Avancées thérapeutiques
RMC-2011 2
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E
n appliquant le traitement planifié avant le traitement sur les scanners acquis durant
le traitement, nous avons évalué l’impact dosimétrique des modifications anatomiques.
Ainsi, nous avons pu démontrer que tous les organes à risque (glandes parotides et sous
-maxillaires, cavité orale, moelle épinière, peau) que nous souhaitons épargner en cours
de traitement reçoivent systématiquement légèrement plus de dose que prévu. Cette
constatation importante nous a donc amené à tester l’hypothèse suivante : si l’anatomie
du patient varie en cours de traitement, pourquoi ne pas adapter le traitement au cours
du temps à ces modifications anatomiques. Cette nouvelle manière de traiter les patients,
incorporant la quatrième dimension (le temps) au traitement du patient porte le nom de
Radiothérapie Adaptative (Adaptive Radiotherapy).
L
’hypothèse sous-jacente est qu’en adaptant le traitement aux modifications anatomi-
ques particulières de chaque patient nous augmenterons encore la probabilité de contrô-
ler la tumeur tout en diminuant les effets secondaires induits par notre traitement. Afin de
tester cette hypothèse, nous avons utilisé des données relatives à dix patients ayant bé-
néficié de quatre imageries en cours de traitement. Nous avons complètement re-
planifiés ces patients sur base des scanners acquis durant le traitement (voir Figure 2).
P
lanification de la dose de rayonnement à administrer avant et pendant le traite-
ment. Les images montrent la répartition de la dose sur les images de scanner CT
acquises à deux temps différents du traitement. Les couleurs en surimpression tradui-
sent les isodoses légendées entre les deux images. Le suivi par l’imagerie permet de
conserver une focalisation optimale de la dose sur la lésion, tout en diminuant le volu-
me irradié avec les doses les plus importantes. Cela permet d’augmenter la probabili-
té de contrôle local de la maladie tout en réduisant la toxicité du traitement.
Figure 2