1 Le problème d`affectation quadratique Supposons que M firmes

1
Le problème d’affectation quadratique
Supposons que Mfirmes doivent être affectées à Mlocalisations. Le prob-
lème d’affectation quadratique est défini par l’ensemble des hypothèses
suivantes:
(i) chaque firme est indivisible et la quantité de sol disponible en chaque
localisation, normalisée à 1, est telle qu’une seule rme puisse s’y installer;
(ii ) chaque firme produit une quantité fixe de biens et utilise une unité
de sol ainsi qu’une quantité fixe de biens produits par les autres firmes.
Deux rmes, i= 1,2, et deux localisations, r=A, B. La firme 1est
localisée en Aet la firme 2en B. La firme iproduit q
i
unités du bien iet
consomme q
j
unités du bien jprovenant de l’autre firme j, quelle que soit sa
localisation. Cette firme reçoit également un number a
i
>0en provenance
du reste du monde, number qui ne dépend pas de sa localisation. Enfin,
chaque bien itransporté de son lieu de production à une autre localisation
par une compagnie de transport gére un ct t
i
>0.
Soit p
ir
le prix du bien ià la localisation ret R
r
la rente versée par une
firme pour l’usage en rd’une unité de sol. Le profit de la firme 1localisée
en As’exprime alors de la manière suivante :
π
1A
=a
1
+p
1A
q
1
p
2A
q
2
R
A
le profit de la firme 2localisée en Bétant donné par une expression simi-
laire.
1
Les prix d’équilibre doivent satisfaire les deux conditions suivantes
p
1B
=p
1A
+t
1
> p
1A
(1)
p
2A
=p
2B
+t
2
> p
2B
(2)
Le prix du bien 1en Best égal à son prix en Aaugmenté du coût de
transport correspondant t
1
.
Sans perte de généralité, supposons que R
A
R
B
.
Si les firmes ont un comportement concurrentiel, la firme 1peut se
garantir un profit plus élevé en s’implantant en B. En effet, si elle s’établit
dans la localisation B, son profit devient :
π
1B
=a
1
+p
1B
q
1
p
2B
q
2
R
B
En utilisant les expressions (1) et (2), on vérifie aisément que:
π
1B
π
1A
=t
1
q
1
+t
2
q
2
+R
A
R
B
>0(3)
En conséquence, la firme 1est toujours incitée à se délocaliser.
Si les localisations ont des caractéristiques exogènes identiques, il n’existe
pas d’équilibre concurrentiel dans le problème d’affectation quadratique.
2
2
Le problème de la localisation des équipements (SPLP)
Etant donnée une certaine répartition spatiale des besoins d’un bien à
satisfaire, l’objectif du modèle est de déterminer le nombre et la localisation
des équipements qui minimisent la somme des cts de production et de
transport.
Du côté de la demande, les besoins sont donnés et répartis entre un
nombre donné de localisations j= 1, ..., N, le besoin en jétant noté par
δ
j
.
Du côté de l’offre, les équipements peuvent être localisés en un nombre
fini de localisations potentielles i= 1, ..., M où la production s’effectue
à rendements croissants. Le coût d’installation F
i
et le coût marginal de
production c
i
sont constants.
Enfin, le coût d’acheminement d’une unité de bien du site ivers le site
jest donné par une constante positive t
ij
.
3
Formellement, le SPLP est défini par le programme mathématique suiv-
ant :
min Z=
M
i=1
N
j=1
(c
i
+t
ij
)δ
j
x
ij
+
M
i=1
F
i
y
i
(4)
x
ij
représente la part de la demande exprimée en jet satisfaite par
un équipement localisé en i, et y
i
est une variable 01, égale à 1si un
équipement est implanté en iet 0dans le cas contraire.
(4) rend compte de tous les coûts de production et de transport qui
doivent être pris en compte pour satisfaire l’ensemble des besoins sous les
contraintes :
0x
ij
y
i
i= 1, ..., M et j= 1, ..., N (5)
(5) implique qu’aucune demande ne peut être satisfaite à partir d’un
site où aucun équipement n’est installé.
M
i=1
x
ij
= 1 j= 1, ..., N (6)
(6) signifie que l’ensemble des besoins en idoit être couvert par les
équipements effectivement construits.
y
i
∈ {0,1}i= 1, ..., M (7)
(7) repsente les contraintes dindivisibilité des équipements.
4
Il existe toujours une solution optimale qui est telle que tout marc
local soit fourni par un seul équipement, ce qui implique que les contraintes
(5) peuvent être remplacées par les contraintes suivantes
x
ij
∈ {0,1}i= 1, ..., M et j= 1, ..., N
Les contraintes d’indivisibilité (7) sont remplacées par les contraintes de
non-négativité suivantes
y
i
0i= 1, ..., M (8)
, à la solution optimale, y
i
n’excédera jamais 1puisque x
ij
1.
Autrement dit, on suppose les équipements parfaitement divisibles, le
coût d’installation d’un équipement de taille y
i
étant égal à F
i
y
i
. Cela
équivaut à supposer des rendements d’échelle constants au niveau de chaque
établissement.
Etant données les contraintes (5), on aura, à l’optimum :
y
i
= max
j=1,...,N
{x
ij
}i= 1, ..., M
Dans ce cas, le SPLP devient un programme linéaire standard appelé
relaxation du programme.
Puisque l’ensemble des solutions possibles est plus large sous (8) que
sous (7), la valeur optimale du probme initial est supérieure ou égale
à celle d’un probme où les contraintes sur les variables entières ont été
relâchées.
5
1 / 15 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !