
apicaux qu'à une hyperpolarisation (PPSI) du soma. A l'opposé une PPSE limitée au soma est
à l'origine d'une déflexion positive [69] (fig. 5).
Application du modèle dipolaire : cartographie des sources de potentiels
Les progrès réalisés grâce à la numérisation du signal EEG ont permis la réalisation de
nouvelles techniques topographiques appelées cartographie cérébrale des sources de potentiels
[59, 86]. Connaissant la répartition des charges électriques à l'intérieur du cerveau, il est
possible de calculer la distribution des potentiels à la surface du scalp. Ce problème dit
problème direct n'admet qu'une seule solution. Le problème inverse correspond à
l'enregistrement en surface d'une activité dont la source est inconnue. Des modèles
mathématiques permettent d'émettre une hypothèse sur la localisation et l'orientation de la
source assimilées à un dipôle. Chaque dipôle est caractérisé par trois paramètres de
localisation spatiale et trois paramètres définissant un vecteur (sens, direction et amplitude).
Le problème inverse peut théoriquement admettre un nombre important de solutions. Pour une
distribution topographique donnée des potentiels en surface, il existe plusieurs distributions
possibles des générateurs intracérébraux susceptibles de l'expliquer. La place exacte de la
cartographie de source en pratique clinique reste préciser. Des résultats prometteurs ont été
obtenus pour l'analyse des sources des potentiels évoqués multisensoriels et des activités
transitoires " épileptiques " critiques et intercritiques [29, 30, 85].
Le modèle dipolaire est imparfait. Ce modèle théorique ne prend pas en compte la géométrie
complexe de la tête et du cerveau ni les différences cytoarchitecturales existant entre les
différentes couches du cortex. Ainsi à différents niveaux de profondeur, l'activité diffère
considérablement par sa fréquence, son amplitude et sa polarité [76]. Ce modèle ne permet
pas de différencier les types cellulaires et leurs fonctions parfois différentes dans une région
corticale donnée. Enfin, les événements synaptiques ne constituent qu'approximativement un
dipôle. Ainsi le modèle dipolaire a une valeur d'illustration, mais ne peut être considéré de
façon quantitative [74].
Génération des ondes EEG
Dans le cas de l'EEG, les électrodes sont situées à distance des générateurs corticaux. Compte
tenu de l'amplitude limitée du signal intracortical, une activité décelable en surface suppose
l'activation simultanée d'un grand nombre de neurones. Ainsi l'EEG représente l'addition des
courants locaux associés aux PPSI et PPSE d'une large population de neurones. Une
synchronisation correspond à la survenue d'oscillations de grande amplitude et de basse
fréquence sur l'EEG, une désynchronisation à son remplacement par une activité rapide de
faible voltage, tel le blocage des fuseaux et des ondes lentes lors d'un réveil en sommeil lent
ou lors du passage du sommeil lent au sommeil paradoxal (SP). Les corrélations entre ondes
EEG non rythmiques et activités unitaires des neurones restent incertaines [23, 50]. Par contre
les activités EEG synchrones telles que les potentiels évoqués, les fuseaux de sommeil et les
décharges " épileptiformes " sont en bonne corrélation avec les potentiels postsynaptiques
[74] et des progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes en cause.
Propriétés oscillatoires des neurones isolés
Les propriétés oscillatoires intrinsèques de certains neurones ont été étudiées [96]. Certains
neurones isolés gardent la propriété d'osciller in vitro (neurones pacemaker). D'autres types de