Chez l’adulte, cette neuroplasticité se réduit fortement, mais demeure possible.
➱ Ainsi, l’apprentissage et les expériences individuelles modifient continuellement l’organisation corticale.
A l’échelle cellulaire, cette neuroplasticité correspond à un remodelage des connexions (et non à une augmentation ou
diminution du nombre de neurones), transformant les réseaux de neurones, donnant une orientation nouvelle à la
circulation de l’information.
Le système nerveux et notamment les connexions entre les neurones varient au cours de la vie. On n’établit jamais plus de
connexions dans sa vie que lors de l’apprentissage de la parole, de l’équilibre de la marche lorsqu’on est dans la petite
enfance. On dit que le cerveau est doué d’une capacité à se réorganiser et à évoluer en permanence : on parle de plasticité
cérébrale.
1/ Mise en évidence de cette plasticité
Les récepteurs sensoriels en périphérie du corps captent des informations provenant de l’environnement. Ils arrivent au
niveau du cortex après avoir franchi les relais intermédiaires. L’ organisation du cortex est déterminée par le génome
caractéristique de l’espèce. Mais des variations individuelles au sein de l’espèce (voir les cerveaux des vrais jumeaux qui ne
sont pas identiques) suggèrent que la structure du cerveau est aussi modulée par de facteurs environnementaux.
➱ C’est la plasticité cérébrale, propriété fondamentale du système nerveux (SN).
2/ Les facteurs pouvant modifier l’organisation neuronale
Lire est une activité complexe nécessitant un décodage des signaux visuels et une association de ces signes à un sens.
L’étude de l’activité du cerveau ( voir l’imagerie IRMf ) au cours de la lecture montre une coopération entre différentes aires
cérébrales qui s’activent (aires visuelles, de la mémoire et zones dédiées au langage)
L’apprentissage de la lecture est responsable d’un remodelage profond des connexions cérébrales : il augmente les
réponses des aires visuelles du cortex, dans la région de l’analyse de la forme des lettres, mais aussi dans l’aire visuelle
primaire. Il augmente aussi les réponses au langage parlé dans le cortex auditif et induit une extension des aires du
langage et une communication entre les réseaux du langage écrit et parlé.
Chez les analphabètes, l’aire visuelle de l’hémisphère gauche qui chez les alphabétisés décode les mot écrits, répond à la
reconnaissance des objets et des visages. Quand le processus d’apprentissage de la lecture est démarré, il y a diminution
de cette fonction dans cette région et
une migration partielle vers
l’hémisphère droit.
Chez l’adulte, cette neuroplasticité se
réduit fortement, mais demeure
possible.
➱ Ainsi, l’apprentissage et les
expériences individuelles modifient
continuellement l’organisation
corticale.
A l’échelle cellulaire, cette
neuroplasticité correspond à un
remodelage des connexions (et non à
une augmentation ou diminution du
nombre de neurones), transformant les
réseaux de neurones, donnant une
orientation nouvelle à la circulation de
l’information.