Le phénomène tsunami est une série de vagues dont l’amplitude augmente à l’approche des côtes et qui résulte d’un déplacement d’une grande masse d’eau à partir de sa position d’équilibre. Les tsunamis sont principalement générés par des séismes superficiels sous-marins qui occasionnent une déformation verticale du fond marin, mais peuvent aussi résulter de glissements sous-marins ou d’éruptions volcaniques, voire de glissements sub-aériens ou de chutes d’objets dans l’océan. Les ondes générées, de très grande longueur (20 à 300 km), se propagent à basse fréquence (période de 5 à 60 min.) dans toutes les directions à partir de l’origine, l’énergie étant plus importante dans la direction perpendiculaire à celle de la rupture du séisme. Le cycle sismique d’après USGS modifié ESV, © IRD Nouméa Ces ondes traversent les océans à des vitesses importantes avec une faible perte d’énergie. La hauteur des vagues et leur vitesse de propagation dépendent de la profondeur. En haute mer, la hauteur est faible (quelques cm à des dizaines de cm) et la vitesse de propagation de 500 à 1000 km/heure. En eaux peu profondes et en se rapprochant des côtes, la vitesse de propagation diminue (quelques dizaines de km/h) en raison du raccourcissement de la longueur d’onde alors que la hauteur des vagues augmente rapidement (plusieurs mètres) en raison de la diminution de la profondeur. Lorsque le tsunami arrive au rivage, l’énergie se concentre sur une courte distance, pouvant créer des vagues géantes (quelques mètres à dizaines de mètres) qui inondent les basses terres et qui sont potentiellement destructrices et mortelles. La forme d’un tsunami à la côte est très variable en fonction de la taille et la période des vagues, la bathymétrie côtière, la configuration des côtes, l’état de la marée, etc. Par exemple, son amplitude est très nettement amplifiée dans les ports d’où son nom « Tsunami » qui veut dire en japonnais « vague du port ». Il peut s’agir d’une inondation comme une marée qui monte très rapidement ou bien d’un déferlement d’un mur d’eau. Dans certains cas, on observe une baisse du niveau de la mer avant l’arrivée de la première vague. Les dégâts causés par un tsunami sont liés à l’inondation, l’impact des vagues et l’érosion lors du va-et-vient des vagues successives. Ils peuvent être destructeurs, comme le tsunami du Japon en 2011 et celui d’Indonésie en 2004. Pour ce dernier des vagues Les tsunamis ne sont, pour la plupart, pas plus hauts qu’une simple vague de vent... se sont abattues sur les côtes de l’Indonésie, de la Thaïlande, de l’Inde, du Sri Lanka et des Maldives laissant derrière lui environ 300 000 morts ou disparus. Il est tout de même à noter que des événements de cette ampleur restent rares. La forte activité sismique du Pacifique Ouest en fait une zone à risque comme le prouvent le tsunami de 1998 en PapouasieNouvelle-Guinée qui a fait 2200 morts, celui des îles Salomon en 2007 avec 60 décès ou encore celui des îles Tonga/Samoa en 2009 avec 200 morts. … mais ils sont beaucoup plus dangereux à cause de leur longue période. Les îles Loyauté et plus particulièrement leurs façades orientales situées près et en face de la zone sismique du Vanuatu sont les zones où la probabilité d’avoir un tsunami destructeur est la plus grande. Les plages de la côte orientale de Lifou, qui ont subi le tsunami meurtrier de 1875, sont les plus exposées. Il est probable qu’un séisme similaire à celui de l’époque se reproduise et engendre un tsunami. Il est à l’heure actuelle impossible de prévoir un tel événement, cela peut être demain, dans 1, 10 ou 50 ans. Il est donc primordial mesures de prévention. de se tenir informé des Dès que vous ressentez un fort tremblement de terre, ou que vous observez une perturbation soudaine du niveau de l’océan, allez vous réfugier en hauteur.