OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Généralités sur la vibration Une onde est caractérisée par sa fréquence f (ou sa période T), sa vitesse de propagation v v 2π = 2πf et sa longueur d’onde λ : λ = v.T = . ω = f T avec ω la pulsation en rad.s-1. L’indice de réfraction n d’un milieu matériel transparent est n = c/v La célérité dans le vide de la lumière est c = 3.108 m.s–1. v est la célérité dans le milieu. Soit une source S émettant une vibration lumineuse d'amplitude vibratoire sinusoïdale: sS ( t ) = a.cos ( ωt ) avec a est l'amplitude et t le temps en s. L'intensité lumineuse (ou vibratoire) d'une source est l'amplitude "a" au carré. A une distance x de cette source (point M), la vibration lumineuse arrive déphasée (comme en retard) par rapport à la source. On appelle ϕ la phase en rad : s M ( t ) = a.cos ( ωt − ϕ ) Lien entre cette phase et la distance à la source x : ϕ = 2πx λ t x s M ( t ) = a.cos 2π − T λ Superposition de lumières Soient deux vibrations de même fréquence éclairant un point M. S1M = a1.cos ( ωt − ϕ1 ) S2M = a 2 .cos ( ωt − ϕ2 ) a) Si ces deux vibrations sont incohérentes (cas de la lumière naturelle par exemple) : Les intensités s'ajoutent : I M = a12 + a 22 b) Si ces deux vibrations sont cohérentes : il se produit des interférences. (conditions des interférences : ondes de même fréquence et cohérentes) Les amplitudes s'ajoutent : SM = S1M + S2M L'intensité totale à un point M est I M = a12 + a 22 + 2a1a 2 .cos ( ϕ1 − ϕ2 ) L'intensité minimale : I min = a12 + a 22 − 2a 1a 2 = ( a1 − a 2 ) 2 L'intensité maximale : I max = a12 + a 22 + 2a1a 2 = ( a1 + a 2 ) Le contraste : Γ = I max − Imin 2a a = 2 1 22 Imax + I min a1 + a 2 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com 2 OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Caractérisation des interférences Trois paramètres pour caractériser les franges : δ, p, ϕ La différence de marche, ou de chemin optique, entre le deux vibrations est notée δ . δ L'ordre des interférences est p = . λ 2πδ = 2πp . La différence de phase (ou phase) est ϕ = λ Deux types d'interférences : - constructive (frange lumineuse) si δ = λ ; 2 λ ; 3 λ ; ... ou - λ ; -2 λ ; ... = k λ avec k entier. λ - destructive (frange sombre) si δ = 0,5 λ ; 1,5 λ ; ... ou -0,5 λ ; -1,5 λ ; ... = (2k+1) avec k entier. 2 Les fentes d'Young Interférences localisées sur l'écran Formules δ = [S2M]-[S1M]= a.x D i= λD a avec a = distance entre les fentes = S1S2 Remarque : si on est dans un milieu d'indice n : δ = n.a.x λD et i = D na 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Lames à face parallèles Rappel : le dioptre (n ; n') Ii = intensité incidente Ir = intensité réfléchie It = intensité transmise (ou réfractée) On a : Ii = Ir + It. I n−n' Facteur de réflexion : R = r = Ii n + n ' 2 Facteur de transmission (ou réfraction) : T = It = 1− R Ii Le montage de la lame de verre Il faut savoir calculer les intensités des rayons, par exemple : I 2 = R1 × T 2 × I0 = R × T 2 × I0 . On effectue ensuite l’approximation d’étudier les interférences uniquement des deux premiers rayons : • 1 et 2 en réflexion • 1' et 2' en réfraction (transmission) Les interférences sont des franges circulaires (cercles concentriques), localisées à l'infini. Elles se resserrent de plus en plus du centre vers la périphérie. Remarque : l'ordre au centre des cercles se calcule en incidence normale : r = 0°. C'est l'ordre le plus grand. En transmission : δ = 2ne cos(r) En réflexion : δ = 2ne cos(r) + λ 2 Il faut à chaque fois justifier le terme "λ/2" en disant qu'il provient d'une réflexion sur un milieu plus réfringent. 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Le montage de la lame d'air En transmission : En réflexion : δ = 2e cos(i) δ = 2e cos(i) + λ 2 Remarque : au BTS, on vous demande souvent d'utiliser l'approximation : cos(i) = 1 − Dispositifs interférentiels avec sources étendues (larges) En transmission : En réflexion (avec lame séparatrice) : Observation des anneaux à l'infini par une lentille L : 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com i2 2 OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Le coin Les interférences sont : - localisées au voisinage du coin - rectilignes - parallèles à l'arête du coin - équidistantes e = εx Le coin de verre En transmission : δ = 2ne En réflexion : δ = 2ne + Le coin d'air En transmission : δ = 2e En réflexion : δ = 2e + λ 2 λ 2 i= λ 2nε i= λ 2ε Anneaux de Newton Les interférences obtenues avec ce dispositif forment des anneaux de Newton, c'est à dire des franges circulaires concentriques, localisées au voisinage de l'épaisseur d'air (la lame) qui se resserrent de plus en plus du centre vers la périphérie. On les observe en réflexion. A l'inverse des lames à face parallèles, l'ordre augmente en allant vers la périphérie. 2 x Le dispositif est défini avec x l'abscisse de M et R le rayon du dispositif : e = 2R λ La différence de marche est : δ = 2e + 2 Antireflet Un traitement antireflet consiste en un dépôt d'une (ou plusieurs) couches minces dont les indices de réfraction (nc) et les épaisseurs (e) sont choisis de manière à minimiser la lumière réfléchie par interférences destructives (c'est à dire pour des ondes de même amplitude et en opposition de phase). On a : 1 < n C < n Epaisseur minimale : e = λ et indice théorique : n C = n 4n C 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 DIFFRACTION I Le phénomène Un faisceau de lumière s’élargit en rencontrant un diaphragme (ou un obstacle) de petite dimension (environ la longueur d'onde λ) : c’est la diffraction. Ni la longueur d’onde ni la fréquence de la lumière ne sont modifiées. II Diffraction par une fente fine de largeur a Figure de diffraction La diffraction s'effectue perpendiculairement à la direction de la fente. III Diffraction par un diaphragme circulaire de diamètre d Figure de diffraction Le premier anneau sombre (disque d'Airy) est donné par son angle : θ = 1, 22λ d IV Critère de Rayleigh Lorsqu’on observe des objets situés à de très grandes distances, il n’est pas toujours évident de les distinguer. Les angles limites tels qu'on peut encore distinguer les objets sont : Fente fine Diaphragme circulaire λ 1, 22λ α lim = α lim = a d 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 V Réseau de diffraction Un réseau est un ensemble de traits identiques (diaphragmes ou fentes) répartis périodiquement. Les caractéristiques d'un réseau sont : • le pas (distance entre deux traits) : a • la largeur d'un trait : d • le nombre de traits : N • le nombre de traits par unité de longueur : n On utilisera : • n = 1/a • δ la différence de marche • La convention de signe des angles est + = trigo et - = horaire La lumière apparait sur chacune des directions i' telles que l'ordre k est entier. En transmission Incidence normale : i=0° δ = a.sin(i ') = k .λ Incidence oblique δ = a. ( sin(i ') − sin(i ) ) = k .λ La déviation D est définie par D = i '− i Au BTS, on regarde le minimum Dm de la déviation, soit i=-i'. On a alors Dm = 2.i' = -2i En réflexion (miroirs), l'incidence oblique donne : δ = a. ( sin(i ') + sin(i ) ) = k .λ Remarque : comme le prisme, le réseau sépare les composantes spectrales d'une lumière : il est dispersif. A la différence du prisme, il disperse plus le "rouge" que le "bleu". 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 POLARISATION 1 La lumière polarisée La lumière est définie vectoriellement : le vecteur est celui lié au champ électrique : E = E 0 cos(ωt) avec E0 l'amplitude. Une lumière est polarisée lorsque la direction du vecteur électrique est particulière. • • • Polarisation rectiligne : les vecteurs électriques sont tous alignés selon une même direction (par ex : verticale ou horizontale) Polarisation circulaire : les vecteurs ont la même norme, ils sont perpendiculaire au rayon lumineux, l’extrémité des vecteurs décrit un cercle. Polarisation elliptique : les vecteurs sont perpendiculaire au rayon lumineux, l’extrémité des vecteurs décrit une ellipse. La lumière naturelle ou issue d’une simple lampe n’est pas polarisée. Une lumière non polarisée peut devenir polarisée par réflexion sur un dioptre. A l'incidence de Brewster i=iB, le rayon réfléchi est polarisé rectiligne dans la direction perpendiculaire au plan de la figure n (horizontal sur de l'eau, vertical sur une vitre): tan(i B ) = 2 n1 2 Le polariseur Un polariseur permet d’obtenir une lumière polarisée (souvent rectiligne). Il est caractérisé par un axe. Sur de la lumière naturelle, un filtre enlève 50% de I l'intensité : I P = 0 . 2 Pour deux polariseurs P1 et P2 l’un derrière l’autre avec α l’angle entre ces deux polariseurs, que l'on éclaire avec de la lumière naturelle d’intensité I0, la Loi de Malus donne I l’intensité de sortie : Isortie = 0 .cos 2 (α) 2 Le second polariseur ajoute donc le terme : cos 2 (α) 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com OPTIQUE PHYSIQUE INTERFÉRENCES 2015/2016 Remarques : • à la sortie du polariseur P2 la lumière est polarisée rectiligne dans la direction de l’axe de transmission de P2. • si les deux axes sont parallèles : l’intensité est maximale. • si les deux axes sont perpendiculaires (polariseurs croisés) : l’intensité est minimale. 3. Lame biréfringente Un matériau biréfringent est caractérisé par deux indices de réfraction. Il se forme : • un rayon extraordinaire : dévié et polarisé selon l'axe optique de bi réfringence. • un rayon ordinaire : non dévie et polarisé perpendiculaire au rayon extraordinaire. L’axe de biréfringence est l'axe de symétrie des atomes qui le constituent. La biréfringence notée ∆n du matériau biréfringent est définie par : ∆n = n e − n o avec no l’indice ordinaire et ne l’indice extraordinaire. La lame introduit une différence de marche : δ = ∆n.e Cas 1 : δ = λ ; 2λ ; 3λ ; kλ La lame est une lame onde : la lumière est identique en sortie. Cas 2 : δ = λ/2 ; 3λ/2 ; (2k+1).λ/2 La lame est une lame demi-onde : elle change la direction de la polarisation, la lumière en sortie est alors polarisée rectiligne dans la direction symétrique à l’axe de bi réfringence. Cas 3 : δ = λ/4 ; 3λ/4 ; (2k+1).λ/4 La lame est une lame quart d’onde : elle change l'état de polarisation. On obtient en sortie une lumière polarisée circulaire ou elliptique. Si on place un polarisateur après la lame, il est appelé analyseur. En le tournant, on peut connaître la lumière qui sort de la lame. • • • Si l'intensité passe par un maximum, puis un minimum nul : la lumière qui sort de la lame est polarisée rectiligne selon la direction du maximum. Si l'intensité est constante : la lumière qui sort de la lame est polarisée circulairement. Si l'intensité passe par un maximum et un minimum non nul : la lumière qui sort de la lame est polarisée elliptiquement avec le grand axe selon la direction du maximum. 26 rue de Meaux 75019 Paris www.progress-sante.com