PLAN CANCER 2014-2019
TROISIÈME RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
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INTRODUCTION
Dans ce 3e rapport adressé au président de la République, l’Institut national du cancer
(INCa), responsable du pilotage du Plan cancer 2014-2019 pour le compte des ministres
chargés de la santé et de la recherche, présente avec ses partenaires sa progression globale
et l’avancement de chacune des 208 actions.
À mi-parcours du Plan, la moitié des jalons est réalisée, fruit d’une coopération de
l’ensemble de la communauté des soignants, chercheurs, acteurs de la prévention, des
grandes associations et fondations dédiées. L’étroite collaboration territoriale engagée
avec les agences régionales de santé a permis une mobilisation importante au plus près des
citoyens.
C’est également au niveau régional, qu’avec la Direction générale de la santé, les nouvelles
structures de dépistage seront coordonnées, pour d’emblée des missions d’envergure :
généralisation du dépistage du cancer du col utérin, déploiement d’un programme
profondément rénové de dépistage des cancers du sein. Cette rénovation, orientée par ce
moment de démocratie sanitaire qu’a constitué la concertation citoyenne et scientifique,
facilitera le choix éclairé et l’adhésion des femmes, et prendra appui sur les médecins
généralistes.
La mobilisation pour la réduction du tabagisme s’est concrétisée par la mise en place du
paquet neutre. Mesure phare du programme national de réduction du tabagisme, son
double objectif est de protéger les jeunes de l’entrée dans cette addiction et d’encourager
son arrêt pour tous. Un abandon que favorisera, pour tous également, le triplement du
forfait des substituts nicotiniques. L’opération Moi(s) sans tabac coordonnée par Santé
publique France a permis de lancer le premier défi collectif contre le tabagisme. Enfin, la
création du fonds d’intervention contre le tabagisme financera de nouvelles mesures de
prévention et de recherche.
L’importance du travail de prévention, reconstruit en milieu scolaire par la création d’un
parcours éducatif de santé, a été également rappelée au grand public par une campagne
soutenue sur les cancers évitables (40 %) et les comportements à privilégier. C’est dans cet
objectif de prévention, que l’Institut a financé pour l’essentiel une chaire de recherche, et
soutenu la recherche interventionnelle.
Avec l’appui de la Direction générale de la recherche et de l’innovation, les plateformes de
diagnostic moléculaire ont évolué pour s’adapter aux outils et savoirs nouveaux. La levée
des freins à la recherche clinique dédiée aux cancers pédiatriques devrait doubler le
nombre de médicaments proposés aux enfants atteints de cancers d’ici deux ans. Pour eux,
un nouveau programme d’actions intégrées de recherche permettra de soutenir des
actions transversales intégrant toutes les disciplines.
Après un travail préparatoire de l’Institut, la Direction générale de l’offre de soins a
significativement revalorisé la consultation de primo-prescription pour chimiothérapie
orale. Des recommandations ont été adressées aux professionnels de santé sur la gestion
des effets indésirables, et une collection d’outils de bonnes pratiques accompagne les
médecins généralistes dans leur pratique.
Le modèle de notre lutte est cohérent. Il n’est pourtant ni sans faille ni sans incertitude, et
ne doit pas cacher l’importance comme la complexité des tâches à venir. Cette deuxième
moitié du Plan qui s’engage n’a pas d’autre choix que persévérer dans sa quête du sens et
du progrès afin de conquérir de nouveaux espoirs : pour les malades, pour leurs proches,
pour tous nos concitoyens qui sont dans une attente justement impatiente.