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Les tsunamis, vagues meurtrières
1. Définition approfondie
- Du japonais Tsu "port" et nami "mer", tsunami signifie "grande
vague dans le port".
-Un tsunami est une série de vagues océaniques générées par un
mouvement vertical de la croûte terrestre, suite à un séisme à moins de
50 km sous le plancher océanique ou à une éruption volcanique sousmarine. Habituellement, les tsunamis surviennent lors de secousses
d'une magnitude supérieure à 6,5 sur l'échelle de Richter.
-Un violent séisme peut soulever des milliers de kilomètres carrés du
plancher océanique. Il peut se créer alors d'énormes vagues dont les
crêtes sont séparées de 100 à 200 kilomètres. En haute mer, un
tsunami passe pratiquement inaperçu. Un bateau au large subit chaque
vague sismique comme une faible variation (moins de deux mètres) du
niveau de la mer.
- Comme les vagues d'un tsunami contiennent énormément d'énergie,
elles peuvent traverser l'océan d'un bout à l'autre avant que leur
énergie se soit dissipée. Un séisme d'une magnitude de 7,0 à l'échelle
de Richter peut créer une série de vagues capable de traverser l'Océan
Pacifique à une vitesse de 900 km/h.
- Près du littoral, la friction augmente en raison de la moindre
profondeur des fonds marins, ce qui réduit la vélocité de la vague.
Cependant, comme la période de l'onde demeure constante, la friction
réduit la longueur d'onde et augmente son amplitude. En s'abattant sur
le rivage, les vagues peuvent alors atteindre 100 mètres de hauteur
- On associe souvent les tsunamis à un mur d'eau s'abattant sur le
littoral. Ce phénomène est plutôt rare. La plupart des tsunamis sont
caractérisés par des baisses et des hausses rapides et extrêmes du
niveau de la mer. L'eau peut se retirer soudainement, à des niveaux
beaucoup plus bas que durant une marée basse normale, et exposer de
grandes zones du fond marin habituellement submergées. Puis, 5 à 90
minutes plus tard, le niveau de la mer peut s'élever de plusieurs mètres
au-dessus du niveau de la plus haute marée.
2. Leurs origines
On sait aujourd'hui que les tsunamis, ce n'est pas une affaire de raz-demarée, mais plutôt de glissements de terrain, d'éruptions volcaniques
sous-marines et, surtout, de tremblements de terre.
Comme tous les phénomènes telluriques (qui concernent la Terre), les
tsunamis sont d'une puissance redoutable. Depuis 1946, on estime à
50 000 morts que les tsunamis ont causés dans la région du Pacifique.
Le Pacifique est l'endroit rêvé pour les tsunamis, car l'écorce terrestre
y est très active. À l'endroit où les plaques tectoniques se rencontrent,
le plancher océanique glisse sous le plateau continental, plus léger et
plus flexible.
Au point de rencontre, une tension s'installe qui peut se relâcher de
façon très soudaine. Résultat : des tremblements de terre.
Un gros tremblement de terre se produit, il arrive que des milliers de
kilomètres carrés de plancher océanique se soulèvent. Ce mouvement
de la croûte terrestre déplace à son tour une large masse d'eau. L'eau
soulevée fait une montagne à la surface. Puis, elle se sépare en deux et
se dirige à toute vitesse vers les côtes.
Géologiquement parlant, trois zones du Pacifique sont
particulièrement actives : la fosse océanique Chili-Pérou au sud, la
fosse Alaska Îles Aléoutiennes au nord, et la fosse Kamchatka Kourile
japon à l'ouest. Année après année, ces trois zones sont les principales
sources de tsunamis.
Zone de tsunamis
3. Traquer les tsunamis
-Les pays du Pacifique sont de plus en plus conscients du danger que
représentent ces vagues tueuses.
-En 1992 et 1993, elles ont encore fait des milliers de morts au Chili,
dans les Philippines et au Japon. On tente donc par tous les moyens de
perfectionner les méthodes de détection de ce phénomène
imprévisible.
Peut-on détecter les tsunamis avant qu'ils ne frappent?
-Oui, en traquant les tremblements de terre qui en sont la source. Au
Pacific Tsunami Warning Center, des sismographes servent d'oreilles
aux géologues. Lorsqu'un tremblement de terre se produit, le
mouvement de la secousse est amplifié et enregistré par les
sismographes afin de déterminer la position du séisme et sa
magnitude.
-Dès que l'alarme est donnée, on tente de déterminer si le tremblement
de terre a généré un tsunami. En fonction de l'épicentre du séisme, on
calcule le trajet et l'heure possible d'arrivée des vagues en différents
endroits.
-Ensuite, on se fie aux données des milliers de détecteurs de marée
installés un peu partout le long des côtes du Pacifique pour tenter de
suivre le parcours possible du tsunami. Une fois par seconde, ces
détecteurs mesurent le niveau de la mer.
-Dix minutes avant l'arrivée probable des vagues, les géophysiciens
prennent contact avec la station de mesure de l'endroit et surveillent le
niveau de la mer, guettant un possible changement. Si le niveau de
l'eau s'élève ou chute rapidement, on peut alors supposer qu'un
tsunami important vient d'atteindre le détecteur de marée.
-Dès que ce constat est fait, l'information circule rapidement, car
certains tsunamis locaux peuvent frapper en moins de 30 minutes!
-Un système de communications indépendant relaie l'information à
travers tout le Pacifique. Au total, 25 pays, dont le Canada, sont
branchés sur le Pacific Tsunami Warning Network.
-Une fois qu'il est raisonnablement certain qu'un tsunami va se
produire, on avertit immédiatement les autorités. À Hawaï, un
message se met alors à défiler sur les écrans de télévision. Quand les
sirènes se mettent à hurler, c'est le temps de procéder à l'évacuation du
littoral. C'est ce qui est arrivé, lors des alertes au tsunami de 1986 et
de 1994. La facture s'est élevée à 60 millions de dollars américains en
pertes de revenus et en mouvements de population. Toutefois, dans les
deux cas, les tsunamis étaient tout petits et les mesures d'évacuation
avaient été superflues.
-La force d'un tremblement de terre ne génère pas toujours un gros
tsunami. On ne sait pas encore vraiment pourquoi. Les chercheurs
admettent qu'ils sont loin de tout connaître sur les tsunamis, ce qui
complique la tâche du directeur du Pacific Tsunami Warning Center,
Mike Blackford. Il doit prendre, sans se tromper, des décisions
importantes, car des vies sont en jeu...
-En attendant de prendre sa retraite dans quelques mois, Mike
Blackford continue sa vigile. Une alerte peut survenir à tout moment,
même au milieu d'une entrevue - comme ce fut le cas durant la visite
de l'équipe de Découverte ! Le prochain grand tsunami peut frapper
dans 10 ans. Ou dans les prochaines heures...
Mike
Blackford
3. Les tsunamis dans le monde
- nord Atlantique pré histoire
- Sicile 1783
- Grèce 4-6 siècle
- Krakatau 1883
- Port-Royal, Jamaïque 1692
- Italie, Messine 1908
- Sicile 1693
- Halifax 1917
- Pacifique 1700
- Alaska 1964
- japon 1703
- Alaska 1994
- Lisbonne 1755
- nouvelle guinée 1998
- Sumatra 26 décembre 2004
Conclusion
Les tsunamis sont des catastrophes naturelles quasi
impossibles à éviter ; l’expérience de notre passé peut nous le
confirmer.
Mais les recherches aboutissent au fur et à mesure que le
temps s écoule.
Et bientôt si les chercheurs continuent sur leur lancée, il sera
possible de minimiser les dégâts (comme pour les séismes) car
ceux-ci sont très importants.
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