C’est le temps essentiel dans une intervention à visée fonctionnelle. La qualité de la
membrane tympanique constitue un élément primordial pour obtenir un bon résultat audi-
tif. Mais, quelle que soit la qualité de la chaîne ossiculaire, d’origine ou reconstruite, le
résultat dépend aussi de la qualité de la muqueuse tympanique.
Un bon résultat fonctionnel ne peut perdurer que si la cavité tympanique est en bon
état. Aussi la myringoplastie doit être la première préoccupation dans une réparation tym-
pano-ossiculaire lorsque la membrane est altérée.
La chaîne joue bien sûr un rôle important. Sa fonction peut être entravée par un blocage
ossiculaire, avant tout stapédo-vestibulaire, imposant alors une stapédectomie. L’anky-
lose siège parfois dans l’attique, notamment au niveau de la tête du marteau, nécessitant
souvent d’interrompre la chaîne avant de la reconstruire, pour éviter une labyrinthisation
que risquerait de provoquer un fraisage d’emblée du blocage. Elle peut être interrompue,
imposant alors un montage ossiculaire ou ossiculoplastie.
Myringoplastie et tympanoplastie ne sont pas synonymes.
Le terme tympanoplastie signifie « reconstruction du tympanum ou caisse du tym-
pan », essentiellement de son contenu tympano-ossiculaire. La myringoplastie est la
reconstruction de la membrane du tympan. C’est donc une des modalités de tympano-
plastie. Il en est de même d’une ossiculoplastie.
Les tympanoplasties dites en technique fermée ont pour but la reconstruction tym-
pano-ossiculaire avec conservation du conduit osseux. Elle sous-entend qu’une masto-
atticotomie a été associée, souvent avec tympanotomie postérieure
Une reconstruction tympano-ossiculaire peut compléter une cavité d’évidement. Cette
intervention est aussi appelée tympanoplastie en technique ouverte.
En 1952, H.L. Wullstein proposait de distinguer cinq types de tympanoplasties, les types de I à III
concernant la réparation du système tympano-ossiculaire, et les types IV et V concernant la séparation des
fenêtres. Depuis, d’autres auteurs ont proposé des modifications et compléments qui n’ont pas toujours
clarifié la compréhension, seul le type I restant indiscutable pour désigner la myringoplastie. Aussi, pour
les ossiculoplasties, paraît-il plus simple de préciser le type de montage. Le type IV correspond à une
« petite caisse » de cavité d’évidement (voir p. 64), pour protéger la fenêtre ronde.