Financement axé sur les patients

publicité
Financement axé sur les patients
Faire le grand saut en Colombie-Britannique
Les Vertesi
Edmonton, Alberta
26 novembre 2010
Nos objectifs
Améliorer l’accès
(réduire les temps
d’attente)
Maîtriser les coûts
(freiner les coûts)
Améliorer la qualité
Quelle est la pertinence d’une méthode de financement?
Q. Quelles sont les raisons justifiant le
changement?
• Un rapport du Sénat (Kirby 2002) propose d’adopter une
méthode de « financement fondé sur les services » pour les
hôpitaux.
• Données internationales probantes indiquant que les temps
d’attente sont liés au financement global (OCDE 2003 et autres).
• Le Canada est l’un des seuls pays industrialisés qui utilisent une
méthode de financement sans composante liée aux activités.
• Même au Canada, les hôpitaux sont l’exception; les autres
services de santé sont financés selon une méthode fondée sur
les activités.
Q. Pourquoi le Canada a-t-il pris tant de temps?
• Raisons initiales appuyant le financement global :
–
–
–
–
Simplicité
Stabilité financière et certitude pour tous
Maîtrise des coûts
Bon fonctionnement en apparence (?)
• Raisons possibles de la résistance au changement?
–
–
–
–
Crainte des coûts galopants
Incitation possible à dispenser des services inutiles
Peut-être ignorons-nous comment faire les choses différemment?
Paralysie du débat
L’héritage durable des budgets globaux
• Impossibilités de comparer et de comprendre les coûts à l’échelle
des établissements.
• Les services hospitaliers n’ont aucune valeur -> la productivité n’est
pas récompensée.
• La réduction des services est la façon la plus facile d’améliorer les
résultats nets.
• Combat sans fin entre la maîtrise des coûts et l’accès aux soins.
• Les patients deviennent des « fardeaux » à l’extrémité de la chaîne
d’influence.
Le cercle vicieux de l’escalade des coûts
Budget global
PEUR de
Dépassement
des coûts
Refus de soins ou
retards
Création de systèmes
bureaucratiques pour
compenser
Transfert des coûts
Ajout de coûts
pour l’entretien
Complications
liées aux retards
Multiplication des visites aux
dispensateurs de soins
Un fardeau financier cumulatif
1. Cercle vicieux des retards
2. Frictions entre les établissements
–
Sous-optimisation classique
3. Croissance des niveaux de soins alternatifs
–
Les budgets globaux encouragent ce phénomène
4. Obstacle à la qualité
–
–
–
L’accès (la rapidité d’exécution) est un élément déterminant de
la qualité
La perception des patients comme des fardeaux n’est pas
compatible avec la qualité
Exemple du NSQIP
Travailler avec le NSQIP
Résultats ajustés selon les risques dans un hôpital de la Colombie-Britannique
• Programme national d’amélioration des soins chirurgicaux
(National Surgical Quality Improvement Program — NSQIP)
– American College of Surgeons
• Collecte et validation des données
• Ajustement des risques en fonction des autres hôpitaux
participant au NSQIP
– Par exemple : taux de complications observés p. rap. aux taux de
complications attendus
• En tenant pour acquis que :
– la réduction des complications est une bonne chose pour les patients;
– qu’elle permet aussi de réaliser des économies.
8
Avant
Taux global* de morbidité sur
30 jours
Taux observé : 17,69 %
Taux prévu :10,46 %
Ratio :1,69
État : Amélioration requise
* Inclut les chirurgies générales et vasculaires
9
Après
Taux global* de morbidité sur
30 jours
Taux observé : 11,88
%
Taux prévu : 10,88 %
Ratio : 1,09
État : Conforme aux
prévisions
* Inclut les chirurgies générales et vasculaires
10
Effet net
•
Capacité de réduction des taux de complications
– Meilleur cheminement, amélioration de l’expérience du patient
– Économies démontrées au chapitre des interventions en salle d’opération, du recours
aux antibiotiques et de la DS
– Valeur nette des économies à l’hôpital = 1,5 M$ par année
•
Effet réel sur un budget fixe :
– Incapacité de fermer les lits pour récupérer l’argent
– Augmentation du nombre de patients servis mais…
– L’ensemble du personnel travaille plus fort avec les mêmes ressources et le
même budget
– Le coût moyen par patient diminue, mais les coûts totaux augmentent
Le financement fixe entraîne une PÉNALITÉ pour la
prestation de soins de qualité
11
La question n’est pas : « Pourquoi changer? »…
Améliorer l’accès
(réduire les temps d’attente)
Maîtriser les coûts
(freiner la croissance)
Améliorer la
qualité
… mais COMMENT réaliser le changement en
évitant les pièges?
Quelques pièges à éviter
• Une « armée de comptables »?
–
(Peut être évité en ayant recours au système de PCR de l’ICIS fondé sur la
méthodologie GMA+)
• Augmentation galopante des coûts
–
(Peut être évité en n’encourageant pas les admissions non justifiées)
• Création d’instabilité financière pour les hôpitaux
–
(Peut être évitée par des formules transparentes et un engagement
envers la neutralité des revenus)
• Autres effets indésirables possibles :
– Perte de qualité au profit du volume
– Sélection des services pour générer des revenus
– Impression de cercle vicieux pour les hôpitaux de petite taille?
Orienter le changement en ColombieBritannique
• Création de la BC Health Services Purchasing Organization
– Petit groupe sélectionné en fonction de son expertise
– Précision des rôles par un « partage entre l’acheteur et le
dispensateur »
– Relève directement du ministre
• Le sous-ministre et des sous-ministres adjoints siègent au conseil
d’administration
– Budget supplémentaire de 250 M$
• Mandat : Guider la transition des budgets fixes au
« financement axé sur les patients tout en évitant les pièges.
Pour ne pas compliquer les choses
• Plus de 80 % du financement des régies régionales de la santé
demeurent sous forme de budget global. Le financement
fondé sur les activités touche uniquement les marges :
• Selon une échelle mobile, utilisation de PCR créées au moyen
de la méthodologie GMA+ de l’ICIS pour éviter les décisions
arbitraires relatives aux prix.
– Pas de nouvelle infrastructure requise
– Historique instantané et projections détaillées disponibles
– Inclut tous les soins de courte durée (soins aux patients
hospitalisés et soins de courte durée)
• Certaines exceptions justifiées
• Équité par rapport à une norme pancanadienne
Une formule équilibrée
• Il ne s’agit PAS d’une stratégie de remboursement.
• Basée sur une valeur fixe de 3 800 $ appelée « coût variable » (VC)
– Hospitalisations d’un jour remboursées à 80 % du CV
– Hospitalisations remboursées à 40 % du CV
– Exclusion délibérée des patients admis au service d’urgence et qui y restent
(DDFE)
• Objectif : stimuler la croissance en ce qui concerne les soins d’un jour,
mais pas les soins aux patients hospitalisés
– Permet toutefois une croissance justifiée du volume ou de la complexité
• N’offre pas de « récompense », mais facilite plutôt la correspondance des
fonds et des services
• L’argent suit les patients plutôt que les établissements
Combien?
FFA = 16 %
Nouveaux fonds ajoutés aux
revenus du FFA au-dessus de
l’ancien plafond du budget global
(fixé à 40 %)
Budget global initial
Fonds restant
du budget global
Les quatre éléments du financement
axé sur les patients
1. FFA de tous les soins aux patients hospitalisés et d’un jour en
utilisant la formule de la PCR de l’ICIS.
2. Soutien ciblé des secteurs affichant des listes d’attente
prolongées au moyen de contrats sélectionnés
3. Expansion de la rémunération au rendement des SU et suivi
des DDFE à l’échelle de la province
4. Programme visant la qualité :
–
–
Expansion du NSQIP à tous les hôpitaux de la Colombie-Britannique
Ajout de paramètres de qualité au financement par cas
Objectifs à court terme
• Mettre fin aux compressions de services pour atteindre les
objectifs financiers
• Réduction considérable des listes d’attente dans plusieurs
secteurs clés
• Réduction du nombre de patients admis au SU et qui y
restent
• Meilleure compréhension des coûts et comparaison des
meilleures pratiques grâce à des prix communs
• Amélioration des processus grâce à une meilleure
correspondance entre les fonds et les services
• Message : La qualité est la priorité
Objectifs à long terme
• Satisfaction accrue de la population grâce à une
amélioration de l’accès
• Réduction de la croissance des coûts :
– Réduction des coûts par cas
– Réduction des niveaux de soins alternatifs et
augmentation du soutien communautaire
– Cheminement amélioré entre les établissements
– Diminution des taux de complications
– Meilleure capacité à « gouverner » le système
• Participation accrue des médecins qui se traduit par
une gestion améliorée
Comment ça se passe?
• Début du processus seulement.
• Soutien généralisé des régies régionales de la santé, du ministre,
des gestionnaires, du personnel infirmier et des médecins.
• Un changement de culture est nécessaire pour modifier les
attitudes, ce qui prend du temps.
• Le soutien continu des médecins et des gestionnaires est essentiel.
• Un merci tout spécial à l’ICIS.
Il est très difficile de faire des prédictions… surtout en ce qui concerne l’avenir.
(Niels Bohr)
Téléchargement