de sécurité pour ce qui concerne les véhicules, mais aussi de rentabilité et de sécurité industrielle pour ce qui
concerne les postes de travail.
Les changements que nous anticipons sont d’une telle ampleur que leur avènement effectif est conditionné par
un accompagnement efficace des futurs utilisateurs. La question de la formation au poste de travail ou à
l’utilisation des automobiles du futur sera donc centrale dans ce déploiement. Ainsi, la Réalité Virtuelle sera
une des clés de la réussite de par sa capacité à nous projeter dans le monde de demain et ce dès maintenant :
elle nous permet de tester nos premières idées de poste de travail du futur ou de cockpit de voitures. Chez PSA
Peugeot Citroën, l’utilisation de la Réalité Virtuelle pour la formation n’a pas jusqu’ici constitué son champ
d’application principal, mais elle tend à prendre une place de plus en plus importante.
Aussi sur la base de notre expérience, nous souhaitons soumettre à la communauté les problématiques
auxquelles nous sommes confrontés et les retours d’expérience que nous en tirons. Notamment au travers
d’une expérience récente, nous avons pu mesurer le potentiel de ce type de solutions mais aussi ses limites.
C’est cette discussion que nous souhaitons engager autour de la présentation proposée, qui s’organise autour
des têtes de chapitre suivantes :
1. La démarche RV PSA
a. De quoi parle-t-on quand on parle de RV chez PSA?
b. Que fait-on en RV chez PSA et pourquoi?
2. Focus : la RV pour outiller la formation
a. Quels enjeux formation pour PSA ?
b. Former qui et à quoi?
c. Une expérience marquante : formation au soudage manuel
3. Un peu de prospective
a. Quel est notre besoin?
b. Quels défis à relever?
10h 55 : PAUSE
11h20 : Scénarisation d’environnements virtuels pour la formation en environnements sociotechniques
complexes
Domitile Lourdeaux
Domitile.lourdeaux@hds.utc.fr ;
http://www.hds.utc.fr/~dlourdea
CNRS Laboratoire Heudiasyc UMR 7253
Sorbonne universités, Université de Technologie de Compiègne
Les travaux menés dans le domaine des environnements virtuels permettent aujourd’hui d’envisager leur
utilisation de manière efficace pour la formation. Ces environnements permettent aux apprenants
d’expérimenter, de s’entraîner et de voir l'impact de leurs décisions sur des systèmes techniques,
organisationnels et humains auxquels ils prennent part et dont ils ont pour partie, individuellement et
collectivement, la charge. Dans nos travaux, nous nous intéressons plus particulièrement à la formation dans
des domaines sociotechniques complexes. Cette complexité provient d’un ensemble de facteurs, dont la
diversité des contextes (e.g. pressions temporelles, contexte multiculturel, etc.) ou des acteurs engagés (e.g.
équipes hétérogènes, expertises diverses). Dans de tels environnements, les opérateurs doivent être réactifs,
s’adapter rapidement et prendre des décisions difficiles dans des situations où il n’y a pas toujours de solutions
idéales. L’un des objectifs est donc de former des opérateurs de terrain à gérer ces situations variées, riches
sur le plan émotionnel, fortement dynamiques, soumises à des aléas et parfois critiques. L’un des challenges
informatiques est alors de pouvoir orienter le scénario de manière dynamique vers des situations potentielles
de développement propres à chaque apprenant. Nous visons pour cette scénarisation un ensemble d’objectifs,
souvent considérés comme contradictoires : la liberté d’action de l’apprenant permettant l’apprentissage par
l’erreur, le caractère dynamique et l’efficacité du contrôle exercé sur le scénario pour garantir des
apprentissage, la cohérence des comportements présentés pour permettre la validité écologique et
l’explicabilité et enfin l’adaptabilité du système, nécessaire pour la variabilité des scénarios.