Virus de l`hépatite B

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Hépatites virales
• Gros problème de santé publique
• Inflammation du foie liée à la réponse immunitaire + aspect
de nécrose hépatocytaire (rôle cytopathogène du virus)
• Tableau clinique variable, hépatite aiguë, chronique, voire
cirrhose et CHC
LES VIRUS RESPONSABLES
Groupe Transmission
VHA
VHB
VHC
VHD
VHE
VHG
Picornavirus
Hepadnavirus
Flavivirus
ViroïdeSang
Calicivirus?
Flavivirus
Orale
Sang
Sang
Génome
Chronicité
ARN-sb
ADN-dbp
ARN-sb
ARN-sb
+
Orale
ARN-sb
Sang
ARN-sb
Vaccin
+
++
+
+
-
?
1-
Virus de l ’hépatite A
– Famille des picornaviridae, genre hépatovirus
– Virus à ARN monocaténaire, polarité positive, 8000 pb
– Taille 27 à 32 nm, non enveloppé
– 1 seul sérotype, existence de variants (10-20%)
– Très résistant, quelques semaines dans le milieu
extérieur, résiste à la chloration habituelle des eaux de
boisson
– TROPISME HÉPATIQUE
2
Epidémiologie du VHA (1)
•
•
•
•
•
L’homme est le seul véritable réservoir de virus
Répartition mondiale
Excrétion dans les selles +
Transmission oro-fécale ++
Transmission directe (mains sales ou contact avec les
selles)
• Transmission indirecte par voie digestive en ingérant
boissons ou aliments contaminés (fruits, coquillages)
• Grande contagiosité : résistance et concentration
élevée dans les selles (incidence des cas secondaires
: 10-20%)
• Propagation intra-familiale ++
3
Epidémiologie du VHA (2)
• forte prévalence dans les pays à faible niveau de
vie (100% séroprévalence enfants africains <10
ans, 99% femmes enceintes africaines en 1991)
• faible prévalence dans les pays industrialisés
– diminution de la prévalence au cours du temps, meilleur
niveau socio économique, mesures d’hygiène
– séroprévalence de 50% en 78 à 10% en 2000 chez les
adultes de 20-25 ans
• identification de groupes à risque
– voyageurs, personnels soignants, personnels et enfants
des crèches, éboueurs, employés des stations
épuration...
4
Evolution clinique après infection par le
VHA
Clinique
Formes
asymptomatiques ou
anictériques
Formes ictériques
Guérison complète
Formes chroniques
Enfants - 5ans
90-95%
Adultes
25-50%
5-10%
50-75%
99%
0%
Mortalité par rapport
-à toutes les infections
- aux formes ictériques
- > 40 ans
0,1%
0,5%
2,1%
5
Paramètres biologiques - Hépatite A
IgM HAV
Transaminases
IgG HAV
Ag foie
Pas de
passage à la
chronicité
IgG HAV
IgM HAV
Symptômes
Ictère
VHA Selles
VHA Sang
Transaminases
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
12
24
Semaines
Incubation 3 semaines
6
Contagiosité avant l ’apparition de l’ictère
Diagnostic virologique du VHA (1)
• 1. Direct : 0
– culture très difficile non utilisée
– recherche de virus dans les selles
• par microscopie électronique
• par ELISA
– Détection du génome par PCR-ARN
• 2. Indirect : SÉROLOGIE
– ELISA
IgG anti-VHA
IgM anti-VCA
(importantes dans la primo-infection)
– Séroprévalence diminue actuellement
7
Diagnostic virologique du VHA (2)
• Le diagnostic d'infection par le VHA en pratique est
évoqué :
– devant des signes cliniques ou biologiques
d'hépatite (séjour récent)
– dans une zone endémique (contage familial ou
professionnel)
• Elément fondamental du diagnostic : mise en évidence
d'IgM anti-VHA
• L’HAV est à l’origine en France de 10 000 à 30 000
nouveaux cas / an
8
Vaccin anti-VHA
•
•
•
•
récemment développé et disponible
Vaccin inactivé “Havrix”
nécessité de définir la population ciblée
(voyage en zone d’endémie ou +
largement)
• + MESURES D ’HYGIÈNE
9
Virus de l’Hépatite E
10
ED 2004
11
Virus de l’Hépatite E
• Virus nu, à ARN, proche des calicivirus.
• Endémo-épidémique dans les PVD, cantonné à des foyers de
précarité, introduit sporadiquement dans les pays développés à la
faveur de voyages
• Transmission oro-fécale (eau souillée, directe « mains sales »)
• Responsable d’affections aigues sévères responsables d’une
morbidité et d’une mortalité élevée (mortalité = 1-3% chez l’Ad, 10-20%
chez femmes enceintes)
• Facteur de gravité = co-infection par un autre virus responsable
d’hépatite
• Diagnostic = Indirect ELISA
• IgM anti VHE : détectables jusqu’à 3 mois après infection
• IgG anti VHE : fréquemment détectables dès la phase aigue
• Cinétique de disparition des Ac très variable d’un sujet à l’autre
• Pas de traitement
• Prévention : hygiène, pas de vaccin
12
ED 2004
Virus de l’Hépatite E: Hétérogénéité génomique des HEV
(Arbre phylogénique proche des Togaviridae: virus Rubéole)
13
Virus de l’Hépatite E
14
ED 2004
HEPATITES B
15
Hépatites virales
• Tableau clinique variable, hépatite aiguë, chronique, voire
cirrhose et CHC
LES VIRUS RESPONSABLES
Groupe Transmission
VHA
VHB
VHC
VHD
VHE
VHG
Picornavirus
Hepadnavirus
Flavivirus
ViroïdeSang
Calicivirus?
Flavivirus
Orale
Sang
Sang
Génome
Chronicité
ARN-sb
ADN-dbp
ARN-sb
ARN-sb
+
Orale
ARN-sb
Sang
ARN-sb
Vaccin
+
++
+
+
-
?
16-
LE VIRUS DE L’HEPATITE B
FAMILLE : Hepadnaviridae, seul
représentant humain
•VIRUS RESISTANT :
- 7 jours dans l’environnement
- pendant 5 mn à 100°C,
10 h à 60°C
- à la congélation.
360 millions de sujets porteurs
chroniques dans le monde
Homme = seul réservoir de
Virus
Capable d’infection persistante
17
RÉPLICATION VIRALE
Particules de Dane : 42 nm, virus entier, infectieux
Sphérules ou tubules : 22 nm
Excès d ’antigène Hbs
1 000 à 10 000 fois plus
abondantes
18
16
Situation endémique, Répartition mondiale
L’Hépatite Virale B :
Problème de Santé Publique Mondial Majeur
>2 milliards personnes
exposées
360 millions porteurs
chroniques
Zones de forte endémie :
Afrique, Asie:10% porteurs
chroniques dans certaines
régions. Transmission
périnatale de l'infection due au
portage chronique de la mère
Zones de faible endémie :
pays industrialisés: infection
acquise age adulte
France : taux de portage
chronique (100 000 personnes)
1000 nouveaux cas d’hépatite
chronique / an
15 cas d’hépatite fulminante /
an
19
Mode de transmission du VHB
– transmission parentérale (transfusions)
– transmission voie percutanée (toxicomanes)
– transmission par voie sexuelle (multiples
partenaires)
– transmission materno-foetale (pernatale)
– transmission intra-familiale (contact étroit, salive,
virus relativement stable dans environnement)
• les deux derniers modes de contamination
dominent dans les pays en voie de
développement
20
Evolution différente selon l’age d’infection
Pays de faible endémie
Infection age adulte
Pays de forte endémie
Infection dans
l’enfance
Evolution vers la chronicité
5%hépatite chronique
80% hépatite chronique
Entretien de l’épidémie
21
Transmission verticale du VHB (1)
• 1. ante - natale : peu ou pas de transmission pendant la
grossesse
• 2. ante - partum : responsables d'infections congénitales. ne
concernent que les enfants nés de mères AgHbe +
• 3. per- natale : MODE DE CONTAMINATION DOMINANT
– au moment de l'accouchement
• 4. post-natale : Transmission par allaitement au sein puis
transmission horizontale pendant la petite enfance (mère Ag
Hbs+)
22
Transmission verticale du VHB (2)
• Taux de transmission varie avec le statut sérologique
de la mère
– AgHbs+, AgHbe+, ADN+ = 95 à 100%
– AgHbs+, Anticorps antiHbe+, ADN- = 10 à 20%
• Risque d'évolution chronique de l'enfant variable en
fonction de l'age d'infection (cf courbe)
• PREVENTION +++ : urgence néonatale
 gglobulines dans les 72 heures
– Vaccination 1°dose
23
Le Génome du VHB


Virus à ADN de 3,2Kb
partiellement double brin
(brin + court)
4 ORF Chevauchantes




Enveloppe
AgHBc, AgHBe
Polymérase,
HBX (Transactivateur
oncogènes cell,
Transactivateur transcrits
viraux)

Rétro Transcription
24
CYCLE DE RÉPLICATION VIRALE : EXISTENCE D’UNE
ÉTAPE DE TRANSCRIPTION REVERSE D’UN ARN
Etape de retrotranscription
25
Histoire naturelle de l'infection virale B
Incubation : 6 sem à 6 mois
Contage
Hépatite aiguë
90-95%
70% asymptomatique
30% symptomatique
1% fulminante
TH
5-10%
Guérison Ag HBs-
AntiHBs+ & HBc+
Infection chronique Ag HBs+
70%
Hépatite chronique
CHC
20%
Cirrhose
20% (3-5%/an)
30%
Portage sain
26
Physiopathologie VHB (1)
• Virus à tropisme hépatocytaire mais peu
cytotoxique
• Intensité du conflit virus-réponse immunitaire
détermine la gravité de l'infection et le
polymorphisme de l'hépatite B
–lymphocytes T : destruction des cellules
infectées
–lymphocytes B : production Acs
neutralisant les virus circulant
27
CD8+
HBV
Tolérance immune
Phase de clairance
Hépatite chronique
CD8+
Seroconversion
Guérison
CD8+
(réponse intense, polyclonale,
Multispécifique)
Hépatite fulminante
Cytotoxicité massive
CD8+
HBV
HBV
HBV
28
Diagnostic Virologique du VHB
MARQUEURS DIRECTS
MARQUEURS
INDIRECTS liés à la
réponse immune
de la réplication virale
- Ag HBs (tres
immunogène)
- Ag HBe (marqueur de
replication)
- Ac anti HBs
- Ac anti Hbe (arrêt de la Xtion
virale)
- ADN viral (PCR ou
hybridation)
- Ag HBc intra-hépatocytaire - Ac anti HBc IgM
- Ac anti HBc IgG
29
-
Convalescence
Phase
Incubation
Phase aiguë
tardive
précoce
Ag HBs
Tests
importants
Anti-HBs
Ig M anti-HBc
1
2
3
4
5
6
Ig G-Anti-HBc
7
8
ADN
Particules
Anti-HBc
VHB
Taux relatifs
des marqueurs
IgM anti-HBc
Ag HBs
Ag HBe
Seuil de
détection
Mois après
exposition
Transaminases
Symptômes
Anti-HBs
1
2
3
4
Anti-HBe
5
6
7
8
Evolution des marqueurs après une hépatite aiguë d’évolution favorable
30
Progression to Chronic Hepatitis B Virus Infection
Typical Serologic Course
Acute
(6 months)
Chronic
(Years)
HBeAg
anti-HBe
HBsAg
Total anti-HBc
Titer
IgM anti-HBc
0 4 8 12 16 20 24 28 32 36
Weeks after Exposure
52
Years
31
Profils et marqueurs clés de
l'infection par le VHB
Ag HBs
Aiguë
Anti-HBs
+
Guérie
+
+ (-)
Anti- HBc
AgHBe
Anti-HBe
+
+/-
+/-
+
-
+/-
ADN-VHB
+/-
+
Vaccination
Chronique
IgM HBc
(>10UI/L)
+
6 mois
+
Active
+
+
+
+/-
+
inactive
+
+
-
+
Indétect.
Mutant précore
+
+
-
+
+
32
ADN du VHB-Indications
• Dépistage, détection précoce de l’infection
• Distinction entre porteurs sains d'Ag HBs et porteurs
chroniques asymptomatiques
• Détermination des patients porteurs chroniques
candidats à un traitement antiviral
• Détection des virus mutants pré-C : Ag HBe négatif
• Réactivation du VHB en particulier chez les immunodéprimés
• Marqueur d’efficacité thérapeutique
33
Détection/quantification de l’ADN
Extraction ou
purification
Amplification de la cible
ARN
Amplification du
signal
ADN
bDNA
TMA
PCR
34
PCR compétitive (LCx et Monitor)
Standard Interne (IS)
ADN VHB
Mêmes amorces
2 produits
d‘amplification
Détection
2 sondes différentes
35
Versant HBV DNA 3.0 : principe
Sondes marquées hybridées
à l’Amplificateur
Molécules
d’Amplificateur*
Pré-amplificateur
Label Extender
(LE)
Capture
Extender
(CE)
Sonde de Capture
Microplaque
Augmentation de sensibilité et de spécificité /
version 1.0
36
PCR « temps réel »: TaqMan
R
R
Q
Q


R
Q


37
PCR temps réel : Gamme de quantification
- technologie « Taqman »
10000 copies
5 copies
38
Performances des tests moléculaires
“Seuil clinique”
100,000
Cobas TaqMan (Roche)
LCx HCV RNA (Abbott)
Quantiplex 1.0 (Chiron)
Versant 3.0 (Bayer)
Monitor (Roche)
copies
pg
109
10000
107
100
UI
2.108
2.106
2,5
105
1
2.104
103
2.102
200
20
2
10
39
Variabilité naturelle du VHB
Taux de mutation: 2 x 10-4 /site/an
Génotypes
A
AA
G
G
D
D D
AE
EA
Quasispecies
B
C
F
F
40
Mutants pré C VHB
1814
ADN VHB
2449
1901
Région pré-C
Région C
ARNm de l'AgHBe
ARNm de l'AgHBc
Mutation A 1896 1901
Codon stop
ARNm de l'AgHBe,
interrompue au
Codon 1896
ARNm de l'AgHBc
41
Mutants pré-C du VHB
• Incapacité à sécréter l’AgHBe du fait d’une mutation dans la
région pré-C
• 40 à 80% des hépatites chroniques dans le Bassin
Méditerranéen sont dûes à des virus mutants pré-C
• Le mode de transmission est similaire à celui de la souche
sauvage (sexuelle, toxicomanie, TMF…)
• Fréquence plus élevée des hépatites aiguës sévères et
fulminantes ???
• France : apparition après plusieurs années d’évolution d’une
hépatite B chronique par accumulation de mutations
aléatoires
• Attention : profil sérologique particulier sans AgHbe
42
Traitement du VHB
Objectifs : arrêt de la Xtion virale, amélioration histologique,
diminution de survenue des complications (Cirrhose, Carcinome HC)
• Traitements
Traitements
antiviraux
Lamivudine/FTC
Adefovir
Tenofovir
• puissant inhibiteur
immunomodulateurs
Interféron-
•arrêt durable Xtion
virale dans 30 %
de RT
• arrêt Xtion virale dans 95 %
mais échappement
Vaccinothérapie
Transfert passif d’immunité
44
Limites de la lamivudine
échappement (mutation YMDD)
TP
spacer
Y63
a.a.
RNaseH
RT
YMDD
1
832
421
A
E
B
C
NTP binding
catalysis
D
600
template and primer
positioning
45
Incidence des résistances
chez les patients traités par ADV ou LAM
80%
70%
70%
Incidence de la
résistance
60%
53%
50%
LAM (YMDD)1
ADV 2
(N236T et A181V)
42%
40%
30%
24%
18%
20%
2%
10% 0%
3.9%
0%
1an
2 ans
3 ans
4 ans
1. Lai et al Clinical Infectious Diseases (2003) 36:687
2. Qi X. et al. J. Hepatol 2004 ; 40 (suppl.1) : 20.
46
Prévention du VHB
• Transfusion et donneurs d’organes : recherche
Ac anti-HBc et Ag HBs
• Mesures prophylactiques
– hygiène : porteurs chroniques
– éducation personnels de santé
(hémodialyse....)
– vaccination
47
Vaccin anti-VHB
• Premiers essais chez l’homme (1975)
• préparation d’Ag HBs à partir de porteurs
chroniques du VHB (dérivés du plasma)
• Vaccins recombinants (1985)
• Ag HBs ou Ag HBs + pré S fabriqué par
génie génétique (vaccin levure ou CHO)
• 2 schémas d’administration (0, 1, 6 ou 0, 1,
2, 12)
• professionnels de santé, patients à risque,
nouveau-nés de mère Ag HBs +
• incitation à la vaccination des nouveaux nés
– Diminution des hépatites B aiguës, chroniques
48
et des cancers primitifs du foie.
Evolution du nombre d'hépatites B
professionnelles
en France (Régime Général de la Sécurité Sociale)
après introduction du vaccin
Cas
700
500
(76)
100
1981
(vaccin)
1992
49
Incidence annuelle
pour 100 000
0, 70
0, 57
0, 36
1981
1994
Années
Adultes
Enfants : école secondaire
1984
Enfants : école primaire
Enfants : âge préscolaire
Nouveau-nés : tous
Nouveau-nés : de mère HBsAg+
Incidence de l’hépatocarcinome à Taïwan
50
HEPATITES D
51
Virus
52
Virus de l’hépatite D
Structure :
• virus défectif, incapable de se répliquer de manière
autonome
• nécessité d'un virus "helper" : HBV
• virus à ARN monocaténaire
• utilise comme enveloppe la protéine Ag HBs du virus
HBV (permet la transmission de cellule à cellule et de
sujet à sujet)
• réplication autonome
• Epidémiologie et mode de contamination se
superposent
• Porteurs d ’Ag HBs infectés par HDV : 5%
Transmission par voie sanguine (pb toxicomanes)
53
Ag HD
Ag HBc
s
L
Ag HBs
ARN
ADN
polymérase
42 nm
Virus de l'hépatite B
22 nm
particules vides
37 nm
Virus de l'hépatite D
54
Clinique
55
Quand rechercher une hépatite D ?
En pratique :
• recherche des marqueurs delta chez tout porteur
d'AgHBs
OU
• hépatite aigüe chez porteur chronique AgHBs
• hépatite aigüe sévère survenant chez un sujet à
risque (hémophile, toxicomane, venant de zones
d'endémie)
• rechute d'une hépatite B aigüe
56
MARQUEURS VIRAUX
ARN Delta
IgM Anti-HD
Ag Delta
Traitement
IgG Anti-HD
( Temps )
HEPATITE AIGUE
HEPATITE CHRONIQUE
CIRRHOSE
CANCER
DU FOIE
57
Prévention
La vaccination contre le virus
de l’hépatite B protège d’une
infection par le virus delta
58
Hépatites virales
• Gros problème de santé publique
• Inflammation du foie liée à la réponse immunitaire + aspect
de nécrose hépatocytaire (rôle cytopathogène du virus)
• Tableau clinique variable, hépatite aiguë, chronique, voire
cirrhose et CHC
LES VIRUS RESPONSABLES
Groupe Transmission
VHA
VHB
VHC
VHD
VHE
VHG
Picornavirus
Hepadnavirus
Flavivirus
ViroïdeSang
Calicivirus?
Flavivirus
Orale
Sang
Sang
Génome
Chronicité
ARN-sb
ADN-dbp
ARN-sb
ARN-sb
+
Orale
ARN-sb
Sang
ARN-sb
Vaccin
+
++
+
+
-
?
59-
HEPATITES C
60
Virus de l’hépatite C
• Années 70, la sérologie HAV et HBV a permis
de montrer que 90% des hépatites posttransfusionnelles étaient nonA / nonB
• Découverte du virus en 1989 (Choo et al.)
• Premier virus mis en évidence par des
techniques de biologie moléculaire sans que
la particule virale soit vue en microscopie
électronique et en l ’absence de système de
culture cellulaire.
61
62
Virus ARN sb polarité positive
63
Cycle réplicatif du VHC
– mal connu, homme seul hôte naturel
– Chimpanzé peut être infecté, « souris » foie
humanisé
– Récepteur = CD 81 (interaction HVR2 de E2
HCV)
– Rôle du récepteur au LDL évoqué
– absence de système de réplication ou de
culture in vitro efficaces (essai sur cellules
hépatocytaires : réplication transitoire)
– Tropisme hépatocytaire
– Possibilité d'infection des monocytes,
macrophages, lymphocytes
64
Cycle de multiplication du HCV
(Flavivirus – virus ARN  –enveloppé)
Synthèse
de protéines
Protéines
structurales
Protéines non
structurales
R
E
P
L
I
C
A
T
I
O
N
Libération
(ARN pol)
ARN
ARN
ARN
ARN
Cytoplasme
Réplication de
l'ARN viral
Noyau
Récepteur
CD81, LDL
65
C
Y
T
O
P
L
A
S
M
I
Q
U
E
Variabilité du VHC
• Production de 1010 particules virales par jour
• Erreurs de la NS5B réplicase, pas d’activité autoréparatrice
• Pression de sélection de mutants par la réponse
immunitaire de l’hôte
– présence de quasi-espèces échappant à la réponse
immune
• Classification génotypique
• 6 types (1, 2, 3...), nbreux sous-types (a, b...)
• existence de génotype différents en fonction des
pays et des groupes à risque
• Importance du génotype pour la réponse au trt
66
Répartition géographique des différents sous types
1a, 1b+++
2, 3
1a, 1b,2
3, 4
1a, 1b, 3
2
4
1b+++
1a, 2
4
1a : < 50 ans, IVDU
1b : > 50 ans, Transfusés
3 : IVDU
4 : IVDU, nosocomiale
67
Epidemiologie du VHC
– Distribution mondiale, endémique (150 à 200 millions
individus dans le monde)
– 3 zones de prévalence :
• zone de faible prévalence (<0,5%)
– pays scandinaves, Canada, Suisse
• zone de prévalence intermédiaire (1%)
– USA, Europe de l'Ouest
• zone de forte prévalence (>2%
10%)
– Asie, Afrique, Amérique du Sud, Europe de l'Est
– Prévalence en France : 1,2 à 1,3% (500 000 à 600 000
personnes infectées)
dont 80% sont virémiques et 75% ne connaissent
pas leur statut sérologique
68
30% chez coinfectés VIH
Transmission du VHC
– Parentérale : 60 à 70%
• post transfusionnelle en diminution (dépistage
obligatoire des dons du sang Jan 90)
• percutanée (toxicomanes) non enrayée (70%),
hémodialysés (20%)
– Sexuelle < 5%
– Materno-foetale (4% si HCV seule, 12% si coinfection VIH-VHC)
– Intra-familiale : difficile à évaluer (rasoirs, brosse à
dents..)
– Autres : acupuncture, tatouage, piercing...
Au total, 10% à 20% des cas sont encore d'étiologie
69
indéterminée
VHC et santé publique
• Dans les pays industrialisés, le VHC est responsable de:
– 10 à 20 % hépatite aiguë
– 70 à 80 % hépatite chronique
– 40 % carcinome hépato-cellulaire
– 30 % transplantations hépatiques
• L’incidence des nouveaux cas symptomatiques est estimée
à 1-3/100 000/an
– diminution du risque résiduel transfusion sanguine
(1/515 000 dons)
– diminution de la transmission nosocomiale
• La toxicomanie intra-veineuse reste le
principal mode de transmission
70
Histoire naturelle - Hépatite C
4 à 12 semaines
Contage
Hépatite aiguë
20%
Guérison
90% asymptomatique
10% symptomatique
Rares hépatites fulminantes
80%
Infection chronique
> 95%
Hépatite chronique
< 5%
10 à 20%
CHC
Cirrhose
3 à 5%
par an
Facteurs prédictifs :
Alcool
Age > 40 ans
Immunodépression
Portage sain
71
Diagnostic du VHC (1)
• Marqueurs indirects : Diagnostic sérologique =
Test ELISA 3° génération
Recherche des anticorps circulants dirigés
contre les protéines virales, par méthode
immunoenzymatique
Utilisation de peptides de synthèse ou de
protéines recombinantes (capside, protéines non
structurales)
Sensibilité proche de 100% chez immunocompétents
72
Test ELISA
COMMENT DEPISTER ?
• 1 test ELISA de 3° génération
• si ELISA +, il est prudent de
confirmer sur un deuxième prélèvement
• si ELISA douteux, recherche
directe du virus par PCR qualitative
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Qui dépister ?
– Nécessité de cibler les groupes à risque
(toxicomanes anciens usagers ou actuels,
personnes transfusées avant 1991, population
carcérale, interventions invasives avant 1996,
accident contaminant)
– Don du sang, don d’organes
– Campagne de dépistage massif
74
Test de validation de type RIBA
Support
Témoin SOD
niveau I
NS5 C22(P) C33C C100 (p) Témoin
niveau II
1
2
3
4
5
Critères d'interprétation
• positif si 2 Ag ou plus sont reconnus
• négatif si aucun Ag n'est reconnu
• indéterminé si un seul Ag est reconnu
(séroconversion, immunodépression, faux+)
6
7
8
moins sensible que les ELISA 3° génération,
utilisation discutée depuis l'apparition des tests
permettant un diagnostic direct
9
75
Cinétique des anticorps anti-VHC
• Apparition des anticorps 4 à 5 semaines après le
pic de transaminases, soit 12 à 15 semaines
après la contamination
• Anti-C22 et/ ou Anti-C33 sont les premiers à
apparaître
• En cas de guérison, ils sont parfois les seuls à
persister
76
Limites des tests sérologiques
• Négatifs durant la séroconversion (fenêtre
sérologique de 12 semaines)
• Attention chez l'immunodéprimé ou le
dialysé chronique, les anticorps
apparaissent plus tardivement voire
restent négatifs
– Intérêt des méthodes de biologie
moléculaire
77
Diagnostic du VHC
Marqueur direct
• Techniques de biologie moléculaire
– RT-PCR qualitative (seuil 50 UI/ml = 100 copies/ml)
– RT-PCR quantitative (seuil 600 UI/ml = 1000 copies/ml)
– Techniques de b-DNA ou amplification du signal (seuil 615
UI/ml)
– RT-PCR Temps réel (seuil 12 UI/ml = 20 copies/ml)
• Identification du génome viral dans le sang (plasma/sérum +++++,
cellules mononuclées) ou les tissus (foie).
• Détection et quantification de l’antigène VHC (évaluer pour
diminuer la fenêtre sérologique)
78
Tests de Biologie Moléculaire
Virus, bactérie
ou cellule
Cible ARN
RT-PCR
RT-PCR-temps réel
bDNA
Ajouter primers &
enzymes
Q
R
amorce sens
Ajouter sondes
et ADN
branché
3’
5’
5’
3’
R
Copies
(ADN)
Q
3’
5’
5’
3’
Plusieurs
sondes de
détection par
cible
R
Q
3’
5’
5’
3’
R
3’
5’
1 sonde de
détection par copie
amplifiée
Q
5’
3’
79
Indications de la PCR VHC
• Chez tout patient ayant une sérologie positive (quelque
soit les transaminases)
• Diagnostic d'infection à VHC au stade aigu pré-sérologique
• Sérologie indéterminée
• Diagnostic chez nouveau-né ou enfant né de mère séro+
• Evaluation de l'infection chez le sujet transplanté ou
immunodéprimé
• Suivi des personnes exposées après un accident
d'exposition au sang
• Suivi de traitement
82
Typage du VHC
• SEROTYPAGE
– technique ELISA, mise en évidence des
anticorps dirigés contre des peptides
représentatifs de chaque type)
• GENOTYPAGE
– analyse de profil après digestion du produit
amplifié par enzymes de restriction
– séquençage
– hybridation avec des sondes spécifiques des
types différents = INNOLIPA HCV II
83
Innolipa
SUBSTRAT
CHROMOGEN
PRECIPITE
Produit PCR
dénaturé 3'
(NBT) (BCIP)
PHOPHATASE
ALCALINE
STREPTAVIDINE
BIOTINE
5'
SEQUENCE CIBLE AMPLIFIEE
SONDE - ADN
BANDE DE NITROCELLULOSE
84
Génotypage HCV
1
Génotype 2
2
Génotype 1b
3
Génotype 3
4
5
Génotype 1a
6
Génotype 4
7
8
9
Indication :
Avant mise sous traitement
Prédictif de la réponse au trt
85
Diagnostic et suivi d’une hépatite aiguë VHC
• Diagnostic :
– élévation des transaminases
– sérologie de dépistage le plus souvent négative (fenêtre
sérologique)
– intérêt des Ag VHC en cours d'évaluation
– intérêt de la PCR qualitative
• En cas de guérison :
– négativation de l'ARN viral
– normalisation des transaminases
– disparition possibles de certains Acs (persistance antic22, anti-c33)
• Surveillance à long terme des transas et de la
PCR
86
Diagnostic et suivi d ’une hépatite
chronique VHC
• Devant tout patient séropositif pour le virus de l'hépatite C,
faire un dosage de transaminases et une PCR qualitative
• Hépatite chronique avec transas et PCR+
– surveillance clinique et biologique
– PBH pour juger de l'évolutivité et décider d'un éventuel
traitement
– si trt : faire une PCR quantitative et un typage
du virus
• Hépatite chronique avec transas normales et PCR +
– PBH discutée
87
Traitement des hépatites C
Moments des traitements antiviraux
Contage
Hépatite aiguë
30%
Guérison
70%
Traitement
Infection chronique
> 95%
Hépatite chronique
10 à 20%
CHC
Cirrhose
3 à 5%
par an
Traitement
88
Interféron- et Peg IFN
• Propriétés antivirales non spécifiques,
immunomodulatrices et antiprolifératives
– augmentation de 2’5’ oligoadénylate synthétase
activation ribonucléase (LRNase)
destruction ARN
viral
– activation protéine kinase
arrêt assemblage
des ribosomes nécessaires à la synthèse des protéines
virales
– augmentation expression des molécules classe I
reconnaissance par les cellules T cytotoxiques
– maturation des cellules T cytotoxiques et activation des
cellules NK
Ribavirine
– Analogue nucléosidique (analogue synthétique de la
guanosine) terminateur de chaîne
89
% de pts HCV ARN indétectable
Traitement des hépatites C
La combinaison ribavirine/interféron-  naïfs
60
51
55
p < 0.001
50
41%
40
30
p = 0.01
29
29
n = 1744
56% Peg IFN
33
16
20
6
10
0
End of treatment
IFN-R 48w
IFN-R 24w
End of follow-up
IFN 48w
IFN 24w
Poynard et al. Lancet 1998; McHutchinson N Engl J Med901999
Traitement des hépatites C
La combinaison ribavirine/interféron-naïfs
% réponse soutenue virologique :
ARN indétectable après 6 mois d’arrêt thérapeutique
Combinaison ribavirine/interféron
24 semaines
48 semaines
interféron/placébo
48 semaines
Génotype 1
17
29 (50%)
10
Génotype non 1
67 (80%)
65
31
ARN > 2 M
27
38
10
ARN < 2 M
44
46
30
91
Poynard et al. Lancet 1998; McHutchinson N Engl J Med 1999
Précautions à prendre en cas d’hépatite C
• dans la prise en charge médicale
– règles universelles d’hygiène
– décontamination du matériel d’endoscopie
(glutaraldéhyde 2% 20 minutes)
• mise à disposition de matériel à usage unique chez
les toxicomanes
• dans l’entourage d’une personne infectée
– risque de transmission sexuelle faible
– éviter le partage des objets de toilette
92
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