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Evangelii Gaudium
ches diocésaines 2014
Evangelii Gaudium
ches diocésaines 2014
275. Souvenons-nous que Jésus-Christ a vaincu le péché et la mort et
qu’il est plein de puissance… L’Évangile nous raconte que les premiers
disciples allèrent prêcher, « le Seigneur agissant avec eux et conrmant la
Parole » (Mc 16, 20). Cela s’accomplit aussi de nos jours. Il nous invite à
le connaître, à vivre avec lui. Le Christ ressuscité et glorieux est la source
profonde de notre espérance, et son aide ne nous manquera pas dans
l’accomplissement de la mission qu’il nous cone.
276. Sa résurrection n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force
de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les
germes de la résurrection réapparaissent.
278. La foi signie aussi croire en lui, croire qu’il nous aime vraiment, qu’il
est vivant, qu’il est capable d’intervenir mystérieusement, qu’il ne nous
abandonne pas, qu’il tire le bien du mal par sa puissance et sa créativité
innie. L’Évangile nous dit que le Règne de Dieu est déjà présent dans
le monde, et qu’il se développe de diverses manières : comme une petite
semence qui deviendra grand arbre (cf. Mt 13, 31-32), comme une poignée
de levain, qui fait lever la pâte (cf. Mt 13, 33), et comme le bon grain qui
grandit au milieu de l’ivraie (cf. Mt 13, 24-30)… La résurrection du Christ
produit partout les germes de ce monde nouveau ; et même s’ils venaient à
être taillés, ils poussent de nouveau… Jésus n’est pas ressuscité pour rien.
Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante !
279. Cette fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas
être comptée. La vie donnera du fruit, mais sans qu’on ne puisse toujours
connaître comment, ni où, ni quand… Etre sûr qu’aucune de ses œuvres
faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères
pour les autres, ni aucun de ses actes d’amour envers Dieu, ni aucune fatigue
généreuse, ni aucune patience douloureuse. Tout cela envahit le monde,
comme une force de vie. La mission n’est pas une aaire commerciale, ni
un projet d’entreprise, (…)pour raconter combien de personnes se sont
engagées grâce à notre propagande ; elle est quelque chose de beaucoup
plus profond, qui échappe à toute mesure. Peut-être que le Seigneur passe
par notre engagement pour déverser des bénédictions quelque part, dans
le monde, dans un lieu où nous n’irons jamais. L’Esprit Saint agit comme
il veut, quand il veut et où il veut (...) Nous savons seulement que notre
don de soi est nécessaire. Apprenons à nous reposer dans la tendresse
des bras du Père, au cœur de notre dévouement créatif et généreux.
Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons-le rendre féconds nos
eorts comme bon lui semble.
280. Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une conance ferme
en l’Esprit Saint, car c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse »
(Rm8, 26).
Mais cette conance généreuse doit s’alimenter et c’est pourquoi nous
devons sans cesse l’invoquer… Il n’y a pas de plus grande liberté que de
se laisser guider par l’Esprit, en renonçant à vouloir calculer et contrôler
tout, et de permettre à l’Esprit de nous éclairer, de nous guider, de nous
orienter, et de nous conduire là où il veut.
Il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant.
On appelle cela être mystérieusement féconds !
n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer
(...) Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré
l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous sommes en fait des «disciples-
missionnaires ». Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les
premiers disciples, qui immédiatement, après avoir reconnu le regard de
Jésus, allèrent proclamer pleins de joie : « Nous avons trouvé le Messie »
(Jn 1, 41). La samaritaine, à peine eut-elle ni son dialogue avec Jésus,
devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent en Jésus « à
cause de la parole de la femme » (Jn 4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa
rencontre avec Jésus Christ, « aussitôt se mit à prêcher Jésus » (Ac 9, 20).
Et nous, qu’attendons-nous ?
Tout le monde engagé au service de l’évangélisation
120. La nouvelle évangélisation doit impliquer chaque baptisé. Tout
chrétien qui a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve,
À la portée de tous
127. Voici une forme de prédication qui nous revient à tous comme tâche
quotidienne dans une conversation, en visitant une maison (…) Être
disciple c’est avoir la disposition permanente de porter l’amour de Jésus
aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu : dans la rue, sur la
place, au travail, en chemin.
128. Dans cette prédication, toujours respectueuse et aimable, le premier
moment consiste en un dialogue personnel, où l’autre personne s’exprime
et partage ses joies, ses espérances, ses préoccupations pour les personnes
qui lui sont chères, et beaucoup de choses qu’elle porte dans son cœur.
C’est seulement après cette conversation, qu’il est possible de présenter
la Parole, texte de l’Écriture ou parole plus personnelle, mais toujours en
rappelant l’annonce fondamentale : l’amour pour chacun d’un Dieu qui
s’est fait homme, s’est livré pour nous, et qui, vivant, ore son salut et son
amitié. C’est l’annonce qui se partage dans une attitude humble (…) avec
la conscience que le message est si riche et si profond qu’il nous dépasse
toujours. Si les conditions sont réunies, il est bon que cette rencontre
fraternelle et missionnaire se conclue par une brève prière qui rejoigne les
préoccupations que la personne a manifestées. Ainsi, elle percevra mieux
qu’elle a été écoutée (…) et que sa situation a été remise entre les mains
de Dieu, et elle reconnaîtra que la Parole de Dieu parle réellement à sa
propre existence.
Une Église humble, qui se compromet
46. L’Église “en sortie” est une Église aux portes ouvertes. Sortir vers
les autres pour aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir
vers le monde sans direction (…) Souvent il vaut mieux ralentir le pas,
savoir regarder dans les yeux et écouter, ou renoncer aux urgences pour
accompagner celui qui est resté sur le bord de la route. Parfois c’est être
comme le père de la parabole (Lc 15), qui laisse les portes ouvertes pour
que son ls puisse entrer sans diculté quand il reviendra.
47. L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des
signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les
portes ouvertes. (Si quelqu’un veut s’approcher pour chercher Dieu, qu’il
ne rencontre pas la froideur d’une porte close.)
Nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce
et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est
la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie dicile.
Qu’est-ce qui au contraire
m’aide à avancer et nourrit
mon espérance ?
Quels germes d’évangélisation
pouvons-nous repérer
dans l’Église et dans notre
paroisse ?
Être missionnaire, est-ce
évident pour nous ?
1. Repérez les différents
moments de cette
« prédication » proposée à
tous par notre Pape ?
Quelles sont les étapes
qui nous paraissent plus
difficiles ?
2. Pouvons-nous partager
une expérience heureuse ou
malheureuse, où nous avons
essayé de témoigner de
notre foi ? (Famille, collègues,
voisinage, …)
À quelle conversion
cela appelle-t-il notre
communauté ?
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