la superficie des affleurements pour chaque âge. Est-ce parce qu’un âge comporte beaucoup
d’espèces qu’il y a plus de spécialistes pour l’étudier ? Ou est-ce parce qu’il y a plus de
spécialistes que plus d’espèces ont été découvertes pour cet âge ? De même, plus la surface
d’affleurement d’un âge est grande, plus il y a de spécialistes…
c) Les courbes de l’évolution de la biodiversité au cours du temps
En vertu de tous ces biais, la courbe d’évolution de la biodiversité est-elle
représentative de la réalité passée ? Et si les variations qu’elle met en évidence sont
discutables, peut-on vraiment parler de crises ?
Les courbes d'évolution de la biodiversité ne représentent certainement pas la réalité...
Mais cela reste une forme de "signal" qui mérite d'être étudié en ayant à l'esprit tous les biais
qui le composent! Il existe deux courbes de l’évolution de la biodiversité : une concernant les
familles terrestres, l’autres les familles marines. Celles-ci n’ont pas la même allure, car, bien
sûr, au Paléozoïque, la vie terrestre n’était pas encore complètement installée ; de plus, les
espèces marines et terrestres n’ayant pas le même écosystème, elles réagiront différemment
selon la nature du stress imposé. Quoiqu’il en soit, la courbe affiche clairement 5 grandes
crises majeures au cours du Phanérozoïque. Ces 5 grandes crises ont eu lieu : 1) à
l’Ordovicien supérieur (445 Ma), 2) au Dévonien supérieur (375 Ma), 3) aux limites Permo-
Trias(P/T) (250 Ma, la plus importante de toutes avec près de 95% des espèces éteintes), 4) et
Trias-Jurassique (T/J) (200 Ma), et enfin 5) Crétacé-Tertiaire (K/T) (65 Ma). Ces crises
définissent les divisions majeures de l’échelle des temps géologiques.
A l’aide d’un tableau bilan, associer chaque crise à la disparition de certains
groupes représentatifs (ex. les dinosaures non-aviens pour la crise K-T), et préciser le
% d’espèces disparues.
Cependant, après chaque crise, la biodiversité augmente. Quelles sont les causes des
extinctions, et comment la biodiversité finit-elle par reprendre ses droits ?
2) Les crises biologiques.
Mise en évidence de la crise K/T, à partir des microfossiles (ex. d’affleurement en France,
la plage de Bidart au Pays Basque) : les couches du Maastrichtien sup. sont riches en
Globotruncanidés et en Hétérohélécidés, qui disparaissent dans les couches du Danien, au
profit des Globigérinidés. A partir de l’étude simple de deux lames minces nous mettons en
évidence la disparition d’espèces et leur renouvellement après une crise. Quelles sont les
causes de ces remaniements de la biodiversité ?
a) A la recherche des causes des crises biologiques
La crise biologique actuelle, conséquence des activités humaines, le montre bien : les
espèces biologiques disparaissent en réponse aux changements de leur milieu de vie, auxquels
elles ne sont pas adaptées. Ici, nous partons à la recherche des grands évènements naturels
susceptibles d’avoir modifié l’environnement des espèces et causé leur extinction, à l’époque
des grandes crises. Plusieurs causes, parfois contemporaines, sont identifiées :