Dossier Le cœur pour vocation Cardiologie Dossier réalisé sous la direction du Docteur Etienne Hoffer, Chef du Service de Cardiologie Le cœur pour vocation 9 ) Cardiopathies congénitales : meilleures perspectives 10 ) Electrophysiologie cardiaque : sécurité et efficacité 11 ) Centre de l’Insuffisance Cardiaque : 10 ans d’actions 12 ) Nouvelle stratégie dans le traitement des fuites valvulaires mitrales 12 8 ) Traitement percutané de la sténose aortique 13 ) Occlusion de l’auricule gauche : une alternative à la prescription d’anticoagulants 14 ) Une recherche clinique au bénéfice des patients 14 ) Des outils éducatifs pour un bon usage des anticoagulants 15 ) La désobstruction des occlusions coronaires chroniques (OCC), nouvel espoir thérapeutique 16 CitaSport : un centre pour tous les sportifs 17 Soutenu par une institution soucieuse de lui offrir un plateau adapté à la pratique des techniques de pointes, le Service de Cardiologie du CHR de la Citadelle offre une palette complète de compétences au service de ses patients. En son sein, les expertises se complètent et dessinent les contours d’une équipe dynamique capable de prendre en charge toutes les pathologies cardiovasculaires, de la plus anodine à la plus lourde. Depuis sa création, le Service de Cardiologie a été guidé par la volonté d’implémenter les recommandations les plus récentes dans ses différents secteurs. Adopté précocement, le traitement par angioplastie immédiate lors d’infarctus myocardiques aigus constitue un bon exemple de ce souci constant. À ce jour, le service comprend une vingtaine de cardiologues dont les compétences s’appuient autant sur l’expérience que sur des formations ciblées réalisées en Belgique ou à l’étranger. À titre d’exemple, un jeune collaborateur a effectué récemment un stage de deux ans au Canada afin d’acquérir une compétence particulière dans le domaine du traitement par angioplastie des artères coronaires chroniquement occluses. Le service dispose actuellement de 3 salles de cathétérisme cardiaque : l’une dédiée à l’électrophysiologie (exploration et traitement des arythmies par radiofréquence), et deux consacrées à la prise en charge des problèmes coronariens. Des procédures hybrides sont par ailleurs réalisées, associant régulièrement cardiologues et chirurgiens cardio-vasculaires (c’est notamment le cas du traitement percutané des problèmes valvulaires aortiques et mitraux). Conscients de la prévalence croissante de la fibrillation auriculaire au sein d’une population vieillissante, nous venons de lancer sur fonds propres, dans l’espoir d’un prochain remboursement par l’INAMI, un programme de fermeture percutanée de l’auricule gauche. L’expertise forte d’un de nos médecins nous permet par ailleurs d’assurer le suivi des patients porteurs d’une malformation cardiaque congénitale une fois l’âge adulte atteint. Nous avons été l’une des premières institutions à mettre sur pied une Clinique de l’Insuffisance Cardiaque avec le souci d’établir une collaboration étroite avec les acteurs de terrain, en particulier les médecins généralistes. Dans un monde hospitalier en profonde mutation, le Service de Cardiologie s’efforce d’innover dans la manière dont les patients sont pris en charge lors d’une hospitalisation. Ainsi, les durées de séjour ne cessent de diminuer, à la grande satisfaction de notre patientèle. Si notre rôle est de soigner le patient, il consiste également à lui offrir toutes les ressources nécessaires pour qu’il devienne l’acteur de son parcours. Dans ce but, nous avons développé différents outils en adéquation avec les canaux modernes de diffusion de l’information. Les progrès réalisés dans le domaine cardiologique ne pourraient éclore sans la recherche clinique. L’étude de l’efficacité de nouveaux médicaments ou de matériel non encore commercialisé permet par exemple de progresser dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires et de ses facteurs déclenchant. Mentionnons que les fonds générés par les études servent à soutenir la pratique de techniques peu ou pas remboursées (c’est par exemple le cas des valves aortiques percutanées dont le coût peut avoisiner les 20 000 euros). Nous avons la chance inouïe d’être un service attractif pour les cardiologues fraîchement promus ; et grâce au soutien de l’asbl Cirf (Citadelle Recherche et Formation), nous pouvons donner à nos jeunes collègues l’opportunité de bénéficier de formations complémentaires dans des centres étrangers réputés. Le dialogue d’équipe n’en devient que plus enrichissant. Comme cela est recommandé par les sociétés scientifiques, des rencontres pluridisciplinaires (Heart Team) sont fréquemment organisées de façon à discuter de l’attitude thérapeutique la plus adaptée au cas de chaque patient. Dans ce contexte, les relations étroites que nous entretenons avec nos collègues chirurgiens se révèlent tout particulièrement utiles. Pour clore ce survol de nos activités, nous vous invitons à découvrir CitaSport, un tout nouveau pôle voué à conseiller et soigner les sportifs, quel que soit leur niveau, amateur ou compétiteur. La liste des sujets abordés dans ces pages n’est pas exhaustive et de nouveaux projets sont en gestation. Vous les découvrirez au fil du temps, espérant qu’ils s’inscrivent dans ce que vous êtes en droit d’attendre d’un service résolument tourné vers l’avenir ! Dr Etienne Hoffer 9 Dossier Electrophysiologie cardiaque : sécurité et efficacité Cardiologie Cardiopathies congénitales : meilleures perspectives Les cardiopathies congénitales regroupent toutes les malformations du cœur et des grands vaisseaux présentes à la naissance. Celles-ci concernent 0,8 % des naissances. Si par le passé les enfants concernés n’atteignaient pas souvent l’âge adulte, les énormes progrès réalisés au cours des dernières décennies dans le domaine de la chirurgie cardiaque et du cathétérisme cardiaque interventionnel ont changé la donne. alors d’assurer la continuité de la prise en charge et d’assurer un suivi individualisé. En effet, chaque pathologie et chaque patient nécessitent un suivi spécifique qui En Belgique, on recense actuellement quelques 15.000 patients adultes porteurs d’une cardiopathie congénitale. Certains d’entre eux ont dû subir une réparation partielle ou complète de la cardiopathie, alors que d’autres n’ont jamais fait l’objet d’intervention cardiaque. Si la plupart des patients bénéficiant d’un cœur "réparé" mènent une vie normale (peu ou pas de symptômes), ils courent néanmoins le risque de développer des complications liées à leur pathologie cardiaque ou aux cicatrices des chirurgies antérieures. Notamment, ils peuvent développer des arythmies ou une décompensation cardiaque. Certains d’entre eux nécessiteront un nouveau traitement ou une nouvelle intervention à l’âge adulte. Parfois, ils développeront par ailleurs des pathologies spécifiques de l’adulte, comme de l’hypertension artérielle, du diabète ou des coronaropathies, facteurs qui complexifient la prise en charge. Dans le cas particulier de la jeune femme, un suivi régulier est particulièrement indiqué, surtout en période de grossesse ou lors d’un accouchement, mais aussi pour la gestion de la contraception. doit pouvoir s’appuyer sur l’ensemble des connaissances et compétences acquises dans le domaine des cardiopathies congénitales. O. G. O. D. Communication interauriculaire avec flux persistant de l’oreillette gauche (O. G.) vers l’oreillette droite (O. D.). Dès leur naissance, les enfants souffrant d’une pathologie congénitale sont suivis en cardiologie pédiatrique. Par la suite, vers l’âge de 16 ans, un défi consiste à assurer la meilleure transition possible entre la cardiologie pédiatrique et la cardiologie adulte. Ce stratégique passage de relais permet Actif depuis 1992, le laboratoire d’Electrophysiologie du CHR Citadelle permet le diagnostic et le traitement invasif des arythmies sur base d’un panel de techniques et de technologies continuellement actualisé. Fort de l’expérience accumulée au fil du temps par son équipe médicale et infirmière, il prend en charge plus de 400 procédures annuelles, dont près de 300 débouchent sur une ablation thérapeutique. Ablation d’une tachycardie atriale par macro-réentrée au niveau de l’oreillette gauche. Depuis plus de 20 ans, le laboratoire d’Electrophysiologie du CHR Citadelle s’est donné les moyens techniques et humains qui lui permettent d’implémenter les innovations constantes de sa discipline ! En 2007, une "première" était par exemple réalisée à l’échelle régionale : le traitement d’une fibrillation auriculaire par isolation des veines pulmonaires, procédure désormais réalisée près de 100 fois par an au CHR. Les progrès menés conjointement dans les domaines des techniques d’ablation et de l’imagerie moderne permettent désormais d’envisager le traitement d’arythmies toujours plus complexes avec des niveaux d’efficacité et de sécurité jamais atteints. Dans ce contexte, différentes pratiques ont pu se développer jusqu’à devenir quasi routinières : ablation guidée par la force de contact, évaluation en temps réel de la transmuralité de la lésion d’ablation, navigation intracardiaque tridimensionnelle, etc. Plus récemment, une nouvelle compétence a été acquise au sein du service : l’ablation de l’ectopie et de la tachycardie ventricu- Ablation d’une tachycardie ventriculaire au niveau du sinus coronaire, carte du ventricule droit, gauche et du sinus coronaire. laires (arythmies de plus en plus fréquemment rencontrées vu l’accroissement de la population porteuse de cardiopathie ischémique et chez qui un pacemaker défibrillant a généralement été implanté). En étroite relation avec le service de rythmologie, la stimulation cardiaque artificielle est pratiquée de longue date dans notre centre. Celle-ci est réalisée en collaboration avec le service de chirurgie cardio-vasculaire. Sont notamment réalisés des implantations de pacemakers, de resynchronisateurs et de defibrillateurs, des up-grades des systèmes de pacing cardiaque ou des extractions de sondes. Dans le prolongement de l’expertise acquise, l’équipe du laboratoire d’électrophysiologie est également impliquée dans la réalisation de nombreuses études scientifiques et se fait un point d’honneur d’entretenir des relations étroites avec d’autres centres hospitaliers de renom. Ablation de fibrillation auriculaire, isolation des veines pulmonaires. Fermeture de la communication interauriculaire par cathétérisme cardiaque avec une prothèse. Contact : [email protected] 10 Contact : [email protected] - [email protected] 11 Dossier Traitement percutané de la sténose aortique Centre de l’Insuffisance Cardiaque : 10 ans d’actions Au mois d’octobre 2015, le Centre de l’Insuffisance Cardiaque fêtera ses 10 ans d’existence. Ouvert sur fonds propres afin de répondre aux recommandations scientifiques internationales et nationales, cette structure propose une prise en charge pluridisciplinaire ainsi qu’un suivi rapproché du patient souffrant d’insuffisance cardiaque, en collaboration avec la médecine générale. Depuis sa création, le Centre de l’Insuffisance Cardiaque a développé une large gamme de projets. Mentionnons par exemple la création d’une procédure de soins destinée aux unités de cardiologie de l’hôpital, et le développement de divers outils éducatifs (parmi lesquels deux DVD explicatifs utilisés à travers le pays et un film de témoignages). Depuis 2010, le Centre organise aussi des campagnes de sensibilisation destinées au grand public. Par ailleurs, il participe à diverses études cliniques et a été à l’origine du développement de la première association de patients souffrant d’insuffisance cardiaque (ASBL « Mon Cœur Entre Parenthèses »). Avec la volonté de susciter des synergies efficientes, le Centre a également déployé de multiples partenariats intra-muros (unités de cardiologie, centre de revalidation cardiaque, service de gériatrie, etc.) et extra-muros (médecine générale, centres de transplantation, Belgian Working Group on Heart Failure, Heart Failure Nurse Association, European Society of Cardiology, etc.). Si la diversité est bien réelle, une préoccupation constante guide l’ensemble de ces actions : assurer la prise en charge optimale des patients souffrant de cette maladie, sans oublier leur famille. Maladie grave, chronique, évolutive et invalidante, l’insuffisance cardiaque touche près de 220.000 personnes en Belgique. Présent depuis 2005 sur le site de la Citadelle, le Centre de l’Insuffisance Cardiaque se consacre à la prise en charge optimale des patients souffrant de cette maladie. CENTRE DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE : +32 (0)4 225 67 09 Le pronostic du patient porteur d’une sténose aortique symptomatique (angor, syncope, décompensation) est sombre : 50 % de mortalité à un an. À ce jour, le traitement de référence reste le remplacement chirurgical de la valve aortique. Étant donné leur fragilité, plus de 30% des patients très âgés ne bénéficient pas de ce traitement chirurgical. Toutefois, depuis 2005, une technique moins invasive s’est progressivement affirmée comme alternative thérapeutique : l’implantation d’une prothèse aortique par voie percutanée ou TAVI. Différentes prothèses sont actuellement sur le marché. À ses patients, le Service de Cardiologie de la Citadelle propose la prothèse Sapien d’Edwards. Celle-ci a été étudiée dans le cadre d’une étude randomisée (Partner) et de nombreux registres (dont Source XT, France 2) qui démontrent : ) une réduction significative (> 20%) de la mortalité à 2 et 5 ans chez les patients jugés inopérables ; ) une non infériorité de la prothèse percutanée par rapport au remplacement valvulaire aortique chirurgical chez les patients à haut risque chirurgical ; ) sa supériorité par rapport aux autres types de prothèses en terme de complications : moins de fuites para-valvulaires, moins d’implantations de pacemaker (cfr registre France 2, étude Choice, etc.) La prothèse est implantée par voie transfémorale le plus souvent mais peut également l’être par voie transaortique ou transapicale. À ce jour, 65 patients ont bénéficié au CHR de l’implantation d’une prothèse aortique percutanée : 57 patients par abord transfémoral, 4 par voie tranaspicale, 4 par voie transaortique. Dans notre centre, le taux de succès de la procédure est de 95%, soit comparable aux données de la littérature. Nos résultats apparaissent très encourageants (voir tableau). Courtesy of edwards Cardiologie Voie transapicale Citadelle Survie - à 1 mois - à 1 an Complications précoces - Pacemaker - Hémorragies internes - AVC - Vasculaires majeures Voie transaortique Etude Partner Voie transfémorale Reg. France 2 90,5 % 87,3 % 95 % 69,3 % 90,5 % 75,9 % 1,5 % 0 % 4,7 % 4,7 % 3,4 % 16,8 % 6,7 % 16 % 15,8 % 17,7 % 4,6 % 11,8 % Contact : [email protected] - [email protected] Contact : [email protected] - [email protected] Nouvelle stratégie dans le traitement des fuites valv ulaires mitrales Nouvelle option thérapeutique dans la prise en charge des fuites valvulaires mitrales, le Mitraclip améliore significativement la qualité de vie de certains patients atteints d’une insuffisance mitrale sévère symptomatique et chez qui l’intervention chirurgicale n’est pas retenue à cause d’un risque opératoire très élevé. À ce jour, le CHR de la Citadelle reste le seul hôpital wallon à proposer la pose de cet ingénieux dispositif. Inspiré de la technique chirurgicale décrite par Alfieri en 1990 et qui consiste en la suture des bords des 2 feuillets mitraux, le 12 Mitraclip est un dispositif percutané qui reproduit cette action en remplaçant la suture par la pose d’un clip métallique en cobaltchrome recouvert de tissu de type dacron permettant ainsi une réduction significative de la fuite mitrale. Ce système de réparation mitrale (marquage CE en 2008) s’adresse spécifiquement à des patients sévèrement malades (grande limitation fonctionnelle à l’effort, séjours hospitaliers fréquents pour aggravation de l’insuffisance cardiaque) et pour lesquels des risques chirurgicaux élevés ont été identifiés. C’est au sein de l’équipe multidisciplinaire du Service de Cardiologie (Heart Team) que la stratégie thérapeutique est définie. La procédure peut alors être réalisée sous anesthésie générale et sous guidance par échographie transoesophagienne. Le Mitraclip est acheminé par ponction de la veine fémorale dans l’oreillette droite puis gauche via ponction du septum interauriculaire. Le Service de Cardiologie du CHR Citadelle a débuté son programme d’implantation du Mitraclip en avril 2013, et reste à ce jour le seul de Wallonie à proposer ce traitement aux patients. Actuellement, 18 patients ont pu en bénéficier, avec un succès de procédure dans 88 % des cas et une amélioration clinique identique à celle décrite dans la littérature. De façon générale, les patients décrivent une régression significative de leur dyspnée à l’effort, et plusieurs registres ont pu montrer la fiabilité et l’utilité de la technique. À ce stade, celle-ci reste coûteuse car non remboursée. Elle constitue toutefois une précieuse alternative dans des indications spécifiques. Contact : [email protected] 13 Dossier Des outils éducatifs pour un bon usage des anticoagulants Cardiologie Occlusion de l’auricule gauche : une alternative à la prescription d’anticoagulants La fibrillation auriculaire est un trouble rythmique fréquent qui peut être associée à des complications thromboemboliques sévères. Afin de prévenir les accidents emboliques, des anticoagulants oraux peuvent être prescrits sur base d’une évaluation du ratio risque / bénéfice. Depuis quelques années toutefois, l’occlusion percutanée de l’auricule gauche s’est imposée comme une alternative intéressante à cette approche pharmaceutique. Lorsqu’un patient présente des caractéristiques qui l’exposent à un risque accru d’événement thromboembolique systémique (évalué sur base du score CHA2DS2-VASc) et pour autant que le risque hémorragique (évalué sur base du score HAS-BLED) ne soit pas trop important, il doit impérativement bénéficier d’un traitement anticoagulant. Lorsqu’il existe une contre-indication à un tel traitement, et pour autant que l’exploration concertée et l’aspect anatomique de l’auricule gauche soient favorables, une occlusion percutanée de cet auricule peut être proposée. L’intervention s’effectue sous anesthésie générale et sous contrôle échocardiographique transoesophagien. Après avoir perforé le septum interauriculaire, le système est déployé dans l’auricule, de façon à en obstruer l’ostium. Il faudra environ 6 semaines pour que le matériel prothétique soit recouvert d’une couche d’endothélium. Parmi les différents systèmes existants, le Service de Cardiologie du CHR Citadelle a opté pour le système Watchman de la firme Boston. Il s’agit d’une sorte de parapluie auto-expansif dont les barbillons s’arriment de façon circonférentielle à la paroi de l’auricule. Même si ce système ne fait actuellement l’objet d’aucun remboursement de la part de l’INAMI, le Service de Cardiologie est heureux de pouvoir offrir ce type d’avancée thérapeutique à ses patients. Créé en 2009, le Groupe Thrombose Hémostase (GTH) s’est donné pour mission principale de favoriser l’usage le plus adéquat des traitements anticoagulants, et d’uniformiser en ce sens les pratiques professionnelles au sein de de l’hôpital. Composé de médecins spécialistes, de pharmaciens et d’infirmiers, ce groupe de travail s’est depuis 2011 adjoint les services d’une infirmière clinicienne entièrement dévolue au volet éducatif de ce projet. Dans le domaine de l’anticoagulation, les outils éducatifs tiennent un rôle primordial. Avec l’objectif de réduire au maximum les risques et complications liés aux traitements anticoagulants, plusieurs brochures ont été élaborées avec le soutien institutionnel, et servent désormais d’outils de liaison pour différents acteurs de la santé, internes comme externes. En 2014, un film éducatif intitulé "L’anticoagulation au quotidien" a aussi été réalisé. Après un bref retour sur les mécanismes de la cascade de la coagulation, ce film appréhende les différentes pathologies nécessitant un traitement par agents anticoagulants. À travers les témoignages de différents patients, les principaux aspects pratiques liés à ce type de traitement sont abordés dans des termes à la fois simples et didactiques. Dans une dynamique interactive, le patient est libre de ne consulter que les chapitres en lien direct avec le type de pathologie ou de traitement qui le concerne. Initialement destiné au seul réseau CHR Citadelle, ce DVD est sur le point d’être rendu accessible aux médecins généralistes désireux de l’utiliser dans le cadre de leur pratique. En matière d’éducation du patient, une collaboration étroite entre tous les acteurs médicaux semble en effet indispensable. Contact : [email protected] Légende Contact : [email protected] - [email protected] Une recherche clinique au bénéfice des patients Le patient, acteur central de la recherche clinique Médecin traitant Autres services Patient Cardiologue Infirmière Recherche clinique Responsable Projet recherche 14 Comité d’éthique Il y a 25 ans, le Service de Cardiologie du CHR de la Citadelle créait en son sein une unité de recherche clinique destinée à répondre aux besoins spécifiques de cette activité médicale de pointe. Aujourd’hui, le service de recherche en cardiologie est impliqué dans une multitude d’études explorant des approches innovantes en matière de médicaments, de matériel ou de techniques. L’accès à une médecine de haut niveau qui puisse bénéficier à l’ensemble des patients nécessite de contribuer à la recherche clinique. En fonction de la situation médicale du patient, les cardiologues évaluent l’intérêt d’une prise en charge dans le cadre d’un protocole en cours. Les modalités d’une éventuelle intégration à l’étude peuvent alors être étudiées, en accord avec le patient. En association avec les cardiologues, les infirmières formées à la recherche clinique établissent une relation étroite avec les patients et appliquent les méthodologies de recherche dans le plus grand respect de l’intégrité physique et psychologique des participants. En lien avec les responsables du projet de recherche, l’équipe veille également au respect scrupuleux des cadres éthique et juridique. Dans le cadre de ses missions, le Service de Recherche Clinique se conforme aux directives de la loi belge du 07 mai 2004 sur la recherche clinique, de la déclaration d’Helsinki et de la réglementation internationale définie par le Guide des Bonnes Pratiques Cliniques. À travers son activité de recherche, le Service de Cardiologie du CHR Citadelle a été pionnier dans des domaines aussi divers que le traitement par stenting coronaire, la stimulation cardiaque, ou encore l’utilisation de nouveaux médicaments. Et cette énumération est loin d’être exhaustive. Contact : [email protected] 15 Dossier Cardiologie La désobstruction des occlusions coronaires chroniques (OCC), nouvel espoir thérapeutique Il y a peu de temps encore, les patients atteints d’OCC étaient fréquemment récusés pour une angioplastie coronaire et contraints d’être uniquement traités par médicaments, la consistance très dure de la zone d’occlusion caractérisant ce type de lésion étant souvent très difficile, voire impossible à franchir. Des améliorations des techniques et outils dédiés aux interventions de désobstruction des OCC offrent aujourd’hui de nouvelles perspectives thérapeutiques. Lorsque la durée d’une occlusion coronaire se prolonge au-delà de 90 jours, celle-ci est considérée comme une lésion chronique (on parle alors d’ "OCC", pour occlusion coronaire chronique). Au niveau du territoire myocardique dépendant d’une artère coronaire sévèrement sténosée, l’émergence chez certains patients d’une circulation coronaire collatérale permet un apport san- Cathéter droit guin alternatif au myocarde et peut ainsi le protéger d’un infarctus du myocarde lors de la survenue de l’occlusion totale. Un antécédent d’infarctus du myocarde ne se retrouve que chez 40% d’entre eux. Cependant, en dépit de la présence d’artères collatérales, de nombreux patients souffrent d’angor d’effort. Des OCC sont identifiées à la coronarographie avec une prévalence variable selon qu’il s’agisse d’un examen électif (11%) ou bien d’un examen réalisé dans un contexte clinique de syndrome coronarien aigu (8%). En outre, on en retrouve chez plus de 50% des patients présentant un antécédent de pontages aorto-coronaires. Une récente méta-analyse incluant plus de 7.000 patients a démontré une amélioration de la survie chez les patients ayant subi avec succès une désobtruction d’OCC. de désobstruction des OCC ont permis une augmentation du taux de succès de ces procédures (>80%) avec un faible risque de complications (2%). La technique antérograde consiste à aborder l’OCC par son segment proximal, là où la technique rétrograde aborde l’OCC par son segment distal (moyennant le franchissement d’artères collatérales). Le Service de Cardiologie interventionnelle de la Citadelle a développé un programme de désobstruction coronaire pour traiter les patients atteints d’OCC qui présentent de l’angor malgré un traitement médical optimal et chez qui une ischémie significative est documentée. Il s’agit de procédures longues et complexes que nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos patients. Récemment, des améliorations majeures des instruments (fil-guide, micro-cathéters) et des techniques (approche antérograde et rétrograde) dédiées aux interventions Cathéter droit Cathéter gauche Cathéter droit CitaSport : un centre pour tous les sportifs Discipline à part entière, la cardiologie sportive connaît un essor important. Initialement peu structuré, le suivi des sportifs a évolué vers une prise en charge rigoureuse, caractérisée par un encadrement médical prenant en compte l’évolution des connaissances dans le domaine de la physiologie de l’effort musculaire et des contraintes cardiovasculaires liées au sport. C’est dans ce contexte que le CHR de la Citadelle a ouvert une clinique dédiée à tous les sportifs soucieux de pratiquer leur activité dans les meilleures conditions de sécurité. La promotion de la santé par le sport représente une exigence sociétale fondamentale en terme de santé publique. Dans cette optique, et à l’échelle de la population générale, la balance bénéfices / risques penche indiscutablement en faveur de la pratique du sport. À condition que le sportif s’entraîne correctement, qu’il respecte les principes élémentaires de bonne pratique et qu’il bénéficie d’un suivi médical adapté. La médiatisation d’accidents cardiaques sévères, souvent mortels, survenus lors d’une activité physique intense a en effet sensibilisé le public, les sociétés scientifiques et, petit à petit, le pouvoir politique, à la nécessité d’un encadrement des sportifs visant à augmenter la sécurité de leur pratique. De cette évolution est née l’idée d’une visite d’aptitude ou de non contre-indication à la pratique sportive, obligatoire avant toute participation à une compétition. Imposé depuis longtemps en Italie, cet examen dont les bénéfices semblent évidents continue toutefois de susciter auprès de certains des réticences quant à son efficacité et à ses coûts. Consultation : motifs et déroulement Partant du fait établi que le sport ne crée pas la pathologie cardiaque mais peut la révéler, une évaluation attentive des candidats est justifiée avant de certifier leur aptitude sportive ou à tout le moins, d’optimiser et de sécuriser au maximum leur pratique. Occlusion coronaire droite Technique rétrograde : Fil-guide de 3 m avec le trajet suivant : > aine gauche > coronaire gauche > collatérale septale > coronaire droite "à l’envers" > aine droite Coronaire droite recanalisée Contact : [email protected] - [email protected] 16 Globalement, la consultation de cardiologie du sport est destinée à tous les sportifs, quels que soient leur âge, la discipline exercée, le niveau d’entraînement et le contexte (sport récréatif ou compétitif, amateur ou professionnel). Les motifs de consultation sont divers : mise au point d’une symptomatologie ou d’une limitation fonctionnelle lors de certains efforts, évaluation des paramètres utiles pour optimiser l’entraînement ou au contraire, bilan cardio-pulmonaire avant de reprendre un sport après une période d’interruption plus ou moins longue ou de l’entamer alors que l’on n’a jamais été sportif. Les bienfaits du sport pour la santé La pratique d’une activité physique ou sportive régulière chez un sujet bien entraîné et bien encadré, et qui respecte au minimum les 10 règles d’or du Club des Cardiologues du Sport (*), est certainement bénéfique pour la santé et doit être encouragée. Diverses études épidémiologiques ont en effet pu démontrer une diminution significative du risque de morbi-mortalité cardiovasculaire, de diabète ou d’obésité et même aussi du risque de certains cancers par rapport aux sujets sédentaires. Les bénéfices du sport sur le plan psychologique, la sensation de bien-être qu’il apporte ainsi que son impact positif sur l’estime de soi sont également très précieux pour compenser un mode de vie de plus en plus contraignant. (*) http://www.clubcardiosport.com/info.php 17 Dossier Légitimité scientifique CitaSport : un centre pour tous les sportifs Quels que soient l’âge, le type de sport pratiqué et le niveau du sujet, la consultation débute par un interrogatoire exhaustif sur les antécédents familiaux et personnels, la détermination des facteurs de risque et la recherche de symptômes lors de la pratique sportive, ceux-ci étant trop souvent minimisés ou volontairement négligés par les sportifs. Un questionnaire d’autoévaluation est aussi remis à la personne qui consulte. S’il s’agit d’un enfant ou d’un adolescent, il est rempli avec le concours des parents. Un examen physique cardiovasculaire et respiratoire complet mais aussi abdominal et locomoteur sommaire est ensuite réalisé, ainsi qu’un recueil des données biométriques de base (poids, taille, IMC, masse graisseuse). Variété d’examens Score de risque et ECG d’effort L’ électrocardiogramme (ECG) de repos est interprété sous l’angle de critères spécifiques aux sportifs, de manière à limiter le recours aux examens complémentaires injustifiés, notamment chez les sportifs très jeunes ou d’origine afro-caribéenne. Chez le sportif plus âgé (> 35 ans), le risque cardiovasculaire du sport est étroitement lié à la maladie coronarienne. L’ évaluation de l’aptitude sportive impliquera dès lors l’estimation précise du score de risque ainsi que la réalisation quasi systématique d’un ECG d’effort (figure 2), dont il faut garder à l’esprit les limites même lors d’un test maximal. D’autres examens techniques devront être réalisés en présence du moindre symptôme suspect. Toutefois, en dépit de tous les moyens diagnostiques performants de la cardiologie moderne, la prévention de l’accident coronarien aigu ou de la mort subite du sportif de plus 35 ans restera toujours difficile et aléatoire. Et à ce jour, aucune étude n’a apporté de preuves objectives de l’efficacité des examens de dépistage chez ces sujets. L’ECG d’effort simple ou avec mesure des échanges gazeux (ergospirométrie) est réalisé en fonction du profil du sujet et de sa tolérance subjective à l’effort ou d’une éventuelle symptomatologie fonctionnelle lors de la pratique sportive. L’ échocardiographie standard n’est pas systématique mais souvent indiquée dans le bilan initial chez le sportif de plus de 35-40 ans. Si le risque zéro ne pourra jamais être atteint, la cardiologie du sport est toutefois légitimée par de nombreuses études scientifiques consacrées au suivi longitudinal de sportifs de différentes disciplines et aux répercussions physiopathologiques potentielles de toute activité sportive. De plus, la cardiologie du sport bénéficie des progrès tech- nologiques constants de l’imagerie et de l’électrophysiologie cardiaques. Ces progrès permettent une identification précise des pathologies cardiovasculaires révélées par le sport ou, comme c’est parfois mais plus rarement le cas, induites par celui-ci. Quant aux sportifs qui pratiquent une discipline à risque (plongée sub-aquatique, parachutisme, sports mécaniques, escalade, etc.), l’examen d’aptitude exigé pour eux doit être particulièrement rigoureux en ce qui concerne l’appréciation de la condition physique requise et l’identification des contre-indications. Un cœur d’athlète Des investigations plus spécifiques comme l’échocardiographie à l’effort ou la tomoscintigraphie d’effort, le Holter de rythme en situation de pratique sportive, l’IRM cardiaque ou le coronaroscan sont parfois indiquées. Chez les sportifs de haut niveau, soumis à des charges d’entraînement élevées (plus de 8 à 10 heures par semaine, à plus de 70 % de la VO² max), et tout particulièrement dans les disciplines d’endurance, le suivi médical visera à détecter le surentraînement ou d’éventuelles modifications cardiaques adaptatives liées au sport. Enfin, les examens électrophysiologiques ou coronarographiques sont moins exceptionnels chez les sportifs que ce que l’on pourrait penser. Mieux vaut prévenir… Y a-t-il une dose idéale de sport ? Les examens cardiovasculaires préventifs du sportif ont pour ambition de dépister des anomalies jusqu’alors asymptomatiques ou méconnues, mais susceptibles de déclencher une mort subite inaugurale sur le terrain de sport ou peu de temps après un effort sportif. (d’après Corrado et al. Eur Heart J 2005 ; 426-30) Jeunes sportifs de 12 à 35 ans > Bilan pré-compétitif Antécédents familiaux et personnels // Signes fonctionnels Examen physique // ECG de repos 12 dérivations Normal Anormal Pas de contre-indication à la compétition ➧ ➧ ➧ Une étude italienne a montré qu’un simple ECG de repos, associé à un interrogatoire personnel et familial fouillé ainsi qu’à un examen clinique attentif pouvaient réduire de façon spectaculaire l’incidence de mort subite en écartant de la compétition les sujets à risque parmi les jeunes sportifs âgés de 12 à 35 ans. La Société Européenne de Cardiologie a ainsi proposé dans ses recommandations un algorithme décisionnel (figure 1) impliquant le recours systématique de l’ECG de repos dans l’examen de sélection du jeune sportif avant que ne lui soit délivré un certificat de non contre-indication à la pratique d’un sport. Visite de non contre-indication à la pratique sportive ➧ intensives impliquant des efforts prolongés ou répétitifs. Une étude danoise récente pose même la question pour le jogging, un des sports les plus pratiqués à l’heure actuelle. Chez certains athlètes d’endurance de très haut niveau, notamment les triathloniens, les marathoniens ou les cyclistes professionnels, des pathologies cardiaques potentiellement sérieuses, d’origine rythmique ou structurelle, pouvant mimer de véritables cardiomyopathies, ont également été décrites. Ces situations non exceptionnelles peuvent représenter pour le cardiologue un véritable dilemme au moment de rendre diagnostic et pronostic, avec des enjeux considérables pour le sportif concerné. Figure 2 - ECG d’effort d’un homme de 70 ans asymptomatique, pratiquant le tennis en simple, le VTT et le cyclisme sur route. La coronarographie a révélé une maladie tri-tronculaire sévère ayant justifié une intervention de revascularisation. ➧ Trop de sport, n’est-ce pas néfaste pour le cœur? Le sport est bon pour la santé… « Sauf quand on en meurt » disent ses détracteurs ! Des travaux ont en effet attiré l’attention sur l’absence de bénéfices voire un sur-risque cardiovasculaire (courbe en U) pour les pratiques sportives En cardiologie du sport, trois champs d’action principaux peuvent donc être distingués : le domaine préventif avec la détection de pathologies menaçant le pronostic vital en cas de sollicitation cardiaque importante, la prise en charge du sportif symptomatique et enfin l’évaluation physiologique de l’aptitude à l’effort physique impliquant une sollicitation cardiovasculaire intense. La distinction entre le normal et le pathologique est parfois difficile à établir. En effet, l’hypertrophie cardiaque physiologique du sportif peut parfois revêtir des aspects structurels très proches d’authentiques cardiomyopathies avec une zone grise non négligeable entre les deux entités. Examens complémentaires ciblés Cœur "sain" Pathologie cardiovasculaire Attitude adaptée aux recommandations Figure 1 - Protocole proposé par la Société Européenne de Cardiologie pour le screening du jeune athlète. 18 19 Dossier Equipe renforcée CitaSport : Equipe renforcée un centre pour tous les sportifs Par exemple, chez un coureur cycliste de haut niveau, asymptomatique et performant, l’imagerie a permis d’observer une dilatation cardiaque droite importante, tant au niveau de l’oreillette que du ventricule (Figure 3). On pouvait craindre une cardiomyopathie dysplasique ventriculaire droite. Mais l’absence d’arythmie ou d’altération myocardiaque détectée en résonance magnétique nucléaire ainsi que l’aptitude aérobie très élevée corrélée à la performance sportive plaident pour un cœur d’athlète. Un suivi longitudinal régulier de ce sportif reste évidemment indispensable dans la mesure où de véritables cardiomyopathies arythmogènes du ventricule droit, induites par le sport intensif de haut niveau, ont été décrites. Figure 3 - Dilatation marquée du ventricule droit. Vues écho A4C (a) et RMN (b) Un certif icat d’aptitude imposé par décret En 2014, le Ministre des Sports de la Communauté Française a élaboré un décret visant à imposer aux fédérations sportives ou aux organisateurs de manifestations sportives, l’exigence d’un certificat d’aptitude pour tous les participants. Mais à ce jour, les modalités pratiques d’application de ce décret ne sont pas encore arrêtées, notamment en ce qui concerne le contenu de cette visite médicale et la prise en compte des spécificités de chaque fédération sportive. La nature foncièrement préventive de cet acte médical, réalisé chez un sujet jeune asymptomatique, impliquera évidemment la facturation d’un honoraire forfaitaire, hors intervention de l’Inami. Une carte d’identité physiologique L’ évaluation physiologique cardio-pulmonaire à l’effort chez le sportif de haut niveau apporte des renseignements essentiels sur la performance aérobie (VO² max, seuils ventilatoires et lactiques, puissance et rendement mécaniques), le niveau d’endurance et la capacité de résistance (puissance et capacité lactiques). L’ évaluation de la filière anaérobie est également indispensable chez certains sportifs dont la discipline nécessite des qualités de détente ou d’explosivité. Toutes ces données permettent d’établir une carte d’identité physiologique qui évolue en fonction de l’entraînement et du niveau de forme tout au long de la saison et qui conditionne directement la conduite de l’entraînement. ) Loic DABEE Site : Citadelle Spécialisation : Anesthésie réanimation Université : ULg L’ examen objectif de la filière aérobie et du niveau d’endurance est également utile pour évaluer le niveau d’aptitude de certains sujets qui sont appelés à exercer des professions à haute dépense énergétique soumises à des contraintes environnementales sévères. Il en va de même pour d’autres sujets, ambitieux, voire inconscients, qui se fixent des défis personnels très exigeants, tels des trails en montagne ou des efforts prolongés d’ultra-endurance dans des conditions climatiques parfois extrêmes. Site : Citadelle / Ste Rosalie Spécialisation : ORL Formations complémentaires : Exploration cochléovestibulaire et ORL pédiatrique Université : ULg Un rôle incontournable Site : Citadelle / Ste Rosalie Spécialisation : Gyneco-obstétrique Université : ULg Quelle que soit la démarche considérée (préventive, diagnostique ou a fortiori curative), le rôle du cardiologue du sport est incontournable. La pratique d’un sport, surtout en compétition, est en effet inévitablement associée à un risque cardiovasculaire qu’il faut évaluer au cas par cas et avec le plus grand soin. La majorité des accidents cardiovasculaires qui surviennent sur les terrains de sport est en effet liée à une cardiopathie préexistante et méconnue que révèle l’activité physique intense. Il apparaît donc hautement souhaitable que toute pratique sportive soit médicalement encadrée en tenant compte de l’âge du sportif et de son profil de risque, du niveau de pratique, de sa condition physique et de la régularité de son entraînement. En conclusion, le sport, c’est oui mais pas n’importe comment ! Dr Jean Luc Péters [email protected] 20 ) Michel CERFONTAINE Site : Citadelle Spécialisation : Médecine du sport Université : ULg ) Anne DEHAN ) Nathalie HABAY ) Stavros KARAMPELAS Site : Citadelle Spécialisation : Gyneco-obstétrique Université : Grèce ) Boris LIMME Site : Citadelle / Ste Rosalie Spécialisation : Pédiatrie Formations complémentaires : Gastroentérologie Université : ULg ) Kristel MAEYNS Site : Citadelle Spécialisation : Cardiologie générale et du sport Université : ULg Couvrant le plus large spectre des pratiques médicales, le CHR de la Citadelle rassemble sur ses différents sites une multitude de professionnels de la santé dont les expertises se conjuguent pour servir au mieux les intérêts des patients. Nous vous présentons ici les derniers médecins arrivés au sein de notre communauté (bienvenue à eux !). ) Antonia MARCHESE Site : Citadelle Spécialisation : Pédiatrie Formations complémentaires : Neuropédiatrie Université : ULg ) Elena MARGINGAN CANANAU Site : Citadelle Spécialisation : Médecine Générale Université : ULB ) Béatrice MILTNER Site : Citadelle Spécialisation : Cardiologie Formations complémentaires : Cardiologie pédiatrique et cardiopathies congénitales Université : VUB ) Areti PATSOURA Site : Citadelle Spécialisation : Gyneco-obstétrique Université : ULg ) Ameera PAUROBALLY Site : Citadelle Spécialisation : Dermatologie Formations complémentaires : Onychologie, pathologies médecine interne, laser Université : ULg ) Rafaat ZEAITER Site : Château-Rouge Spécialisation : Médecine d’urgence Université : ULg ) Anne-Françoise ZICOT Site : Citadelle Spécialisation : ORL Université : ULg 21