Plan stratégique du bassin versant de la Rivière L`Assomption

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Figure 26
Cerf de Virginie
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Le bassin versant de la rivière L’Assomption, par la diversité des écosystèmes qu’il
accueille, supporte une diversifaunique et floristique remarquables. Plus forestier
au nord et à vocation agricole au sud, le bassin versant offre ainsi deux visages
fauniques distincts, le tout jumelé à un important réseau hydrographique composé
de lacs, de rivières, de ruisseaux, de marais, d’étangs et de tourbières. Le territoire du
bassin versant de la rivière L’Assomption, avec une superficie de 4 220 km2 de
territoire, couvre donc la majorité des écosystèmes du Québec, ce qui se traduit par
une grande diversité d’espèces et d’habitats.
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La présence quasi constante de la forêt dans la portion nord du bassin versant de la
rivière L’Assomption contribue à faire de ce secteur un endroit très riche, notamment
pour la faune terrestre, aquatique et aviaire. De plus, la majorité des lacs et ruisseaux
propices à la faune aquatique s’y retrouvent. La forêt est l’environnement principal
de nombreuses espèces fauniques terrestres, aviaires et semi-aquatiques
(herpétofaune). Ainsi, l’état d’une forêt et en particulier la richesse et la diversité de
ses habitats font en sorte qu’elle joue un rôle de premier plan dans le maintien des
populations animales. Les habitats forestiers représentent pour bon nombre
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sans lequel leur survie pourrait être
compromise. Il en va de même pour les espèces végétales qui, tout comme les
animaux, ont besoin d’un habitat particulier pour supporter leurs populations
(groupements). La portion nord du bassin versant de la rivière L’Assomption, sise sur
le bouclier canadien, est constitué de peuplements typiques associés à cette latitude :
la sapinière à bouleau jaune, l’érablière à bouleau jaune et à hêtre, l’érablière à
bouleau jaune et l’érablière à tilleul et à bouleau jaune.
Ce vaste secteur montagneux est le domaine de l’orignal (Alces alces), de l’ours noir
(Ursus americanus) et du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus). La portion nord du
bassin versant de la rivière L’Assomption abrite d’ailleurs une densité importante de
cette dernière espèce.
Par contre, les cerfs y
sont relativement peu
abondants par rapport
à d’autres.
17
Réalisé en collaboration ave la direction de l’aménagement de la faune de Lanaudière, ministère des Ressources naturelles et de la Faune
44
Tableau 12
Les ravages de cerfs de Virginie du bassin versant de la rivière L’Assomption
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Saint-Donat
En devenir
9
9 (2001)
Bouclier canadien
Sainte-Émélie
En devenir
28
28 (2002)
Bouclier canadien
Saint-Côme
Légal
4
0 (1999)
Bouclier canadien
Chertsey
Légal
30
30 (1999)
Bouclier canadien
Rawdon
Légal
30
26 (1999)
Bouclier canadien
Saint-Lin - Laurentides
Privé
30
38 (1999)
Basses-terres
Le dernier inventaire d’orignaux a été réalisé en 2001 dans la zone 9, ce qui
correspond grossièrement à la portion nord du bassin versant. On a observé une
chute de la population de 60% un peu partout sur le territoire, sauf autour
d’Entrelacs. Pour l’ensemble de la zone 9, la densité est maintenant de 1,1 orignal par
10 km2 d’habitat après la chasse. Le bassin versant de la rivière L’Assomption
présente à la fois les densités les plus élevées et les plus faibles de Lanaudière. À
Saint-Donat, on estime maintenant la densité à environ deux orignaux par 10 km2,
alors qu’au sud la densité est de moins de 0,5 orignaux par 10 km2, à l’exception des
environs de Saint-Calixte où sa présence est plus importante.
Le plan de l’ours noir 2005-2012 est en cours d’élaboration actuellement. Une
simulation basée sur des données biologiques et sur la récolte passée estime la
densité à environ 1,6 ours par 10 km2 dans la zone 9, en août 2004. Le territoire
montagneux du bassin versant de la rivière L’Assomption semble présenter un
excellent potentiel pour l’ours noir puisque sa présence a fait l’objet de nombreuses
plaintes de citoyens au cours des dernières années. Cette augmentation des plaintes
pourrait toutefois être attribuable au fait que de plus en plus de gens viennent
construire leur chalet dans l’habitat de l’ours noir. Résultat : les rencontres fortuites
entre humains et ours sont devenues parfois inévitables.
Selon les données de piégeage pour les unités de gestion des animaux à fourrure qui
couvrent tout le territoire du bassin versant (UGAF 25 et 26), bon nombre d’animaux
à fourrure se retrouvent sur le territoire du bassin versant de la rivière L’Assomption.
Grossièrement, l’UGAF 25 correspond à la portion des basses-terres et l’UGAF 26 au
bouclier laurentien.
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Tableau 13
Récolte d’animaux à fourrure dans deux des UGAF qui regroupent le bassin versant de la rivière L’Assomption
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Belette (à longue queue, pygmée, hermine)
143
Castor
1 065
Coyote
22
Écureuil roux
61
Loup
4
Loutre de rivière
97
Lynx du Canada
20
Martre d’Amérique
294
Moufette rayée
1
Ours noir
17
Pékan
85
Rat musqué
446
Raton laveur
189
Renard roux
211
Vison d’Amérique
143
Toutefois, ces données ne comprennent pas les autres mammifères qui n’ont aucune
valeur marchande sur le marché de la fourrure. Ainsi, pour les micro-mammifères
(souris, musaraignes, taupe, campagnol, etc.) et pour tous les autres mammifères du
bassin versant de la rivière L’Assomption (lièvre d’Amérique, polatouche, porc-épic,
marmotte, tamia, chauve-souris, etc.) aucune donnée précise concernant leur
répartition et la taille de leur population n’est disponibles à ce jour.
Concernant la faune aquatique, les données sont plus nombreuses. La portion nord
du bassin versant de la rivière (touchant les sous-bassins de la rivière Noire, Ouareau
et L’Assomption) a connu de grands changements au cours des dernières années. La
majorité des lacs connaît une villégiature riveraine très développée, elle a subi des
introductions de poissons ayant modifié les espèces d’origine naturelle.
En effet, l’omble de fontaine qui dominait à l’époque à l’état naturel doit être
maintenu artificiellement via des ensemencements de soutien à la pêche. La truite
arc-en-ciel et, dans une moindre mesure, l’omble moulac et la truite brune
constituent les autres espèces ensemencées pour soutenir la pêche aux salmonidés
dans les lacs de villégiature.
Les espèces introduites, soient principalement la perchaude, la barbotte brune, le
crapet-soleil et l’achigan à petite bouche, sont très abondantes dans l’ensemble des
lacs ainsi que les principaux cours d’eau du bassin versant. Les populations d’omble
de fontaine ont réussi à se maintenir, mais à des niveaux d’abondance précaires dans
les ruisseaux les habitats naturels n’ont pas été trop perturbés par les coupes
forestières, barrages, traverses de cours d’eau ainsi que l’artificialisation des rives.
46
Figure 27
Hibou des marais
Mentionnons la présence du touladi dans une dizaine de lacs cette espèce se
maintient dans un état très précaire. La ouananiche et l’éperlan arc-en-ciel, introduits
au lac Archambault durant les années soixante, font l’objet de mesures de
conservation et de mise en valeur. Six frayères d’éperlan ont été localisées dans les
tributaires des lacs Ouareau et Archambault. Le grand brochet et particulièrement le
doré jaune connaissent une distribution très ponctuelle dans cette partie du bassin
versant de la rivière L’Assomption.
La faune aviaire du nord du bassin se compose surtout d’oiseaux forestiers et dans
une moindre mesure d’espèces aquatiques. Les données disponibles sur les oiseaux
du bassin versant de la rivière L’Assomption sont tirées d’un ouvrage qui porte sur
l’ensemble de la région administrative de Lanaudière. (Harnois, M. et C. Ducharme.
1997. À la découverte des oiseaux de Lanaudière, Société d’ornithologie de
Lanaudière, Joliette, Québec. 312 p.)
Les données disponibles mentionnent la présence de 310 espèces dans la région de
Lanaudière. Les statuts de ces espèces se répartissent comme suit : 47% nicheur, 20%
visiteur, 18% migrateur, 9% résidant, 4% hivernant et un 2% d’origine captive. Les
différentes zones géographiques de la région démontrent par la diversité des
espèces rencontrées, leur richesse à l’égard de la qualité de l’habitat.
Le bouclier canadien, entre autre par la rigueur de son climat, rend l’habitat des
oiseaux moins favorable que dans les basses-terres. Ainsi, l’on retrouve moins de
mentions dans la zone du piedmont 64% des espèces s’y retrouvent. Pour ce qui
est du plateau, seulement 50% du total des oiseaux de Lanaudière y ont été
observés. Par contre, l’étendue des forêts et des territoires encore sauvages supporte
certaines espèces qui tolèrent mal la présence humaine et le morcellement des
habitats. Il faut également porter attention à une mise en garde des auteurs qui
reflète la moindre présence des ornithologues dans cette région.
47
Bien que nous n’ayons pas de données pour le bassin versant, il est fort probable
que les espèces d’oiseaux en péril mentionnées dans Lanaudière y soient
rencontrées. Les oiseaux que nous retrouvons à la fois dans la liste régionale des
oiseaux mentionnés dans Lanaudière, dans la liste des espèces en péril COSEPAC
d’Environnement Canada et la liste des espèces fauniques vertébrées suivies publiée
par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec sont énumérées avec
leur statut fédéral ou provincial.
Tableau 14
Liste des espèces d’oiseaux en péril mentionnées dans la région de Lanaudière
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Aigle royal
Aquila chrysaetos
Vulnérable (Qc)
Migrateur 10 mentions
Buse à épaulettes
Buteo lineatus
Préoccupant (Ca)
Nicheur-rare-hivernant
Effraie des clochers
Tyto alba
En voie de disparition (Ca)
Visiteur-exceptionnel
Faucon pèlerin
Falco peregrinus « anatum »
Menacé (Ca) Vulnérable (Qc)
Migrateur-inusité-hivernant
Grive de Bicknell
Catharus bicknelli
Préoccupant (Ca) Susceptible
(Qc)
Nicheur-inusité
Hibou des marais
Asio flammeus
Préoccupant (Ca) Susceptible
(Qc)
Nicheur-inusité
Paruline à ailes dorées
Vermivora chrysoptera
Susceptible (Qc)
Visiteur-inusité
Paruline azurée
Dendroica cerulea
Préoccupant (Ca) Susceptible
(Qc)
Visiteur-inusité
Petit blongios
Ixobrychus exilis
Menacé (Ca) Susceptible (Qc)
Nicheur-inusité 12 mentions
Pic à tête rouge
Melanerpes erythrocephalus
Préoccupant (Ca) Susceptible
(Qc)
Nicheur-inusité
Pie-grièche migratrice
Lanius ludovicianus
Préoccupant (Ca) Menacé (Qc)
Nicheur-inusité 6 mentions
Pygargue à tête blanche
Haliaeetus leucocephalus
Vulnérable (Qc)
Nicheur-inusité
Troglodyte à bec court
Cistothorus platensis
Susceptible (Qc)
Nicheur-inusité 12 mentions
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