le soleil - AstroSurf

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LE SOLEIL
Philippe MOREL,
Observatoire Charles Fehrenbach,
Astro Club de France.
Introduction
• Le Soleil est une étoile qui, par les effets gravitationnels de son
imposante masse, domine le Système solaire.
• Le rayonnement de son énergie électromagnétique fournit
directement ou indirectement toute l'énergie nécessaire à la vie
sur Terre.
• Aucune autre étoile ne peut être étudiée avec autant de détails :
Proxima Centauri, l'étoile la plus proche du Soleil, est située à
4,249 années-lumière.
Histoire de l'observation du
Soleil
Histoire de l'observation du
Soleil
• À plusieurs reprises, des astronomes chinois avaient pu
observer à l'œil nu des taches solaires dès 200 av. J.-C.
Histoire de l'observation du
Soleil
•
En 1611, Galilée (1564-1642)
profita de la mise au point de la
lunette astronomique pour les
observer plus précisément. Sa
découverte marqua le début d'une
nouvelle approche dans l'étude du
Soleil. À partir de cette époque, le
Soleil fut considéré comme un
corps en évolution, dont les
caractéristiques devaient être
analysées scientifiquement.
Histoire de l'observation du
Soleil
•
Une autre étape a été franchie en 1814, avec
l'utilisation du spectroscope par le physicien
allemand Joseph von Fraunhofer (1787-1826).
•
Le spectroscope permet de séparer la lumière
en un spectre de raies correspondant à
différentes longueurs d'onde, donnant ainsi des
indications sur la composition chimique de la
source lumineuse.
•
Fraunhofer, avec ses travaux précis et détaillés,
posa les fondements des premières tentatives
d'explication théorique de l'atmosphère solaire.
Histoire de l'observation du
Soleil
• En 1859, le physicien
allemand Gustav Kirchhoff
(1824-1887) démontra que
l'absence de certaines
longueurs d'onde dans le
spectre de Fraunhofer était
due à l'absorption des
rayonnements
correspondants par des
atomes de matière ordinaire,
identiques à ceux que l'on
trouve sur Terre.
Histoire de l'observation du
Soleil
• Plusieurs inventions ont
contribué au développement
de la physique solaire :
– le spectrohéliographe inventé
par Jules Janssen (18241907),
Histoire de l'observation du
Soleil
• Plusieurs inventions ont
contribué au développement
de la physique solaire :
– le spectrographe à haute
résolution conçu pour l'étude
du spectre solaire mis au point
en 1891 par George Hale
(1868-1938),
Histoire de l'observation du
Soleil
• Plusieurs inventions ont
contribué au développement
de la physique solaire :
– le coronographe, inventé en
1931 par l'astronome français
Bernard Lyot (1897-1951),
permet d'étudier la couronne
solaire en réalisant dans
l'instrument une éclipse solaire
artificielle,
Histoire de l'observation du
Soleil
• Plusieurs inventions ont
contribué au développement
de la physique solaire :
– le magnétographe, inventé en
1948 par l'astronome
américain Harold Babcock
(1882-1968) et son fils Horace
(1912-), et qui sert à mesurer
l'intensité, la direction et la
répartition du champ
magnétique à la surface du
Soleil.
Structure et composition du
Soleil
Structure et composition du Soleil
Comme la plupart des autres
étoiles, le Soleil est
principalement constitué :
• d'hydrogène (71 p. 100),
• d'hélium (27 p. 100),
• et d'autres éléments, plus lourds (2
p. 100).
Structure et composition du Soleil
• Au centre du Soleil, la température
atteint environ 16 millions de
degrés Celsius, la densité étant
alors égale à 150 fois celle de
l'eau.
• Ces conditions favorisent
l'interaction des noyaux des
différents atomes d'hydrogène, qui
subissent une fusion nucléaire.
Structure et composition du Soleil
• Le résultat de ce processus,
lorsqu'il se répète, est la fusion de
quatre noyaux d'hydrogène en un
noyau d'hélium, avec émission
d'énergie sous forme de
rayonnement gamma.
Structure et composition du Soleil
• Chaque seconde, l'énergie
générée par la réaction en chaîne,
qui provoque la fusion d'une
énorme quantité de noyaux,
équivaut à celle libérée par
l'explosion de 100 milliards de
bombes à hydrogène d'une
mégatonne.
Structure et composition du Soleil
• La combustion nucléaire de
l'hydrogène au cœur du noyau
solaire se produit jusqu'à une
distance d'environ un quart du
rayon du Soleil.
Structure et composition du Soleil
Structure et composition du Soleil
• L'énergie libérée par la
réaction nucléaire s'évacue en
rayonnant jusqu'à la surface
du Soleil.
• Cependant, à proximité de la
surface, dans la zone de
convection, dont la profondeur
est de l'ordre d'un tiers du
rayon solaire, l'énergie est
transmise par l'intermédiaire
de fortes turbulences
gazeuses.
Structure et composition du Soleil
• La zone de convection est
limitée par la photosphère
(épaisse d'environ 200 km
seulement, et ainsi appelée
parce que c'est d'elle que
provient la quasi-totalité du
rayonnement visible) :
• on peut, en observant
directement la photosphère et
la chromosphère, se rendre
compte de la turbulence qui
caractérise la zone de
convection.
Structure et composition du Soleil
• La photosphère a une
apparence irrégulière et
tachetée : c'est la
granulation solaire,
provoquée par la
turbulence de la partie
supérieure de la zone de
convection, située juste
en dessous de la
photosphère.
Structure et composition du Soleil
• Chaque granule a une
largeur d'environ 2 000
km. Bien que la
granulation soit
permanente, certaines
granules ont une durée
de vie limitée à 10 min.
• Il existe également des
formations de convection
de plus grande
envergure, causées par
la turbulence dans les
profondeurs de la zone
de convection : ce sont
les supergranules.
Structure et composition du Soleil
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les taches solaires
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les taches solaires
• La surface visible du
Soleil est le siège de
perturbations se
manifestant sous l'aspect
de taches.
• En 1908, George Hale
découvrit que les taches
solaires sont le siège de
champs magnétiques
intenses. Dans une
tache solaire, l'intensité
du champ magnétique
atteint en général la
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les taches solaires
© : Observatoire Charles Fehrenbach
• Les taches solaires ont tendance à former des paires dont les
champs magnétiques ont des directions opposées.
• La périodicité du nombre des taches solaires est connue au
moins depuis le début du XVIIIe siècle mais un cycle de 11 ans ;
le cycle de Wolf, du nom de l'astronome qui s'est approprié les
25 ans d’observations d'un amateur, Samuel Heinrich Schwable,
a été identifié en 1843.
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
• Au début du cycle de onze ans, l'orientation du champ
magnétique de la tache solaire dans chaque hémisphère
s'inverse.
• Le cycle complet de l'activité solaire, incluant la polarité du
champ magnétique, dure donc approximativement vingt-deux
ans.
• Les taches ont tendance à être situées aux mêmes latitudes
dans les deux hémisphères.
• Cette latitude varie pendant le cycle, d'environ 45° à environ 5°.
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
• Chaque tache solaire a une existence limitée à quelques mois.
• Le cycle de vingt-deux ans est ainsi le reflet de processus
profonds et durables.
• Même s'ils ne sont pas compris dans leur totalité, les
phénomènes liés au cycle solaire semblent être le résultat des
interactions entre le champ magnétique et la zone de
convection.
• Ces interactions sont en outre affectées par la rotation du Soleil,
qui n'est pas identique sous toutes les latitudes : le Soleil
effectue une rotation tous les 27 jours dans la région de
l'équateur, contre 31 jours près des pôles.
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
• Dans ces travaux, Wolf a employé une formule dont le résultat
(R), le “nombre de Wolf”, exprime la durée d’un cycle et
l’intensité de l’activité au cours des différentes phases :
R = k (10 g + f)
• f correspond au nombre total des taches observées à un
moment spécifique,
• g est le nombre de groupes formés par ces taches où une tache
isolée est considérée comme propre groupe, ce qui est pris en
compte par l’ajout du facteur 10. Il en résulte que le nombre de
Wolf peut être 0, 10+1 ou plus grand. Un chiffre plus grand que
0 et, en même temps, plus petit que 11 est exclu.
• k joue le rôle d’un coefficient de correction qui est défini par les
conditions de l’observation telles que la qualité de l’instrument
ou la visibilité.
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Les taches solaires
Cycle solaire et nombre de Wolf
Champ magnétique
Champ magnétique
• Le champ magnétique solaire est essentiellement localisé
en dehors des taches.
• L'omniprésence du champ magnétique solaire ajoute à la
complexité, à la diversité et à la beauté de l'atmosphère
extérieure du Soleil.
• Par exemple, la forte turbulence de la zone de convection
concentre une part importante du champ magnétique vers
le dessus de la photosphère.
Champ magnétique
• La chromosphère (environ 10
000 km d'épaisseur), illustre
bien ce processus.
• Visible pendant les éclipses
totales de Soleil, où elle
apparaît comme une fine et
magnifique couche de couleur
rose vif entourant le disque
solaire éclipsé par la Lune.
• La chromosphère est le siège
d'importants jets de matière,
les spicules, qui sont projetés
à des altitudes comprises entre
6 000 et 10 000 km en
quelques minutes.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Champ magnétique
• Les éruptions solaires
s'accompagnent entre
autre de modifications du
champ magnétique, et
surtout de la libération de
particules très
énergétiques, qui, en
atteignant la Terre,
peuvent perturber les
liaisons radio et
provoquer des aurores
polaires.
Champ magnétique
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les protubérances solaires
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les protubérances
solaires
• Il s'agit de structures
fines, en forme
d'arche, apparaissant
à la surface de la
chromosphère et y
formant des filaments
sombres
• Elles se produisent .
au voisinage des
taches et des régions
actives, et peuvent
s'étendre jusqu'à
200000 km d'altitude.
Les protubérances
solaires
• Elles se produisent au
voisinage des taches et
des régions actives, et
peuvent s'étendre sur
plus de 200000 km
d'altitude.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Les protubérances
solaires
• Leur durée de vie maximale
correspond environ à dix
rotations solaires (soit 300
jours), mais dans le cas de
protubérances dites éruptives
(elles provoquent l'éjection de
matière solaire dans
l'espace), elle n'est que de
quelques minutes ou de
quelques heures.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
Le Soleil dans tous ses
états
Le Soleil dans tous ses états
Raie du Fer XII
Le Soleil dans tous ses états
Raie du Fer XV
Le Soleil dans tous ses états
Raie du de l ’Hélium II
Le Soleil dans tous ses états
Rayons X
Le Soleil dans tous ses états
Raie de l ’Hélium I
Le Soleil dans tous ses états
Raie du Calcium I I
Le Soleil dans tous ses états
Magnétograme
Le Soleil dans tous ses états
Visible
La couronne
© : Observatoire Charles Fehrenbach
La couronne
• La couronne est la région la
plus externe de l'atmosphère
solaire.
• Elle s'étend sur une distance
de plusieurs rayons solaires,
comme on peut le voir à
l'occasion d'une éclipse
totale de Soleil, ou plus
simplement grâce à un
coronographe.
La couronne
• Elle est constituée de grands
jets de gaz chauds, formant
une structure radiale suivant
la localisation des régions
actives.
• C'est un milieu en
perpétuelle évolution, qui
répercute les variations du
champ magnétique de la
photosphère.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
La couronne
• La photosphère, d'où
provient la lumière visible du
Soleil, a une température
proche de 6 000 K.
• La chromosphère, qui
s'étend sur des milliers de
kilomètres au-delà de la
photosphère, a une
température de près de
30000 K.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
La couronne
•
La couronne, située juste audessus de la chromosphère et
qui s'étend beaucoup plus loin
dans l'espace, a une
température de plus de 1 000
000 K.
© : Observatoire Charles Fehrenbach
La couronne
•
Les observations effectuées
depuis l'espace ont indiqué
que la couronne était
composée de boucles
magnétiques, mais la façon
dont ces boucles sont
portées à très haute
température demeure
inconnue.
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