Les Urocordés Les urocordés, ou tuniciers sont des animaux exclusivement marins. Classification ¾ Classification Les ascidiacés • Morphologie • Mode d’alimentation • Reproduction • Biotopes z Les thaliacés • Morphologie • Mode d’alimentation • Reproduction • Biotopes z Embranchement : Chordés ¾ Sous-embranchement : urochordés z Classe : ascidiacés • Ordres : z aplousobranches phlébobranches stolidobranches Classe : thaliacés • Ordres : salpidés doliolidés pyrosomides ¾ Sous-embranchement (larvacés) : appendiculaires ¾ La plus grande partie des urocordés, les ascidiacés, environ 1400 espèces vivent fixés au substrat. ¾ Les autres : les thaliacés, environ 65 espèces, sont pélagiques. Les appendiculaires ¾ Certains auteurs rattachent aux urochordés la classe des appendiculaires, ou larvacés, petits animaux pélagiques ainsi nommés parce qu'ils conservent à l'état adulte la forme de têtard des larves d'ascidies, environ 60 espèces. ¾ D'autres spécialistes de la classification en font un sousembranchement séparé. Les Ascidiacés ¾ En dehors de toute notion d'anatomie, on classe également les ascidies, pour la facilité de l'observation en plongée, suivant des critères d'apparence physique: z les ascidies simples, z les ascidies sociales z les ascidies composées ou synascidies. Les ascidies simples ¾ ¾ Ascidies simples sont généralement de grande taille, jusqu'à 20 cm et plus, elles peuvent être isolées ou en groupes, parfois fixées les unes sur les autres, mais sans lien anatomique, donc totalement indépendantes. C'est le cas des violets, des Halocyntia, Phallusia, Ascidiella, Ciona et autres grosses ascidies. Ascidie rouge : Halocynthia papillosa Violet : Microcosmus sabatieri Ascidie rouge : Halocynthia papillosa Ascidie plissée : Styela clava Cione jaune Les ascidies sociales ¾ ¾ Ascidies sociales : issues d'un individu "mère", elles se développent le long d'un stolon commun et constituent souvent des amas compacts, mais sans réelle communication interne, sauf au niveau du système circulatoire. Sont dans ce cas, les clavelines, Diazona, Stolonica, Perophora, Distomus et Ecteinascidia, généralement de petite taille. Claveline Les ascidies composées ¾ ¾ ¾ Ascidies composées ou synascidies : parfois également appelées ascidies coloniales, elles sont regroupées de façon indissociable et ont, en général une tunique commune et un siphon cloacal commun. Les plus communes : Aplidium, Amaroucium, Morchellium (poyclinidés) et les Diplosoma, Polysyncraton et Lissoclinum (didemnidés). Les botrylles sont parfois classées dans les ascidies composées, mais se rapprochent plutôt des ascidies sociales par leur organisation interne. Fraise de mer Amaroucium Botrylle étoilé : Botryllus schlosseri Morphologie Organisation interne ¾ ¾ ¾ L'urochordé typique pour le plongeur, c'est l'ascidie (violet cione, phallusia). Elle se présente sous la forme d'une outre, fixée à la base, munie de deux ouvertures ou siphons, l'un, souvent terminal est le siphon buccal, l'autre, le siphon cloacal. L'enveloppe extérieure du corps, la tunique, peut être lisse ou rugueuse et dans ce cas, souvent recouverte d'autres animaux (éponges, hydraires, autres ascidies, balanes). ¾ Certains bivalves peuvent même se loger dans l'épaisseur de cette enveloppe, sans apparemment nuire à leur hôte. ¾ Quelques espèces vivent sur ou dans le sédiment, y incluent également des grains de sable (molgulidés). ¾ Fait assez rare dans le monde animal, cette tunique est composée à 60 % de cellulose. ¾ ¾ ¾ A l'intérieur du corps, une sorte de filtre percé de nombreux orifices, le sac branchial ou pharynx, sert à collecter les particules dont l'animal se nourrit : plancton végétal et animal. Parcouru par des vaisseaux sanguins, il a également un rôle de branchie. Ce sac adhère à la paroi du corps par une ligne médio ventrale, dont le côté intérieur constitue une gouttière ciliée, l'endostyle. Mode d’alimentation Ils sont tous filtreurs actifs ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ L'eau, entre par le siphon buccal, celui-ci, muni d'une couronne de tentacules sensoriels, reliés à un ganglion nerveux, peut se contracter brusquement si un objet de trop grande taille est aspiré. Le liquide entre à l'intérieur du sac branchial et passe au travers des fentes ou trémas, il pénètre ensuite dans la cavité péribranchiale et ressort par le siphon cloacal. Les particules, piégées au niveau des fentes du filtre, sont enrobées d'un mucus secrété par certaines cellules de l'endostyle. L'agrégat nutritif ainsi constitué est amené jusqu'à l'œsophage par le mouvement des cils, et passe ensuite dans l'estomac. La digestion, facilitée par l'action de la glande digestive accolée à celui-ci, se termine avec l'évacuation des résidus par un intestin assez long, terminé par un anus qui débouche près du siphon cloacal. Reproduction ¾ ¾ ¾ Les ascidies sont, en général, hermaphrodites et possèdent souvent simultanément des ovaires et des testicules. Canal déférent et oviducte débouchent dans la cavité péribranchiale, près de l'anus. La reproduction est exclusivement sexuée chez les ascidies simples, elle peut être asexuée ou sexuée chez les autres groupes (bourgeonnement) Reproduction sexuée ¾ ¾ ¾ Oeufs et spermatozoïdes sont produits par les mêmes individus, en alternance. La fécondation peut avoir lieu en eau libre, c'est souvent le cas chez les ascidies simples; dans ce cas, elle est quasi simultanée pour les divers individus d'une zone donnée, ce qui évite une trop grande dispersion. Elle peut aussi être interne, cas fréquent chez les ascidies composées, neufs et spermatozoïdes se rencontrent au niveau des orifices cloacaux communs et ce sont les larves qui en sortent. ¾ ¾ ¾ ¾ Ces larves sont la grande originalité des urochordés, elles ressemblent à de petits têtards, avec une queue mobile et possèdent une corde (ou chorde) dorsale, formée d'un alignement de cellules endodermiques, audessus de laquelle court un tube nerveux. Ce têtard nagera très peu de temps avant de tomber au fond pour s'y fixer si le substrat lui convient. Certaines espèces ne nagent même pas vraiment et rampent sur l'ascidie mère sur ou à côté de laquelle elles se fixent. Sitôt fixé, commence une régression des organes dont certains vont disparaître : organes des sens avec la plus grande partie du système nerveux, la queue avec sa corde. La tunique s'épaissit, le système digestif se perfectionne et les fentes branchiales apparaissent, l'ensemble des organes effectuant une rotation à 180°. Au bout de quelques jours, toute trace du têtard a disparu, l'ascidie est devenue fonctionnelle. Reproduction asexuée ¾ L'ascidie mère, issue de la métamorphose du "têtard", va émettre un stolon, sur lequel vont bourgeonner les ascidies filles. Biotopes Les ascidiacés ¾ Les ascidiacés, environ 1400 espèces vivent fixés au substrat : z rochers, z quais de port, z coques de bateaux, z coquilles de bivalves z enfouis dans le sédiment Les thaliacés ¾ ¾ Les thaliacés sont pélagiques, environ 65 espèces. Ils rejoignent la biomasse du plancton. Morphologie SALPIDES ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ Les salpes sont les thaliacés, les plus fréquemment rencontrés dans nos eaux. La longueur des individus solitaires peut atteindre 15 à 20 cm. La forme est vaguement celle d'une boîte rectangulaire, avec, à l'avant une bouche aux lèvres mobiles, et à l'arrière une ouverture assez semblable au siphon d'une ascidie, l'orifice cloacal. De part et d'autre de cet orifice, deux longs appendices symétriques. La tunique, cellulosique, est transparente, elle laisse apercevoir, au-dessus de l'orifice cloacal, une tache plus sombre, le nucleus, qui correspond aux viscères de l'animal. Mode de nutrition ¾ Les salpes nagent par réaction, en chassant par le siphon cloacal l'eau qui, entrée par la bouche, est passée à travers le pharynx. ¾ Comme chez les ascidies, les particules piégées dans le pharynx, sont amenées à l'estomac par un endostyle Mode de reproduction ¾ Le mode de reproduction est complexe, faisant intervenir bourgeonnement et reproduction sexuée, c'est alors que se constituent de spectaculaires chaînes de plusieurs dizaines d'individus. ¾ Contrairement aux affirmations de certains plongeurs "bien informés", ces animaux ne sont pas urticants. Trois genres ¾ Salpa, ¾ Thalia, ¾ Cyclosalpa... Salpes Salpa democratica