DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON

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DANS LA SOLITUDE
DES CHAMPS DE COTON
Jeudi 9, vendredi 10, samedi 11 mars à 20h, dimanche 12 mars à 16h
Cie Alain Timár – Théâtre des Halles / Création 2017
« Si vous marchez dehors, à cette heure et en ce lieu, c’est
que vous désirez quelque chose que vous n’avez pas, et
cette chose, moi, je peux vous la fournir. »
Photo © David Mignérat
La pièce met en jeu un dealer et un client. Le premier sait que
le second désire quelque chose qu’il peut lui offrir, ce qui le
rend dépendant à son égard. Il est cependant dépendant lui
aussi du désir du client. Koltès interroge les rapports humains,
souvent réduits à un marché entre deux protagonistes.
Pour résoudre ces oppositions, il entrevoit un seul rapport possible : le deal.
De Bernard-Marie Koltès
Mise en scène, scénographie Alain Timár
Assistante à la mise en scène Lee Fou Messica assistée de So
Hee Han, lumière Richard Rozenbaum, sonorisation et régie
Quentin Bonami, construction décor et accessoires Jérôme
Mathieu et Éric Gil, assistante technique Claire Boynard
Avec Robert Bouvier, Paul Camus
et Pierre-Jules Billon (batterie)
Production Théâtre des Halles – Cie Alain Timár en accord avec Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion
Production déléguée Le Pôle buro, Ludovic Michel
Le spectacle bénéficie du soutien du Théâtre du Passage (Neuchâtel, Suisse)
Bernard-Marie Koltès - Texte
Bernard-Marie Koltès, dont les textes sont traduits dans une trentaine de langues, est l’un des dramaturges français les plus joués dans le monde. Né en 1948 à Metz, il mène une vie violente, solaire et ancrée dans la révolte. À
l’âge de 20 ans, il intègre l’école du Théâtre national de Strasbourg, en section régie. Il réalise alors ses premières
mises en scène et commence aussi à écrire pour le théâtre. En 1970, il monte sa propre troupe : Théâtre du Quai.
Entre un passage au Parti communiste français, des voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès
crée de nombreuses pièces, comme le long monologue La Nuit juste avant les forêts. Ses textes, en rupture avec
la génération précédente du théâtre de l’absurde, révèlent une recherche permanente sur la communication entre
les hommes. L’écrivain, malade, décède le 15 avril 1989 à l’âge de 41 ans, laissant le souvenir d’un météore dans
le paysage théâtral des années 80.
Alain Timár - Mise en scène, scénographie
Après des études supérieures en France et un parcours dans diverses compagnies théâtrales, Alain Timár décide
de s’installer à Avignon où il fonde le Théâtre des Halles qu’il dirige depuis 1983. Il poursuit conjointement un
travail de metteur en scène, de scénographe et de plasticien. À ce jour, il a signé plus de 50 mises en scène en
France et à l’étranger, ainsi que de nombreuses expositions et installations. Ses choix artistiques témoignent d’une
propension constante à s’ouvrir aux autres cultures. Ses créations sont littéralement inspirées et portées par une
richesse pluriculturelle, tout à la fois innée et acquise. Alain Timár multiplie les échanges artistiques, dernièrement
invité pour une commande de mise en scène, Tous contre tous d’Arthur Adamov (2016), à l’Université nationale
des Arts de Corée ou encore pour réaliser des master class et conférences sur le théâtre contemporain, recemment à Wuhan en Chine (2016). Depuis des années, il travaille à l’international et se définit d’ailleurs volontiers
comme « un être cosmopolite qui aime à transgresser les barrières et abolir les frontières factices ou réelles ».
Note d’intention - Extrait
Il me fallait deux personnalités de la trempe de Robert Bouvier et Paul Camus pour aborder une œuvre majeure du théâtre contemporain et avoir l’ambition d’en explorer à nouveau le sens. Très vite, j’ai entendu la
présence d’une batterie : frappes, frottements, sons intimes, autant de caractéristiques qui me furent révélées
lors d’une séance de travail avec le musicien Pierre-Jules Billon. C’est dans l’intimité de mon atelier que la
scénographie s’est mise en place : « no man’s land » dans un espace désaffecté, traces et blessures du
temps d’un édifice en ruines, dans lequel on perçoit deux solitudes marquées comme au fer rouge par une
tragique dépendance réciproque. Les protagonistes se jaugent, se flairent et se repèrent, ils avancent, reculent
puis s’affrontent sans que ni l’un, ni l’autre ne gagne ou ne perde. Car le combat qu’ils mènent ne vise pas à
abattre l’adversaire. Entre celui qui vend et celui qui achète, des liens se nouent, indéfectiblement unis dans
cet obscur objet du désir. J’hésite à les qualifier de personnages car ils incarnent en fait des archétypes et
nous parlent de la condition humaine et de la société contemporaine, où marchandisation, consommation et
produit sont devenus les maîtres mots des échanges. L’élargissement donc au symbolique et pourquoi pas
au métaphysique m’apparaissent pertinents. On ne peut de toute façon pas aborder cette pièce sans en offrir
une lecture plurielle. On a beau essayer d’expliquer, d’expliciter l’œuvre, elle conserve sa part de mystère et
sa force d’attraction s’en trouve augmentée.
Alain Timár
Robert Bouvier - Jeu
Diplômé de l’Université de Censier, Paris III, et de l’École supérieure du Théâtre national de Strasbourg, Robert Bouvier a travaillé comme comédien, metteur en scène ou réalisateur principalement en Suisse et à Paris.
Il est le directeur du Théâtre du Passage à Neuchâtel depuis 2000, ainsi que de la Cie du Passage depuis
2003. Robert Bouvier a signé de nombreuses mises en scène et plusieurs opéras en Suisse, en France et en
Espagne. Il a aussi réalisé trois courts et un moyen métrages et écrit plusieurs adaptations de textes pour la
scène ainsi que des scénarios. Également comédien, il a joué dans une quarantaine de spectacles (sous les
directions de Matthias Langhoff, Adel Hakim, Jean-Louis Hourdin, Irina Brook, Fabrice Melquiot, Hervé Loichemol, Charles Tordjman, François Verret, Gilles Bouillon, Laurence Mayor, El Hakawati...) et une vingtaine de
films (réalisés par Alain Tanner, Denis Amar, Francis Reusser, Alain Resnais, Patrice Chéreau...).
Paul Camus - Jeu
Paul Camus rejoint le Théâtre national de la Criée pour deux années de formation théâtrale auprès de Marcel
Maréchal et Jean-Pierre Raffaelli. Vivant depuis plus de 20 ans à Bruxelles, il a toujours continué à travailler des deux côtés de la frontière. En France, aux côtés d’Alain Timár on le verra s’épanouir dans de nombreux rôles rencontrant les paroles d’auteurs aussi importants que Valère Novarina, Gao Xingjian ou Samuel
Beckett. En Belgique, c’est avec Isabelle Pousseur d’abord et dans des spectacles de créations ou de grandes
adaptations de Franz Kafka, Heiner Müller, Georg Büchner ou Imre Kertész que nous le verrons.
Lecteur curieux, il s’attache à l’œuvre de l’auteur allemand Rainald Goetz. Un nouvel horizon s’ouvre, associé
à un travail de recherche sur le théâtre à la fois anthropologique et philosophique, il met alors en scène en
2009 la première pièce de cet auteur Guerre puis en 2013, son premier roman Chez les fous.
Pierre-Jules Billon - Musique
Après un début de carrière comme batteur dans l’orchestre du Palais d’hiver de Lyon, Pierre-Jules Billon
participe pendant plus de 20 ans à l’aventure du « nouveau cirque » en signant les musiques de nombreux
spectacles. Il se produit d’abord avec le Cirque Archaos où il travaille avec Pierrot Bidon, Michel Dallaire, Franco Dragone et Nino Ferrer, puis avec le cirque baroque, Alexis Gruss, Cie Salam Toto, le Théâtre du Centaure,
et la Cie Ici ou là dont il est l’un des fondateurs. Au cours de cette aventure circassienne, il a l’opportunité de
jouer sur les cinq continents. Il écrit également les musiques pour de nombreux spectacles évènementiels et
des films documentaires (Arte, France 5, France 3, Channel Four).
À venir au TDH :
C’EST (UN PEU) COMPLIQUÉ D’ÊTRE L’ORIGINE DU MONDE
Jeudi 30, vendredi 31 mars à 20h Création collective Les Filles de Simone : Claire
Fretel, Tiphaine Gentilleau, Chloé Olivères, mise en scène Claire Fretel
Le Théâtre des Halles – Cie Alain Timár est soutenu par le
ministère de la Culture et de la Communication / D.R.A.C.
P.A.C.A., le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,
la Ville d’Avignon, le Conseil départemental du Vaucluse
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