Exemple La fonction x 7→ x a une limite nulle en 0. On peut cependant être plus précis et écrire : lim x = 0− lim x = 0+ . x→0 < x→0 > ce qui montre par les règles de calculs étendues : 1 1 1 lim = − = −∞ lim = ∞. 0 x→0 x x→0 x < > On pouvait aussi le démontrer via la définition. Par exemple pour la limite à droite : si K > 0, on prend δ un réel inférieur à 1/K , et alors pour tout x vérifiant |x| < δ et x > 0 on a 1x > 1δ = K . Landau Il arrive souvent qu’on s’intéresse à comparer des fonctions « sur le long terme ». Exemple Deux populations de bactéries peuvent avoir le même nombre d’individus au début, mais ce nombre va-t-il rester comparable tout le temps ? Exemple Si deux algorithmes pour factoriser le nombre n prennent respectivement f (n) et g(n) secondes, comment savoir lequel est le plus rapide lorsque n devient grand ? Nous n’allons pas répondre à ces (vagues) questions, mais nous présentons une définition utilisable dans ce cadre. Petits et grand O Définition Soient f et g deux fonctions. Supposons qu’il existe r ∈ R et c ∈ R+ 0 tels que pour tout x ∈ ]r, +∞[ on a x ∈ dom f , x ∈ dom g et |f (x)| ≤ c · |g(x)| On dit alors « f est un O (g) » (prononcer « f est un grand O de g »). Petits et grand O Définition Soient f et g deux fonctions. Supposons qu’il existe r ∈ R et c ∈ R+ 0 tels que pour tout x ∈ ]r, +∞[ on a x ∈ dom f , x ∈ dom g et |f (x)| ≤ c · |g(x)| On dit alors « f est un O (g) » (prononcer « f est un grand O de g »). Remarque Cette notion indique essentiellement que f /g reste borné. Généralement on compare une fonction f intéressante à une fonction g bien connue. On dira aussi que l’ordre de grandeur de f est inférieur à celui de g. Exemple 10x est O (x). En effet, si x > 0, on a bien 10x ≤ cx (par exemple c = 10 fonctionne). Inversement, x est O (10x) car x ≤ c10x sin(x) + x 2 est en O (x 2 ) car sin(x) + x 2 ≤ x 2 + x 2 = 2x 2 si x > 2. x 2 est O (x) mais x n’est pas O (x 2 ). Résultat f (x ) Considérons la limite limx→∞ g (x ) . Si elle existe dans R, alors f (x) est O (g(x)). Si elle est infinie, alors f (x) n’est pas O (g(x)). Démonstration. Si la limite existe et vaut L ∈ R, on prend = 1 dans la définition de limite. Ceci assure alors l’existence d’un N > 0 tel que pour tout x ≥ N on ait f (x) − < 1 g(x) |L | f (x ) Dès lors g (x ) < |L | + 1, ce qui prouve l’affirmation en prenant c = |L | + 1 (et r = N ). Dans le second cas, quel que soit M > 0, on sait qu’il existe N > 0 tel f ( x ) que pour x > N , on a g (x ) > M . En particulier il ne peut pas exister de c vérifiant la définition de « grand O ». Exemple Pour tout réel A : Ax n est O (x k ) si et seulement si n ≤ k . En d’autres termes : x n est d’un ordre de grandeur inférieur à x k si et seulement si n ≤ k. En effet le quotient de la proposition précédente vaut Ax n−k : Si n ≤ k alors l’exposant n − k est négatif ou nul, donc le quotient tend vers 0 ou |A |. Si n > k , alors l’exposant est strictement positif et donc le quotient tend vers +∞. Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. Exemple Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Exemple Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Les définitions de o et O tiennent encore lorsque x tend vers a ∈ R et vers −∞. Il faut alors préciser quelle est la limite pour x ! Exemple Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Les définitions de o et O tiennent encore lorsque x tend vers a ∈ R et vers −∞. Il faut alors préciser quelle est la limite pour x ! Exemple x 2 est un o(x 3 ) (pour x → ∞), Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Les définitions de o et O tiennent encore lorsque x tend vers a ∈ R et vers −∞. Il faut alors préciser quelle est la limite pour x ! Exemple x 2 est un o(x 3 ) (pour x → ∞), x 3 n’est pas un o(x 2 ) (pour x → ∞), Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Les définitions de o et O tiennent encore lorsque x tend vers a ∈ R et vers −∞. Il faut alors préciser quelle est la limite pour x ! Exemple x 2 est un o(x 3 ) (pour x → ∞), x 3 n’est pas un o(x 2 ) (pour x → ∞), x 3 est un o(x 2 ) (pour x → 0), Une définition similaire est la suivante : Définition f (x ) Lorsque limx→∞ g (x ) = 0, on dit alors que f (x) est o(g(x)). Remarque En particulier f (x) est en O (g(x)) mais ceci est plus fort. On remarque que si g(x) tend vers 0 et f (x) est un o(g(x)), alors f tend vers 0 plus vite que g ! Les définitions de o et O tiennent encore lorsque x tend vers a ∈ R et vers −∞. Il faut alors préciser quelle est la limite pour x ! Exemple x 2 est un o(x 3 ) (pour x → ∞), x 3 n’est pas un o(x 2 ) (pour x → ∞), x 3 est un o(x 2 ) (pour x → 0), x 2 n’est pas un o(x 3 ) (pour x → 0). Continuité Contenu de la section 1 Continuité 2 Dérivées Continuité Définition Soit f : A → B une fonction réelle et a ∈ A . La fonction f est continue au point a si lim f (x) = f (a) x→a , Remarque Une fonction est continue en a si son comportement près de a tend vers sa valeur en a. Définition f est discontinue au point a si f n’est pas continue au point a. Définition f est continue (sur son domaine) si elle est continue en chaque point a de son domaine. Continuité Exemple Par exemple, la fonction 1 x est continue car f est continue en chaque a ∈ R0 . f : R0 → R : x 7→ Définition Une fonction f est discontinue si elle n’est pas continue, c’est-à-dire s’il existe au moins un point a de son domaine en lequel f est discontinue. Continuité Exemple 1 Les fonctions suivantes sont continues : Continuité Exemple 1 Les fonctions suivantes sont continues : g : R → R : x 7→ x 2 , et Continuité Exemple 1 Les fonctions suivantes sont continues : g : R → R : x 7→ x 2 , et h : R → R : x 7→ |x| Continuité Exemple 1 Les fonctions suivantes sont continues : g : R → R : x 7→ x 2 , et h : R → R : x 7→ |x| 2 La fonction i : R → Z : x 7→ bxc est discontinue en a pour a ∈ Z, et continue en a pour a ∈ R \ Z. Continuité Exemple 1 Les fonctions suivantes sont continues : g : R → R : x 7→ x 2 , et h : R → R : x 7→ |x| 2 La fonction i : R → Z : x 7→ bxc est discontinue en a pour a ∈ Z, et continue en a pour a ∈ R \ Z. 3 Enfin, la fonction caractéristique des rationnels est discontinue en chaque point a ∈ R. Continuité Continuité et opérations Contenu de la section 1 Continuité Continuité et opérations Propriétés importantes des fonctions continues Continuité Continuité et opérations Soient deux fonctions f et g continues en un point a. Soit c ∈ R une constante. Alors f + g est continue en a cf est continue en a fg est continue en a Si, de plus, g(a) , 0, alors f est continue en a. g Continuité Continuité et opérations Résultat Si f : A → B et g : C → D , avec A , B , C , D ⊂ R et Im f ⊂ C (de sorte que la composée g ◦ f a du sens), si f est continue en a et g est continue en f (a) alors g ◦ f est continue en a. Remarque Ces règles de calculs sont des conséquences directes des règles de calculs pour les limites. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Contenu de la section 1 Continuité Continuité et opérations Propriétés importantes des fonctions continues Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Théorème (Théorème des bornes atteintes) Si f : A → R est continue alors pour tout a < b ∈ A il existe u, v deux réels dans [a, b ] tels que f ([a, b ]) = [f (u), f (v)]. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Définition Soit E ⊂ R un ensemble. On dit que m ∈ R est un majorant de E si m ≥ e pour tout e ∈ E . Théorème (Propriété de la borne supérieure) Si E ⊂ R est majoré, alors il existe un plus petit majorant noté sup E . Similairement si E est minoré, il possède un plus grand minorant noté inf E . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Définition Soit E ⊂ R un ensemble. On dit que m ∈ R est un majorant de E si m ≥ e pour tout e ∈ E . Théorème (Propriété de la borne supérieure) Si E ⊂ R est majoré, alors il existe un plus petit majorant noté sup E . Similairement si E est minoré, il possède un plus grand minorant noté inf E . Cette propriété est une propriété fondamentale de l’ensemble des nombres réels, que nous prenons comme axiome (admise sans preuve). Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Définition Soit E ⊂ R un ensemble. On dit que m ∈ R est un majorant de E si m ≥ e pour tout e ∈ E . Théorème (Propriété de la borne supérieure) Si E ⊂ R est majoré, alors il existe un plus petit majorant noté sup E . Similairement si E est minoré, il possède un plus grand minorant noté inf E . Cette propriété est une propriété fondamentale de l’ensemble des nombres réels, que nous prenons comme axiome (admise sans preuve). Exemple Si A = [0, 1[ ∪ [2, 5[, alors : inf A = 0 sup A = 5 Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve du théorème de la borne atteinte. Nous n’allons nous intéressons qu’au cas de la borne supérieure. Le cas de la borne inférieure s’en déduit. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve du théorème de la borne atteinte. Nous n’allons nous intéressons qu’au cas de la borne supérieure. Le cas de la borne inférieure s’en déduit. Montrons d’abord que F B f ([a, b ]) est majoré. Pour N > 0, considérons l’ensemble EN des éléments x ∈ [a, b ] vérifiant f (x) ≥ N . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve du théorème de la borne atteinte. Nous n’allons nous intéressons qu’au cas de la borne supérieure. Le cas de la borne inférieure s’en déduit. Montrons d’abord que F B f ([a, b ]) est majoré. Pour N > 0, considérons l’ensemble EN des éléments x ∈ [a, b ] vérifiant f (x) ≥ N . Notons que les ensembles EN diminuent lorsque N augmente. Si EN est vide pour un certain N , alors N majore F . Sinon, EN n’est jamais vide, et toujours minoré par a et majoré par b . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve du théorème de la borne atteinte. Nous n’allons nous intéressons qu’au cas de la borne supérieure. Le cas de la borne inférieure s’en déduit. Montrons d’abord que F B f ([a, b ]) est majoré. Pour N > 0, considérons l’ensemble EN des éléments x ∈ [a, b ] vérifiant f (x) ≥ N . Notons que les ensembles EN diminuent lorsque N augmente. Si EN est vide pour un certain N , alors N majore F . Sinon, EN n’est jamais vide, et toujours minoré par a et majoré par b . Considérons alors l’ensemble E des valeurs sup EN pour N > 0. Cet ensemble est minoré par a. Considérons donc c = inf E . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve du théorème de la borne atteinte. Nous n’allons nous intéressons qu’au cas de la borne supérieure. Le cas de la borne inférieure s’en déduit. Montrons d’abord que F B f ([a, b ]) est majoré. Pour N > 0, considérons l’ensemble EN des éléments x ∈ [a, b ] vérifiant f (x) ≥ N . Notons que les ensembles EN diminuent lorsque N augmente. Si EN est vide pour un certain N , alors N majore F . Sinon, EN n’est jamais vide, et toujours minoré par a et majoré par b . Considérons alors l’ensemble E des valeurs sup EN pour N > 0. Cet ensemble est minoré par a. Considérons donc c = inf E . Par construction, c est arbitrairement proche de nombres dont l’image est au delà de N , pour tout N . D’un autre côté par continuité, les nombres proches de c ont des images proches de f (c). Ceci fournit une contradiction. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve, partie 2. L’ensemble F = f ([a, b ]) étant majoré, il possède un supremum, notons le s. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve, partie 2. L’ensemble F = f ([a, b ]) étant majoré, il possède un supremum, notons le s. Pour > 0, on s’intéresse maintenant aux ensembles E des x tels que f (x) > s − . Il existe toujours de tels x puisque s − n’est pas un majorant de F . Cet ensemble est toujours minoré par a et majoré par b. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve, partie 2. L’ensemble F = f ([a, b ]) étant majoré, il possède un supremum, notons le s. Pour > 0, on s’intéresse maintenant aux ensembles E des x tels que f (x) > s − . Il existe toujours de tels x puisque s − n’est pas un majorant de F . Cet ensemble est toujours minoré par a et majoré par b. On s’intéresse comme précédemment à l’ensemble des nombres sup E , et plus précisément à leur infimum. Ce nombre est le nombre v recherché. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve, partie 2. L’ensemble F = f ([a, b ]) étant majoré, il possède un supremum, notons le s. Pour > 0, on s’intéresse maintenant aux ensembles E des x tels que f (x) > s − . Il existe toujours de tels x puisque s − n’est pas un majorant de F . Cet ensemble est toujours minoré par a et majoré par b. On s’intéresse comme précédemment à l’ensemble des nombres sup E , et plus précisément à leur infimum. Ce nombre est le nombre v recherché. Ceci montre que f (v) est la plus grande valeur prise par f sur [a, b ]. Similairement on peut démontrer l’existence de u tel que f (u) est la plus petite valeur. Le fait que f ([a, b ]) = [f (u), f (v)] suivra alors du théorème suivant (de la valeur intermédiaire). Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Exemple L’image de [0, 2π] par la fonction sinus est [−1, 1], qu’on peut effectivement ré-écrire [sin(3π/2), sin(π/2)]. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Il est intuitivement clair que si le graphe d’une fonction continue « démarre » en dessous d’une droite horizontale et se termine au dessus de cette droite, il doit croiser la droite quelque part. C’est l’objet du résultat suivant Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Il est intuitivement clair que si le graphe d’une fonction continue « démarre » en dessous d’une droite horizontale et se termine au dessus de cette droite, il doit croiser la droite quelque part. C’est l’objet du résultat suivant : Théorème (Théorème de la valeur intermédiaire.) Soit f : [a, b ] → R une fonction continue. Pour tout γ ∈ R strictement compris entre f (a) et f (b ), il existe c ∈ ]a, b [ tel que f (c) = γ. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve. Nous supposons que f (a) < γ < f (b ) : le cas f (b ) < f (a) se déduit d’arguments similaires. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve. Nous supposons que f (a) < γ < f (b ) : le cas f (b ) < f (a) se déduit d’arguments similaires. Considérons S = {x : x ∈ [a, b ] et f (x) < γ}. Cet ensemble S est non-vide puisque a ∈ S et S est majoré par b . Donc S possède un supremum. Écrivons c = sup S . Évidemment c ∈ [a, b ]. Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve. Nous supposons que f (a) < γ < f (b ) : le cas f (b ) < f (a) se déduit d’arguments similaires. Considérons S = {x : x ∈ [a, b ] et f (x) < γ}. Cet ensemble S est non-vide puisque a ∈ S et S est majoré par b . Donc S possède un supremum. Écrivons c = sup S . Évidemment c ∈ [a, b ]. Nous démontrons que f (c) = γ en raisonnant par l’absurde : Si f (c) < γ, alors il existe un point x légèrement plus grand que c tel que f (x) est encore plus petit que γ, ce qui contredit le fait que c majore S . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Non vu au cours Idée de preuve. Nous supposons que f (a) < γ < f (b ) : le cas f (b ) < f (a) se déduit d’arguments similaires. Considérons S = {x : x ∈ [a, b ] et f (x) < γ}. Cet ensemble S est non-vide puisque a ∈ S et S est majoré par b . Donc S possède un supremum. Écrivons c = sup S . Évidemment c ∈ [a, b ]. Nous démontrons que f (c) = γ en raisonnant par l’absurde : Si f (c) < γ, alors il existe un point x légèrement plus grand que c tel que f (x) est encore plus petit que γ, ce qui contredit le fait que c majore S . Si f (c) > γ, nous voyons qu’en fait f (x) > γ à partir d’un point légèrement plus petit que c, ce qui contredit le fait que c est le plus petit majorant de S . Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Résultat Soit f une fonction réelle bijective définie sur un intervalle. Si f est continue en a, alors sa réciproque est continue en f (a). Continuité Propriétés importantes des fonctions continues Exemple Voyons un exemple dont le domaine n’est pas un intervalle. Soit ( x si x < 1 f : [0, 1[ ∪ [2, 3[ : x 7→ x − 1 sinon. Alors f est continue partout, mais f −1 n’est pas continue au point 1. Ci-dessous, la fonction f et la fonction f −1 sont représentées : y y 3 2 y = f (x) 2 y = f −1 (x) 1 1 1 2 3 x 1 2 x Dérivées Contenu de la section 1 Continuité 2 Dérivées Dérivées Rappel Considérons la droite D du plan passant par les points (x, y) et (x + ∆x, y + ∆y), avec ∆x , 0. Cette droite possède une pente ∆y mB ∆x qui vaut, lorsque le repère est orthonormé, la tengente de l’angle formé par la droite avec l’horizontale. Dérivées Rappel Considérons la droite D du plan passant par les points (x, y) et (x + ∆x, y + ∆y), avec ∆x , 0. Cette droite possède une pente ∆y mB ∆x qui vaut, lorsque le repère est orthonormé, la tengente de l’angle formé par la droite avec l’horizontale. Définition Soit f : A ⊂ R → R une fonction, et soit a un point intérieur à A . Si la limite f (x) − f (a) lim x→a x −a x,a existe dans R, on appelle cette limite le nombre dérivé de f en a et on le note f 0 (a). Dérivées Rappel Considérons la droite D du plan passant par les points (x, y) et (x + ∆x, y + ∆y), avec ∆x , 0. Cette droite possède une pente ∆y mB ∆x qui vaut, lorsque le repère est orthonormé, la tengente de l’angle formé par la droite avec l’horizontale. Définition Soit f : A ⊂ R → R une fonction, et soit a un point intérieur à A . Si la limite f (x) − f (a) lim x→a x −a x,a existe dans R, on appelle cette limite le nombre dérivé de f en a et on le note f 0 (a). Quand cette limite existe, on dit que f est dérivable au point a, ou encore que f 0 (a) existe. Dérivées 6 y P2 y = f (x) ∆y P1 ∆x - x Dérivées 6 y P2 P1 y = f (x) - x Dérivées Exemple Si f (x) = x 2 , le nombre dérivé de f en a est 2a Démonstration. On remarque que f (x) − f (a) x 2 − a 2 (x − a)(x + a) = = = x +a x −a x −a x −a pour tout x , a. Dès lors lorsque x → a, la limite vaut bien a + a = 2a. On notera donc f 0 (a) = 2a, ou f 0 (x) = 2x. Dérivées Étant donnée f une fonction, la notion de dérivabilité ci-dessus donne lieu à une nouvelle fonction, notée f 0 qui à chaque valeur x pour laquelle f est dérivable associe le nombre dérivé de f en x, c’est-à-dire f 0 (x). Cette fonction f 0 est appelée la fonction dérivée de f . Dérivées