Bac Blanc Classe de Terminales S Sciences de la Vie et de la Terre Année scolaire 2010-2011
Partie 2B Enseignement général : (5 points) Innovations
génétiques (Sujet tiré des documents pages 148 et 149 du manuel scolaire SVT TS Bordas 2002 et
http://www.lucieberger.org/svt/SVT%20en%20T%20S/WEB_TS/5_StVaGe/5_EvoGen.html)
A partir de la mise en relation des informations extraites des documents,
montrez que les conditions environnementales peuvent déterminer le
devenir d'une innovation génétique.
Partie 2B :
Les proportions de Phalènes claires et sombres (apparu récemment et donc issu d'une
innovation génétique) varient selon les régions d’Angleterre. Le problème est d’établir
un lien entre ces fréquences de phénotypes et l’environnement afin de montrer que cette
variation allélique n’est pas aléatoire mais résulte d’une sélection naturelle qui détermine
le devenir d'une innovation génétique.
Document 1 : (1,5 pts)
SdD : la Phalène est un papillon nocturne consommé par les oiseaux. Les Phalènes
typica se confondent avec les troncs blancs des bouleaux non pollué mais sont au
contraire très visibles sur les troncs pollués. La variété carbonaria est au contraire
visible sur les troncs non pollués et peu visible sur les troncs pollués.
Le développement et la distribution géographique des deux variétés au milieu du Xxè
siècle, montrent une dominance des carbonaria autour de Manchester, lieu d’apparition
vers 1848 de cette variété alors que les typica sont majoritaires au sud où la variété
carbonaria n’est apparue que vers 1932.
Déduction : il semble qu’il existe un lien entre les phénotypes présents (typica ou
carbonaria) et la pollution des troncs. De plus il semble possible de rapprocher
l’évolution rapide de la variété carbonaria avec l’activité industrielle du bassin de
Manchester dès le milieu du 19ème siècle, activité responsable de la pollution des troncs.
CCL : la pollution des troncs vers Manchester, rend plus visible les Phalènes typica qui
sont probablement plus mangées par les oiseaux que les carbonaria qui le seraient moins
et qui proportionnellement augmenteraient en nombre. L’inverse se passerait dans une
zone non polluée, favorisant les Phalènes typica.
Un environnement polluée semble donc favorable à l'innovation génétique portée
par carbonaria.
Document 2 (1,5 pts)
SdD : Vers Manchester aux troncs pollués, la proportion de Phalènes carbonaria
augmente de 71% à 84% et celle des typica passe de 29% à 16% après l’expérience de
capture, marquage, lâché et recapture. La même expérience menée dans la région de
Dorset, non polluée, donne des résultats contraires avec une augmentation de Phalènes
typica (de 49% à 74%) et une diminution des carbonaria (de 51% à 26%). (NB :
L’expérience ne durant que quelques jours, il n’y a pas eu de reproduction entre les
Phalènes.)
Déduction : en milieu pollué, les Phalènes claires disparaissent (mangées), la proportion
des Phalènes sombres augmente donc. L’inverse s’observe dans la région de Dorset où la
proportion des Phalènes claires augmente.
CCL : La pollution des troncs et l’existence d’un prédateur des Phalènes entraînent une
sélection naturelle sur les phénotypes de Phalènes selon leur milieu ; pollué ou non : la
sélection favorise les phénotypes sombres dans une région polluée alors qu’elle favorise
les phénotypes clairs dans une région non polluée.
La modification des conditions environnementales permet la fixation d'une
innovation génétique sous l'effet d'une pression sélective.
Docyument 3 : (1,5 pts)
SdD / déduction : En 1950 dans la régions de Dorset, les fréquences alléliques
correspondant à la variété carbonaria sont à 100% et inversement, les fréquences
alléliques de la variété typica sont nulles. => Avant la mise en place d'une législation
anti – pollution et la progressive désindustrialisation, les allèles de la variété carbonaria
(sombre) sont fortement favorisés par la sélection naturelle qui s'applique dans ce milieu
pollué, les individus porteurs des allèles typica étant éliminés.
En 1985, soit 35 ans après la mise en place d'une politique de réduction des émission de
suie (fumée noire), les fréquences alléliques sont à l'équilibre entre les deux variétés. =>
La pression sélective est donc identique pour les deux populations, elle maintient un
équilibre entre les deux formes alléliques au sein de la population.
En 2000, dans une région en voie de désindustrialisation, les fréquences alléliques de la
variété typica sont de 80% alors que celles de la variété carbonaria sont de 20%. => La
poursuite de la diminution de la pollution due à la désindustrialisation entraine une
pression sélective plus forte sur la variété carbonaria dont la fréquence allélique diminue
fortement au profit t de typica dont la fréquence allélique progresse.
CCL : Une modification de l'environnement entraine une modification des fréquences
alléliques d'une population du fait d'une modification des effets de la sélection naturelle
et de la pression sélective qui s'applique sur les populations. Une innovation génétique
n'est conservée que si l'environnement lui est favorable.
BILAN : (0,5 pt) la fixation d'une innovation génétique suit la variation des
phénotypes sombres ou clairs des Phalènes qui est due à la présence d’une sélection
naturelle de l’un ou l’autre des types selon la pollution des troncs environnant. Ces
variations phénotypiques de la population sont liées à une variation des fréquences
alléliques qui varie au cours du temps selon l'évolution des conditions
environnementales qui modifient les effets de la sélection naturelle ce qui détermine
la conservation ou non de l'innovation génétique au sein de la population.
NB : Notation au curseur : SDD = 2 ; Déduction = 2 ; Ccl = 1
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