guide de ressources à propos de la santé mentale et

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GUIDE DE RESSOURCES
À PROPOS DE LA SANTÉ MENTALE ET DE LA MALADIE MENTALE
Qu’est-ce qu’une bonne santé mentale?
Une bonne santé mentale pourrait être définie comme un équilibre entre la santé mentale,
émotionnelle, physique et spirituelle. Elle permet d’améliorer notre qualité de vie et de nous faire
apprécier l’existence au quotidien. Le fait d’entretenir des relations saines, d’avoir un chez-soi,
d’appartenir à une communauté favorable, d’aller à l’école et d’avoir des temps libres de qualité
contribue à une bonne santé mentale.
La santé mentale passe aussi par le développement de capacités d’adaptation pour pouvoir faire
face aux hauts et aux bas de la vie, du mieux possible.
Selon Organisation mondiale de la Santé, la santé mentale se définit comme « un état de bien être
dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un
travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ».
Qu’est-ce qu’une maladie mentale?
Les maladies mentales désignent une perturbation des pensées, des émotions, des perceptions et
des comportements d’une personne, qui modifie de façon si importante la vie de cette dernière qu’il
devient difficile, voire impossible, pour elle de vaquer à ses occupations quotidiennes, c’est-à-dire
d’aller à l’école, de travailler, de communiquer avec ses proches, etc.
Il existe plusieurs types de maladies mentales. Certaines sont assez communes, comme l’anxiété
et la dépression; d’autres se font plus rares, comme la schizophrénie et le trouble bipolaire.
Les maladies mentales se manifestent par des symptômes qui sont variables; de plus, ils peuvent
survenir une seule fois ou se reproduire à plusieurs reprises sur de nombreuses années.
À PROPOS DU SUICIDE
Quels sont les signes avant coureurs du suicide?
Sur cinq personnes qui s’enlèvent la vie, quatre ont déjà fait au moins une tentative auparavant.
Il est donc possible de prévenir le suicide. Pour ce faire, il faut toutefois apprendre à reconnaître
les signes de détresse et savoir y répondre.
L’American Association of Suicidology a mis au point un outil simple appelé « IS PATH WARM »
pour se rappeler des principaux signes avant-coureurs du suicide.
I – Ideation (idées suicidaires)
S – Substance abuse (surconsommation d’alcool ou de drogues)
P – Purposelessness (sentiment d’inutilité)
A – Anxiety (anxiété)
T – Trapped (sentiment d’être coincé)
H – Hopelessness / Helplessness (désespoir et impuissance)
W – Withdrawal (retrait)
A – Anger (colère)
R – Recklessness (imprudence)
M – Mood changes (changements d’humeur)
Voici d’autres signes à observer :
• des manifestations verbales plus ou moins directes, comme « je ne veux plus vivre » ou
« le monde se portera mieux sans moi » ;
• une tentative de suicide ratée ou récente ;
• des changements dans les habitudes alimentaires ou de sommeil ;
• le fait de prendre des mesures définitives : distribuer des biens personnels; prendre contact avec
d’anciens amis ou des membres éloignés de la famille, comme pour leur dire au revoir.
Bon nombre de ces signes peuvent également être associés à d’autres problèmes. Ils sont cités
ici à titre indicatif, mais ils ne remplacent d’aucune manière le diagnostic d’un professionnel de
la santé.
Quelle est la différence entre un facteur de risque et un facteur de protection?
Les facteurs de risque augmentent la probabilité qu’une personne adopte un comportement
suicidaire, alors que les facteurs de protection, en renforçant ses capacités à surmonter des
situations difficiles, diminuent cette probabilité. Le site suicideprevention.ca/about-suicide/
risk-factors/ (en anglais seulement pour l’instant) répertorie certains des facteurs de risque
et de protection liés au suicide. En voici quelques-uns :
Facteurs de risque du suicide
Facteurs biopsychosociaux
• Des troubles mentaux, en particulier les troubles de l’humeur, la schizophrénie, les troubles
anxieux et certains troubles de la personnalité
• Des problèmes de consommation d’alcool ou autres drogues
• Le désespoir
• Un caractère impulsif ou agressif
• Un traumatisme passé ou des antécédents de mauvais traitements
• Une maladie physique grave
• Une tentative de suicide antérieure
• Des antécédents familiaux de suicide
Facteurs environnementaux
• Une perte d’emploi ou financière
• Une perte sur le plan relationnel ou social
• Un accès facile à des moyens de se donner la mort
• Une vague locale de suicides ayant une influence contagieuse
Facteurs socioculturels
• Le manque de soutien social et un sentiment d’isolement
• La stigmatisation associée au fait de demander de l’aide
• Les obstacles à l’accès aux soins de santé, particulièrement aux services de santé mentale et
au traitement pour consommation abusive d’alcool ou de drogues
• Certaines croyances culturelles ou religieuses (par exemple, la croyance selon laquelle le suicide
représente une solution noble à un problème personnel)
• La visibilité, notamment par les médias, et l’influence d’autres personnes qui se sont enlevé la vie
Facteurs de protection
• Des soins cliniques efficaces pour traiter un trouble mental, physique ou lié à la consommation
abusive d’alcool et de drogues
• Un accès libre à diverses interventions cliniques et à un soutien dans la recherche d’aide
• Un accès limité à des moyens de se donner la mort
• Des relations fortes avec la famille et un soutien communautaire
• Du soutien par l’entremise de relations avec des professionnels de la santé physique et mentale
• Des aptitudes à la résolution de problèmes et de différends, à la gestion non violente des conflits
• Des croyances culturelles et religieuses qui condamnent le suicide et qui appuient la conservation de soi
La résistance au suicide peut néanmoins fléchir au cours de l’existence. D’où la pertinence de mettre
en place des programmes permanents de prévention du suicide.
De plus amples renseignements figurent sur le site suicideprevention.ca de Association canadienne
pour la prévention du suicide (la version française du site est actuellement en construction).
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