On peut suspecter une intoxication par des insecticides organophosphorés en présence de
signes d’excitation parasympathique tels que: myosis (éventuellement absente!),
bronchospasme, gastro-entérite, bradycardie, coliques et collapsus. En font également partie
les symptômes suivants: convulsions ou contractions fibrillaires, dépression respiratoire,
œdème pulmonaire, coma.
Dans des cas moins graves, il est justifié de suspecter une intoxication par les
organophosphorés dès l’apparition des symptômes suivants: vertiges, troubles visuels,
faiblesse, asthme, nausées, sueurs, vomissements.
Pharmacocinétique
Absorption/distribution
Toxogonin est généralement administré par voie intraveineuse, ce qui en assure la
biodisponibilité. Après une application intraveineuse chez des patients présentant une
intoxication par les organophosphorés, des taux plasmatiques de 3.6 à 7.2 mg/l (10 à
20 micromoles/l) d’obidoxime ont été mesurés après une administration de 250 mg de chlorure
d’obidoxime en bolus suivie d’une perfusion continue de 750 mg/24 h. Après l’injection
intramusculaire d’une ampoule de Toxogonin (0.25 g, soit env. 3 mg de chlorure
d’obidoxime/kg de poids corporel) chez des sujets sains, des pics de concentration d’environ
6 μg/ml d’obidoxime ont été atteints dans le sang après 20 à 40 min.
La liaison du chlorure d’obidoxime aux protéines plasmatiques est minime. Le volume de
distribution, s’élevant à 0.171 l/kg en moyenne, correspond à celui de l’espace extracellulaire,
mais peut atteindre 0.32 l/kg chez les patients présentant une intoxication par les
organophosphorés.
Métabolisme/élimination
L’élimination du chlorure d’obidoxime se fait principalement par voie rénale. Présentant une
demi-vie d’environ 2 heures, la substance a été éliminée dans l’urine sous forme inchangée.
Après 2 heures, 52% de la dose injectée sont éliminés, et 87% après 8 heures.
Données précliniques
Propriétés toxicologiques
Les expérimentations animales indiquent que le chlorure d’obidoxime est un principe actif
présentant une toxicité intrinsèque relativement faible et un large spectre thérapeutique.
Des signes de surdosage peuvent être observés chez les animaux après une administration
intraveineuse de chlorure d’obidoxime dépassant 50 mg/kg de poids corporel. La
symptomatologie de l’intoxication aiguë se caractérise par les symptômes suivants: faiblesse
musculaire, états de paralysie et d‘excitation motrice, dyspnée et paralysie respiratoire.
Les rats ont toléré sans atteinte apparente de leur état de santé des injections
intrapéritonéales quotidiennes de 68 mg de chlorure d’obidoxime/kg de poids corporel pendant
une durée de 30 jours. Après des injections quotidiennes de 113 mg/kg de poids corporel et
de 158 mg/kg de poids corporel pendant cette période, 30% et 100% des animaux testés,
respectivement, sont morts, probablement de paralysie respiratoire; des lésions organiques
n’ont pas été constatées.
Dans des études in vitro, le chlorure d’obidoxime n’a présenté aucune propriété mutagène.
Il n’existe pas d’études in vivo concernant le potentiel mutagène du chlorure d’obidoxime, ni
d’études de toxicité chronique, de toxicité de reproduction ou de carcinogénicité.
Remarques particulières
Incompatibilités
Aucune incompatibilité connue à ce jour. Au sujet de la compatibilité avec des solutions pour
perfusion, voir la rubrique «Posologie/Mode d’emploi».
Influence sur les méthodes de diagnostic
En cas d’intoxications par les organophosphorés, l’activité des acétylcholinestérases et des
cholinestérases dans le sang est diminuée. Ce résultat peut être utilisé pour contribuer à la
fiabilité du diagnostic. Les estérases mentionnées pouvant aussi être inhibées par des
concentrations élevées de Toxogonin, le sang utilisé à des fins diagnostiques doit être prélevé
avant la première injection de Toxogonin.
Stabilité
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5Information sur le médicament
11.12.201
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