Journal d’information de la Clinique des Grangettes
No
4
Edition 2010
Journal des Grangettes
Devenir parents
Cet événement suscite une joie intense et vient bouleverser
la cellule familiale. Il doit être accompagné de chaleur humaine,
d’expérience et de sécurité.
Près de 1000 nouveau-nés
voient chaque année le jour aux
Grangettes. La Clinique assure aux
jeunes parents les meilleures condi-
tions possibles durant l’accouche-
ment, tant sur le plan médical que
sur celui du bien-être. Une impor-
tance toute particulière est accor-
dée à la maman pour assurer son
confort et pondre à ses interroga-
tions. Par ailleurs, de nombreuses
plateformes ont été développées
afin d’accompagner les parents,
que ce soit avant la naissance, avec
des cours de préparation à l’accou-
chement, après la naissance, avec
un centre de « remise en forme » et
plus tard, pour soigner les premiers
bobos des enfants dans le nouveau
centre d’urgence pédiatrique.
CONSULTATION DURGENCE
Un pavillon
pour les
enfants
Un nouveau centre d’urgence
diatrique entièrement conçu
pour rassurer et mettre les enfants
le plus à l’aise possible.
FÉCONDATION IN VITRO
Envie
dun bébé
L’infertilité est en augmentation,
et de plus en plus de couples ont
recours à la fécondation in vitro pour
combler leur désir d’enfant. Chaque
année, plus de 200 interventions
sont pratiquées au Centre de pro-
création assistée des Grangettes,
l’un des cinq plus grands centres
privés FIV de Suisse. Page 18
Numéro spécial:
Mère - enfant
MATERNITÉ
Beauté
et santé
Retrouver rapidement un ventre
plat après l’accouchement: une
préoccupation qui touche toutes
les jeunes mamans et qui va bien
au-delà de l’esthétique. C’est
possible grâce à des exercices
spécifiques. Page 15
La petite Leila prend son bain.
Pages 4 et 5
2 ORTHOPEDIE
ORTHOPEDIE 3
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
Veiller au bien-être de la
re et de lenfant, voilà
une préoccupation qui
nous tient à cœur depuis toujours
aux Grangettes où, chaque année,
nous accueillons près de 1000
nouveau-s. Depuis la cation
de la maternité, au début du siècle
dernier, près de 70 000 bébés ont
vu le jour à la Clinique. Et chaque
naissance reste pour nous, comme
pour les parents, un événement
unique, rempli d’émotion.
Le secteur mère-enfant est en
constante évolution. De nombreu-
ses plateformes ont été velop-
pées an de pondre aux besoins
de la mère et de lenfant durant
les difrents stades de leur vie :
avant la naissance, avec des cours
de préparation à l’accouchement
( Page 16 ), après la naissance,
avec un service de physiothéra-
pie et de diététique permettant
à la jeune maman de retrouver
la forme ( Page 15 ), et plus tard,
pour soigner les premiers bobos
des enfants, avec un centre de
pédiatrie ambulatoire unique en
Suisse ouvert le 1er octobre 2009
( Pages 4 - 5 ).
D’autres activités très spécialisées
et technologiques permettent d’ac-
compagner les familles lors d’épi-
sodes plus difciles à traverser.
Nous pouvons ainsi assister les
couples qui souhaitent mettre au
monde un enfant au sein de notre
centre de condation in vitro
( Page 18 ), ou assurer des interven-
tions plus complexes dans notre
unité de chirurgiediatrique.
Le secteur mère-enfant représente
donc plus que jamais unle cen-
tral de nos activités. Ce domaine
s’est renforcé année après année
grâce à des équipes soignantes
exceptionnelles qui ont su conser-
ver cet esprit humain et intimiste
qui caractérise notre institution.
Nous avons donc souhaité consa-
crer ce 4e nuro du Journal des
Grangettes à un tme qui nous
est cher. Nous espérons que cette
édition vous sera utile au quoti-
dien et que vous la conserverez
comme un guide rempli d’infor-
mations et de conseils.
Gilles Rufenacht
Directeur
EDITORIAUX 3
Une dimension
humaine avant tout
La Clinique des Grangettes
a su à travers ces der-
nières décennies prendre un
certain essor tout en conservant
son esprit, cher à tous ceux qui
côtoient l’institution. Les sœurs
de Metzingen, qui ont géré la
Clinique dans les années 60, ont
en effet marqué leur passage par
cette empreinte : un état d’esprit
unique caractérisé par une prise
en charge remplie d’humanité.
Ce sont essentiellement ces valeurs
humaines qui font la force et le
succès de la Clinique. Il y a en effet
un véritable désir de servir, à tous
les niveaux, afin que les patients
se sentent immédiatement à l’aise,
voire presque en famille.
Le secteur mère-enfant, et plus
particulièrement le secteur mater-
nité, bénéficie dune structure
médicale qui permet aux méde-
cins de la ville d’exercer leur art
dans les meilleures conditions
possibles. Nos patientes peuvent
ainsi mettre au monde leur enfant
dans des conditions de sécurité
et de bien-être optimales avec le
gynécologue de leur choix.
C’est une occasion rêvée pour
moi de rendre hommage aux
sages-femmes de la Clinique,
dotées d’un tel professionnalisme
quelles s’adaptent, avec un natu-
rel déconcertant, au fonctionne-
ment de chaque médecin tout en
apportant une même qualité de
soin à toutes les parturientes.
En parcourant cette édition,
vous pourrez aussi vous plonger
dans l’univers de la néonatalo-
gie, domaine d’excellence de la
Clinique et du médecin pédiatre
responsable, Dr Pierre Klauser,
notamment à travers un repor-
tage photo au sein du service
( Pages 12 - 13 ).
Ce journal, largement diffusé,
nous donne la possibilité de par-
tager avec vous tous les services
offerts aux familles. C’est une
fierpour nous de vous les pré-
senter, nous vous souhaitons une
excellente lecture.
Dr Jean-François Huber
Directeur médical secteur mère-enfant
Gilles Rufenacht, directeur de la Clinique des Grangettes, et le Dr Jean-François Huber, directeur médical du secteur mère-enfant.
4 CONSULTATION D’URGENCE PEDIATRIQUE
Avant de se concrétiser aux
Grangettes, l’idée d’un
nouveau centre d’urgence
diatrique a germé à la Fondation
Hans Wilsdorf. C’était il y a 12 ans.
« Nous avions constaté que Genève
souffrait d’une réelle lacune dans ce
domaine et qu’il était souvent dif-
cile, pour les parents d’un enfant en
situation d’urgence, de consulter
rapidement, explique Pierre Mottu,
président de la Fondation. Nous
avons dès lors décidé de chercher
une solution. »
La Fondation Wilsdorf a donc pro-
posé de financer un bâtiment spé-
cifiquement desti aux urgences
pédiatriques. Comment cela s’est-
il passé, concrètement, et com-
ment la collaboration avec les
Grangettes s’est-elle instaurée ?
Pierre Mottu : Dans un premier
temps, j’ai pris contact avec le Dr
Pierre-François Unger, qui était
alors à la tête du service des Urgen-
ces à l’Hôpital cantonal, pour lui
parler de notre projet. Il s’est mon-
tré d’emblée très enthousiaste,
et ma donné de nombreux con-
seils, touchant notamment à la fai-
sabilité d’un tel centre d’urgence
diatrique ainsi qu’au rôle qu’il
pourrait jouer à Genève. Comme il
existait un tel service sur la rive
droite, à l’Hôpital de la Tour, le nou-
veau centre auquel nous rêvions
devait donc se situer sur la rive
gauche. Mais la cessité de trou-
ver un terrain suffisamment grand
a rapidement montré que ce n’était
guère envisageable en pleine ville.
Or, la chance a voulu qu’une par-
celle se soit révélée disponible à
la route de Chêne. Il devenait dès
lors évident que ce projet devait se
réaliser avec les Grangettes, toutes
proches. J’en ai donc parlé avec
Philippe Glatz, président de la Clini-
que, qui a également accueilli l’idée
avec enthousiasme.
Alors, pourquoi s’est-il écoulé 12
ans entre la naissance de votre
projet et sa concrétisation ?
D’une part parce que nous avons
voulu que cette alisation soit en
tout point exemplaire et qu’il ne
fallait pas qu’elle soit bâclée. Mais
aussi en raison du fait que, particu-
lièrement à Genève, une telle entre-
prise prend beaucoup de temps :
achat du terrain, démarches admi-
nistratives, demande d’autorisation
de construire, solution des problè-
mes de circulation, etc.
La Fondation Wilsdorf a pris en
charge l’entier de la alisation
de ce centre pédiatrique et de
ses équipements. Vous aviez des
idées très arrêtées sur le projet ?
Tout à fait : la mission que nous
avons confiée à l’atelier d’architec-
ture Brodbeck-Roulet consistait à
créer un bâtiment médical ultra-
fonctionnel au concept original et
attractif, mais surtout qui offre aux
enfants en situation d’urgence une
ambiance apaisante et rassurante.
Notre objectif était de faire en sorte
qu’ils s’y sentent vraiment à l’aise.
Nous voulions également que la
lumre naturelle joue un le pri-
mordial, et qu’elle se pande le
plus possible à l’intérieur du bâti-
ment. Ce qui est réussi : le jour
tre partout, y compris au
sous-sol, au travers de la toiture,
de certains éléments de la façade
et des planchers, mais également
du bassin exrieur. Par ailleurs, les
architectes ont eu la bonne idée de
jouer avec l’eau, si bien que les
enfants ont l’impression d’arriver
dans une île, avec de l’eau tout
autour du timent. Sans parler
de l’aquarium ant, une ie que
nous avons nous-mes soufflée
aux architectes.
Justement : pourquoi un si grand
aquarium au centre du bâtiment ?
Nous voulions qu’il y ait des ani-
maux, parce que c’est un ément
de vie dont on connt l’impact
positif sur les enfants. A contrario,
les plantes, les tableaux ou les jeux
de plots n’intéressent que margi-
nalement les enfants. Or, il n’était
guère possible d’avoir des girafes
ou des éléphants, encore moins
des animaux de basse-cour, pour
de simples questions d’hygiène.
Nous nous sommes donc ci-
s pour des poissons. Mais pas
n’importe quels poissons : plutôt
que de vulgaires poissons rouges,
nous voulions quelque chose d’ex-
ceptionnel, de ludique et de didac-
tique, qui permette aux enfants
et à leurs parents de se distraire
tout en apprenant. D’où ce choix
d’un aquarium géant accueillant
une ritable tranche du lac Tan-
ganyika, avec ses nombreux pois-
sons exotiques.
Vous avez également souhaité
que ce centre soit respectueux
de l’environnement.
Absolument, c’était une des don-
es imposées aux architectes.
Il aurait é inconcevable qu’ils
viennent avec un projet génial
mais ne respectant pas l’environ-
nement. Ce bâtiment permet ainsi
de récupérer lénergie, il dispose
de capteurs solaires et il est do
dune pompe à chaleur assurant
chauffage et climatisation, dont
les sondes plongent à une profon-
deur de 160 mètres. Bref : tout ce
qui était réalisable aujourd’hui en
termes de protection de l’environ-
nement, nous l’avons fait!
Une ambiance rassurante
Entrevue avec M. Pierre Mottu, président de la Fondation Wilsdorf.
Il s’agit du plus grand service
de consultation et d’urgence
diatrique privé de Suisse.
Structure moderne et adaptée au
besoin de la région, le nouveau
centre offre une couverture médi-
cale compte permettant la prise
en charge et le traitement des
urgences de pédiatrie tant sur le
plan médical que sur le plan chi-
rurgical. Philippe Glatz, président
de la Clinique des Grangettes,
pond à quelques questions.
Ainsi, votre nouveau centre dur-
gence diatrique est ouvert à
tous les enfants, comment s’ins-
crit-il dans le réseau genevois ?
Genève compte à ce jour deux
structures partiellement équiva-
lentes à celle de la Clinique des
Grangettes. La toute première est
celle du service de pédiatrie de
l’pital cantonal universitaire.
Son service, souvent engor,
assume la quasi-totalité des con-
sultations d’urgence pédiatrique
de la région. Les attentes y étaient
parfois jues ts longues par
les patients. Notre nouveau cen-
tre doit permettre de le char-
ger. La deuxième structure, plus
néraliste, est celle de l’Hôpital
de la Tour qui intègre au sein de
son service durgence adulte un
service de consultations pédiatri-
ques. Il manquait donc sur le ter-
ritoire une structure qui permette
de couvrir les besoins.
Ce nouveau centre, à la pointe de
la technologie, a pu être mis en
place grâce à la volonté et l’aide
précieuse de la Fondation Hans
Wilsdorf qui a trouvé en la Clini-
que des Grangettes le savoir-faire
et le professionnalisme qu’elle
recherchait.
Vous aviez déjà une garde de
diatrie ts connue. Y avait-il
cessité d’élargir ce service ?
Certes, la Clinique des Grangettes
a assumé depuis toujours une
garde de diatrie en collabo-
ration avec les HUG et la SGP
(Société genevoise de diatrie),
Celle-ci a rendu d’éminents ser-
vices. Mais une telle garde, con-
çue sur le mole d’un cabinet de
ville, connaissait plusieurs limites.
Ainsi, l’ancienne garde ne prenait
en charge que les consultations
de type dical, à lexclusion des
consultations de type traumatolo-
gique ou chirurgical, ceci seule-
ment sur rendez-vous.
Avec la nouvelle consultation
durgence, toutes les prises en
charge sont possibles et sans
rendez-vous. Grâce à la mise à
disposition rationnelle de tou-
tes les ressources de la Clinique
des Grangettes, les urgentistes,
pédiatres et médecins spécialisés
bénécient ici d’un nouvel ensem-
ble plus grand et plus efficace au
service des enfants. Ce cercle de
compétence élargi regroupe en
outre au sein d’un me péri-
tre des pédiatres, chirurgiens
pédiatriques, radiologues, ortho-
pédistes, ophtalmologues, ORL
et anesthésistes, tous praticiens
conrmés et anciens chefs de
clinique, ainsi qu’un matériel de
pointe 7 jours sur 7 à la disposi-
tion de la population.
Vous avez déclaré avoir agi
dans le sens de l’intérêt public
et non pas commercial, pouvez-
vous nous expliquer en quoi et
pourquoi ?
Il faut préciser que malgré les
néreux investissements de la
Fondation Hans Wilsdorf pour la
mise à disposition de ce magni-
que bâtiment, la Clinique des
Grangettes devra subventionner
les charges de fonctionnement
de cette nouvelle structure. En
effet, ouvertes à toute la popu-
lation, les consultations n’y sont
facturées quau tarif de l’assu-
rance obligatoire, tarif égal pour
tous. Les services d’urgences
travaillent toujours à perte pour
ps de 50% de leurs charges de
fonctionnement et la Clinique des
Grangettes ne bénéficie d’aucune
subvention d’Etat.
Cest donc bien au titre de l’in-
rêt général que la Clinique des
Grangettes et la Fondation Hans
Wilsdorf ont uni leurs efforts
pour cette réalisation. La subven-
tion accore par la Clinique des
Grangettes à ses services d’ur-
gences lui permet de restituer
une partie de la reconnaissance
que lui porte la population en
fquentant ses services privés.
Nous trouvons normal, si nous
faisons quelques bénéfices dans
notre exploitation privée, de les
remettre à la disposition du plus
large nombre.
CONSULTATION D’URGENCE PEDIATRIQUE 5
Une consultation durgence
pour tous les enfants
Lassurance de base de tout un chacun y est suffisante au même titre quà l’Hôpital.
Un aquarium de 10 m de haut qui captive et déstresse immédiatement les enfants. Toute l’équipe du nouveau centre durgence pédiatrique des Grangettes.
Comment agir quand un
enfant se blesse, tombe
subitement malade ou
encore semble mal dans sa peau ?
Faut-il appeler les secours, se pré-
cipiter aux Urgences, ou encore...
le soigner soi-me ? Il n’est pas
toujours facile d’évaluer la gra-
vité dune situation et dadopter
le bon comportement. Selon le
Dr Alessandro Diana, responsa-
ble du nouveau centre d’urgence
diatrique des Grangettes, il n’y a
qu’une chose à faire : s’écouter!
« Devant toute situation qui vous
paraît inquiétante me si en
alité, elle ne l’est pas vraiment
n’hésitez pas à faire appel à votre
diatre ou, le cas écant, à un
service durgences, sans crainte
des jugements, explique le Dr
Diana. C’est notre rôle, en effet,
de reconntre l’angoisse des
parents, quel que soit le problème.
Si une jeune maman vient me voir
pour un hoquet qui l’inquiète, c’est
à moi de la rassurer. Il est égale-
ment normal qu’on panique plus
vite lors du premier enfant, parce
qu’on n’a pas la me expérience,
ni les mes connaissances que
lorsqu’il s’agit du troisme. »
Appeler le 144 ?
Quand une urgence est extrê-
mement grave - grosse crise
d’asthme, convulsion fébrile ou
encore noyade - il faut immédiate-
ment contacter le 144. « Il est pré-
férable d’appeler une ambulance
plutôt que de mettre votre enfant
dans la voiture et, dans la panique,
risquer un accident en roulant trop
vite », assure le Dr Diana. En revan-
che, dans l’attente des urgentistes,
les gestes de premiers secours,
tels que massages cardiaques ou
bouche-à-bouche peuvent être
cruciaux. Par ailleurs, il est primor-
dial, si l’enfant est inconscient, de
le mettre en position latérale et de
dégager ses voies respiratoires.
« Afin de savoir vraiment que faire
en cas daccident, il peut être utile
de suivre un cours « A-B-C », ce qui
signifie en anglais Airway-Brea-
thing-Circulation, afin de réagir le
mieux possible en cas de nécessi
et davoir une vision nérale des
problèmes les plus courants. »
Au rang des situations paniquantes :
la convulsion fébrile. « C’est quel-
que chose d’extrêmement impres-
sionnant qui arrive relativement
fréquemment entre 6 mois et 6 ans,
souligne le Dr Diana. En fait, il s’agit
d’une crise épileptique qui dure en
général moins de cinq minutes, qui
est due à une montée de fièvre.
Dans ces moments-là, les parents
sont souvent persuadés que leur
enfant va mourir. Heureusement,
c’est spectaculaire, mais pas mor-
tel. Toutefois, il faut rapidement hos-
pitaliser l’enfant pour le soigner. »
Pour les urgences non vitales, aux
parents dagir en fonction de ce qui
leur semble adéquat : attendre ou
aller consulter. « Dans un premier
temps, essayez tant que possible
de contacter votre médecin traitant,
car il connaît bien lenfant et pourra
vous aider », estime le Dr Diana.
Le cas échéant, vous pouvez vous
rendre directement aux Urgences
ou téléphoner pour demander con-
seil. Lavantage, en appelant, c’est
qu’une infirmière pourra procé-
der à un premier check-up et vous
donner éventuellement quelques
conseils, notamment sur des di-
caments à donner à votre enfant.
Toutefois, également, faites ce
que vous pensez juste, et n’hési-
tez pas à vous déplacer, même si
la personne qui vous aura répondu
estime que cela n’est pas ces-
saire, car on ne peut tout prendre
en compte par téléphone. »
En effet, il n’y a jamais une ponse
toute faite à un probme don:
ainsi, si un enfant tombe sur la te,
les conquences et le comporte-
ment à adopter seront difrentes
selon que l’enfant a chusur un
sol dur ou mou, qu’il a 3 mois ou
4 ans, qu’il a perdu conscience ou
pas, qu’il vomit ou non.
Autre avantage en appelant les
Urgences avant de vous y rendre,
c’est qu’on pourra vous suggérer,
si c’est possible, de différer votre
venue en cas de forte affluence.
Ce qui vous évitera d’attendre trop
longtemps avant d’être pris en
charge et qui contribuera, parallèle-
ment, à réguler quelque peu le flux
dans le service hospitalier.
Quand faut -il se précipiter
aux Urgences ?
En dehors des situations dextrême gravité, il nest pas toujours facile d’évaluer s’il faut ou non
amener son enfant aux Urgences. La meilleure solution : s’écouter !
PREVENTION ET VACCINS 7
Les vaccins sont un moyen
essentiel de prévention des
maladies infectieuses et
virales. Pourtant, certains parents
sitent, voire refusent que l’on
injecte de tels anticorps à leurs
enfants. Faut-il alors rentrer en
conflit avec eux ? Non, estime le
Dr Alessandro Diana, responsa-
ble du nouveau centre d’urgence
diatrique des Grangettes et
expert en vaccinologie à Infovac.
« De facto, les vaccins sont une
atteinte à l’intégricorporelle. Par
conséquent, il est important qu’il y
ait un consentement mutuel. »
Aujourd’hui, en Suisse, on ne parle
plus de vaccination obligatoire. En
revanche, la Commission fédé-
rale pour les vaccinations ( CFV )
édicte des niveaux de recomman-
dation. Au premier rang, les vac-
cins de base recommandés à tout
le monde, et considérés comme
indispensables tant pour la santé
publique que la santé individuelle
( notamment diphtérie, tanos,
rougeole, oreillons, rubéole ). Vien-
nent ensuite les vaccins comp-
mentaires pour ceux qui veulent
la meilleure protection possi-
ble ( méningite, pneumocoque,
HPV... ), puis les vaccins conseillés
aux personnes exposées à des
risques précis. Et, nalement, les
vaccins sans recommandation,
parce que le bénéfice public qu’on
en tirerait n’est pas sufsamment
important face au coût qu’occa-
sionnerait leur remboursement par
les caisses maladie ( par exemple,
le rotavirus qui agit contre les for-
tes diarres enfantines ).
Toutefois, quelle quelle soit, la
vaccination constitue un pilier
de la médecine préventive. Et le
Dr Alessandro Diana en est le
premier convaincu. Pourtant, il
estime contre-productif de vouloir
forcer ceux qui ne sont pas de cet
avis à changer leur point de vue.
« Il ne faut pas rentrer dans la po-
mique, ni agresser les gens oppo-
s aux vaccins. En revanche, il
est fondamental de leur donner
une information complète pour
qu’ils puissent se faire une opinion
en toute connaissance de cause. »
Il arrive dailleurs fréquemment
que certains changent davis et
clament, après réflexion, l’un ou
l’autre vaccin pour leur enfant.
Les vaccins
sont victimes
de leur succès
Reste que, parfois, il est difcile
de voir lutilité de telle ou telle
injection : « Les vaccins sont vic-
times de leur succès, constate le
Dr Diana. Qui entend encore par-
ler du tanos ou de la diphtérie
en Suisse ? Pourtant, cette der-
nière est à deux heures d’avion
de chez nous, au Maroc, avec des
conséquences gravissimes. Et,
si l’on n’y prend garde, certaines
maladies peuvent réapparaître. »
Cest notamment le cas de la rou-
geole, dont on a subi une impor-
tante épidémie l’ane dernre,
et qui a provoqué le décès dune
fillette non vaccinée à Genève. On
estime qu’en l’absence de vacci-
nation il y aurait chaque année en
Suisse environ 40 - 70 encéphali-
tes et 15 - 40 décès par rougeole!
Et qu’en est-il des effets secondai-
res de tous ces vaccins ? « Le ris-
que zéro n’existe pas, reconnaît le
Dr Diana. Toutefois, la plupart du
temps, ils sont minimes en com-
paraison des bénéfices. Cela se
limite généralement à des douleurs
locales, rougeurs, fièvre ou encore
allergies à certains composants
du vaccin. » Reste qu’on entend
également parler de probmes
plus graves. Par exemple, de sc-
roses en plaques provoquées par
le vaccin contre l’hépatite B. « Les
statistiques ont démontré qu’il n’y
a pas de lien causal entre les deux,
pond le decin. Il faut en effet
faire la difrence entre lien tem-
porel et lien causal. Si je me fais
renverser par une voiture, juste
après m’être fait vacciner, on est
dans la première catégorie, pas
dans la seconde. »
Quant à ceux qui mènent des
croisades anti-vaccinations, avec
preuves scientifiques à l’appui,
ils brandissent généralement des
études qui datent de nombreuses
années. Et, comme le souligne le
Dr Diana, « ce qui était vrai hier, ne
l’est plus forcément aujourd’hui ».
Pour en savoir plus sur les plans
de vaccinations en Suisse et les
difrents vaccins à disposition,
vous pouvez consulter le site :
www.infovac.ch
La vaccination est la meilleure
des médecines pventives
En vaccinant son enfant, on le protège contre certaines maladies graves tout en préservant
la santé publique. Il est donc important dinformer les parents, mais sans contrainte.
Des espaces dattente conçus de manière ludique.
Le Dr Alessandro Diana, responsable des urgences pédiatriques de la Clinique des Grangettes.
6 CONSULTATION D’URGENCE PEDIATRIQUE
«Mon métier, c’est la
radiologie appli-
quée aux enfants.
Ceux-ci ne sont pas des « petits
adultes » et souffrent de patholo-
gies bien particulières que nous,
radiologues pédiatres, imageons
grâce aux techniques d’imagerie
à disposition ( IRM, scanner, ultra-
sons, radiographies... ).
Les techniques d’imagerie sont
globalement les mêmes que cel-
les destinées aux adultes mais
les pathologies sont différentes.
Le matériel dont nous disposons
dans ce nouveau bâtiment est haut
de gamme, poursuit-il. LIRM, par
exemple, est vraiment à la pointe
de la technologie et nous avons une
salle de radiologie digitale robo-
tisée très moderne, une salle de
scopie et un échographe dernière
génération. » A noter également
une salle d’anesthésie accolée à la
salle d’IRM pour des examens sous
anesthésie. « Nous serons les seuls
avec les HUG à pratiquer ce genre
d’examens », précise le Dr Spadola.
Le service de radiologie pédiatrique
compte deux médecins radiolo-
gues, deux techniciens et deux
secrétaires-réceptionnistes.
« Mes patients vont des nouveau-
nés aux jeunes de 17 ans. Comme
je parle le même langage que mes
collègues pédiatres, cela facilite la
collaboration », relève le spécialiste.
C’est justement le côté transversal
du bâtiment pédiatrique qui a séduit
le jeune médecin.
Des soins
transversaux
« C’est vraiment novateur de la
part des Grangettes d’avoir ras-
semb un tel corps de scia-
listes autour de la problématique
de lenfant et de pouvoir travailler
de manière transversale et en
harmonie avec d’autres pédia-
tres spécialistes dans un centre
exclusivement ambulatoire. Ce
qui me semble intéressant, c’est
la notion duni de soins pédiatri-
ques. Dans ce bâtiment nous dis-
pensons un savoir faire médical,
chirurgical, radiologique au ser-
vice de l’enfant. Je n’ai pas con-
naissance d’un autre bâtiment de
ce style au monde, dédié exclu-
sivement aux soins pédiatriques
ambulatoires. »
8 RADIOLOGIE PEDIATRIQUE
Quelles sont les difren-
ces entre la radiologie
pédiatrique et celle destinée
aux adultes ?
C’est essentiellement une dif-
rence de taille et de physiologie.
Chez nos patients, le poids peut
varier de quelques grammes pour
les prématurés, à plusieurs kilos,
chez les adolescents. Il nous faut
donc sans cesse adapter les dif-
rents systèmes d’imagerie ( radio-
graphies, CT, protocoles d’IRM,
injections de produit de contraste )
à l’âge des enfants. Autre élément,
l’anatomie des petits est en per-
pétuel changement, à la crois-
sance. Certains organes changent
d’aspect et leur « normali» varie
en fonction de l’âge. Laspect nor-
mal change significativement à
l’imagerie et il faut donc connaî-
tre ces changements, en plus des
pathologies, pour interpréter cor-
rectement les examens radiologi-
ques. La méconnaissance de cette
particularité est souvent source de
mauvaise interprétation de ces ima-
ges par nos collègues radiologues
pour adultes.
Comment pratiquer des exa-
mens radiologiques sur des
enfants ?
La manière daborder les examens
radiologiques est difrente selon
l’âge de l’enfant quon a en face
de nous. Le petit enfant est sou-
vent non collaborant : incapaci
de rester immobile, de retenir sa
respiration, etc. Ce qui limite tous
les examens radiologiques. Il nous
faut donc nous adapter et trouver
des solutions pour contourner ce
probme. Léquipe médicale, qui
doit impérativement être habitué
à ces conditions, joue là un le
primordial pour distraire lenfant
dans le but de réaliser un examen
dans les meilleures conditions
possible. L’environnement dans
lequel on va réaliser les examens
est important. Il sagit de récon-
forter l’enfant, de diminuer son
anxiété pour augmenter les chan-
ces qu’il collabore.
Endormez-vous parfois les
enfants ?
Dans certains cas, plus parti-
culrement quand l’enfant doit
rester immobile pendant un inter-
valle plus long, comme par exem-
ple lorsqu’il doit bécier d’une
IRM, on ne pourra pas contour-
ner la sédation. Dans le centre
pédiatrique des Grangettes, nous
avons pvu un lieu où les anes-
thésistes pourront endormir les
enfants de moins de 5 ans qui doi-
vent passer un examen IRM.
Quel est le rôle des parents ?
Une autre particularité fondamen-
tale de la radiologie pédiatrique
est la relation entre le radiologue
et la famille. Cette relation se fait
souvent avec les parents de l’en-
fant et non directement avec l’en-
fant. La communication que l’on
va établir est primordiale. Il est
tout à fait naturel que les parents
soient inquiets et protecteurs;
pour cette raison, nous devons
donner des explications claires
sur le type d’examen effectué
et faire preuve de beaucoup de
patience et d’empathie.
La radiologie pédiatrique
Luca Spadola est radiologue pédiatre. Ce qui signifie qu’il est radiologue et a choisi comme
sous-spécialité la radiologie pédiatrique.
Lenfant patient
RADIOLOGIE PEDIATRIQUE 9
En effet, l’échographie reste
l’examen de base incontour-
nable pour s’assurer que le
futur se porte bien ou, le cas
échéant, dépister d’éventuelles
anomalies. En cas de suspicion, on
peut alors avoir recours à un exa-
men beaucoup plus précis : l’IRM
( imagerie par sonance magné-
tique ) fœtale. C’est un examen
de diagnostic prénatal, réalisable
dans le nouveau centre de radiolo-
gie diatrique de la Clinique des
Grangettes, et qui permet d’appor-
ter des renseignements morpho-
logiques importants sur le fœtus.
« Cet examen est complémentaire.
Il n’est jamais alisé en premier
recours, souligne Solène Ferey,
radiopédiatre, ancienne cheffe de
clinique au Centre de diagnosti-
que prénatal du Groupe hospita-
lier Cochin - Saint - Vincent de Paul
à Paris. Il vient toujours compléter
un diagnostic échographique et
apporte une information plus pré-
cise sur le fœtus et ses annexes. »
Détailler
lanatomie
fœtale
L’imagerie permet en effet de
détailler très finement l’anatomie
fœtale, particulièrement au niveau
du cerveau, du thorax, de l’abdo-
men. La majeure partie des indica-
tions reste l’IRM cérébrale fœtale.
« Cet examen permet de confirmer
la suspicion échographique et de
dépister des anomalies associées
qui auraient échappé à l’échogra-
phie ( par exemple des anomalies
de la gyration cérébrale ), explique
le Dr Solène Ferey. Ce qui permet
d’avoir une prise en charge adap-
tée s la naissance. L’IRM peut
également donner une information
sur le placenta, poursuit la radio-
logue. Il arrive, par exemple, qu’il
soit mal positionné, ou mal inséré.
Dans ces cas-là, l’équipe est prête
à intervenir le plus efficacement
possible le jour de la naissance. »
Non irradiante, sans nécessi de pré-
paration particulière, l’IRM tale se
pratique à partir de la n du deuxième
trimestre de la grossesse, car, aupara-
vant, la mobilité excessive du fœtus et
son immaturité ne permettraient pas
d’obtenir des images correctement
interptables. « Conctement, l’exa-
men dure une vingtaine de minutes.
La maman est installée de manière
confortable, avec un coussin, dans la
position où elle se sent le mieux : sur
le dos ou le côté. Evidemment, le con-
joint peut être psent s’il le sire.
« Emotionnellement, il s’agit d’un
examen relativement anxione.
Nous faisons en sorte d’entourer la
future maman, assure le Dr Ferey.
Toutes les patientes sont envoyées
par leur obstétricien. Lessultats
sont ensuite analys et discu-
s par une équipe pluridiscipli-
naire, avant qu’ils soient transmis
au praticien de la patiente. C’est
lui qui informera la future maman
de la situation et la mettra au cou-
rant des diverses possibilis qui
s’offrent à elle. C’est vraiment un
examen qui s’intègre dans une
marche globale afin de permet-
tre la meilleure prise en charge
possible lors de la naissance. »
L’IRM
fœtale
L’IRM tale est un examen de pointe,
sintégrant dans le diagnostic pnatal, en
complément de léchographie de dépistage.
Le Dr Luca Spadola, scialiste en radiopédiatrie.
Le Dr Solène Ferey, spécialiste en radiodiatrie.
Une imagerie qui détaille très finement l’anatomie fœtale.
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