4.1. APERÇU DES MÉTHODES CHAPITRE 4. PROBLÈMES PARABOLIQUES
Comme D(A)=E, pour tout t≥0, l’opérateur S(t)se prolonge de manière continue à tout E, en un opérateur
S(t)∈L(E,E).
Définition 4.7 (Solution "mild") Soit u0∈L2(Ω), la fonction u(t)=S(t)u0, définie de manière unique, s’ap-
pelle solution mild du problème parabolique
ut+Au=0
u(0) = u0.
En quel sens cette solution satisfait-elle (4.1.4) ? On verra qu’elle est solution en un sens faible. Cependant il
n’y a pas d’équivalence entre la notion de solution mild et de solution faible, car la solution mild est unique,
malheureusement il n’y a pas unicité de la solution faible.
Dans le paragraph qui suit, nous nous intéressons à un problème elliptique pour lequel nous montrons que la
solution obtenue par densité, à la manière de la solution mild introduite ci-dessus, est unique alors qu’on n’a
pas unicité des solutions faibles. Ceci montre en particulier que dans le cas parabolique, il n’y a non plus pas
équivalence entre solution mild et solution faible (par exemple en considérant les solutions stationnaires). Notons
qu’on ne connaît pas à ce jour de condition sur a solution faible qui caractérise la solution mild.
Le Laplacien avec donnée L1On considère un ouvert borné Ωde IR N,aij ∈L∞(Ω)satisfaisant l’hypothèse
de coercivité habituelle :
∃α>0;
i,j
αij ξiξj≥α|ξ|2p.p, ∀ξ∈IR N,
et A=(aij )i,j =1,...,N.On sait (Lax-Milgram) que pour tout f∈L2(Ω), il existe un unique usolution de
u∈H1
0(Ω),
Ω
A∇u.∇vdx=fv ∀v∈H1
0(Ω).(4.1.6)
On considère le même problème avec une donnée moins régulière f∈L1(Ω).
Etape 1 - Estimation, cas régulier. Pour tout 1≤q< N
N−1, on montre qu’il existe Cq∈IR tel que si uest solution
de (4.1.6) avec f∈L2(Ω)alors uW1,q
0(Ω)≤CqfL1(Ω).
Etape 2 - Solution mild Pour tout 1≤q< N
N−1, l’application Tqde L2(Ω)dans W1,q
0(Ω)définie par : f→
Tq(f)=uest continue de L2(Ω)muni de la norme de L1(Ω)dans W1,q
0(Ω)(muni de sa norme naturelle). On
peut donc prolonger Tqde manière unique par densité sur tout L1(Ω)(car L2(Ω)est dense dans L1(Ω)). On
appelle Tqce prolongement. On remarque alors que Tq1f=Tq2f∀q1,q
2;1≤q1<q
2<N
N−1. On peut ainsi
définir l’opérateur T:L1→1≤q< N
N−1W1,q
0(Ω).
Définition 4.8 (Solution mild pour un problème elliptique à donnée L1)Soit f∈L1(Ω),Tf est la solution
mild de −div(A∇u)=fdans Ω
u=0sur ∂Ω.(4.1.7)
Etape 3 - Quel sens donner à la solution mild ? Il est naturel de se demander quel rapport il y a entre la solution
mild u=Tf et une solution faible du problème de Dirichlet homogène ? Il est assez facile de montrer que uest
EDP, Télé-enseignement, M2 64 Université Aix-Marseille 1,R. Herbin, 21 février 2011