
WWW.PROFESSIONSANTE.CA   –   26 MARS 2014   –   L’ACTUALITÉ MÉDICALE   –   17
secondaires associés à la maladie 
ou aux traitements, l’évolution de 
la maladie, l’observance et la 
réponse aux traitements, soit sur 
l’adaptation psychologique à pro-
prement parler. Par ailleurs, le psy-
chologue de la santé intervient  
aussi en réadaptation, dans des 
programmes de cessation taba-
gique, ou en prévention des mala-
dies cardiovasculaires, entre autres 
domaines. 
Les médecins référents peuvent 
être issus de la première ligne  
(médecine familiale), des milieux 
hospitaliers et des différentes spé-
cialités médicales (cardiologie,  
hémato-oncologie, médecine  
interne, physiatrie, etc.). Tout chan-
gement associé aux grandes étapes 
de vie, depuis la naissance (p. ex., 
périnatalité) jusqu’à la fin de vie  
(p. ex., soins palliatifs) peut faire 
l’objet d’interventions spécifiques 
de la part du psychologue de la san-
té. Il importe de souligner que son 
rôle va au-delà du patient, c’est-à-
dire qu’il peut être appelé à interve-
nir non seulement auprès des 
membres de la famille et des 
proches, mais aussi auprès des in-
tervenants de l’équipe traitante à 
titre de consultant et de personne-
ressource. De fait, le travail du psy-
chologue de la santé est étroite-
ment lié au plan de traitement 
médical, et des communications 
fréquentes sont à privilégier afin 
d’arrimer les objectifs thérapeu-
tiques poursuivis aux besoins de 
chaque patient. 
Concrètement, la prise en charge 
par le psychologue de la santé né-
cessite au préalable une évaluation 
biopsychosociale rigoureuse afin 
de mettre en perspective les fac-
teurs psychologiques prédisposants 
et précipitants relatifs au problème 
de santé d’une part; toutefois, le cli-
nicien s’attardera particulièrement 
aux facteurs qui tendent à mainte-
nir les difficultés de la personne. 
D’autre part, les facteurs biopsy-
chosociaux de protection, à savoir 
les forces, les capacités de résilience 
et les qualités personnelles de cette 
dernière, seront mis de l’avant 
puisque c’est sur eux que le clinicien 
s’appuiera en psychothérapie pour 
favoriser une meilleure adaptation 
psychologique (tableau III). Telles 
que mentionnées ci-haut, les inter-
ventions psychologiques sont va-
riées, spécifiques, et reposent sur 
des approches basées sur des don-
nées probantes. 
Historiquement, l’émergence de 
la psychologie de la santé a été in-
fluencée par des courants forts du 
20e siècle, comme la médecine psy-
chosomatique, la médecine com-
portementale et l’approche psycho-
dynamique. Actuellement, les 
recherches dans le domaine font 
consensus et viennent appuyer les 
interventions cognitives-compor-
tementales traditionnelles et celles 
dites « de troisième vague », qui in-
cluent la méditation favorisant la 
pleine conscience et l’acceptation. 
D’autres moyens ciblés tels que l’en-
trevue motivationnelle peuvent 
également faire partie de l’éventail 
des interventions psychologiques 
surtout dans un contexte de résis-
tance du patient devant un traite-
ment médical proposé ou un chan-
gement d’habitude de vie à adopter. 
Le domaine de la psychologie de 
la santé a émergé aux États-Unis et 
tend à se développer au Canada 
ces dernières années. En termes de 
formation universitaire, une nou-
velle concentration en psychologie 
clinique de la santé vient de voir le 
jour cet automne au Québec, plus 
spécifiquement à Québec (Pro-
gramme doctoral de l’École de 
psychologie de l’Université Laval). 
La place de la psychologie de la 
santé ainsi soutenue par le milieu 
universitaire représente un atout 
important pour sa reconnaissance 
aux yeux de tous, pour son inté-
gration dans nos établissements 
de soins de santé et pour faciliter le 
développement de cliniques spé-
cialisées. Cette discipline n’en est 
plus à ses balbutiements, la collabo-
ration du psychologue de la santé 
avec les équipes médicales trai-
tantes s’avérant désormais néces-
saire pour assurer à la fois le bien-
être du patient et une meilleure 
planification du plan de traitement 
par le médecin. <
Références
1. World Health Organization (2002). The 
World Health Report 2002: Reducing 
Risks, promoting Healthy Lifestyles. 
Geneva. World Health Organization. 
2. Matarazzo, JD. (1982). Behavioural 
Health’s Challenge to Academic, Scientific 
and Professional Psychology. American 
Psychology, 37, 1-14. 
3. Arnett JL (2001). Clinical and Health 
Psychology: Future Directions. Canadian 
Psychology, 42, 38-48.
4. Arnett, JL, Nicholson IR, Breault, L. 
(2004). Psychology’s Role in Health in 
Canada: Reaction to Romanow and 
Marchildon. Canadian Psychology, 45, 
228-32.
5. Kaplan, R. (2009). Health Psychology: 
Where we are and where do we go from 
here. Mens Sana Monograph, 7, 3-9.
TABLEAU III 
MATRICE D’ANALYSE BIOPSYCHOSOCIALE
 Composantes Facteurs
  prédisposants  précipitants  de maintien  protecteurs
Biologique  × × × ×
Émotionnelle  × × × ×
Cognitive  × × × ×
Comportementale  × × × ×
Environnementale  × × × ×
 
  
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M.D., CCMF
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