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Nous mangeons trop peu !
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2008 et 2009
L’hôpital Jan Yperman organise
cette année encore deux sympo-
siums qui se tiendront chaque fois
un jeudi, à 19h45, dans le grand
auditorium de l’hôpital.
- 18 septembre: Imagerie médi-
cale : “Quoi de neuf dans ce do-
maine?”
- 18 décembre: Médecine interne
Plusieurs autres symposiums sont
déjà programmés pour 2009. Un
symposium consacré à la patholo-
gie du sein sera organisé en mars
2009. En juin, le service de sto-
matologie sera à l’honneur. Vous
trouverez des informations plus
détaillées à ce sujet dans le pro-
chain bulletin.
Pour en savoir plus w:
Symposiums
> Un voyage virtuel dans le cœur et les intes-
tins… À l’hôpital Jan Yperman, ce n’est plus de
la science-fiction. Le tomodensitomètre à 64
coupes est un scanner qui permet de réaliser
non seulement des examens virtuels des intes-
tins et des examens coronaires, mais aussi des
ponctions sous scanner. Le début d’une nouvelle
ère pour le service d’imagerie médicale. <
Le tomodensitomètre à 64 coupes c’est ce qui
se fait de mieux dans le domaine de l’imagerie
médicale. Parmi les nombreux avantages offerts
par ce scanner, citons des images beaucoup
plus détaillées, une durée d’examen plus courte
et une dose de rayonnement plus faible. De plus,
la résolution d’image est telle qu’elle permet de
faire des examens spécifiques. Une coloscopie
virtuelle, par exemple, qui est un simple examen
radiologique sans douleur permettant de détec-
ter les risques de cancer du colon. “Les ima-
ges en 3D nous permettent d’observer la paroi
interne du colon et de rechercher les anomalies
telles que des polypes”, explique le docteur Jan
Capoen (service d’imagerie médicale). “Sans
devoir introduire une microcaméra dans l’in-
testin.” L’examen virtuel des intestins sert uni-
quement au dépistage. “Les éventuels polypes
devront ensuite être retirés par un gastro-enté-
rologue”, précise le docteur Capoen.
Par ailleurs, le tomodensitomètre est également
employé, en collaboration avec le service de car-
diologie, pour détecter l’artériosclérose au stade
le plus précoce possible. “Le grand avantage de
l’examen virtuel est son caractère non invasif”,
commente le docteur Capoen. “Si une coronaro-
graphie au moyen du scanner ne décèle aucune
anomalie, on ne trouvera rien non plus par la
méthode dite classique. Et en plus, on obtient les
résultats plus vite.”
La ponction sous scanner, aussi appelée fluo-
roscopie CT, est la dernière application en date
du tomodensitomètre à 64 coupes. Docteur
Capoen: “Auparavent, il fallait d’abord enfon-
cer l’aiguille, prendre une radio pour vérifier où
l’on se trouvait, puis recommencer jusqu’à ce
que l’aiguille soit positionnée au bon endroit.
Maintenant, on voit l’aiguille avancer en temps
réel vers la lésion.”
Toujours au rayon haute technologie, signalons
que l’hôpital Jan Yperman va bientôt pouvoir
compter sur un scanner permettant de réali-
ser des tomographies à faisceau conique
(Cone
Beam CT).
Et le docteur Capoen ajoute: “En
union avec le service de stomatologie et NGO,
nous voulons porter l’imagerie buccale, maxil-
laire et faciale à un niveau supérieur.”
> La sous-alimentation est un phénomène bien réel en Belgi-
que. On la détecte généralement lors d’une admission à l’hô-
pital ou dans une maison de repos. Les patients souffrant de
sous-alimentation s’exposent à des complications d’ordre
différent et leur séjour en clinique s’en trouve souvent pro-
longé. L’hôpital Jan Yperman met donc tout en œuvre pour
lutter contre la sous-alimentation chez ses patients. <
Les chiffres ne mentent pas: deux patients hospitali-
sés sur dix souffrent de sous-alimentation. Il en résulte
des risques de rétablissement plus lent, d’infection, de
revalidation prolongée, d’escarres, etc. L’administration
fédérale a lancé une étude sur la sous-alimentation chez
les patients hospitalisés. L’hôpital Jan Yperman participe
à ce projet de recherche.
PROBLÈME DE DÉGLUTITION
Les patients de plus de 75 ans, constituent le groupe à
risques le plus important. C’est dans ce groupe que les
médecins constatent fréquemment, lors de l’admission, un
problème de sous-alimentation. Les causes sont diverses:
maladie chronique, perte partielle du goût et de l’odorat,
problèmes de déglutition et médicaments. “Lors de l’ad-
mission, nous examinons systématiquement les patients
qui présentent profil à risque, même quand ils sont pris en
charge dans des départements autres que gériatrique”,
explique le docteur Philip Van Belle (service de gériatrie).
“Nous ne voulons pas nous limiter à dresser un état des
lieux de la sous-alimentation, mais nous voulons aussi
trouver une solution. Nous devons par exemple consacrer
plus d’attention et de temps aux repas, adapter la médi-
cation, etc. Les compléments alimentaires peuvent aussi
jouer un rôle essentiel pour compenser les carences en
protéines.” Un petit sermon lors de l’admission permet
d’améliorer la situation à court terme. Mais que se passe-
t-il une fois que le patient rentre chez lui? “Nos diététi-
ciens ont un rôle capital à jouer à ce niveau. Au moment
où le patient quitte l’hôpital, le diététicien lui donne des
conseils pour adopter un schéma alimentaire sain, même
en dehors de l’hôpital”, nous dit le docteur Van Belle.
Cœur et intestins
En images virtuelles
dr. Jan Capoen