Du point de vue mathématique, on comprend qu'à la résolution d'une équation différentielle linéaire, on va obtenir certains termes qui seront amortis par des exponentielles négatives, et d'autres pas. Ainsi, le régime transitoire est donné par les termes de la solution qui sont amortis exponentiellement. Les autres termes définissent ce qu'on appelle le régime permanent. • Le circuit est soumis à un signal périodique en forme de créneau de période T de tension Ui Circuit RC Réponse à l’échelon en tension • Loi de Kirchhoff : Ui = UR +U0 = Ri + u • Or i dq C du dt dt • D’où : RC du uUi dt • EHA : RC du u0 dt • Solution de la forme : u = e rt 1 • Equation caractéristique : RC r +1 = 0 => r = RC • D’où u t RC Ae car U -> A en fin de charge dup 0 • SPEC : Ui = cste donc u p = cste => dt • D’où RC dup up Ui dt • => Up = Ui • D’où SGEC : u Ae t RC Ui • Or la tension aux bornes d’un condensateur est continue : u(t=0-) = u( t=0+) Conditions initiales : u(t=0-) = 0 0 RC Ui AUi u( t=0+) = Ae A +Ui = 0 => A = - Ui D’où : uUi(1e t RC ) Régime libre et régime forcé : importance des conditions initiales • Parallèlement à la distinction régime transitoire et permanent, on peut en distinguer une seconde : le régime libre correspond à l'évolution du système laissé à lui-même, sans intervention extérieure. Du point de vue mathématique, cela revient à laisser agir les seules conditions initiales, sans membre de droite dans l'équation différentielle ; la réponse libre du système est la solution à l'équation homogène, avec conditions initiales. • Le régime forcé correspond à la réponse du système lorsque ses conditions initiales sont nulles et qu'il n'y a donc que l'excitation qui agit sur le système. • En ce qui concerne le circuit RC , si on a une charge initiale stockée dans la capacité, on obtient : avec q0= Cu0 • Ici le régime libre correspond à la décharge du condensateur. La réponse transitoire s'en trouve modifiée, alors que le régime permanent est le même, vu qu'il dépend de l'excitation et que cette dernière est encore un échelon unité. Tension aux bornes d’une bobine ULriL di dt • • • • • UL: tension aux bornes de la bobine en volts (V). L: inductance de la bobine en henrys (H). r: résistance de la bobine en ohms (W). i: intensité du courant traversant la bobine en ampères (A). di/dt: dérivée par rapport au temps de l'intensité du courant traversant la bobine en ampères par seconde (A.s-1). CIRCUIT RL Réponse à l’échelon en intensité • Loi de Kirchhoff : E = UR +UL= Ri + ri + L di dt = (R+r)i +L di dt On pose Ro = R + r D’où E = Ro i +L di dt • EHA : R0iL di 0 dt Solution de la forme : i = e at R0 Equation caractéristique : La + R0 = 0 => a = L • => i = I0 e R0T L car en régime permanent • SPEC : E= cste donc ip = cste • D’où R ip = E => • SGEC : ip = dip 0 => dt E R i I0 e R0 t L E R0 i=I0 • Or l’intensité du courant dans la bobine est continue : i(t=0-) = i( t=0+) Conditions initiales : i(t=0-) = 0 0 L i( t=0+) = I0e • • • • Si on place un interrupteur dans le circuit : Interrupteur fermé: Le courant s'installe progressivement: la bobine s'oppose à l'apparition de celui-ci. Interrupteur ouvert: Le courant diminue progressivement: la bobine s'oppose à la disparition de celui-ci. Conclusion: Une bobine s'oppose aux variations de l'intensité du courant dans le circuit où elle se trouve. i( t=0+) = • => • D’où E R0 I0 E R0 I0 E R0 i E (1e R0 R0 t L ) CIRCUIT RL Réponse à l’échelon en tension • Loi de Kichhoff : E = UR +UL => UL = E – R0i D’où UL = E –R0 UL = E e E (1e R0 R0 t L R0 t L ) Constante de temps La constante de temps fournit un ordre de grandeur de la durée de la réponse d'un circuit RL ou RC . • Circuit RC : τ=RC • Circuit RL : L R0 Circuit RC • Se comportant comme un « circuit intégrateur ». • ve(t) : tension d’entrée • vs(t) : tension de sortie aux bornes de la capacité • vR(t) : tension aux bornes de la résistance • loi des mailles à l’instant t : ve(t ) vR (t ) vs (t ) (1) • on veut exprimer vR(t) en fonction de vs(t) : on a : et : donc : dQ(t ) dvs (t ) i (t ) C dt dt dvs (t ) 1 i (t ) dt C vR (t ) Ri (t ) dvs (t ) vR (t ) RC dt on obtient : vR (t ) dvs (t ) RC dt • on divise (1) par RC = : ve(t ) vR (t ) vs (t ) RC RC RC • finalement on obtient : ve(t ) dvs (t ) vs (t ) RC dt RC • si RC est très grand, on a vs (t ) très petit devant dvs (t ) RC dt • on peut donc faire une approximation : ve(t ) dvs (t ) RC dt • en intégrant on obtient la relation entre la tension de sortie aux bornes de la capacité et la tension d’entrée : 1 vs (t ) ve(t )dt RC v s (t ) dvs (t ) Si on se met dans les conditions où est très petit devant , dt RC c’est-à-dire pour RC très grand, on voit que la tension de sortie est en première approximation le signal intégré de la tension d’entrée. Le circuit RC se comporte comme un « circuit intégrateur ». Circuit RL • Se comportant comme un « circuit dérivateur ». • ve(t) : tension d’entrée • vs(t) : tension de sortie aux bornes de la bobine • vR(t) : tension aux bornes de la résistance • loi des mailles à l’instant t : ve(t ) vR (t ) vs (t ) (2) • on veut exprimer vR(t) en fonction de vs(t) : on a : et : vR (t ) Ri (t ) di (t ) vs (t ) L dt v (t )dt Li(t ) L v (t )dt Rv (t ) s s R R vR (t ) vs (t )dt • donc : L L on obtient : vR (t ) vs (t )dt R • on multiplie (2) par L = R : L L L ve(t ) vR (t ) vs (t ) R R R • finalement on obtient : L L ve(t ) vs (t )dt vs (t ) R R L L • si est très petit, on a vs (t ) très petit par rapport à vs (t ) dt R R • on peut donc faire une approximation : L ve(t ) vs (t )dt R • en dérivant on obtient la relation entre la tension de sortie aux bornes de la bobine et la tension d’entrée : L dve(t ) vs (t ) R dt Si on se met dans les conditions où L vs (t ) est très petit devant R L vs (t )dt , c’est-à-dire pour très petit, on constate que la tension R de sortie est en première approximation le signal dérivé de la tension d’entrée. Le circuit se comporte comme un « circuit intégrateur ». Circuit RC • Se comportant comme un « circuit dérivateur ». Le circuit RC peut aussi se comporter comme un « circuit dérivateur », en prenant cette fois-ci la tension de sortie aux bornes de la capacité : • ve(t) : tension d’entrée • vs(t) : tension de sortie aux bornes de la résistance • vR(t) : tension aux bornes de la résistance On suit le même raisonnement que précédemment : • loi des mailles : • on a : ve(t ) vc(t ) vs (t ) vs (t ) Ri (t ) et : dvc (t ) 1 i (t ) dt soit : dvc (t ) 1 vs (t ) dt RC C • ce qui donne : RCvc (t ) vs (t )dt • on remplace dans l’équation RCve(t ) RCvc(t ) RCvs (t ) : RCve(t ) vs (t )dt RCvs (t ) • si RC est très petit, on a RCvs (t ) très petit devant vs (t )dt 1 vs (t )dt • en approximation : ve(t ) RC dve(t ) • en dérivant : vs (t ) RC dt On voit que la tension de sortie est en première approximation le signal dérivé de la tension d’entrée. Le circuit se comporte comme un « circuit dérivateur ». Circuit RL • Se comportant comme un « circuit intégrateur ». De la même façon le circuit RL peut se comporter comme un « circuit intégrateur » : • ve(t) : tension d’entrée • vs(t) : tension de sortie aux bornes de la résistance • vL(t) : tension aux bornes de la bobine • loi des mailles : ve(t ) vL (t ) vs (t ) di(t ) • on a : vL (t ) L dt • donc : dvs (t ) R vL (t ) dt L et : dvs (t ) di (t ) R dt dt R R R • on remplace dans ve(t ) vL (t ) vs (t ) : L L L R dvs (t ) R ve(t ) vs (t ) L dt L dvs (t ) R R • si est très petit, on a : vs (t ) très petit devant dt L L • en approximation : • en intégrant : R dvs (t ) ve(t ) L dt R vs (t ) ve(t )dt L On voit que la tension de sortie est l’intégrale de la tension d’entrée. Le circuit se comporte comme un « circuit intégrateur ». Rappel : 2 f La relation entre le signal de sortie et le signal d’entrée est appelé : Fonction de transfert : S H(jω) E S H(jω) exp (j( )) s e E Il apparaît : Le Gain en tension : G ( ) H ( j ) Le Déphasage : ( ) arg( H ( j )) On appelle représentation de BODE de la fonction de transfert l'association des graphes : • Gain en amplitude : GdB () = 20 log G() • Phase : () La gamme de fréquence étant souvent élevé on utilise une échelle logarithmique. On appelle bande passante bande de fréquences dans laquelle l'amplitude est supérieure à un pourcentage de sa valeur maximale. En général, U>Umax/ . 2 Plus simplement, c’est la gamme de fréquence pour laquelle on considère qu’ un signal est transmis. Ve Vr Vs 1 I RI jCω Vs 1 I jCω Vs 1/jCω jCω Ve 1/jCω R jCω 1 H 1 jRCω H 1 1 ( RC )² Phase arg( H ) arg(1 jC ) cos 1 sin Rc arctg( RC ) Gain G H G 1 1 ( RC )² arctg( RC ) Gmax Gmax/ 2 Bande Passante c Le circuit RC intégrateur se comporte comme un filtre passe-bas, puisqu’il ne transmet le signal que dans une bande de fréquence () GdB () Phase Gaindb 3 /2 Rappels : G 1 1 ( RC )² arctg( RC ) Que se passe-t-il quand prend les valeurs suivantes ? =0 =c=1/RC ∞ Gmax=1 Gdb# -20*log(RC) G#1/(RC) -/2 coupe court G(cG )=1/ ∞ 0 -/4 0 c=1/RC =-3 db =0 db(intégrateur) Gdb max -∞G G0 circuit (filtre passif) G 0 Gmax=1 Equivalence Gdb max =0 0 coupe circuit Gdb=-3 -/4 Gdb (filtre passif) c=1/RC ∞ G(c)=1/ 2 G#1/(RC) G0 Gdb# -20*log(RC) Gdb -∞ -/2 (intégrateur) court circuit L’étude du gain et de la phase du circuit intégrateur par l’intermédiaire de la fonction complexe et de la phase permet de déterminer : • Le type de filtre : passe-bas • La fréquence de coupure de la bande passante à 3 dB : f c 1 2RC Filtre passe-bas 1 fc 2RC Lorsque RC est grand, on a fc 0 Le filtre RC en fonctionnement intégrateur ne laisse passer que la composante continue du signal. Filtre passe-haut Lorsque RC est petit, on a fc ∞ 1 fc 2RC Le filtre RC en fonctionnement dérivateur supprime la composante continue du signal. Filtre passe-bas Lorsque L/R est grand, on a fc 0 1 fc 2 L R Le filtre RC en fonctionnement intégrateur ne laisse passer que la composante continue du signal. Filtre passe-haut Lorsque L/R est petit, on a fc ∞ 1 fc 2 L Le filtre RC en fonctionnement dérivateur supprime la composante continue du signal. R Applications du circuit ‘‘ Intégrateur’’ • Oscilloscope : donne la composante continue d’un signal alternatif • Amplis Hi-Fi : filtre passe-bas qui supprime les hautes fréquences