l’interaction entre le dipôle et le champ électrique de l’onde. L’énergie de vibration étant quantifiée, la transition se produira lorsque
l’on aura h
ν
= ∆
E, différence d’énergie entre le niveau fondamental et le premier niveau de vibration excité.
La conséquence est que seules les vibrations faisant varier
p
, le moment dipolaire, sont actives en IR et que l’intensité
absorbée est d’autant plus grande que cette variation est grande.
Les absorptions IR les plus fortes sont donc souvent dues à des groupes très polaires tels C=O, N-O, O-H, etc...
Une double liaison C=C n’est active que si la substitution n’est pas symétrique.
b
Allure du spectre
-
bandes d’absorption
En phase liquide ou solide, les spectres
IR
se présentent sous forme d’une suite de bandes d’absorption
,
avec une allure en
partie semblable à celle des spectres UV /visible. Ceci est du au fait qu’aux transitions de vibration se superposent des transitions de
rotation. L’énergie mise en jeu dans les rotations est beaucoup plus faible et la durée de vie des états de rotation très brève compte tenu
des chocs se produisant dans la phase condensée.
A une durée de vie brève est associée une énergie mal définie d’après le principe
d’incertitude d’Heisenberg, l’incertitude sur la valeur de l’énergie devient alors du même ordre de grandeur que l’écart entre niveaux de
rotation (1 cm-1
). On observe donc une bande, plus ou moins large, centrée sur la fréquence caractéristique de vibration.
Remarque : Ce n’est plus le cas en phase vapeur où les spectres de rotation-vibration sont formées de raies fines.
-
autres bandes
Aux 3N-6 fréquences de vibrations normales s’ajoutent sur le spectre d’autres types de bandes :
- les harmoniques (2
ν
essentiellement) des bandes les plus intenses
. L’harmonique ayant une intensité très faible n’est visible
que si la bande fondamentale est très intense ou si son intensité est renforcée par résonance avec une autre bande.
- les bandes de combinaison
ν1 + ν2 résultant de l’excitation simultanée de plusieurs vibrations
L’existence de ces bandes résulte du caractère anharmonique de l’oscillateur, leur intensité reste faible devant celle des bandes
caractéristiques et elles n’ont pas, dans la plupart des cas, à être prises en compte .
4
Influence de divers facteurs sur les fréquences de vibration
On se limite à la discussion de quelques facteurs concernant les bandes d’élongation, pour lesquelles une discussion peut être
menée à partir de la loi de Hooke.
Il est difficile de corréler simplement k aux caractéristiques géométriques et électroniques de la liaison. On ne peut donc que
faire un commentaire qualitatif de certains résultats expérimentaux.
•
Ordre de grandeur de k
Considérons par exemple la fréquence d’élongation de O-H,
1
λ = 3300 cm-1
, l’application numérique de la loi de Hooke
conduit à k = 605 N.m-1
. Les raideurs de liaison sont donc de quelques centaines de N.m
-1
, ce qui est finalement un ordre de grandeur
“macroscopique”.