49. Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de JésusChrist. Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture, et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités (...) Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de JésusChrist, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. Plus que la peur de se tromper j’espère que nous anime la peur de nous enfermer dans les structures qui nous donnent une fausse protection, dans les normes qui nous transforment en juges implacables, dans les habitudes où nous nous sentons tranquilles, alors que, dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mc 6, 37). t Temps de prière t Mt 28, 16-20 4 Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Fiches « La Joie de l’Évangile » Exhortation apostolique du Pape François Thème 3 : Tous mobilisés pour l’évangélisation L’Évangélisation est une composante essentielle de l’Église. L’appel à témoigner de Dieu est la dernière consigne donnée par Jésus dans les Évangiles selon Marc, Matthieu et Luc : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les hommes » (Mc 16, 15). Aujourd’hui, cet appel doit retentir aux oreilles et au cœur de chaque baptisé car une Église qui n’évangélise pas est une Église sans avenir. L’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium est le document de conclusion du Synode de 2012 consacré à la nouvelle Évangélisation. Le Pape François veut nous stimuler à sortir de nos habitudes pour retrouver l’élan et la joie d’annoncer Celui qui nous fait vivre. Puisse cette fiche et les échanges qu’elle soutiendra, réveiller ou nourrir l’élan missionnaire de nos communautés. « Les chrétiens ont le devoir d’annoncer l’Évangile comme quelqu’un partage une joie (n°14) » Prière pour l’Église de Jean Sauvenay Nous te prions, Seigneur, pour ton Église, et pour chacun de nous qui la composons. Aide-nous à l’aimer telle qu’elle est, dans ses grandeurs et dans ses faiblesses. Aide-nous à reconnaître son unité dans les mille visages de ton peuple. Aide-nous à surmonter les divisions, à éviter les jugements hâtifs et à bannir les caricatures. Aide-nous à découvrir, au-delà des apparences, l’immense réseau des saintetés cachées, qui sont les pierres vivantes de l’Église. Aide-nous à ne pas la bâtir comme un chantier programmé, mais à la laisser pousser et grandir sous le soleil d’un Dieu imprévisible. Puisse ton Église retrouver la fraîcheur et la force dont elle a besoin pour annoncer l’Évangile aujourd’hui. Qu’en renforçant les liens de l’unité entre les évêques, les prêtres et les laïcs, elle renforce aussi l’Espérance. Qu’elle apparaisse aux yeux de tous comme une porte ouverte et une source de vie. Qu’elle soit toujours davantage l’Église des pauvres et des saints. Nous te le demandons par Marie, mère de l’Église. Amen. P Chant Tu nous appelles à t’aimer, en aimant le monde où tu nous envoies O Dieu fidèle, donne-nous en aimant le monde, de n’aimer que Toi. 1. Allez par les chemins, criez mon évangile. Allez, pauvres de tout, partagez votre joie. 2. Soyez signe d’amour, de paix et de tendresse. Ayez un cœur d’enfant, soyez simples et vrais. 3. Pour être mes témoins veillez dans la prière. Mon Royaume est en vous, il attend votre cœur. 4. L’Esprit vous conduira sur des routes nouvelles. Allez, ne craignez pas, je demeure avec vous. Evangelii Gaudium fiches diocésaines 2014 Une évangélisation toujours en chantier 33. La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du “on a toujours fait ainsi”. J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés. Repérons-nous dans la vie de notre communauté des pesanteurs liées aux habitudes ? 20. Dans la Parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de “la sortie” que Dieu veut provoquer chez les croyants (Abraham, Gn 12, 1-3 ; Moïse, Ex 3, 10 ; 3, 17 ; Jérémie, Jr 1, 7…). Aujourd’hui, nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile. Avons-nous déjà souffert des « On a toujours fait comme ça » ? 11. Le Christ peut toujours, avec sa nouveauté, renouveler notre vie et notre communauté, et la proposition chrétienne ne vieillit jamais. Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. Hommes et femmes d’espérance 276. Parfois Dieu semble ne pas exister : nous constatons que l’injustice, la méchanceté, l’indifférence et la cruauté ne diminuent pas. 277. De nouvelles difficultés apparaissent continuellement, l’expérience de l’échec, les bassesses humaines qui font beaucoup de mal. Tous nous savons, par expérience, que parfois une tâche n’offre pas les satisfactions que nous aurions désirées, les fruits sont infimes et les changements sont lents, et on peut être tenté de se fatiguer (…) et baisser les bras (…) car on est submergé par un désenchantement chronique (…) À ce moment-là, la personne n’a plus de mordant, (…) l’Évangile, le plus beau message qui existe en ce monde, reste enseveli sous de nombreuses excuses. →→→ Dans mes engagements chrétiens, qu’est-ce qui nourrit mon découragement ? Evangelii Gaudium fiches diocésaines 2014 1 275. Souvenons-nous que Jésus-Christ a vaincu le péché et la mort et qu’il est plein de puissance… L’Évangile nous raconte que les premiers disciples allèrent prêcher, « le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole » (Mc 16, 20). Cela s’accomplit aussi de nos jours. Il nous invite à le connaître, à vivre avec lui. Le Christ ressuscité et glorieux est la source profonde de notre espérance, et son aide ne nous manquera pas dans l’accomplissement de la mission qu’il nous confie. Qu’est-ce qui au contraire m’aide à avancer et nourrit mon espérance ? 276. Sa résurrection n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, les germes de la résurrection réapparaissent. 2 278. La foi signifie aussi croire en lui, croire qu’il nous aime vraiment, qu’il est vivant, qu’il est capable d’intervenir mystérieusement, qu’il ne nous abandonne pas, qu’il tire le bien du mal par sa puissance et sa créativité infinie. L’Évangile nous dit que le Règne de Dieu est déjà présent dans le monde, et qu’il se développe de diverses manières : comme une petite semence qui deviendra grand arbre (cf. Mt 13, 31-32), comme une poignée de levain, qui fait lever la pâte (cf. Mt 13, 33), et comme le bon grain qui grandit au milieu de l’ivraie (cf. Mt 13, 24-30)… La résurrection du Christ produit partout les germes de ce monde nouveau ; et même s’ils venaient à être taillés, ils poussent de nouveau… Jésus n’est pas ressuscité pour rien. Ne restons pas en marge de ce chemin de l’espérance vivante ! 279. Cette fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée. La vie donnera du fruit, mais sans qu’on ne puisse toujours connaître comment, ni où, ni quand… Etre sûr qu’aucune de ses œuvres faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères pour les autres, ni aucun de ses actes d’amour envers Dieu, ni aucune fatigue généreuse, ni aucune patience douloureuse. Tout cela envahit le monde, comme une force de vie. La mission n’est pas une affaire commerciale, ni un projet d’entreprise, (…)pour raconter combien de personnes se sont engagées grâce à notre propagande ; elle est quelque chose de beaucoup plus profond, qui échappe à toute mesure. Peut-être que le Seigneur passe par notre engagement pour déverser des bénédictions quelque part, dans le monde, dans un lieu où nous n’irons jamais. L’Esprit Saint agit comme il veut, quand il veut et où il veut (...) Nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire. Apprenons à nous reposer dans la tendresse des bras du Père, au cœur de notre dévouement créatif et généreux. Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons-le rendre féconds nos efforts comme bon lui semble. 280. Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en l’Esprit Saint, car c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse » (Rm8, 26). Mais cette confiance généreuse doit s’alimenter et c’est pourquoi nous devons sans cesse l’invoquer… Il n’y a pas de plus grande liberté que de se laisser guider par l’Esprit, en renonçant à vouloir calculer et contrôler tout, et de permettre à l’Esprit de nous éclairer, de nous guider, de nous orienter, et de nous conduire là où il veut. Il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant. On appelle cela être mystérieusement féconds ! Tout le monde engagé au service de l’évangélisation 120. La nouvelle évangélisation doit impliquer chaque baptisé. Tout chrétien qui a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, Quels germes d’évangélisation pouvons-nous repérer dans l’Église et dans notre paroisse ? n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer (...) Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous sommes en fait des « disciplesmissionnaires ». Si nous n’en sommes pas convaincus, regardons les premiers disciples, qui immédiatement, après avoir reconnu le regard de Jésus, allèrent proclamer pleins de joie : « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41). La samaritaine, à peine eut-elle fini son dialogue avec Jésus, devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent en Jésus « à cause de la parole de la femme » (Jn 4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa rencontre avec Jésus Christ, « aussitôt se mit à prêcher Jésus » (Ac 9, 20). Et nous, qu’attendons-nous ? Être missionnaire, est-ce évident pour nous ? À la portée de tous 127. Voici une forme de prédication qui nous revient à tous comme tâche quotidienne dans une conversation, en visitant une maison (…) Être disciple c’est avoir la disposition permanente de porter l’amour de Jésus aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu : dans la rue, sur la place, au travail, en chemin. 128. Dans cette prédication, toujours respectueuse et aimable, le premier moment consiste en un dialogue personnel, où l’autre personne s’exprime et partage ses joies, ses espérances, ses préoccupations pour les personnes qui lui sont chères, et beaucoup de choses qu’elle porte dans son cœur. C’est seulement après cette conversation, qu’il est possible de présenter la Parole, texte de l’Écriture ou parole plus personnelle, mais toujours en rappelant l’annonce fondamentale : l’amour pour chacun d’un Dieu qui s’est fait homme, s’est livré pour nous, et qui, vivant, offre son salut et son amitié. C’est l’annonce qui se partage dans une attitude humble (…) avec la conscience que le message est si riche et si profond qu’il nous dépasse toujours. Si les conditions sont réunies, il est bon que cette rencontre fraternelle et missionnaire se conclue par une brève prière qui rejoigne les préoccupations que la personne a manifestées. Ainsi, elle percevra mieux qu’elle a été écoutée (…) et que sa situation a été remise entre les mains de Dieu, et elle reconnaîtra que la Parole de Dieu parle réellement à sa propre existence. Une Église humble, qui se compromet 46. L’Église “en sortie” est une Église aux portes ouvertes. Sortir vers les autres pour aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde sans direction (…) Souvent il vaut mieux ralentir le pas, savoir regarder dans les yeux et écouter, ou renoncer aux urgences pour accompagner celui qui est resté sur le bord de la route. Parfois c’est être comme le père de la parabole (Lc 15), qui laisse les portes ouvertes pour que son fils puisse entrer sans difficulté quand il reviendra. 3 1. Repérez les différents moments de cette « prédication » proposée à tous par notre Pape ? Quelles sont les étapes qui nous paraissent plus difficiles ? 2. Pouvons-nous partager une expérience heureuse ou malheureuse, où nous avons essayé de témoigner de notre foi ? (Famille, collègues, voisinage, …) À quelle conversion cela appelle-t-il notre communauté ? 47. L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes. (Si quelqu’un veut s’approcher pour chercher Dieu, qu’il ne rencontre pas la froideur d’une porte close.) Nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile. →→→ Evangelii Gaudium fiches diocésaines 2014 Evangelii Gaudium fiches diocésaines 2014