histoire, mémoire et oubli pour un autre régime d`historicité

HISTOIRE, MÉMOIRE ET OUBLI POUR UN AUTRE RÉGIME
D'HISTORICITÉ
Jean-Clément Martin
Belin | Revue d'histoire moderne et contemporaine
2000/4 - no 47-4
pages 783 à 804
ISSN 0048-8003
Article disponible en ligne à l'adresse:
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http://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2000-4-page-783.htm
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Pour citer cet article :
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Martin Jean-Clément, « Histoire, mémoire et oubli pour un autre régime d'historicité »,
Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2000/4 no 47-4, p. 783-804.
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Recherches et débats
HISTOIRE, MÉMOIRE ET OUBLI
POUR UN AUTRE RÉGIME D’HISTORICITÉ
Jean-Clément MARTIN
L’historiographie française s’est habituée depuis plus de vingt ans à vivre
autour d’une remise en cause de l’histoire
1
. Les ouvrages publiés dans la
« Bibliothèque des Histoires », dirigée par Pierre Nora aux éditions Gallimard,
se sont longtemps clos sur une déclaration justifiant l’existence même de la
collection en réponse à « l’éclatement de l’histoire ». L’histoire aurait été
réduite « en miettes » et obligée de prendre un « tournant critique » ; ces
débats sur la « crise » de l’histoire
2
ont eu l’avantage de provoquer des
réflexions sur l’histoire, sur la mémoire et depuis peu sur l’oubli
3
. Il n’y a
rien d’étonnant à cela, l’éclatement de l’histoire résultant pour Pierre Nora
de la prise de conscience par les historiens de leur « surexploitation par les
pouvoirs » et de leur assujettissement à la mémoire. Ceci justifie la « revendi-
cation quasi corporative [des historiens...] “ d’y aller voir », de prendre donc
la parole sur leur métier, dans cette voie qui ne différencie pas la méthodolo-
gie de l’épistémologie, et qui n’assujettit plus l’histoire, dans sa pratique, à
la philosophie de l’histoire
4
. La recherche en vérité menée par l’historien
peut être évaluée selon les critères élaborés par la « corporation » — ou la
« communauté » —, indépendamment des jugements venus d’autres hori-
zons
5
. Cette proposition n’est pas originale, se situant dans la voie ouverte
par d’autres, attentifs aux responsabilités sociales de l’historien, et qui ont
démontré l’entrelacement de l’histoire et de la mémoire
6
.
1. Une première version de ce texte, largement modifié depuis, a été présentée aux Journées
des Psychiatres de l’Ouest, Brest, 11-12 octobre 1996. Merci pour leurs lectures attentives à F. et
A. Martin-Vanderhaegen, P. Garcia, G. Pallini, K. Rance. La parution récente du livre de Paul R
ICŒUR
,
L’Histoire, la Mémoire, l’Oubli, Seuil, 2000, n’a pas pu être prise en compte dans le texte présenté ici.
2. Pierre N
ORA
, Jacques L
E
G
OFF
,Faire de l’Histoire, Paris, Gallimard, 1974 ; les « quatrième de
couverture » de la « Bibliothèque des Histoires », Gallimard ; François D
OSSE
,L’Histoire en miettes,
Paris, La Découverte, 1988 ; Annales E.S.C., 43, n
o
3, mai-juin 1988 ; Gérard N
OIRIEL
,Sur la « crise »
de l’Histoire, Paris, Belin, 1996.
3. Le Genre humain,n
o
18 : « Politiques de l’Oubli », 1988 ; « La Mémoire et l’Oubli », Communi-
cations,n
o
49, 1989. Mais Paul R
ICŒUR
, dans « Histoire et Mémoire » in Antoine
DE
B
AECQUE
et
Christian D
ELAGE
,De l’Histoire au cinéma, Bruxelles, Complexe, 1998, p. 17-28, soulignait le fait qu’il
ne s’était pas intéressé à la mémoire dans son ouvrage Temps et récit.
4. P. N
ORA
, « Mémoire de l’historien, mémoire de l’histoire », Nouvelle Revue de Ppsychanalyse,
1977, n
o
15, p. 225.
5. Voir notamment P. R
ICŒUR
,Histoire et Vérité, Seuil, 1964, p. 9-10 et le premier chapitre.
6. Voir entre autres François H
ARTOG
et alii., Pierre Vidal-Naquet, un historien dans la cité, Paris,
La Découverte, 1998.
Revue d’histoire moderne et contemporaine,
47-4, octobre-décembre 2000.
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REVUE D’HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
Dans cet objectif, l’ambition des pages qui suivent reste modeste :
comment peut-on, à partir d’un exemple concret — pour l’essentiel la guerre
de Vendée — articuler ensemble les notions d’Histoire, de Mémoire et
d’Oubli ? Entre les injonctions du « devoir de mémoire » — obsédantes
actuellement —
7
, les craintes réitérées de la progression de l’oubli, les
dénonciations des erreurs de l’histoire, est-il possible de revoir des opposi-
tions données comme essentielles, d’apprécier des conclusions apparemment
sans appel, en partant des conditions de la pratique de l’histoire ? Il ne s’agit,
en l’occurence, que de proposer une sorte de vade mecum méthodique pour
participer à une réflexion collective en marche, en échappant à tout système
philosophique comme tout catalogue historiciste. Dit autrement, cette
réflexion ne se situe pas dans l’horizon de Paul Ricœur
8
, elle ne prend pas
en compte de propos délibéré la mémoire du mythe et du rite, non plus les
« couches profondes » des « grands mythes »
9
qui structurent les cadres
sociaux des mémoires, et donc néglige les rapports entre l’histoire-récit et
l’histoire-vécue. Nous n’ignorons pas la force des invariants anthropologiques
qui informent nos sociétés, à commencer par les rapports inégaux entre
hommes et femmes. Mais parce qu’il semblait indispensable, peut-être à tort,
de sérier les niveaux d’analyse, notre volonté aura été de n’étudier que les
aspects méthodologiques de la connaissance historienne et de la discipline
historique, ce « tiers-temps » inventé, en remettant à plus tard, ou à d’autres,
la compréhension des relations avec la condition historique et la conscience
historique.
1. La bibliographie disponible ne prend pas toujours le soin de garantir
l’emploi d’une terminologie commune, si bien qu’au lieu de se répondre, les
auteurs entament souvent des dialogues de sourds, utilisant les mêmes mots
pour désigner des idées sensiblement différentes — voire opposées — certains
récusant même l’existence d’une « mémoire collective »
10
. Lorsque, en outre,
les dimensions philosophique, épistémologique et méthodologique, voire
morale, se rencontrent, les démonstrations deviennent délicates à suivre, car
parmi les multiples façons de faire de l’Histoire, certaines (histoire orale,
histoire du « temps présent », études historiographiques, histoires de vie,
histoire de l’enseignement...) rendent aujourd’hui impossible de penser qu’une
ligne infranchissable sépare ce qui est objet d’Histoire de ce qui serait objet
de Mémoire. Il devient difficile de statuer sur certaines recherches, sauf à
devoir proposer des listes de pratiques irréductibles les unes aux autres, et
à inventer des catégories aux frontières d’une subtilité rapidement découra-
7. Sur ce point, Tzvetan T
ODOROV
,Les Abus de la Mémoire, Paris, Arléa, 1995.
8. P. R
ICŒUR
,Temps et Récit, Paris, Seuil, tome 3, 1985.
9. Jerzy T
OPOLSKI
, « Structure des mythes historiques, historiographie, conscience historique,
mémoire », in H. M
ONIOT
,M.S
ERWANSKI
(dir.), L’Histoire en partage, Paris, Nathan, 1994, 1, p. 71-82.
10. Sans prétentions à l’exhaustivité, Pierre N
ORA
,Les Lieux de Mémoire, Gallimard, 1984, 1986,
1993 ; Jacques L
E
G
OFF
,Histoire et Mémoire, Paris, Gallimard, 1988 ; Gérard N
OIRIEL
,Qu’est-ce que
l’histoire contemporaine, Paris, Hachette, « Carré-Histoire », 1998 ; Antoine P
ROST
,Douze leçons sur
l’Histoire, Seuil, « Points », 1996 ; Henry R
OUSSO
,La Hantise du passé, Paris, Textuel, 1998 ; ou encore
Henri M
ONIOT
,Didactique de l’Histoire, Paris, Nathan, 1993. La critique du flou des mots a été portée
à propos des Lieux de Mémoire eux-mêmes par Steven E
NGLUND
, « De l’usage de la Nation par les
historiens, et réciproquement », in Politix,n
o
26, 2
e
trimestre 1994, p. 141-168.
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HISTOIRE, MÉMOIRE ET OUBLI
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geante : histoire historienne, histoire savante, mémoire historique, mémoire
collective, mémoire vive, etc.
11
Dans le même temps, l’historien est convoqué dans les prétoires, inter-
vient dans la vie publique, et prend en charge des responsabilités nouvelles.
Sans doute faut-il voir là, la suite de cette « magistrature » de l’historien telle
qu’elle s’est exercée au XIX
e
siècle, elle-même prolongeant les habitudes
« inquisitoriales » qui ont défini les règles de la recherche historienne, préten-
dant sonder les reins et les cœurs. Mais en notre fin de siècle, l’Histoire
entend, tout en gardant sa démarche critique, dénoncer les crimes — dans
l’ex-Yougoslavie par exemple —, lutter contre l’oubli des injustices et l’amné-
sie, ou encore participer aux réconciliations collectives, contre la mémoire
partisane — comme en Afrique du Sud. L’Histoire se trouve ainsi engagée
dans de nouveaux liens avec la Mémoire, et avec l’Oubli.
Ces difficultés prennent enfin une autre tournure lorsqu’on les réfère à
la fin des « grands récits ». Est-ce « Auschwitz » ou la « chute du Mur » en
tant qu’événements emblématiques (mais il faudrait sûrement ajouter le
génocide cambodgien, les dénonciations du Goulag...) qui auraient — irrémé-
diablement, semble-t-il — rompu le régime d’historicité dans lequel le futur
s’inscrivait dans la suite du passé, les commémorations du présent assurant
le passage de l’un à l’autre ? Le « désenchantement du monde », le post-
modernisme, « la fin de l’histoire », l’ère du vide ou l’insignifiance ont rompu
le pacte : l’histoire s’écrit pour un futur imprévisible dans un présent
dépourvu de repères, tandis que du passé, ouvert à toutes les ré-écritures,
tout est devenu commémorable et « patrimonialisable », ruinant définitive-
ment toute illusion sur le pouvoir de changer le monde autour d’un projet
fondateur
12
. La préparation des fêtes pour l’an 2000 a fourni, involontaire-
ment, l’exemple achevé de cette vacuité de pensée, créatrice d’angoisse, qui
suscite les injonctions répétées faites aux historiens, chercheurs et ensei-
gnants, de répondre à un « devoir de mémoire » d’autant plus impérieux qu’il
est sans consistance.
Le « moment-mémoire », dans lequel nous vivons et qui a oublié de fait
les grands ancêtres, comme M. Halbwachs et R. Bastide, révèle plus les
incertitudes qui pèsent sur la mémoire et l’histoire, qu’il ne les masque
13
,
même si les faits paraissent démentir les propos pessimistes des Cassandre
intéressés à vider le travail mémoriel de son importance. Paradoxalement les
commémorations de l’an 2000 ont été suffisamment discrètes pour attester
que la recherche de sens n’est peut-être pas perdue et que tout n’est pas
11. Voir H. M
ONIOT
, « L’histoire historienne analysée par la mémoire », in Élise M
ARIENSTRAS
et
Marie-Jeanne R
OSSIGNOL
(dir.), Mémoire privée, mémoire collective dans l’Amérique pré-industrielle,
Paris, Berg, 1994, p. 225-239.
12. Je pense, dans l’ordre, à Max Weber reconsidéré par Marcel G
AUCHET
,Le désenchantement
du monde, Paris, Gallimard, 1985 ; Jean-François L
YOTARD
,Le Post-modernisme expliqué aux enfants,
Paris, Galilée, 1988 ; Francis F
UKUYAMA
,La fin de l’histoire, Paris, Flammarion, rééd. Champs,
1992 ; Gilles L
IPOVETSKY
,L’ère du vide, Gallimard, 1983 ; Cornelius C
ASTORIADIS
,Post-scriptum sur
l’insignifiance, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 1998 ; et William J
OHNSTON
,Postmodernisme et
bimillénaire, le culte des anniversaires dans la culture contemporaine, Paris, PUF, 1992.
13. Marie-Claire L
AVABRE
, « Usages du passé, usages de la mémoire », Revue française de science
politique, 1994, p. 480-493.
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REVUE D’HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE
uniment commémorable, — ce que le bicentenaire de la Révolution avait, en
son temps, finalement prouvé
14
.
2. Pour éviter les débats normatifs comme les litanies descriptives, nous
avons fait le choix de ne pas rendre compte du « réel » et des pratiques
attestées, mais de partir d’idéal-types. Parler ici d’Histoire désignera exclusive-
ment la pratique qui consiste à établir le plus scientifiquement possible des
faits vécus et survenus dans le passé, à l’exclusion de tout autre emploi du
mot qui désignerait ce qui a été vécu, ce qui se transmet au fil des généra-
tions, ou tous les récits donnés comme fondateurs du passé commun d’une
collectivité. Insister sur l’exigence de comparaison et d’exemplification des
sources, de confrontation des démarches et des conclusions, d’objectivation
des points de vue, mais aussi de sécularisation du langage et des concepts,
permet de penser que l’Histoire est suffisamment spécifiée. Indépendamment
des variations considérables qui en ont changé plusieurs fois la nature et le
rôle social, l’Histoire, sous cette acception reste alors une réalité connue
depuis l’Antiquité, Thucydide l’incarnant mieux qu’Hérodote
15
.
Dans cette acception, la connaissance est toujours révisable et l’adhésion
à une démonstration toujours potentiellement critiquable. Plus exactement,
le « fait » ne devient une « évidence » qu’au terme d’une construction intellec-
tuelle vérifiable, ou « falsifiable » pour adopter le langage poppérien
16
. Notre
démarche ne veut pas entrer dans les discussions liées à la rhétorique,
comme à tout jeu intellectuel, et nous abandonnons la revendication de lier
la pratique de l’Histoire ainsi définie à l’élaboration d’un quelconque « sens
de l’Histoire », dont la poursuite a transformé le métier de l’historien en
laboratoire expérimental de la condition humaine et a fait des « leçons de
l’Histoire » le mythe de notre époque. Nous sommes bien conscients que
sous cette définition, l’Histoire ne désigne qu’une voie étroite précisément
datée (après la Renaissance et même après le XVIII
e
siècle) et que l’idéal-type
de l’Histoire ici défini est le résultat d’une histoire de l’Histoire
17
. Il est
possible de penser que cette réflexion, qui dissocie l’Histoire critique de
toute recherche de sens, de tout historicisme, participe d’une modification
essentielle de la fonction de l’Histoire : le XVIII
e
siècle aura vu naître l’en-
chantement de l’Histoire—àlafois connaissance, action et philosophie du
monde —, le désenchantement de la fin du XX
e
restreindrait l’histoire à une
seule dimension. Admettons cependant que l’idéal-type ici retenu désigne un
horizon identifié par la recherche de la vérité.
A l’inverse, toujours dans cette vision idéal-typique simple, le mot
Mémoire rassemble l’ensemble des pratiques de remémoration dont l’objectif
commun est de faire revivre le passé, individuel ou collectif, que ce soit par
le récit, le monument ou le rituel ; dans ce domaine, l’adhésion au fait
14. Patrick G
ARCIA
,Le Bicentenaire de la Révolution française, Paris, C.N.R.S. Éditions, 2000.
15. Pour nous éloigner de Guy B
OURDÉ
et Hervé M
ARTIN
,Les Écoles historiques, Paris, Seuil,
« Points », 1981. Nous ne postulons pas pour autant une permanence du rôle de cette Histoire au
sein des sociétés successives, mais bien le contraire. Jacqueline de R
OMILLY
,La Construction de la
Vérité chez Thucydide, Paris, Julliard, 1990.
16. A. P
ROST
, « Histoire, vérités, méthodes... », Le Débat, 1996, n
o
92, p. 127-140.
17. Reinhart K
OSSELECK
,Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques,
Paris, Éditions de l’E.H.E.S.S., 1990.
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