Le portrait de la biodiversité 17 Le bassin versant de la rivière L’Assomption, par la diversité des écosystèmes qu’il accueille, supporte une diversité faunique et floristique remarquables. Plus forestier au nord et à vocation agricole au sud, le bassin versant offre ainsi deux visages fauniques distincts, le tout jumelé à un important réseau hydrographique composé de lacs, de rivières, de ruisseaux, de marais, d’étangs et de tourbières. Le territoire du bassin versant de la rivière L’Assomption, avec une superficie de 4 220 km2 de territoire, couvre donc la majorité des écosystèmes du Québec, ce qui se traduit par une grande diversité d’espèces et d’habitats. Au nord : le bouclier canadien La présence quasi constante de la forêt dans la portion nord du bassin versant de la rivière L’Assomption contribue à faire de ce secteur un endroit très riche, notamment pour la faune terrestre, aquatique et aviaire. De plus, la majorité des lacs et ruisseaux propices à la faune aquatique s’y retrouvent. La forêt est l’environnement principal de nombreuses espèces fauniques terrestres, aviaires et semi-aquatiques (herpétofaune). Ainsi, l’état d’une forêt et en particulier la richesse et la diversité de ses habitats font en sorte qu’elle joue un rôle de premier plan dans le maintien des populations animales. Les habitats forestiers représentent pour bon nombre d’espèces animales un habitat critique sans lequel leur survie pourrait être compromise. Il en va de même pour les espèces végétales qui, tout comme les animaux, ont besoin d’un habitat particulier pour supporter leurs populations (groupements). La portion nord du bassin versant de la rivière L’Assomption, sise sur le bouclier canadien, est constitué de peuplements typiques associés à cette latitude : la sapinière à bouleau jaune, l’érablière à bouleau jaune et à hêtre, l’érablière à bouleau jaune et l’érablière à tilleul et à bouleau jaune. Ce vaste secteur montagneux est le domaine de l’orignal (Alces alces), de l’ours noir (Ursus americanus) et du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus). La portion nord du bassin versant de la rivière L’Assomption abrite d’ailleurs une densité importante de cette dernière espèce. Par contre, les cerfs y sont relativement peu abondants par rapport à d’autres. Figure 26 Cerf de Virginie 17 Réalisé en collaboration ave la direction de l’aménagement de la faune de Lanaudière, ministère des Ressources naturelles et de la Faune 43 Tableau 12 Les ravages de cerfs de Virginie du bassin versant de la rivière L’Assomption Superficies légales (km2) Superficie (km2) (dernier inventaire) En devenir 9 9 (2001) Bouclier canadien Sainte-Émélie En devenir 28 28 (2002) Bouclier canadien Saint-Côme Légal 4 0 (1999) Bouclier canadien Chertsey Légal 30 30 (1999) Bouclier canadien Rawdon Légal 30 26 (1999) Bouclier canadien Saint-Lin - Laurentides Privé 30 38 (1999) Basses-terres Nom du ravage Statut Saint-Donat Localisation Le dernier inventaire d’orignaux a été réalisé en 2001 dans la zone 9, ce qui correspond grossièrement à la portion nord du bassin versant. On a observé une chute de la population de 60% un peu partout sur le territoire, sauf autour d’Entrelacs. Pour l’ensemble de la zone 9, la densité est maintenant de 1,1 orignal par 10 km2 d’habitat après la chasse. Le bassin versant de la rivière L’Assomption présente à la fois les densités les plus élevées et les plus faibles de Lanaudière. À Saint-Donat, on estime maintenant la densité à environ deux orignaux par 10 km2, alors qu’au sud la densité est de moins de 0,5 orignaux par 10 km2, à l’exception des environs de Saint-Calixte où sa présence est plus importante. Le plan de l’ours noir 2005-2012 est en cours d’élaboration actuellement. Une simulation basée sur des données biologiques et sur la récolte passée estime la densité à environ 1,6 ours par 10 km2 dans la zone 9, en août 2004. Le territoire montagneux du bassin versant de la rivière L’Assomption semble présenter un excellent potentiel pour l’ours noir puisque sa présence a fait l’objet de nombreuses plaintes de citoyens au cours des dernières années. Cette augmentation des plaintes pourrait toutefois être attribuable au fait que de plus en plus de gens viennent construire leur chalet dans l’habitat de l’ours noir. Résultat : les rencontres fortuites entre humains et ours sont devenues parfois inévitables. Selon les données de piégeage pour les unités de gestion des animaux à fourrure qui couvrent tout le territoire du bassin versant (UGAF 25 et 26), bon nombre d’animaux à fourrure se retrouvent sur le territoire du bassin versant de la rivière L’Assomption. Grossièrement, l’UGAF 25 correspond à la portion des basses-terres et l’UGAF 26 au bouclier laurentien. 44 Tableau 13 Récolte d’animaux à fourrure dans deux des UGAF qui regroupent le bassin versant de la rivière L’Assomption UGAF 25 26 Moyenne 2001-2004 Belette (à longue queue, pygmée, hermine) 69 143 Castor 274 1 065 Coyote 72 22 Écureuil roux 25 61 Loup 0 4 Loutre de rivière 16 97 Lynx du Canada 0 20 Martre d’Amérique 4 294 Moufette rayée 1 1 Ours noir 6 17 Pékan 12 85 Rat musqué 3 413 446 Raton laveur 264 189 Renard roux 245 211 Vison d’Amérique 53 143 Toutefois, ces données ne comprennent pas les autres mammifères qui n’ont aucune valeur marchande sur le marché de la fourrure. Ainsi, pour les micro-mammifères (souris, musaraignes, taupe, campagnol, etc.) et pour tous les autres mammifères du bassin versant de la rivière L’Assomption (lièvre d’Amérique, polatouche, porc-épic, marmotte, tamia, chauve-souris, etc.) aucune donnée précise concernant leur répartition et la taille de leur population n’est disponibles à ce jour. Concernant la faune aquatique, les données sont plus nombreuses. La portion nord du bassin versant de la rivière (touchant les sous-bassins de la rivière Noire, Ouareau et L’Assomption) a connu de grands changements au cours des dernières années. La majorité des lacs connaît une villégiature riveraine très développée, elle a subi des introductions de poissons ayant modifié les espèces d’origine naturelle. En effet, l’omble de fontaine qui dominait à l’époque à l’état naturel doit être maintenu artificiellement via des ensemencements de soutien à la pêche. La truite arc-en-ciel et, dans une moindre mesure, l’omble moulac et la truite brune constituent les autres espèces ensemencées pour soutenir la pêche aux salmonidés dans les lacs de villégiature. Les espèces introduites, soient principalement la perchaude, la barbotte brune, le crapet-soleil et l’achigan à petite bouche, sont très abondantes dans l’ensemble des lacs ainsi que les principaux cours d’eau du bassin versant. Les populations d’omble de fontaine ont réussi à se maintenir, mais à des niveaux d’abondance précaires dans les ruisseaux où les habitats naturels n’ont pas été trop perturbés par les coupes forestières, barrages, traverses de cours d’eau ainsi que l’artificialisation des rives. 45 Mentionnons la présence du touladi dans une dizaine de lacs où cette espèce se maintient dans un état très précaire. La ouananiche et l’éperlan arc-en-ciel, introduits au lac Archambault durant les années soixante, font l’objet de mesures de conservation et de mise en valeur. Six frayères d’éperlan ont été localisées dans les tributaires des lacs Ouareau et Archambault. Le grand brochet et particulièrement le doré jaune connaissent une distribution très ponctuelle dans cette partie du bassin versant de la rivière L’Assomption. La faune aviaire du nord du bassin se compose surtout d’oiseaux forestiers et dans une moindre mesure d’espèces aquatiques. Les données disponibles sur les oiseaux du bassin versant de la rivière L’Assomption sont tirées d’un ouvrage qui porte sur l’ensemble de la région administrative de Lanaudière. (Harnois, M. et C. Ducharme. 1997. À la découverte des oiseaux de Lanaudière, Société d’ornithologie de Lanaudière, Joliette, Québec. 312 p.) Figure 27 Hibou des marais Les données disponibles mentionnent la présence de 310 espèces dans la région de Lanaudière. Les statuts de ces espèces se répartissent comme suit : 47% nicheur, 20% visiteur, 18% migrateur, 9% résidant, 4% hivernant et un 2% d’origine captive. Les différentes zones géographiques de la région démontrent par la diversité des espèces rencontrées, leur richesse à l’égard de la qualité de l’habitat. Le bouclier canadien, entre autre par la rigueur de son climat, rend l’habitat des oiseaux moins favorable que dans les basses-terres. Ainsi, l’on retrouve moins de mentions dans la zone du piedmont où 64% des espèces s’y retrouvent. Pour ce qui est du plateau, seulement 50% du total des oiseaux de Lanaudière y ont été observés. Par contre, l’étendue des forêts et des territoires encore sauvages supporte certaines espèces qui tolèrent mal la présence humaine et le morcellement des habitats. Il faut également porter attention à une mise en garde des auteurs qui reflète la moindre présence des ornithologues dans cette région. 46 Bien que nous n’ayons pas de données pour le bassin versant, il est fort probable que les espèces d’oiseaux en péril mentionnées dans Lanaudière y soient rencontrées. Les oiseaux que nous retrouvons à la fois dans la liste régionale des oiseaux mentionnés dans Lanaudière, dans la liste des espèces en péril COSEPAC d’Environnement Canada et la liste des espèces fauniques vertébrées suivies publiée par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec sont énumérées avec leur statut fédéral ou provincial. Tableau 14 Liste des espèces d’oiseaux en péril mentionnées dans la région de Lanaudière Nom français Nom scientifique Statut de l’espèce Type de mention dans Lanaudière Aigle royal Aquila chrysaetos Vulnérable (Qc) Migrateur 10 mentions Buse à épaulettes Buteo lineatus Préoccupant (Ca) Nicheur-rare-hivernant Effraie des clochers Tyto alba En voie de disparition (Ca) Visiteur-exceptionnel Faucon pèlerin Falco peregrinus « anatum » Menacé (Ca) Vulnérable (Qc) Migrateur-inusité-hivernant Grive de Bicknell Catharus bicknelli Préoccupant (Ca) Susceptible (Qc) Nicheur-inusité Hibou des marais Asio flammeus Préoccupant (Ca) Susceptible (Qc) Nicheur-inusité Paruline à ailes dorées Vermivora chrysoptera Susceptible (Qc) Visiteur-inusité Paruline azurée Dendroica cerulea Préoccupant (Ca) Susceptible (Qc) Visiteur-inusité Petit blongios Ixobrychus exilis Menacé (Ca) Susceptible (Qc) Nicheur-inusité 12 mentions Pic à tête rouge Melanerpes erythrocephalus Préoccupant (Ca) Susceptible (Qc) Nicheur-inusité Pie-grièche migratrice Lanius ludovicianus Préoccupant (Ca) Menacé (Qc) Nicheur-inusité 6 mentions Pygargue à tête blanche Haliaeetus leucocephalus Vulnérable (Qc) Nicheur-inusité Troglodyte à bec court Cistothorus platensis Susceptible (Qc) Nicheur-inusité 12 mentions 47 Au sud : les basses-terres du Saint-Laurent La portion sud du bassin versant de la rivière L’Assomption, sise sur la région physiographique des basses-terres du Saint-Laurent, est majoritairement à vocation urbaine et agricole. Cette portion de notre bassin versant est constituée de peuplements typiques associés à cette latitude : l’érablière à tilleul et l’érablière à caryer. Le secteur des basses-terres du Saint-Laurent, dans la région de Lanaudière comme ailleurs dans le sud-ouest du Québec, est le secteur qui, historiquement, soutenait la plus grande biodiversité de notre vaste territoire. Malheureusement, l’expansion urbaine qui sévit depuis les deux dernières décennies a fait en sorte que les habitats fauniques y sont moins nombreux aujourd’hui, notamment en ce qui a trait aux milieux humides. Dans la plaine du Saint-Laurent, c’est près de la moitié de ces milieux qui ont disparu au cours du siècle dernier (MRNF, 2002). Les derniers îlots de verdure encore présents dans ce paysage agricole et urbain sont les bandes riveraines, quelques boisés de ferme et les parcs urbains ou récréatifs. Ces petits milieux isolés abritent toutefois une faune diversifiée : certaines espèces animales et végétales parmi les plus rares du Québec y sont encore présentes, mais leur situation est précaire. D’autres espèces plus communes y sont en abondance puisqu’elles ont su tirer partie de cette proximité avec les humains. Les boisés de plus grande dimension sont, pour leur part, pratiquement tous occupés par le cerf de Virginie et le lièvre d’Amérique. Dans l’ensemble, la portion sud du territoire du bassin versant est peu documentée, tant sur le plan faunique que sur le plan floristique. On présume toutefois que, par exemple, les huit espèces de chauvesouris québécoises fréquentent la portion sud du territoire du bassin versant (Jacques Jutras, comm. pers.) : Petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), Chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis), Chauve-souris pygmée (Myotis leibii), Pipistrelle de l’Est (Pipistrellus subflavus), Chauve-souris argentée (Lasionycteris noctivagans), Chauve-souris rousse (Lasiurus borealis), Chauve-souris cendrée (Lasiurus cinereus), Grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus). Les basses-terres du Saint-Laurent regroupent une grande diversité d’oiseaux, 264 espèces sont mentionnées dans les basses-terres et 212 dans la plaine, ces deux zones géographiques correspondent à peu près aux basses-terres du Saint-Laurent. Il faut cependant comprendre que de ces données, bon nombre d’espèces aquatiques fréquentent les marais, chenaux et plans d’eaux du fleuve. Il serait nécessaire de dégager l’importance de ces milieux, afin d’avoir un juste portrait de la fauve aviaire des basses-terres du bassin versant de la rivière L’Assomption. (Source : Harnois, M. et C. Ducharme. 1997. À la découverte des oiseaux de Lanaudière, Société d’ornithologie de Lanaudière, Joliette, Québec. 312 p.) 48 Au Québec, plus de 530 écosystèmes forestiers exceptionnels ont été identifiés et le territoire du bassin versant de la rivière L’Assomption en compte trois, tous situés dans la portion des basses-terres du Saint-Laurent. Tableau 15 Les écosystèmes forestiers exceptionnels du bassin versant de la rivière L’Assomption Nom du site Type d’écosystème forestier exceptionnel Groupement végétal Superficie Rivière L’Assomption Refuge Érablière à orme liège 27 hectares Saint-Esprit-de-Montcalm Refuge rare Érablière à caryer et érable noir 84 hectares Carrière Joliette Refuge rare Groupement à orme liège 16 hectares18 Figure 28 Orme liège 18 La majeure partie de ce groupement à orme liège a été coupée. 49 Les espèces fragiles par sous-bassin versant Sous-bassin de la rivière L’Assomption Épine dorsale de notre bassin versant, la rivière L’Assomption prend sa source dans le parc du Mont-Tremblant, traverse les Laurentides méridionales et les basses-terres du Saint-Laurent, avant de terminer sa course dans la rivière Des Prairies, à la hauteur de Repentigny. Parcourant ainsi environ 140 kilomètres, elle draine un territoire de 1 254 km2, touche 36 municipalités, réparties dans six MRC. Tout au long de son parcours, la rivière L’Assomption récoltera les eaux des rivières Noire, Ouareau, SaintEsprit et L’Achigan. Les habitats aquatiques et riverains de ce sous-bassin supportent une diversité faunique et floristique remarquables, tant par sa variété que par sa diversité. Ceci est en grande partie attribuable à la variabilité des écosystèmes qu’il couvre, d’amont en aval. Plusieurs espèces à statut précaire y ont été recensées et celles-ci subissent d’énormes pressions d’origine anthropique, dues notamment à l’expansion urbaine et l’agriculture, au sud, et à la villégiature et les activités forestières, au nord. Figure 29 Esturgeon jaune Tableau 16 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière L’Assomption Espèce Nom latin Statut canadien Statut québécois Fouille-roche gris Percina copelandi Menacé Vulnérable Dard de sable Ammocrypta pellucida Menacé Susceptible Méné d’herbe Notropis bifrenatus Préoccupant Susceptible Esturgeon jaune Acipenser fulvescens Préoccupant Susceptible Couette Carpiode cyprinus Aucune désignation Aucune désignation Barbotte des rapides Notorus flavus Aucune désignation Candidate Grenouille des marais Rana palustris Aucune désignation Susceptible Couleuvre à collier Diadophis punctatus Aucune désignation Candidate Couleuvre brune Storeria dekayi Aucune désignation Susceptible Loxia curvirostra Aucune désignation Aucune désignation Pipistrelle de l’Est Pipistrellus subflavus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris argentée Lasionycteris noctivagans Aucune désignation Susceptible Chauve-souris cendrée Lasiurus cinereus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris pygmée de l’Est Myotis leibii Aucune désignation Susceptible Chauve-souris rousse Lasiurus borealis Aucune désignation Susceptible Les poissons Les reptiles et les amphibiens Les oiseaux Bec croisé des sapins Les mammifères 50 Tableau 16 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière L’Assomption (suite) Espèce Nom latin Statut canadien Statut québécois Carcajou Gulo gulo En voie de disparition Menacé Lynx du Canada Lynx canadensis Aucune désignation Susceptible Danaus plexippus plexippus Préoccupant Aucune désignation Ail des bois Allium tricoccum Aucune désignation Vulnérable Orme liège Ulmus thomasii Aucune désignation Menacé Ginseng à cinq fioles Panax quinquefolius En voie de disparition Menacé Podostémon à feuilles cornées Podostemum ceratophylum Aucune désignation Susceptible Éléocharide de Robbins Eleocharis robbinsii Aucune désignation Susceptible Scirpe de Clinton Trichophorum clintonii Aucune désignation Susceptible Brome à larges glumes Bromus latiglumis Aucune désignation Aucune désignation Panic clandestin Panicum clandestinum Aucune désignation Aucune désignation Orchis à feuilles rondes Amerorchis rotundifolia Aucune désignation Susceptible Lysimaque hybride Lysimachia hydrida Aucune désignation Susceptible Les mammifères (suite) Les insectes Monarque Les plantes Sous-bassin de la rivière Noire La rivière Noire prend sa source à la hauteur du village de Saint-Zénon, dans le plateau laurentien. Parcourant environ 45 kilomètres, elle draine un territoire de 414 km2, touche six municipalités de la MRC de la Matawinie, avant de se déverser dans la rivière L’Assomption au cœur du parc régional des Chutes Monte-à-Peine et des Dalles, dans les municipalités de Saint-Jean-de-Matha et de Sainte-Béatrix. Figure 30 Tortue des bois Tableau 17 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière Noire Espèce Nom latin Statut canadien Statut québécois Tortue des bois Glyptemys insculpta Préoccupant Vulnérable Couleuvre verte Liochlorophis vernalis Aucune désignation Candidate Lynx canadensis Aucune désignation Susceptible Allium tricoccum Aucune désignation Vulnérable Les reptiles et les amphibiens Les mammifères Lynx du Canada Les plantes Ail des bois 51 Sous-bassin de la rivière Ouareau Parcourant 82 kilomètres, principalement sur le plateau Laurentien, la rivière Ouareau prend sa source dans la municipalité de Saint-Donat. D’amont en aval, elle traverse le territoire de 29 municipalités, réparties dans six MRC de deux régions administratives différentes, soient la région de Lanaudière et des Laurentides. Figure 31 Ail des bois Tableau 18 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière Ouareau Espèce Nom latin Statut canadien Statu québécois Fouille-roche gris Percina copelandi Menacé Vulnérable Dard de sable Ammocrypta pellucida Menacé Susceptible Esturgeon jaune Acipenser fulvescens Non en péril Susceptible Grenouille des marais Rana palustris Aucune désignation Susceptible Tortue des bois Glyptemys insculpta Préoccupant Vulnérable Grive de Bicknell Catharus bicknelli Préoccupant Susceptible Bec croisé des sapins Loxia curvirostra Aucune désignation Aucune désignation Lynx canadensis Aucune désignation Susceptible Danaus plesippus plexippus Préoccupant Aucune désignation Orme liège Ulmus thomasii Aucune désignation Menacé Érable noir Acer nigrum Aucune désignation Susceptible Carex à feuilles poilues Carex hirtifolia Aucune désignation Susceptible Athyrie à sores denses Athyrium pycnocarpon Aucune désignation Aucune désignation Ginseng à cinq fioles Panax quinquefolius En voie de disparition Menacé Ail des bois Allium tricoccum Aucune désignation Vulnérable Les poissons Les reptiles et les amphibiens Les oiseaux Les mammifères Lynx du Canada Les insectes Monarque Les plantes 52 Sous-bassin de la rivière L’Achigan La rivière L’Achigan, qui prend sa source au lac de L’Achigan à Saint-Hippolyte, a un parcours de 56 kilomètres. Traversant 23 municipalités dans huit MRC différentes de deux régions administratives, soient Laurentides et Lanaudière, cette rivière draine un territoire de 662 km2 avant de se déverser dans la rivière L’Assomption à la hauteur de la ville de L’Épiphanie. Figure 32 Grenouille des marais Tableau 19 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière L’Achigan Espèce Nom latin Statut canadien Statu québécois Notorus flavus Aucune désignation Candidate Tortue mouchetée Emydoidea blandingii Aucune désignation Susceptible Tortue des bois Glyptemys insculpta Préoccupant Vulnérable Rainette faux-grillon de l’Ouest Pseudacris triseriata Aucune désignation Vulnérable Grenouille des marais Rana palustris Aucune désignation Susceptible Coulicou à bec jaune Coccyzus americanus Aucune désignation Aucune désignation Faucon pèlerin anatum Falco peregrinus Menacé Vulnérable Pie-grièche migratrice de l’Est Lanius ludovicianus migrans En voie de disparition Menacé Pipistrelle de l’Est Pipistrellus subflavus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris argentée Lasionycteris noctivagans Aucune désignation Susceptible Chauve-souris cendrée Lasiurus cinereus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris pygmée de l’Est Myotis leibii Aucune désignation Susceptible Chauve-souris rousse Lasiurus borealis Aucune désignation Susceptible Danaus plexippus plexippus Préoccupant Aucune désignation Platanthère à gorge frangée variété à gorge frangée Platanthera blephariglottis var. blaphariglottis Aucune désignation Susceptible Éléocharide de Robbins Eleocharis robbinsii Aucune désignation Susceptible Platanthère à grandes feuilles Platanthera macrophylla Aucune désignation Susceptible Rubanier rameux Sparganium androcladum Aucune désignation Susceptible Utriculaire gibba Utricularia gibba Aucune désignation Susceptible Utriculaire resupina Utricularia resupina Aucune désignation Susceptible Érable noir Acer nigrum Aucune désignation Susceptible Les poissons Barbotte des rapides Les reptiles et les amphibiens Les oiseaux Les mammifères Les insectes Monarque Les plantes 53 Sous-bassin de la rivière Saint-Esprit La rivière Saint-Esprit prend sa source près du lac Huard, sur le territoire de la municipalité de Rawdon. Traversant 12 municipalités dans trois MRC différentes, cette rivière parcoure 12 kilomètres avant de se déverser dans la rivière L’Assomption à la hauteur de la municipalité de L’Épiphanie. Elle draine ainsi un territoire de 210 km2 dans le piedmont des Laurentides et dans les basses-terres du SaintLaurent. Figure 33 Grande chauve-souris brune Tableau 20 Les espèces fragiles du sous-bassin versant de la rivière Saint-Esprit Espèce Nom latin Statut canadien Statu québécois Pipistrelle de l’Est Pipistrellus subflavus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris argentée Lasionycteris noctivagans Aucune désignation Susceptible Chauve-souris cendrée Lasiurus cinereus Aucune désignation Susceptible Chauve-souris pygmée de l’Est Myotis leibii Aucune désignation Susceptible Chauve-souris rousse Lasiurus borealis Aucune désignation Susceptible Danaus plexippus plexippus Préoccupant Aucune désignation Ail des bois Allium tricoccum Aucune désignation Vulnérable Orme liège Ulmus thomasii Aucune désignation Menacé Érable noir Acer nigrum Aucune désignation Susceptible Les mammifères Les insectes Monarque Les plantes Désignation du statut d’une espèce au Québec Nous entendons par « espèce menacée, vulnérable ou susceptible de le devenir » toute espèce ainsi désignée par la Loi québécoise sur les espèces menacées ou vulnérables. Cette loi vise la sauvegarde de la diversité biologique du Québec. Le terme « espèce menacée » désigne toute espèce dont la disparition est appréhendée et le terme « espèce vulnérable » désigne toute espèce dont la survie est précaire même si la disparition n’est pas appréhendée, selon le texte de Politique québécoise sur les espèces menacées et vulnérables (MLCP, 1992). Désignation du statut d’une espèce au Canada Le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Nous entendons pas « espèce en voie de disparition » (VD) une espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente. Le terme « espèce menacée » (M) désigne les espèces sauvages susceptibles de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés. On entend par « espèce préoccupante » (P) une espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle. Enfin, le terme « espèce non en péril » (NEP) correspond au statut d’une espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles (COSEPAC, 2004). 54 Figure 34 Répartition des espèces floristiques menacées Bassin versant de la rivière L’Assomption 55