Identifier Les Urocordés ou Tuniciers Formation Bio subaquatique - Niveau 1 Alicia Cagnon 23/01/2013 Sommaire • Définition • Généralités • Morphologie • Anatomie • Mode de vie • Principales espèces de Méditerranée • Les prédateurs • Confusion possible • Mots clés • Bibliographie Définition urocordés ou tuniciers • Le terme Urocordés vient de ouroqueue et chordê-corde • Tuniciers car ils portent une tunique • Animaux exclusivement marins • Certains sont pélagiques (65 espèces) mais la plus grande partie vit fixé (1 400 espèces) Généralités sur les Urocordés ou tuniciers • Animaux très évolués qui ont failli être de Vertèbres s’ils n’avaient pas perdu leur corde au stade adulte. • Possèdent un système nerveux, des fibres musculaires, un système vasculaire et digestif avec un anus. • Corps en forme d’outre avec 2 ouvertures visibles communiquant avec l’extérieur. • La tunique qui enveloppe son corps peut être lisse ou rugueuse, nue ou parée des débris • Vivent en solitaire ou en colonie • Suspensivores , filtreurs actifs (100 L d’eau pompé /jour par individus). Morphologie Les urocordés planctoniques, se présentent en forme de petits tonneaux transparents, isolés ou en chapelets. Morphologie • Les urocordés fixés sont les Ascidies • Un seul individu ou plusieurs regroupés • De couleur et taille variés Anatomie Schéma d’un animal Mode de vie • Les Urocordés pélagiques font partie du macroplancton on les trouve plus souvent dans les surfaces, ils mènent une vie libre. • En plongée on pourra observer les ouvertures et fermetures successives de 2 siphonnes qui permettent à l’animal de se déplacer par réaction. • C’est le cas de Salpes et Pyrosome Mode de vie • Les urocordés fixés affectionnent aussi bien les mers froides que chaudes, ont les trouve depuis la surface jusqu’à 100 m • Vivent sur les fonds de mer ou sur un support immergé, sur épaves, sur les rhizomes de posidonie, sur les nacres, espaces coralligènes etc. • Ils sont fragiles • Ils peuvent se présenter comme un seule individu avec ses 2 ouvertures Mode de vie • Ils peuvent former de nombreuses colonies qui peuvent être dressées ou encroûtantes. • Ils perdent leur forme d’outre • Ils présentent des gros trous, entourés de petits pores reparties régulièrement. L’eau pénètre par les petits et ressort par les plus gros. Mode de vie • Les espèces encroûtantes peuvent être de couleurs orange, bleu, ocre etc. • On trouve toujours de gros pores et de nombreux petits pores. Trois groupes d’Ascidies: solitaires, sociales, composées ou coloniales Principales espèces de Méditerranée Ascidies solitaires Généralement de taille variée, jusqu'à 20 cm et plus, elles peuvent être isolées ou en groupes, mais sans liens anatomique, donc totalement indépendantes, fixés par une large base ou un pédoncule. C’est le cas de: Violet de roche (Microcosmus polymorphus), de l’Ascidie rouge (Halocyntia papillosa), Ascidie blanche (Phallusia mamilata) Ascidie noire (Phalusia fumigata), Cione ascidie jaune (Ciona intestinalis) et autres grosses ascidies. Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) • Couleur rouge vif à orangée, devient plus claire du côté protégé de la lumière • Sciaphile, affectionne les surplombs • Tunique granuleuse • Porte à ses bords une couronne de soies qui permet de refermer les orifices en cas de dérangement ou empêche l’ intrusion de particules trop importantes. • Capable de se replier sur lui même Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) L'habitat bien ombragé explique la couleur quasi blanche de ces deux individus Ascidie rouge (Halocynthia papillosa) dans son espace coralligène Claveline bleutée de Méditerranée (Clavelina dellavallei) • Grâce à la grande transparence de son corps, nous pouvons facilement observer les organes internes (sac branchial, œsophage, estomac, intestin, anus, etc...) et suivre le chemin qu'empruntent les aliments. Espèces rencontrées dans toute la Méditerranée Ascidie blanche (Phallusia mamilata) Ascidies noir (Phallusia fumigata) Tunique épaisse avec de nombreuses bosses arrondies. Siphons inhalant et exhalant nettement séparés Atteint entre 8 cm et 15 cm. Est bien plus douce au toucher que l’ascidie blanche. Cione ascidie jaune (Ciona intestinalis) • Siphon inhalant comportant 8 lobes, siphon exhalant comportant 6 lobes • Forte contractilité • Les tuniques des ciones peuvent être recouvertes d'autres ascidies encroûtantes Violet de roche (Microcosmus polymorphus) Ascidie solitaire très recouverte d'épibiontes plus fréquent sur les côtes nord de la Méditerranée Violet ( Microcosmus sabatieri Roule) Un violet à l’abri d’un surplomb pour les plus futés • Microcosmus = "petit monde" en raison du nombre d'épibiontes. • Visible par la présence des siphons inhalant à gauche et exhalant à droite entre les algues (Dictyota). • Caractéristiques : 8 stries rouges alternant avec des zones claires, un anneau blanc à l'intérieur des siphons. Ascidies sociales • Issues d’un individu « mère », elles se développent le long d’un stolon commun • Constituent des amas compacts, mais sans réelle communication interne, sauf au niveau du système circulatoire. • Sont dans ce cas, les clavelines, Diazone, Mirabelle de mer. Claveline (Clavelina lepadiformis) Grappe de clochettes transparentes, permet de distinguer les éléments internes de chaque zöide ou individu. Encore plus petites… Sociale / Tunique séparée Diazone (Diazona violacea savigny) • Forme de grosses masses ovoïdes gélatineuses. • Dures au toucher. • Entre 5 et 40 cm • Peut atteindre 2 Kg. • Environ 100 individus par colonie, fusionnés à mi hauteur, avec le thorax libre….. Boule lisse et dure : en repos hivernal Phase de bourgeonnement interne Mirabelle de mer (Stolonica socialis) La tunique de la mirabelle de mer est translucide, lisse, fine et "propre" (pas d'épibiose). Elle colonise souvent les surplombs, "tête en bas" au plafond des grottes. Ascidies composées ou coloniales (synascidies) • Regroupées de façon indissociable • Possèdent généralement une tunique commune et un siphon cloacal commun • Les plus connues: Aplidium, Didemne, Amaroucium • Les botrylles Fraise de mer (Aplidium elegans) Fraise de mer, ces animaux préfèrent les substrats durs. On les retrouve à la surface des rochers ou des algues dans des zones modérément exposées aux courants marins, mais bien exposées à la lumière. Ascidie coloniale pourpre ( Cystodytes dellechiajei) Botrylle étoilé Botryllus schlosseri Botrylloïde (Botrylloides leachii) Séries de petites ampoules densément alignées en périphérie Les prédateurs Les prédateurs des Ascidies sont des mollusques, les petites porcelaines, qui se nourrissent surtout de Synascidies. A ne pas confondre ….. • Leur identification est bien souvent difficile en plongée ou sur les photos • Les ascidies ont la capacité de se contracter en cas de danger ou à l’approche d’un plongeur contrairement aux spongiaires qui ne bougent pas • Sur les spongiaires on observe que les oscules et pas les pores inhalants comme chez les ascidies • Souvent: 2 tailles différentes de pores …plutôt une ascidie, plusieurs tailles différentes de pores …plutôt une éponge Attention ! Ne pas confondre Attention ! A ne pas confondre BRYOZOAIRE EPONGE Quelques espèces de l’Indo-Pacifique Mots-clés • Animaux très évolués • Fixés ou planctonique • Solitaires, coloniaux, dressés ou encroûtants • Tunique • Siphon buccal et cloacal • Filtreurs actifs • Formes et couleurs variés Bibliographie • Guides des fonds marins de Méditerranée Henry AUGUIER • A la découverte de le vie sous-marine SUBAQUA-HORS SERIE No. 1 • Le monde sous-marin du plongeur biologiste en Méditerranée Jean BONNEFIS/Michel PATHE • Préparation au N2 de biologie subaquatique CNO A. VALIN • www.doris.fr