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La confluence de la Loire et du Loiret est localisée au niveau de la zone de rétrécissement du val d’Orléans qui est délimitée, à son
pourtour, par la formation calcaire de l’Aquitanien. Ce lieu de confluence correspond au minimum de hauteur du val d’Orléans. La
fig. 7 suivante présente l’altitude de sa partie occidentale. On voit que la zone de rétrécissement de la plaine alluviale est aussi la
zone de plus faible altitude (couleur en bleu foncé).
Fig. 7 : Altitude du val de Loire de l’Ouest Orléanais. Le Loiret est un cours d’eau alimenté majoritairement par des résurgences karstiques
.
Son débit, à la confluence avec la Loire, est de 7 m3/s. Cependant, il est régulièrement multiplié par 2 ou 3 à l’occasion des résurgences du Pont du
Bouchet, des Béchets, du Pont Saint-Nicolas et de la Pie. Il s’agit là d’un apport conséquent en énergie hydraulique. Les eaux du Loiret gèlent moins
facilement que les eaux de la Loire à l’occasion d’épisodes météorologiques froids. Il fut par exemple préservé des embâcles lorsque la Loire gela
durant les hivers les plus rigoureux du XXème siècle (D’après Castanet, 2008a).
Les résultats des recherches de Castanet (2008b) révèlent que la Loire n’a pas toujours eu un cours unique et sinueux comme on
l’observe actuellement. Son cours était à chenaux multiples entre 1350 à 1800 ans après JC. La confluence de la Loire et du Loiret
parait donc destinée à être modelée, déplacée au gré des humeurs du réseau fluviatile et du climat. Si l’on se place à l’échelle des
temps géologiques, la pointe de Courpin sera vraisemblablement amenée à changer de visage très rapidement.