PCSI Lycée Sainte Geneviève
TP-cours sur la
classification périodique
Objectif du TP-cours :
Il s'agit de montrer que les propriétés chimiques manifestent des analogies dans une même colonne
du tableau périodique et évoluent dans une période.
On essaiera de relier qualitativement ces propriétés aux grandeurs définies en cours (potentiel
d'ionisation, affinité électronique, électronégativité), même s'il faut être prudent en passant des
propriétés atomiques (en phase gaz) à celles des ions ou molécules qui en sont dérivés (cf.
l'évolution des affinités électroniques et des potentiels redox standard E° des halogènes).
Sécurité :
- les alcalins sont des métaux extrêmement réactifs. Il faut les manipuler avec précaution, éviter tout
contact avec l'eau (y compris sous forme de vapeur d'eau) et prévoir, pour les détruire "en douceur"
un alcool (l'éthanol pour le sodium, le butanol pour le potassium).
- les dihalogènes X2 sont extrêmement réactifs et toxiques (Cl2, le moins toxique, a été utilisé
comme gaz de combat pendant la première guerre mondiale). Il faut aussi les manipuler avec
beaucoup de précautions, sous la hotte, et prévoir une solution de thiosulfate de sodium (Na2S2O3)
pour détruire d'éventuelles traces de dihalogènes.
I) Propriétés réductrice des alcalins
Question préliminaire : comment varie l’énergie de première ionisation dans le tableau périodique ?
EI augmente de haut vers le bas et de gauche à droite. Donc dans la série des alcalins,
EI(Cs)<EI(Rb)<EI(K)<EI(Na)<EI(Li)
La réaction avec le potassium sera donc bcp plus facile et dangereuse qu’avec le sodium car il
voudra perdre son électron plus facilement.
1) Sodium Na
La réaction du sodium avec l’eau est très dangereuse : elle est très exothermique et libère du
dihydrogène H2(g) très chaud s’enflammant (explosant !) spontanément. De plus, le métal fond, ce
qui accélère encore la réaction.
On peut déposer un petit morceau de sodium directement dans l'eau dans laquelle on a mis de la
phénolphtaléine, indicateur coloré acido-basique qui rosit lorsque le milieu devient basique.
Observer la démonstration et écrire l’équation bilan.
On donne les potentiels standard des couples redox en jeu :
Na+/Na(s) : E° = -2,71 V H2O/H2(g) : E° = 0,00 V
A l’aide de l’annexe d’oxydoréduction justifier le fait que la réaction est très favorisée
thermodynamiquement.
Mettre sur un axe en les potentiels redox et conclure sur la réaction thermodynamiquement très
favorisée.
Etait-il prévisible qualitativement que Na(s) (ZNa=11) soit fortement réducteur
Mettre les configurations électroniques de Na et Na+
On peut détruire (avec précaution) un excès de sodium dans l’éthanol CH3CH2OH. La action (du
même type que la précédente) est moins violente. Ecrire l'équation bilan.
La réaction du potassium dans l’eau est encore plus dangereuse. Il ne faut même pas le détruire dans
l’éthanol (mais dans un alcool plus lourd, comme le butanol). Par mesure de sécurité, on ne
réalisera pas cette manipulation. Cependant, la flamme aurait été de couleur très différente. Pour
l’observer, vous pouvez voir facilement sur Internet des vidéos de cette expérience.
De quelle réaction s’agit-il ? Pourquoi qualitativement, la réaction est-elle plus violente ?
Pourquoi la flamme est-elle de couleur différente ?
Cf avant, le potassium veut perdre plus facilement son électron que le sodium et donc la réaction se
fait très facilement.
Il y a une différence de couleur de flamme et une flamme car en fait réaction exothermique et ca
finit par enflammer le sodium ou le potassium solide avec l’air
On a donc différent spectre atomique : la chaleur de la réaction de combustion vaporise l’élément et
l’excite et en se désexcitant vers son fondamental, il émet de la lumière
La flamme normalement est couleur lilas
II) Combustion de corps pur simples dans le dioxygène
L’objectif est de réaliser la combustion de quelques corps purs simples (essentiellement de la
troisième période : Na, Mg, S) dans le dioxygène et d’étudier le caractère acide ou basique de
l’oxyde obtenu. On va ainsi mettre en évidence l’évolution de ce caractère dans le tableau
périodique et en particulier dans la troisième période.
Remarque : le dioxygène O2 est un peu plus dense que l’air (d = 1,104).
1) Combustion du sodium
Eviter absolument la présence d’eau dans l'erlenmeyer !
Observer la couleur jaune de la flamme. Un solide blanc Na2O(s) se forme.
Ecrire l’équation bilan de la réaction. De quel type de réaction s’agit-il ?
C’est une réaction de combustion à savoir une réaction d’oxydation par le dioxygène
Comment caractérise-t-on le caractère acide ou basique de l’oxyde formé ?
On met du solide dans une solution qui contient de la phénolphtaléine et celle-ci rosit ca veut dire
que la solution est devenu basique par la réaction de mise en solution :
2) Combustion du magnésium Mg
Ne pas regarder directement la flamme (émission intense d'UV) !
Mêmes questions.
C’est une réaction de combustion à savoir une réaction d’oxydation par le dioxygène
On met du solide dans une solution qui contient de la phénolphtaléine et celle-ci rosit ca veut dire
que la solution est devenu basique par la réaction de mise en solution :
3) Combustion du soufre (sous la hotte !)
Il se forme majoritairement le dioxyde de soufre SO2(g) mais aussi un peu de trioxyde de soufre
SO3(g).
Ils sont très solubles dans l’eau car ils forment une nouvelle espèce par réaction avec une molécule
d’eau. Ecrire les réactions correspondantes :
2( ) 2 2 3 :
g
SO H O H SO acide sulfureux 
Comment caractérise-t-on expérimentalement le caractère acide de ces oxydes ?
On fait virer en bas de l’erlenmeyer une solution qui contient de l’hélianthine qui vire du…
Comment caractérise-t-on le caractère réducteur de SO2(g) ? Est-ce cohérent avec les données
thermodynamique données en haut de la page suivante ?
Cela décolore en partie le permanganate de potassium qui est violet profond. Donc il y a oxydation
de H2SO3 en SO42- et parallèlement réduction de MnO4- en Mn2+
Données : SO42-/H2SO3 : E° = 0,16 V MnO4-/Mn2+ : E° = 1,51 V
4) Combustion du fer
Même expérience.
Observer la combustion de la paille de fer.
De quelle réaction s’agit-il ?
L'oxyde formé est amphotère dans ce cas, c’est-à-dire qu’il présente un caractère à la fois acide et
basique.
5) Caractère acide ou basique des oxydes : bilan et lien avec d’autres propriétés atomiques
L’étude des propriétés acides, basiques ou amphotères des différents oxydes d’un élément donne la
répartition suivante dans le tableau périodique :
1
2
13
14
15
16
17
Li
Be
B
Mg
Al
Si
Ca
Ga
Ge
As
In
Sn
Sb
Pb
Bi
Oxydes
basiques
Oxydes
amphotères
Oxydes
acides
Nous allons chercher à expliquer qualitativement cette évolution dans le tableau périodique à partir
des propriétés des éléments
Cas des oxydes basiques
Ces oxydes sont capables d’accepter un proton d’une molécule d’eau. Par exemple :
)()(
2)(2 22 aqaq
sHONaOHONa
Ils correspondent aux éléments de la gauche et du bas du tableau périodique pour lesquels
l’électronégativité est faible.
Ainsi, dans ces solides, la différence d’électronégativité avec l’atome d’oxygène est grande.
L’oxyde est donc largement ionique et composé d’anions O2- et de cations Mp+.
Il est basique car lorsqu’il est mis en solution, tout se passe comme s’il libérait la base forte O2- qui
donne HO- avec l’eau.
Cas des oxydes acides
Ces oxydes se lient à l’eau et sont capables par la suite de libérer un proton issu de cette molécule
fixée. Par exemple :
acideespèce
gCOHOHCO 322)(2
puis
OHHCOOHCOH33232
Ils correspondent aux éléments de la droite et du haut du tableau périodique.
Pour de tels éléments, la différence d’électronégativité avec l’oxygène est faible et on peut donc
considérer que la liaison entre l’oxygène et l’élément considéré sera plutôt de nature covalente mais
l’oxygène porte également des atomes d’hydrogène qui sont donc naturellement propices à libérer
des protons
H
. Dans le cas de
23
H CO
, cela donne :
C
O
HO O
-
H+
C
O
HO O
+H+
Cas des oxydes amphotères
Certains oxydes qui ont une électronégativité intermédiaire vont pouvoir former à la fois des oxydes
acides et basiques.
C’est le cas du fer ou de l’aluminium par exemple. L’oxyde d’aluminium
2 3( )s
Al O
, appelé
l’alumine, n’est pas soluble dans l’eau mais dans des solutions acides et basiques selon les
réactions : Caractère basique :
3
()
2 3( ) 3 2
6 2 9
aq
s
Al O H O Al H O

 
Caractère acide :
 
()
2 3( ) 2 4
2 3 2
aq
s
Al O HO H O Al OH
 
L’alumine est un exemple d’oxyde amphotère.
Il est intéressant de comparer ce caractère acide ou basique des oxydes à celui du caractère
métallique ou non de l’élément.
Métal
Bonne conduction électrique et thermique
Eclat métallique
Matériaux malléables : possibilité d’obtention de feuillets par laminage
Matériaux ductiles : possibilité d’obtention de fils
Avec cette définition, on obtient le tableau périodique présenté sur la page suivante.
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