IMMUNOPATHOLOGIE ET IMMUNOINTERVENTION – Biothérapie cellulaire
Le terme de « biothérapie » peut être abordé de deux façons :
•Outils issus de la biologie : les anticorps sont un bon exemple, les thérapies cellulaires…
•Traitements affectant la biologie de l'individu. La différence est subtile, puisque le but final dans
l'utilisation d'outils issus de la biologie est de modifier la biologie du patient pour l'aider à éliminer un
cancer, un agent pathogène, une maladie auto-immune…
En fait, c'est un ensemble d'agents, qui sont des produits chimiques ou des facteurs de croissance (ex :
cytokines) qui vont modifier le système immunitaire (SI) du patient et surtout sa tumeur pour la rendre
plus visible et vulnérable face au SI. La classe de ces traitements qui est la plus connue est celle des
IMIDs : les immunomodulateurs, qui sont des traitements établis utilisés dans certaines formes de
lymphomes et leucémies.
D'autres traitements des leucémies et lymphomes existent :
•Chimiothérapie et radiothérapie : traitements standards, de base contre les leucémies, et tout ce qui va
être mis en place par ailleurs (thérapie cellulaire, anticorps) fera partie des traitements dits adjuvants (ils
complètent le traitement initial).
•Inhibiteurs de kinases : cette approche permet d'agir sur les voies métaboliques qui sont modifiées dans
les cancers. Il s'agit également d'un traitement standard des pathologies tumorales.
Tout le reste correspond à de la biothérapie cellulaire pure :
•Les transplantations de cellules souches de moelle osseuse : il s'agit du traitement le plus ancien (années
1980) et abouti, réalisé quasi-quotidiennement dans les hôpitaux spécialisés (#IPC). Le donneur est le
plus souvent intra-familial avec la fratrie et dans certains cas les parents. Dans ce contexte de
biothérapie cellulaire, on utilisera plus particulièrement les lymphocytes du greffon pour obtenir un effet
anti-tumoral.
Ex : Dans le cas de leucémies myéloblastiques, les plus graves chez l'adulte, environ un patient sur
deux bénéficiera de cette biothérapie cellulaire par transplantation, qui constitue donc un standard
pour le traitement de ce type de pathologie.
•Donor-lymphocyte infusion (injection de lymphocytes d'un donneur) : au lieu d'utiliser les cellules
souches, on va dans ce cas prendre directement les cellules lymphocytaires pour obtenir l'effet anti-
tumoral. Cette technique est notamment intéressante pour les patients à risque de rejet.
•Les anticorps monoclonaux (détaillés dans un autre cours)
La plupart des traitements présentés sur la figure ci-dessus sont des des standards thérapeutiques mais certains
sont encore en cours de recherche.
•Immunothérapie spécifique active : cette voie est toujours en recherche, on ne sait pas si l'on peut
utiliser cette stratégie, qui n'est pas encore aboutie (la diapo date de 1999).
•Tous les immuno-modulateurs non-cellulaires, non-anticorps utilisés dans ce contexte de cancérologie :
interférons α, trétinoïne.
Tout ce qui a pour but de modifier le SI est largement utilisé à l'heure actuelle et l'on abordera plus loin
une stratégie à mi-chemin entre cellules et anticorps : CAR, ainsi que le cas des vaccinations.
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