
plasma (fluide composé de molécules gazeuses, d’ions et d’électrons) vont 
bénéficier de l’énergie libérée, et notamment en premier lieu les électrons et les 
ions. Les mécanismes d’accélération ne peuvent être étudiés qu’avec des détecteurs 
de rayons X. 
En effet, les rayons X durs (dont l’énergie est supérieure à 50 keV) sont émis par 
le freinage des ions sur les électrons. Aujourd’hui, on considère que le plasma tout 
entier est très chaud (1 milliard de Kelvins) ce qui facilite l’émission de rayons X et 
peut être suffisant pour produire des rayons X durs. En onde radio, l’éruption prend 
l’aspect de sursauts. La vitesse de propagation des électrons dépasse les 100 000 
km/s. Certains sursauts sont dus à des ondes de choc qui se déplacent à plus de 
1000 km/s. 
 
Les protons sont eux aussi accélérés. Par suite de chocs avec les noyaux d’hélium 
dans la basse atmosphère solaire, les protons produisent des neutrons qui perdent de 
l’énergie, sont capturés par l’hydrogène et émettent alors une raie à 2.2 MeV. On 
n’a observé cette raie qu’assez récemment en particulier avec le satellite S.M.M 
(mission pour le maximum solaire) qui a disparu en 1989. D’autres phénomènes, 
moins violents et moins rapides, mettent en jeu des quantités de matière plus 
grandes. Il s’agit des transitoires coronaux. On observe ces éjections de matière 
dans le domaine visible à l’aide d’un coronographe. Il s’agit de nuages de plasma 
qui se déplacent avec une vitesse de 1000 km/s jusqu'à une dizaine de rayons 
solaire (soit environ 150.10^7 km). 
Notre planète reçoit donc tout un cortège de particules (électrons, protons, noyaux 
lourds…) précédés de rayonnements X, ultraviolets, radiol en résulte des 
perturbations (orages magnétiques, aurores boréales) dont certaines, les 
perturbations ionosphériques, ont longtemps servi de détecteurs aux éruptions 
solaires.