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La tectonique des plaques et la cinématique
Partie 2
En 4 parties
Sommaire
III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
1. La sismicité mondiale : limite des grandes plaques (a, b, c, d)
2. Les mécanismes au foyer des séismes : notion de sphère focale
3. Rappel : les projections stéréographiques
4. Le plan auxiliaire et le vecteur glissement
5. Les très grands séismes
6. Retour sur la sismologie globale
7. Les frontières convergentes
8. Les frontières divergentes
9. Les mouvements relatifs aux frontières des plaques
10. La base de la lithosphère
Voir chapitre 8
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Extrait du site elements-geologie.com, complémentaire du livre Éléments de géologie 15e éd. de Maurice Renard, Yves Lagabrielle, Erwan Martin et Marc de Rafélis, © Dunod Editeur, 2015.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
1. La sismicité mondiale : limite des grandes plaques (a)
Comme les plaques sont indéformables (sauf à leurs bordures où la déformation se distribue dans le volume occupé par
les érogènes), la répartition des séismes dessine la frontière des grandes plaques.
Exercice :
suivre et tracer les régions où se concentrent les séismes et comparer avec les cartes suivantes
qui donnent les limites des plaques.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
1. La sismicité mondiale : limite des grandes plaques (b)
On peut ainsi définir les limites des grandes plaques.
A ce stade, on ne peut caractériser les types de frontières. Il manque les données relatives à la dynamique, à la source des
séismes. Sont-ce des types compressifs, extensifs, décrochants ? Seule la connaissance des mécanismes au foyer des
séismes à toutes les frontières, et éventuellement des vecteurs glissement peut nous éclairer sur la cinématique des
mouvements entre les plaques.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
1. La sismicité mondiale : limite des grandes plaques (c)
La tectonique des plaques fournit une explication pour les surfaces de Wadati-Benioff.
Une donnée sismologique essentielle dans la théorie de la Tectonique des Plaques vient de la répartition en coupe de la
sismicité dans les zones dites de subduction. Les surfaces de Wadati-Benioff, surfaces inclinées descendant vers le
manteau depuis les fosses océaniques, étaient bien connues avant les années 1960 (K. Wadati en 1935 et H. Benioff en
1949).
La tectonique des plaques en donne un explication magistrale. Les séismes superficiels sont dus au frottement de la
plaque qui descend. On peut aussi expliquer le double plan de sismicité intermédiaire, supérieure et inférieure (70-200
km), au sein de la plaque subduite, bien mis en évidence au Japon. La partie supérieure de la plaque qui plonge est en
compression, la partie inférieure en tension car elle se déplie. S’y ajoutent des effets mécaniques dus à la
déshydratation de la plaque.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
1. La sismicité mondiale : limite des grandes plaques (d)
Pour expliquer la sismicité profonde (de 400 à 700 km) que l’on suit bien
sur les coupes de la subduction des Kouriles du Japon et des Mariannes
les avis sont encore partagés. Il est certain qu’il s’agit de processus
mettant en jeu des changements de phase minéralogiques, mais les
modalités sont discutées. Voir à ce sujet des compléments dans l’ouvrage.
La tectonique des plaques fournit une explication pour les surfaces de Wadati-Benioff. A cela s’ajoute un fait
capital. En travaillant sur la sismicité de la région Fidji-Lau-Tonga, Isacks et ses collaborateurs ont pu montrer le
plongement de la lithosphère relativement froide au sein d’un manteau plus ductile. Grâce à l’étude de
l’amplitude des ondes sismiques, ils montrent qu’il existe des régions avec un facteur de propagation élevé
(high Q) et des régions susceptibles d’atténuer les ondes (low Q). Les premières correspondent à la lithosphère,
les secondes à l’asthénosphère. Et pour la première fois, ils sont capables d’imager le panneau de lithosphère
descendant dans le manteau supérieur.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
2. Les mécanismes au foyer des séismes : notion de sphère focale
Les secteurs en tension à la source et donc
en compression aux stations occupent les
quadrants en noir. Les secteurs en
compression à la source et donc en
dilatation aux stations sont en blanc.
Le réseau GEOSCOPE
http://geoscope.ipgp.fr/
Le mécanisme au foyer d’un séisme se calcule en compilant les analyses d’un grand nombre de stations ayant enregistré le
séisme (par exemple au travers d’un réseau comme GEOSCOPE). Les schémas ci-dessus montrent comment les stations
sismologiques réagissent au premier mouvement du sol provoqués par un ébranlement sismique en faille normale ou en
faille inverse, permettant de définir, à l’échelle du globe tout entier, 4 secteurs : 2 en compression, 2 en dilatation. Ces 4
secteurs sont rapportés au foyer du séisme en définissant un globe terrestre virtuel dénommé sphère focale. Le mécanisme
au foyer est construit en reportant les éléments géométriques définissant la sphère focale en projection stéréographique de
l’hémisphère inférieur sur un canevas de Wulff.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
3. Rappel : les projections stéréographiques
En sismologie comme en
tectonique,
on
utilise
la
projection
stéréographique
pour représenter des objets
répartis dans l’espace et dont
on veut comparer ou compiler
certaines
caractéristiques
géométriques. On ramène tous
les objets au centre d’une
demi-sphère parallèlement à
eux-mêmes.
On montre ci-contre le principe
de la projection pour une faille
normale et une strie oblique,
ce qui revient au même que de
représenter un plan de rupture
sismique
et
le
vecteur
glissement (slip vector).
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
4. Le plan auxiliaire et le vecteur glissement
La cinématique, discipline qui étudie le mouvement des plaques, utilise une donnée importante déduite de l’étude des mécanismes au
foyer : le vecteur glissement des séismes. Ce vecteur est porté par le plan de faille et indique la direction et le sens du mouvement
relatif des 2 blocs de part et d’autre d’une faille. Dans le cas d’un séisme de subduction pure, le vecteur glissement sera proche de la
ligne de plus grande pente du plan de faille.
Note : un vecteur glissement
peut être oblique par rapport
à la ligne de plus grande
pente du plan.
La sphère focale rend compte d’un mécanisme au foyer dit en double couple car le mouvement aux stations peut s’expliquer par un
glissement à la source sur deux plans possibles orthogonaux. Le plan de faille réel sera déterminé en s’appuyant sur la configuration
géologique des lieux, l’autre plan est dit plan auxiliaire. Pour exemple, le mécanisme au foyer du séisme d’Haiti du 12 janvier 2010
montre deux plans qui sont proches de la verticale, indiquant un décrochement, mais laissant une indétermination sur la faille qui a
rompu. Par contre, dans le cas du séisme de Sendai (ci-dessus), le plan de faille retenu sera celui dont l’orientation coïncide avec celle
du plan de subduction (pendage vers l’ouest).
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
5. Les très grands séismes
La carte ci-dessus permet de situer dans leur contexte géodynamique les trois types de mécanisme au foyer : en
convergence, en divergence et en coulissage. La figure montre, en outre, que les séismes de subduction sont
les plus énergétiques. Les plus forts séismes depuis 1900 ont eu lieu en effet le long des frontières convergentes
du pourtour du Pacifique et en Indonésie : un seul séisme a eu lieu en contexte de collision intra-continentale. Les
séismes de subduction donnent des mécanismes au foyer qui permettent de calculer les vecteurs glissement ; ils
sont donc très utiles pour contraindre la cinématique globale.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
6. Retour sur la sismologie globale
MAR
EPR
Pac-Ant
MAR : Mid-Atlantic Ridge
EPR : East-Pacific Rise
Pac-Ant : dorsale Pacifique-Antarctique
La carte de la sismicité mondiale ci-dessus nous confirme que les zones de subduction fournissent le maximum du
signal sismique global. Les séismes des failles transformantes sont également puissants, surtout en Atlantique et dans
l’océan Indien ainsi qu’au niveau de la dorsale Pacifique-Antarctique (Pac-Ant). Ils donnent des mécanismes qui
contraignent correctement les frontières en coulissage. En revanche, les séismes extensifs des dorsales sont les
moins puissants. Ils permettent une bonne localisation des frontières mais apportent peu de contraintes pour les
mouvements. Naturellement, la dorsale médio-atlantique (MAR) est plus sismogénique que la dorsale Est-Pacifique
(EPR) puisque la lithosphère sous l’axe de la MAR est plus épaisse que sous l’axe de l’EPR.
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7. Les frontières convergentes
En reportant les séismes à mécanisme compressif sur la carte vierge des limites de plaques,
on obtient le tracé des limites de plaques en convergence.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
8. Les frontières divergentes
En reportant les séismes à mécanisme extensif sur la carte vierge des limites de plaques, on
obtient le tracé des limites de plaques en divergence.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
9. Les mouvements relatifs aux frontières des plaques
En compilant les deux cartes précédentes, on obtient la carte des limites de plaque, sur
laquelle figurent les mouvements relatifs aux frontières (doubles flèches). La longueur des
flèches est proportionnelle aux vitesses des mouvements relatifs. La méthode pour obtenir la
valeur du module des vitesses relatives et absolues est donnée dans le reportage suivant.
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III. LES DONNÉES DE LA SISMOLOGIE
10. La base de la lithosphère, l’asthénosphère
LVZ = asthénosphère
En ondes P
LVZ
L’épaisseur de la lithosphère et donc des plaques est très
variable. De quelques km seulement sous l’axe des
dorsales à 300 km sous les vieux cratons. L’épaisseur
augmente sous les océans avec l’âge de la plaque (voir le
reportage sur l’altimétrie)
En ondes S
La sismologie, en mettant en évidence une zone à faible vitesse au sein des péridotites du manteau supérieur terrestre,
définit l’asthénosphère. Elle donne ainsi une limite basale aux plaques lithosphériques. Le ralentissement des vitesses
sismiques est du à la présence d’une faible proportion de liquide magmatique entre les minéraux du manteau, altérant les
propriétés élastiques de la péridotite.
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