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Le tissu musculaire des
Vertébrés
Structure et propriétés
Jean-Pierre GASC
UMR 7179
2013
SEP30
LES VERTÉBRÉS EFFECTUENT DES MOUVEMENTS
VARIÉS ET COMPLEXES DANS LEUR VIE QUOTIDIENNE
Photo A.R.DEVEZ
Vidéo J.P.GASC
CES MOUVEMENTS REPOSENT SUR UN TISSU
PRODUCTEUR DE FORCES : LE MUSCLE SQUELETTIQUE
CHEZ TOUS LES VERTÉBRÉS, LES MUSCLES
REPRÉSENTENT UNE PART IMPORTANTE DE
LA MASSE DU CORPS.
Les félins rivalisent en record avec les saumons,
avec près de 60% de la masse
du corps dévolus aux muscles locomoteurs.
Cependant, la répartition de ces masses
varie beaucoup selon les adaptations
Course
Antilocapra americana
Fouissage
Spalax erhenbergi
Les muscles sont les moteurs responsables
du déplacement et de la prise de nourriture
La motilité propre à toute cellule
devient une spécialisation
dans la lignée des cellules du
muscle.
Leur structure repose sur un principe géométrique linéaire
Du muscle aux molécules,
un emboîtement de structures
étagées du centimètre au nanomètre.
Muscle
Fascicule
Cellule ou fibre
Myofibrilles
Sarcomère
Myosine et actine
Une cellule géante à plusieurs noyaux,
la myofibre,
d’un diamètre de 10 à 100 µm
pour une longueur de l’ordre
du centimètre.
Le sarcomère représente l’unité fonctionnelle dans laquelle
deux molécules sont en présence et établissent des liaisons
temporaires.
Molécule dipolaire de myosine
Deux molécules sont à la base de la
contraction musculaire :
l’actine
la myosine
Mode d’association des molécules de myosine
formant le filament épais
Diamètre 15 nm
Environ 300 molécules
Les molécules d’actine forment un filament fin grâce à
l’association de la tropomyosine
Diamètre 7 nm
Moitié d’un sarcomère vue en microscopie électronique
Les sarcomères mis bout à bout forment la myofibrille.
Plusieurs milliers de myofibrilles sont présentes dans 1 fibre.
Au repos un sarcomère mesure environ 2,5 µm de long
En contraction il ne mesure plus que 1,5 µm
La répétition des sarcomères mis en série et la juxtaposition des
myofibrilles mis en parallèle crée l’aspect strié du muscle squelettique.
Le fonctionnement : la contraction
Par leur tête chaque molécule de myosine établit
de nouvelles liaisons (ponts) avec l’actine au cours de la contraction.
La contraction musculaire résulte donc du glissement de l’actine
le long de la myosine et de la traction qui en résulte sur les disques Z.
Une douzaine de protéines accessoires participent à l’efficacité
de la contraction musculaire en contrôlant l’architecture
Parmi elles la titine relie la myosine au disque Z.
myosine
actine
titine
Associée à la myosine, la titine donne au sarcomère ses
propriétés élastiques.
La force développée par le sarcomère dépend du nombre de
ponts transversaux potentiels entre actine et myosine.
Elle est maximale lorsque l’espace entre filaments fins opposés est nul.
La mesure précise de la distance entre les disques Z donne
une évaluation de la force potentielle.
LE MUSCLE POSSÈDE LA PROPRIÉTÉ DE CONVERTIR
L’ÉNERGIE CHIMIQUE EN ÉNERGIE MÉCANIQUE.
Les êtres vivants sont des systèmes ouverts qui sont traversés
par un courant de matière et d’énergie.
Ils trouvent dans le milieu des sources d’énergie chimique
sous la forme de molécules en chaîne dont la rupture libère
de l’énergie.
Les polymères de glucose comme le glycogène, l’amidon et
la cellulose constituent la source principale de cette énergie.
Les vertébrés ne sont pas directement capables d’utiliser
la cellulose. En revanche, le glycogène constitue une forme de
réserve d’énergie. Il est contenu dans le foie et les muscles.
La réaction réversible ATPADP+P assure le transfert de l’énergie
produite par la phosphorylation du glucose dans les mitochondries.
Glucose en chaîne
formant le glycogène
Le glucose mis en réserve dans le glycogène
libère son énergie de liaison
soit par hydrolyse complète en présence
d’oxygène, voie aérobie;
soit par fragmentation en acide lactique,
voie anaérobie.
L’acide lactique, toxique pour la myofibre, est à son tour rompu
en présence d’oxygène pendant la période de récupération.
Le cycle de chaque pont transversal
entre myosine et actine s’effectue avec
la consommation d’une molécule d’ATP
hydrolysée en ADP+P+énergie.
La phosphocréatine du muscle est la source de phosphate permettant
la reconstitution de la réserve d’ATP utilisée dans la contraction.
substrats
Glucides (glycolyse)
Lipides (ß oxydation)
Protides (acides aminés)
Adénosine triphosphate
ATP
Dioxyde de carbone
CO2
Eau
H2O
Acétyl coenzyme A
Réserves de substrat dans le
muscle triceps du chien
gl : granule de glycogène, 10nm
li : gouttelette lipidique
mf : myofilament
mi : mitochondrie
sr : reticulum sarcoplasmique
Apports circulatoires
Oxygène
Acides gras
glucose
Mitochondries
intramusculaires
1.
2.
3.
4.
Glycogène
Acides gras sanguins
Lipides
Glucose sanguin
La contraction du muscle est initiée par l’influx moteur
L’onde de dépolarisation propagée le long des axones du nerf moteur
parvient au contact du muscle dans la plaque motrice.
Le message reposant sur une différence de potentiel électrique est alors
traduit par l’activation chimique d’une substance messagère.
L’influx nerveux moteur parvient à
la plaque motrice, synapse neuro-musculaire.
Le signal est transmis par un médiateur chimique,
l’acétylcholine.
Des invaginations de la membrane cellulaire
forment un réseau de tubules transverses (T)
qui assurent la diffusion du signal à l’intérieur
de la cellule musculaire.
La libération de Calcium dans le
reticulum sarcoplasmique
amorce la contraction
Chronologie des évènements qui séparent
l’arrivée de l’influx nerveux et la contraction du muscle.
La contraction se manifeste par une tension aux extrémités du muscle
1, stimulation unique, à partir d’un seuil, réponse simple
2, une seconde stimulation aboutit à une fusion partielle.
3, stimulations répétées avec fusion incomplète.
4, puis 5, fusion ou tétanos, donnant un plateau de tension.
La propagation de l’influx, puis de l’onde de contraction
réside dans la dépolarisation de la membrane cellulaire
Tracé électromyographique
au cours d’un mouvement.
Ce phénomène électrique peut être enregistré, précisant
ainsi le muscle ou la partie du muscle en activité au cours
d’un mouvement.
Les caractéristiques de la contraction d’un muscle
dépendent de son organisation en niveaux emboîtés
Fuseau neuro-musculaire
Signaux centripètes
à l’étirement
Signaux centrifuges
Le muscle possède son propre système d’information sensorielle sur
l’état de contraction : dans les fuseaux neuro-musculaires des fibres
contractiles particulières excitent les terminaisons de nerfs efférents.
Les motoneurones  commandent la contraction des myofibres.
Les motoneurones  commandent la contraction des fibres intrafusales,
qui sont de deux types :
noyaux en sac d’où partent les fibres Ia ( D)
noyaux en chaîne d’où partent les fibres II ( S).
interneurone
Cellule de Renshaw
Schéma du contrôle local entre muscles antagonistes.
La commande corticale
de la motricité volontaire
emprunte les voies pyramidales
de la moelle épinière
jusqu’aux motoneurones .
Tandis que les motoneurones 
sont gagnés par les voies
extrapyramidales provenant
des noyaux centraux.
La force maximale développée par un muscle est fonction
du nombre de sarcomères mis en parallèle.
C’est pourquoi on a pensé que la section du muscle donne
une approximation de cette force (section physiologique).
On la calcule par la relation théorique masse/longueur.
En revanche, le nombre de sarcomères mis en série donne
la capacité de raccourcissement
donc une évaluation de la vitesse de contraction.
Les mesures expérimentales effectuées in vivo
chez des vertébrés donnent 30 N/cm²
Les moteurs musculaires agissent sur des machines simples
Les muscles peuvent se ramener à
la ligne d’action de leur force.
On peut alors examiner l’action de
leurs composantes vis à vis des
articulations sollicitées.
Membre antérieur droit du cheval
1, biceps; 2, triceps.
La force développée par un muscle
crée deux effets sur le segment osseux mobilisé
articulation
Force de stabilisation

Force de rotation
F (force musculaire)
Fr = F*sin
Fs = F*cos
Ces deux composantes varient donc en sens inverse au cours du mouvement de flexion
Deux facteurs sont fondamentaux dans l’action résultant de la contraction :
L’orientation des fibres dans le muscle,
donc sa forme.
La position de l’attache par rapport
au pivot du mouvement,
donc le type de levier réalisé.
La disposition des fibres composant le muscle
determine la direction de l’’action resultant de la
contraction.
Fibres obliques convergentes ou pennées
Fibres parallèlles, muscle fusiforme ou en lame
LES FORCES TRANSMISES À L’OS SONT GRANDES.
Le tendon, tissu conjonctif spécialisé, est le mode d’attache du muscle
sur l’os dans beaucoup de cas. Il transmet la force et peut en conserver
une partie sous force d’énergie élastique.
Certains muscles s’attachent par leur ventre charnu : les fibres
contractiles sont alors prolongées par des fibres conjonctives,
fibres de Sharpey, qui pénètrent dans la corticale de l’os.
Les muscles à fibres obliques sont parcourus par des lames ou
aponévroses qui changent la direction de la force vers l’attache.
Disposition favorisant la puissance
Disposition favorisant la vitesse
Les muscles étant des moteurs agissant sur des leviers osseux
pivotant dans une articulation, leur disposition influe sur leur
efficacité mécanique.
Ainsi,
la géométrie des effecteurs détermine
en partie le programme du mouvement.
La contraction aboutit généralement au raccourcissement du muscle.
A son extrémité il se produit donc un déplacement.
Le produit de la force par le déplacement s’appelle du travail.
A
B
Le travail est nul si l’extrémité est empêchée de se déplacer
(régime isométrique) A
Le travail est négatif si le muscle contracté est étiré pendant une phase
du mouvement. B
L’aire mesure le travail
Cavagna
Un muscle étiré au cours de sa contraction, puis libre de se
raccourcir, effectue un travail plus grand
que dans le cas d’un simple raccourcissement.
LES MYOFIBRILLES NE RENFERMENT PAS TOUTES
LES MÊMES ISOFORMES DE MYOSINE
Trois grands types de cellules ont été décrites pour leur
propriétés physiologiques et pour leur composition moléculaire.
Fibres à réponse très rapide (fast-twitch), fatigables. (FF)
Fibres à réponse rapide résistantes à la fatigue (FOG)
Fibres à réponse lente capables d’endurance (SO)
Ces différences physiologiques reposent sur la présence de myosines
plus ou moins rapides (rigides) dans la formation des ponts avec l’actine,
ainsi que sur la richesse en mitochondries et la capacité à fixer l’oxygène.
La dominance d’un certain type de fibres dans un muscle
peut provoquer une différence visible par la coloration.
Il était bien connu que la « viande », c’est-à-dire les muscles
peut être blanche ou rouge selon les animaux.
Les muscles « blancs » sont pauvres en myoglobine et fonctionnent
selon un métabolisme anaérobie,
exemple : le brochet ou le guépard.
Les muscles « rouges » sont riches en myoglobine et fonctionnent
selon un métabolisme aérobie,
exemple : le thon ou le loup.
Les premiers sont capables d’attaque foudroyante, les seconds
de parcourir sans arrêt des distances considérables.
I
IIX
IIX
I
II
IIB
IIA
Le muscle gastrocnémien latéral
de cette gerboise contient surtout
des fibres rapides, révélées ici par
immunocytochimie
Anti myosine rapide
I
I
Anti myosine lente
Les muscles posturaux, sollicités à chaque instant en particulier
par le vecteur de gravité, sont riches en fibres de type I, endurantes
et utilisant la phosphorylation oxydative du glucose.
Gastrocnémien médian
Soléaire
Les muscles intervenant dans les mouvements soudains et brefs
comme l’attaque ou la fuite sont riches en fibres de type II dont il
existe plusieurs catégories selon leur degré d’utilisation de l’oxygène.
Muscles assurant la posture
riches en fibres à fonctionnement aérobie
Muscles assurant une action rapide
riches en fibres à fonctionnement anaérobie
Les muscles sont intégrés dans l’appareil ostéomusculaire, lui-même
partie du système sensori-moteur qui intervient dans la vie quotidienne
des vertébrés.
Leurs propriétés, leur organisation dans la structure de l’organisme
doivent être mises en relation avec les activités de l’animal qui sont
caractéristiques de son mode de vie.
Les limites de l’adéquation entre l’organisation structurale et la
réalisation de fonctions mesurent l’adaptation de l’espèce et sa
sensibilité aux changements.
POUR LA MORPHOLOGIE FONCTIONNELLE
LES PROPRIÉTÉS DES MUSCLES S’INTÈGRENT
DANS LA DIVERSITÉ DES SYSTÈMES OSTÉOMUSCULAIRES
Ces propriétés participent à l’exercice d’activités
concourant à la survie des individus.
Peinture pariétale Afrique du sud
Merci pour votre attention
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