New genus and new species of Diplogyniidae (Acari

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NOUVEAUX GENRES ET NOUVELLES ESPÈCES DE DIPLOGYNIIDAE
(ACARI : MESOSTIGMATA) PROVENANT D'UN HEVEA DU ZAÏRE
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PAR
P. ELSEN
1
Le professeur FAIN nous ayant soumis pour identification cinq spécimens de Diplogyniidae,
nous y avons déterminé trois espèces qui ne se rattachent à aucun genre connu et qui se différencient nettement l'une de l'autre par la structure des plaques latigyniales et sternale, par le
nombre des poils dorsaux et divers autres caractères. Nous créons dès lors trois nouveaux genres
pour ces trois nouvelles espèces. Nous tenons à remercier ici le professeur FAIN qui nous a soumis
ce très intéressant matériel.
Dans un récent travail (ELSEN, sous presse) nous signalons que la phorésie des Diplogyniidae
s'effectue sur des hôtes vivant dans le bois mort ou dans un milieu (l'humus) riche en bois mort.
Dès lors, leurs stades immatures non phorétiques devraient se trouver dans ce biotope particulier.
Ceci fut confirmé par les études de KINN (1966, 1968) pour des espèces appartenant à des familles
voisines et qui semblent montrer que la copulation et la ponte se font dans ces biotopes. Concernant les Diplogyniidae, des adultes de plusieurs espèces furent découverts à l'état libre soit dans
le bois mort (BHATTACHARYYA, 1969; TRAGÂRDH, 1950), soit dans l'humus (CoOREMAN, 1948;
MACHADO-ALLISON et ESQUIVEL, 1966). Dans notre récent travail (ELSEN, sous presse) nous décrivons une espèce récoltée sur un palmier Elaeis. Or le tronc de cette plante présente dans chaque
creux des anciennes palmes un milieu adéquat formé de débris végétaux en décomposition. Les
espèces que nous décrivons ici furent récoltées sur un Hevea mais nous ne possédons pas de renseignement quant à la situation exacte sur la plante ni s'il s'agit d'un arbre mort ou non. Ce dernier
point serait intéressant à connaître car cette plante possède un tronc et des branches à écorce
plus ou moins lisses ne permettant pas l'accumulation de débris végétaux comme chez les palmiers. Le fait d'avoir cinq spécimens répartis en trois espèces bien distinctes nous fait exclure
l'hypothèse éventuelle d'un habitat accidentel. Les types des espèces nouvelles seront déposés
par les soins du Professeur FAIN au Musée Royal de l'Afrique Centrale, à Tervuren.
Pyramidogynium gen. nov.
Définition. Face dorsale avec 38 paires de poils courts, les marginaux étant d'aspect épineux.
Plaque sternale très courte, présentant plus ou moins l'aspect d'un V renversé, et soudée aux
r. Laboratoire de Zoologie médicale (Dr. FAIN). Institut de Médecine tropicale, Anvers, Belgique.
Acarologia, t. XVI, fasc.
2,
1974.
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198 -
plaques métasternales. Poils métasternaux absents . Plaques latigyniales en triangle rectangle
l'angle droit étant postérieur, de sorte que les deux plaques prises ensemble présentent l'aspect
d'une pyramide fendue dans le sens de sa hauteur. C'est le premier genre où le bord postérieur
des plaques latigyniales est disposé suivant un axe transversal par rapport au corps. Présence de
deux paires de poils latigyniaux. Plaque ventro-anale n'atteignant pas le bord postérieur du
corps. Péritrèmes coudés aux niveaux intercoxaux III-IV, aboutissant en avant des coxa I et
dépourvus d'apophyse interne (voir genre suivant). Genu et tarse IV avec chacun un long poil
dorsal.
Espèce type : Pyramidogyniun;i etataensis sp. n.
Pyramidogynium etataensis spec. nov.
FEMELLE
(Holotype).
Gnatliosome (fig. 6). Longueur 150 µ, largeur 210 µ. La face ventrale présente une ornementation mal définie. Corniculi cinq fois et demi plus longs (84 µ) que larges (15 µ). Poils gs l et z
longs et lisses, gs 3 et 4 courts et barbulés, les gs 4 étant beaucoup plus épais que les autres. Ils
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FIGS. 1-3 . -Pyramidogynium etataensis sp. n. femelle . Face dorsale (fig. 1) .
Face ventrale (fig. 2). Chélicère (fig. 3).
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r99 -
mesurent respectivement 85 µ, 53 µ, 30 µ et 27 µ. Les mala sont bien développées. Le tectum
(fig. 7) est simple avec un fort prolongement médian à pointe mousse. Chélicères (fig. 3) à doigts
chélicéraux allongés, chacun de ceux-ci possédant une dizaine de dents dans leur région médiane.
Organe pectiforme renflé vers la base et portant dans cette région des dents 3 à 4 fois plus longues
que les apicales. L'organe plumeux associé est trifide.
Face dorsale (fig. r). Grande espèce de 930 µde long sur 768 µde large. Tous les poils sont
relativement courts et filiformes sauf les marginaux qui présentent l'aspect de fortes épines.
i I = 45 µ. Le poil médian antérieur fait ro µ. Les poils marginaux mesurent progressivement
de 28 à 60 µ en allant de l'avant vers l'arrière. Entre les poils marginaux postérieurs existent
deux paires de poils filiformes plus courts mesurant respectivement 2r µet r6 µ.La série submarginale fait 23 µ .Les dorsaux sont très courts avec 4 µ. Toute la face dorsale est parcourue d'un
léger réseau polygonal.
Face ventrale (fig. 2 et 4). Suivant ses axes médians, la plaque sternale mesure 46 µ de long
et r77 µ de large. Elle est dépourvue d'ornementation et se prolonge loin entre les coxa II et III.
Les poils st I sont implantés dans les angles antérieurs, les st 2 au milieu de la plaque de part et
d'autre d'une forte crête incurvée, et les st 3 s'implantent vers le milieu des bras postérieurs de la
plaque. Ils mesurent respectivement 45 µ, 30 µ et 30 µ. Les deux paires de lyrifissures sont bien
marquées et se situent l'une en avant des st 2, l'autre un peu en avant des st 3. Plaques latigyniales
avec les caractères du genre et mesurant r27 µ de long sur ro8 µ de large. Les angles droits laissent à peine entrevoir la plaque épigyniale qui est étroite et très longue. Cette dernière atteint
en effet le tiers antérieur des plaques latigyniales. Les deux paires de poils latigyniaux s'implantent
le long du bord postérieur, près des angles externes. Étant cassés, leur longueur est inconnue.
Sclérites internes allongés, légèrement incurvés et à tête peu marquée. Plaque ventro-anale plus
longue (562 µ) que large (450 µ) avec les six paires habituelles de poils mesurant chacun 27 µ.
Chaque plaque ventro-marginale avec un poil de 38 µ de long dans leur angle postérieur. Lyrifissures postanales disposées en V renversé.
Pattes. Tous les coxa avec des poils mince et effilés sauf celui du coxa IV qui est très court.
Tibia, genu et femur II avec chacun un poil ventral légèrement plus épais (5 µ) que les autres
et mesurant respectivement 37 µ, 30 µet 28 µ, de long (fig. 9). Le fémur II possède en plus 4 poils
similaires sur la face dorsale. Patte IV présentant un long poil dorsal lisse de r74 µ sur le genu et
un long poil dorsallégèrement barbulé de r96 µprès de la base du tarse (fig. 8). Le genu IV possède
ventralement un poil court modifié en épine.
Sphincter tarsal (fig. 5). Concernant cet organe, voir notre travail sur les Diplogyniidae (ELSEN,
sous presse). Il se présente sous la forme d'un triple manchon s'emboitant les uns dans les autres.
Un premier manchon cylindrique allongé et sclérifié est entouré en son milieu par un deuxième
fortement réfringeant et en forme de croissant à pointes dirigées vers l'arrière, ces dernières englobant une fine membrane dentée. Le tout est entouré d'un troisième manchon beaucoup plus transparent, en forme de trompette à embouchure dirigée vers l'arrière et dont la partie antérieure
prend naissance loin en avant du complexe des deux premiers manchons.
Habitat et localité : holotype femelle récolté sur un Hevea à Etata (Zaïre) le 22.VII. r97r.
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4-~h- ..Pyramidogynium etataensis sp. n. femelle. Plaques génitales (fig. 4). Sphincter tarsal (fig. 5).
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oso::cne (fig. 6). Tectum (fig. 7). Genu, tibia et tarse IV (fig. 8). Femur, genu et tibia II (fig. 9).
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20I -
Heveacarus gen. nov.
Définition. Face dorsale similaire à celle du genre précédent mais avec 50 paires de poils.
Face ventrale caractérisée par des plaques latigyniales à lobes antérieurs bien arrondis, à bord
externe oblique, à angles externes effilés et à angles internes postérieurs largement séparés laissant
apparaître une plaque épigyniale bien développée. Bras postérieurs de la plaque sternale puissants,
à bords parallèles et s'étendant peu entre les coxa II et III. Plaques sternale et métasternales
non fusionnées entre elles. Poils métasternaux absents. Plaque ventro-anale n'atteignant pas le
bord postérieur du corps. Péritrèmes coudés au niveau intercoxal II-III et présentant à cet endroit
une petite apophyse interne. Tectum avec une forte pointe médiane bien sclérifiée. Genu IV avec
un long et fort poil dorsal Tibia, genu et fémur II avec un poil ventral modifié en une puissante.
épine.
Espèce type : H eveacarus splendidits sp. n.
Heveacarus splendidus spec. nov .
FEMELLE (Holotype).
Gnathosome (fig. r5). Longueur r47 µ, largeur 2ro µ. Face ventrale à ornementation mal
définie avec quelques lignes transversales bien marquées. Corniculi six fois et demi plus longs
(76 µ) que large (rz µ). Membranes associées plus courtes que les corniculi, larges à la base et très
effilées à leur extrémité. Tous les poils sont lisses. Les trois premières paires sont effilées, la quatrième est courte et en forme d 'épine. gs r = 53 µ; gs 2 = 38 µ; gs 3 = rz µ; gs 4 = r8 µ. Mala
aussi longues que le gnathosome. Tectum (fig. r7) à prolongement médian pointu à son extrémité
et à bords latéraux non dentés. Trochanters des palpes avec deux poils développés en fortes épines.
Doigts chélicéraux (fig. rg) avec de nombreuses dents. En partant de l'extrémité apicale des doigts,
le fixe présente d'abord deux petites dents puis une grande à pointe acérée suivie de 7 petites et
d'une grande à pointe mousse ; le doigt mobile en possède I I petites suivies d'une grande à pointe
acérée située en regard de la grande dent postérieure du doigt fixe. Les organes pectiformes et
plumeux sont difficiles à décrire, les chélicères étant restés à l'intérieur du corps. Dans la figure
ne sont représentés que les grands contours.
Face dorsale (fig. ro). Longue de 900 µet large de 708 µ,elle est ornée d'un réseau polygonal.
Les poils marginaux sont développés en puissantes épines qui, en partant de l'avant, mesurent
progressivement de 60 µ à 73 µpour les médianes et décroissent ensuite jusqu'à 40 µ sauf la dernière paire qui est la plus longue avec ses 78 µ. Cette dernière est suivie d 'une paire non épineuse
beaucoup plus courte (16 µ). i l = 60 µ; poil médian antérieur = ro µ; poils submarginaux =
30 µ ; autres poils dorsaux très courts (7 µ).
Face ventrale (fig. I I et 14). Tritosternum à base légèrement renflée. Plaque sternale longue
de roz µ, large de 144 µ et possédant une ornementation extrêmement complexe encore jamais
rencontrée dans cette famille. Elle se compose tout d'abord de quatre bourrelets : un transversal
passant juste en arrière des st 2, qui se situent vers le milieu de la plaque, et qui remonte ensuite
vers les st l situés dans les angles antérieurs de la plaque; deux bourrelets latéraux, à bord irréguliers, qui joignent le premier aux st 3 implantés au début des bras postérieurs de la plaque à la
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FIGS. 10-r3. - Heveacarus splendidits sp . n. femelle. Face dorsale (fig. lO) . Face ventrale (fig. u) .
Spatulosternum microspinosus sp. n . femelle. Face dorsale (fig. 12). Face ventrale (fig. 13).
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203 -
perpendiculaire des st l ; un quatrième bourrelets joint les st l entre eux. Les portions de la plaque
sternale comprises entre ces bourrelets et les bords de la plaque sont parcourues par un réseau
lâche de lignes sinueuses plus ou moins parallèles dans la région antérieure et délimitant de larges
polygones irréguliers dans les régions latérales. Enfin, le centre de la plaque compris entre les st 2
et 3 est orné d'une mosaïque de petits polygones irréguliers sombres sur fond clair et rayonnant
autour d'une structure circulaire centrale nettement plus sombre. Cette dernière ornementation
se prolonge un peu dans les bras postérieurs de la plaque jusqu'aux st 3 et présente ainsi une réplique de la plaque elle-même. Les poils sont très courts et ne mesurent que de 16 à 22 µ, les st 3
étant les plus courts. Plaques métasternales étroites, allongées transversalement, plus larges du
côté interne où elles sont sinueuses et en partie recouvertes par les plaques latigyniales. Ces dernières, avec les caractères du genre, mesurent 127 µde long sur 108 µde large et contrastent avec
les autres plaques par leur absence d'ornementation. Elles s'écartent très fort dans leur tiers postérieur et laissent apparaître ainsi une grande plaque épigyniale quadrangulaire, à bord antérieur
ondulé, à peine recouverte par les latigyniales. Une paire de poils latigyniaux implantée en regard
des angles externes et une paire implantée vers le milieu du bord postérieur. Ces poils sont égaux
entre eux et font 24 µ de long. La plaque ventro-anale est plus longue (513 µ) que large (435 µ).
FIG.
14. -
Plaques génitales d e Heveacarus splendidus sp. n. femelle.
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204 -
Les poils antérieurs font rg µ, les postérieurs 33 µ. Toute la plaque est fortement striée transversalement. Cette ornementation qui est commune aux Diplogyniidae est beaucoup plus marquée
ici. Lyrifisf'ures postanales disposées suivant un axe transversal. Plaques ventro-marginales à
ornementation similaire mais beaucoup moins marquée et peu visible dans leur moitié antérieure.
Chaque plaque avec un poil postérieur de 30 µ. Cette femelle contient un œuf de 252 µ de long
sur 193 µ de large.
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FIG. 15-24. - Heveacarus splendidus sp. n. Gnathosome de la femelle (fig. 15) et du mâle (fig. 16). Tectum de
la femelle (fig. 17) et du mâle (fig. 18). Chélicère de la femelle (fig. 19). Coxa Ide la femelle (fig. 20). Femur,
genu et tibia II de la femelle (fig. 21). Genu IV de la femelle (fig. 22). Plaque sterno-ventro-anale du mâle
(fig. 23). Sphincter tarsal (fig. 24).
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205 -
Pattes. Coxa I avec deux poils courts épineux (fig. 20) . Tous les autres coxa avec des poils
effilés. Tibia, genu et fémur de la patte II avec chacun une forte épine ventrale (fig. 21) mesurant
respectivement 45 µ de long sur 9 µ de large, 52 µ sur ro µ et 75 µ sur 13 p.. Le fémur II possède
une deuxième épine ventrale plus courte et trois grandes épines dorsales. Tous les autres poils
sont courts, épineux ou effilés. Genu IV avec tous les poils épineux dont un des dorsaux est très
long (130 µ) (fig. 22).
Sphincter tarsal (fig. 24). Formé d'un croissant bien réfringeant à pointes dirigées vers l'arrière.
En avant existe une petite zone sombre et en arrière deux cônes aux sommets desquels aboutissent
les parois du canalicule postérieur.
MALE (Allotype).
Il est en tous points similaire à la femelle et n'en diffère que par les quelques caractères suivants : il est plus petit (690 µ X 574 µ) ; compte tenu de ce caractère, les poils sternaux sont nettement plus longs (27 à 30 µ) (fig. 23) ; le gnathosome a le même aspect que chez la femelle sauf
que les gs 1 et 2 sont égaux en longueur (38 µ) et que les corniculi sont modifiés en deux structures
rectangulaires allongées et épaissies à leur extrémité en une masse arrondie à peine plus large
que le reste (fig. 16) ; tectum à prolongement médian moins long et à pointe plus arrondie (fig. 18).
Habitat et localité: holotype femelle et allotype mâle récoltés sur un Hevea à Etata (Zaïre)
le 22.VII. 197r.
Spatulosternum gen. nov.
Définition. Face dorsale similaire à celles des genres précédents mais avec 44 paires de poils.
Bras postérieurs de la plaque sternale étranglés à leur base, largement spatulés à leur apex et se
prolongeant en une longue apophyse entre les coxa II et III. Plaques sternale et métasternales
non soudées entre elles. Poils métasternaux absents. Plaques latigyniales à bords externe et interne
parallèles, le bord externe s'incurvant latéralement daps sa région postérieure pour aboutir à
l'angle externe qui est aigu. Bord antérieur peu arrondi. Bord postérieur oblique. Angles internes
postérieurs s'écartant modérément. Plaque ventroanale n'atteignant pas le bord postérieur du
corps. Tectum trifide à pointe médiane puissante et longue. Genu et tarse IV avec chacun un long
poil dorsal. Péritrèmes avec une apophyse interne à peine marquée. Ils sont coudés au niveau
intercoxal II-III et aboutissent en avant des coxa I.
Espèce type : Spatiûosternivni microspinosus sp. n.
Spatulosternum microspinosus spec. nov.
FEMELLE (Holotype).
Gnathosome (fig. 26). Longueur n7 µ, largeur 170 µ. L'ornementation est similaire à celle
de Heveacarits splendidus sp. n. mais moins prononcée. Corniculi six fois plus longs (69 µ) que large
(II µ). La membrane associée est renflée à la base et effilée à son extrémité. gs 1 à 3 lisses et mesurant respectivement 54 µ, 33 µ et 15 µ. gs 4 épais, barbulés du côté externe et mesurant 22 µ de
long. Tectum (fig. 27) à prolongement médian puissant et pointu. Les bords latéraux du tectum
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206 -
sont finement dentés . Les chélicères sont similaires à ceux de Heveacarits splendidus sp. n. Les
poils des trochanters des palpes sont bien développés et font respectivement 37 µ et 45 µ de long.
Face dorsale (fig. r2). Espèce plus petite mesurant 660 µ.de long sur 498 µ.de large. Écusson
dorsal orné d'un réseau polygonal qui est plus prononcé dans la région postérieure. Le poil médian
antérieur est bien développé et est légèrement plus long (66 µ) que les i r (60 µ). Les poils marginaux en forme d'épine sont courts (r5 µ) sauf la dernière paire qui fait 28 µde long. Cette dernière
est comprises entre deux paires de poils courts effilés mesurant respectivement r5 et r3 µ. Les
poils submarginaux sont plus longs (30 µ) et les dorsaux très courts (8 µ).
Frcs. 25-27. -
Spatitlosternitm m icrospinosus sp. n . femelle. Plaques génitales (fig. 25) .
Gnathosome (fig. 26) . Tectum (fig. 27) .
Face ventrale (fig. r3 et 25). Plaque sternale deux fois plus large (ro3 µ) que longue (54 µ).
Elle ne possède aucune ornementation. Par contre les plaques latigyniales (r26 µde long sur 79 µ
de large) sont ornées d'un large réseau polygonal irrégulier. Poils sternaux et lyrifissures disposés
comme dans le genre précédent. st r à 3 = 34 µ, 24 µet 25 µ. Les st r sont légèrement barbulés.
Plaques métasternales étroites et allongées transversalement. Poils latigyniaux disposés comme
dans le genre précédent et mesurant r7 µ.. Plaque épigyniale rectangulaire, deux fois plus longue
que large. Sclérites internes coudés vers leur milieu. Plaque ventro-anale légèrement plus large
(345 µ) que longue (334 µ) avec une ornementation transversale discrète. Poils ventro-anaux mesurant 24 µde long. Plaques ventro-marginales avec un poil postérieur de 22 µde long. Lyrifissures
postanales plus ou moins disposées suivant un axe transversal. Apophyses internes des péritrèmes
au niveau intercoxal II-III peu marquées. Cette femelle contient un œuf de 225 µ de long sur
r95 µ. de large. La femelle paratypique en contient deux.
Pattes . Les coxa ainsi que les pattes II et IV possèdent une chaetotaxie similaire à celle de
Pyramidogyniitm etataensis sp. n . mais les poils de la patte II sont légérement plus courts (2r à
23 f1. pour une même largeur de 5µ) et les longs poils de la patte IV sont tous deux barbulés. Pas
de poil modifié en épine à la face ventrale du genu IV comme chez cette espèce. Long poil dorsal
du genu IV = 90 µ ; long poil dorsal du tarse IV = rr3 µ..
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207 -
Sphincter tarsal : similaire à celui de Heveacarits splendidus sp. n.
Habitat et localité : holotype femelle et un paratype femelle récoltés sur un Hevea à Etata
(Zaïre) le 22.VII. r97r.
RÉSUMÉ
L'auteur a pu mettre en évidence trois nouvelles espèces, appartenant chacune à un genre nouveau,
dans un petit lot de Diplogyniidae (Acari : Mesostigmata) en provenance du Zaïre et qui lui fut soumis
pour étude par le professeur FAIN. Ces espèces et genres nouveaux sont décrits ici.
SUMMARY
The author has determined three new species, each belonging to a new genus, in a little lot of Diplogyniidae (Acari : Mesostigmata) from Zaïre and wich were submitted for study by professor FAIN. These
new species and genus are here described.
BIBLIOGRAPHIE
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