Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI XII – Champ magnétique en régime stationnaire On connaît depuis l'antiquité l'existence de phénomènes magnétiques. On attribue à Thalès de Milet (VIème siècle avant J.C.) la description de la magnétite comme une substance susceptible d'attirer les objets en fer. Une première application connue est l'utilisation de boussoles, dès le XIème siècle en Europe : Hans Christian Œrsted montre qu'une aiguille aimantée est mise en mouvement en présence d'un champ magnétique. Les divers phénomènes cités s'interprètent au moyen du champ magnétique, dont les sources sont les aimants permanents et les courants. En première année, certaines applications du magnétisme dont l'induction ont déjà été vues. En PSI le lien entre la matière aimantée et le champ magnétique est étudié avec les matériaux ferromagnétiques, indispensables à la réalisation des transformateurs et des machines électriques. Le but de ce chapitre est de calculer le champ magnétique créé en tout point de l'espace par lice distribution de courants stationnaires. I - Le champ magnétique I-1) Force magnétique On considère une zone de l'espace située à proximité de sources de champ magnétique stationnaire, c'est à dire des aimants permanents et des courants permanents. On note :R le Laurent Pietri ~1~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI référentiel d'étude, L’ensemble des courants et aimants formant la distribution source de champ magnétique, et le champ magnétique stationnaire créé par en tout point de l'espace. Une particule portant une charge q, animée dans (R) d'une vitesse , située à l'instant t au point M subit une force appelée force magnétique ou partie magnétique de la force de Lorentz : La présence du champ magnétique g (M) dans l'expression de cette force constitue la définition du champ au point M. La force magnétique est une grandeur vectorielle accessible à la mesure, qui ne dépend pas de l'orientation de l'espace que l'on a choisie. Or, elle fait intervenir un produit vectoriel entre la vitesse (qui ne dépend pas non plus de l'orientation de l'espace) et le champ magnétique On en déduit une propriété fondamentale de : Le champ magnétique dépend de l'orientation de l'espace choisie, on dit que est un vecteur axial. Laurent Pietri ~2~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI I-2) Puissance de la force magnétique La puissance de la force magnétique est nulle, en effet : L'effet de la force magnétique sur une charge en mouvement est de dévier sa trajectoire, elle ne fait pas varier la valeur du module de la vitesse (on se réfèrera au cours de première année pour l'étude des trajectoires des particules chargées dans les champs magnétique et électrique). I-3) Ordres de grandeurs L'unité du champ magnétique dans le système international est le tesla, noté T. On peut aussi exprimer cette unité dans les unités de base (m, kg, A, s...), à l'aide de la force magnétique : On rappelle quelques ordres de grandeurs de champs magnétiques : Laurent Pietri ~3~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI II - Distribution de courants II-1) Vecteur densité de courant Le vecteur densité de courant électrique l'intensité qui traverse une surface orientée par : est lié à Le moyen le plus simple de transporter le courant électrique est de le faire passer dans des fils électriques métalliques. Un fil électrique est assimilé un cylindre de section s de longueur L susceptible de se courber pour avoir le forme voulue. En considérant que dans le fil la densité de courant électrique est uniforme à travers une section droite du fil, alors on peut définir le courant I, relié à par : II-2) Conservation de la charge L'équation de conservation de la charge dans le cas général est : Laurent Pietri ~4~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI En régime statique, elle se simplifie en : Le vecteur densité de courant électrique est un vecteur à flux conservatif, on en déduit qui le courant qui traverse une section d'un fil ne dépend pas de la position de la section le long du fil. III - Équations locales de la magnétostatique III-1) Équation de Maxwell Ampère En régime stationnaire l'équation de Maxwell Ampère s'écrit : : Maxwell-Ampère en régime stationnaire La constante est une constante dimensionnée, appelée perméabilité du vide. Elle vaut III-2) Équation de Maxwell Thomson L'équation de Maxwell Thomson est valable quel que soit le régime, stationnaire ou non : Laurent Pietri ~5~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI III-3) Conséquences des équations de Maxwell a) Conservation du flux Les propriétés topographiques du champ magnétique sont déduites de l'équation de Maxwell Thomson : qui entraîne la conservation du flux de Soit un tube de champ magnétique qui s'appuie sur une surface S1, la conservation du flux de , en considérant que le champ magnétique est homogène sur une section droite du tube de champ, s'écrit : On en déduit que sur la section S2 plus petite que S1, le champ magnétique est plus intense (qu'au niveau de la section S1). La valeur du champ magnétique varie le long d'un tube de champ magnétique de section variable, il s'accroît lorsque les lignes de champ se resserrent. Il est impossible de créer un champ magnétique dont les lignes de champ partiraient toutes d'un même point (comme le champ électrique d'une charge ponctuelle dont les lignes de champ partent toutes de la charge, qui constitue alors un pôle de champ électrique), puisque cela signifierait que le flux de B sortant d'un volume qui entoure ce point est non nul. Il n'existe pas de monopôle magnétique. Laurent Pietri ~6~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI b) Existence du champ magnétique. L'équation Maxwell Ampère relie localement. Si la distribution de courant est strictement volumique, alors, en tout point M on peut affirmer que existe, est continu, et dérivable. En présence d'une distribution linéique, il en va autrement. Une distribution linéique est une modélisation qui suppose un passage à la limite, à savoir qu'au niveau de distribution linéique, la valeur du vecteur densité de courant électrique tend vers l'infini. ( Le vecteur densité de courant électrique n'étant pas défini en un point d'une distribution linéique ou surfacique de courant, l'équation de Maxwell Ampère n'est pas valide en ce point. Le champ magnétique n'est pas défini en un point d'une distribution linéique courant. On verra plus tard que pour une distribution surfacique il y a discontinuité de IV - Théorème d'Ampère IV-1) Énoncé Soient une distribution de courants permanents dans le référentiel R, qui crée un champ magnétique en tout point M, et C un contour fermé orienté. Une surface S quelconque qui s'appuie sur ce contour est orientée conjointement à C en suivant la règle de la main droite. La normale à la surface est orientée comme le pouce de la main droite : Laurent Pietri ~7~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI Le théorème d'Ampère s'énonce ainsi : Étant donnée une distribution de courants stationnaire, la circulation du champ magnétique créé par cette distribution le long d'un contour fermé orienté est égal au produit de par le courant enlacé par ce contour. Le courant enlacé ( est le courant qui traverse une surface orientée qui s'appuie sur le contour, orientée conjointement celui-ci. IV-2) Démonstration Pour démontrer le théorème d'Ampère, on considère une distribution source constituée exclusivement d'une distribution de courant électrique volumique. Ainsi, on est assuré que le champ magnétique est bien défini en tout point. On considère un contour fermé orienté C, et une surface quelconque qui s'appuie sur le contour et orienté conjointement à lui, comme représenté sur la figure : Laurent Pietri ~8~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI On applique tout d'abord le théorème de Stokes, qui affirme que pour tout champ de vecteur : En remplaçant Ampère, il vient : par , d' après l'équation Maxwell Pour une distribution quelconque, composée d'une partie de distribution volumique et d'une partie de distribution linéique, le théorème d'Ampère est valable. IV-3) Calcul du courant enlacé en présence d'une distribution linéique Le courant enlacé est une grandeur algébrique, il dépend de l'orientation choisie pour le contour C. Lorsque la distribution comprend des courants filiformes, le courant enlacé est la somme algébrique des courants qui traversent une Laurent Pietri ~9~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI surface qui s'appuie sur le contour, orienté conjointement au contour. Dans ce cas : V – Applications du théorème d'Ampère V-1) Choix du contour d'Ampère On appelle contour d'Ampère le contour fermé choisi pour l'application du théorème d'Ampère appliqué au champ magnétique créé par une distribution de courant donnée cour. Le théorème d'Ampère permet de déterminer le champ magnétique d'une distribution D à condition que la symétrie de la distribution soit élevée. Lorsque c'est le cas, on choisit un contour qui permet un calcul simple de la circulation du champ . Le long du contour : est : soit tangent au contour et de norme constante, soit perpendiculaire au contour. V-2) Méthode de calcul Seul le calcul du champ magnétique créé par une distribution de courants D de symétrie élevée est envisagé. Pour mener une étude de ce type, on procède par étapes : o Choix d'un repérage adapté : Laurent Pietri ~ 10 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI On commence par faire un schéma de la distribution de courants D, afin de comprendre quel est le repérage le plus adapté, parmi les repérages : cartésien, cylindrique ou sphérique. o Étude des symétries et des antisymétries : Pour un point M quelconque de l'espace, on détermine la direction a priori du champ magnétique, en exploitant les symétries de D. Il s'agit ici de déterminer les plans de symétrie (ou d'antisymétrie) de la distribution de courant qui passent par le point M. Lorsqu'un plan de symétrie de D passe par M il permet de déterminer la direction du champ , perpendiculaire à ce plan. o Étude des invariances : - Si la distribution D est invariante par translation selon un axe Oz, par exemple : le champ ne dépend pas de la variable z. - Si la distribution D est invariante par rotation autour d'un axe, le champ en M ne dépend pas de la variable angulaire associée à cette rotation. o Choix d'un contour d'Ampère, orientation du contour et utilisation du théorème d'Ampère : Sur la figure, on représente le contour , choisi comme indiqué précédemment. On oriente alors ce contour, en plaçant une flèche sur , l' orientation de oriente conjointement la surface sur laquelle s'appuie le contour, à travers la quelle on calcule le courant enlacé. Pour finir, on applique le théorème d'Ampère sur , on en déduit la valeur du champ magnétique en M. Laurent Pietri ~ 11 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI V-3) Champ d'un fil infini La distribution envisagée est un fil infini, confondu avec l'axe (Oz) , parcouru par le courant I constant, orienté selon o Choix du repérage Le repérage cylindrique est le mieux adapté à la situation, d'axe (Oz) confondu avec le fil. o Étude des symétries et antisymétries Le plan qui contient M et l'axe (Oz), est un plan de symétrie pour la distribution de courants. On en déduit que le le champ magnétique en M est orthogonal à , et s'écrit : o Étude des invariances La distribution est invariante par rotation autour de l'axe (Oz) et par translation selon l'axe (Oz) , on en déduit que : Laurent Pietri ~ 12 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI o Choix d'un contour d'Ampère Le champ magnétique a la même valeur en tout point du cercle de centre H et de rayon r. Il est orthoradial. On choisit donc le contour , orienté dans le même sens que pour appliquer le théorème d'Ampère : Or B(M) et r sont identiques en tout point de donc : V-4) Fil épais infini Si on veut calculer le champ magnétique en un point situé au voisinage de l'axe du fil, on ne peut plus considérer le fil comme un fil infiniment fin. Il faut prendre en compte son rayon, on le note a. Laurent Pietri ~ 13 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI On modélise alors la distribution de courant par le vecteur densité de courant électrique , uniforme en tout point du fil, qui vaut : o Choix d'un repérage adapté Comme pour le champ magnétique créé par un fil infini, le repérage cylindrique est bien adapté à la situation. L'axe (Oz) est confondu avec l'axe du fil épais. o Étude des symétries et des antisymétries Les symétries sont identiques à celles du fil infini, le champ magnétique est orthoradial : o Étude des invariances La distribution est invariante par rotation atour de l'axe (Oz) et par translation selon l'axe (Oz), on en déduit : o Choix d'un contour d'Ampère De même que pour le fil infini on a : Il faut distinguer les deux cas qui correspondent à M à l'extérieur du fil et M à l'intérieur, comme le montrent les figures page suivante. Laurent Pietri ~ 14 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI Lorsque M est à l'extérieur, le courant enlacé est le courant total, I alors : Lorsque M est à l'intérieur, le courant enlacé est : Laurent Pietri ~ 15 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI V-5) Solénoïde infini a) Présentation Un solénoïde infini est un modèle qui permet de décrire correctement le champ magnétique créé par une bobine, aussi appelée solénoïde fini, lorsqu'on s'intéresse au champ magnétique au cœur de la bobine. Un solénoïde fini est une bobine constituée de l'enroulement régulier d'un fil autour d'un cylindre. Lorsque le fil a entouré une fois le cylindre, il forme une spire, lorsqu'il entoure N fois le cylindre, il forme N spires. Les spires ainsi constituées sont jointives. Le solénoïde fini est caractérisé par le nombre n de spires par unité de longueur bobinées, son rayon a et par sa longueur l, n se déduit du nombre total de spires : Une telle distribution de courant permet de créer un champ magnétique intense à l'intérieur du cylindre et très faible en dehors. Laurent Pietri ~ 16 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI b) Simulation numérique des lignes de champ On observe sur la figure : - Les lignes de champ sont rectilignes à l'intérieur du solénoïde ; - Elles s'écartent beaucoup du solénoïde quand elles en sortent ; - Les lignes de champ sont fermées - Au centre du solénoïde les lignes de champ sont très resserrées, le champ magnétique y est très intense. c) Du solénoïde fini au solénoïde infini Pour calculer le champ magnétique créé loin des extrémités de la bobine, on modélise celle-ci comme un solénoïde infini, on néglige ainsi les effets de bords. Le solénoïde infini est un dispositif idéalisé qui présente des propriétés de symétries intéressantes, on admet qu'il impose un champ magnétique nul à l'extérieur : Un solénoïde infini parcouru par un courant I crée un champ magnétique nul à l'extérieur de celui-ci. Laurent Pietri ~ 17 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI o Choix d'un repérage adapté Pour repérer les points dans l'espace, on adopte un repérage cylindrique d'axe (Oz). o Étude des symétries et des antisymétries Le plan perpendiculaire à l'axe (Oz) et qui passe par le point M est plan de symétrie pour la distribution de courants. Or le champ magnétique en un point d'un plan de symétrie de la distribution est perpendiculaire à ce plan. On en déduit : o Étude des invariances La distribution est invariante par rotation atour de l'axe (Oz) et par translation selon l'axe (Oz), on en déduit : o Choix d'un contour d'Ampère On choisit successivement deux contours d'Ampère rectangulaires, comme le montre la figure suivante : Laurent Pietri ~ 18 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI Les deux contours ont l’axe Oz en commun, mais l’un des deux se referme à l’intérieur du solénoïde, l’autre à l’extérieur. - Appliquons le théorème d’Ampère à celui de l’intérieur : - Appliquons le théorème d’Ampère à celui de l’extérieur : Remarque : On a admis que mais ce résultat semble logique car donc à l’infini aussi. Hors loin des sources de B, le champ doit décroître et tendre vers zéro - Conclusion : Un solénoïde infini possédant n spires par unité de longueur, parcouru par le courant d'intensité I, crée un champ nul à l'extérieur, , et un champ uniforme à l'intérieur : dont le sens est déduit du sens du courant par application de la règle de la main droite. Laurent Pietri ~ 19 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI V-6) Le tore Une bobine torique est constituée d'un fil électrique régulièrement bobiné autour d'un tore dont la section peut être circulaire ou carrée. Sur la figure ci-contre, on représente un tore de section carrée. La bobine torique est caractérisée par le nombre total N de spires bobinées, les rayons intérieur R et extérieur R + a et sa hauteur a. o Choix d'un repérage adapté Pour repérer les points M où on calcule le champ magnétique que crée la bobine parcourue par le courant I, on adopte un repérage cylindrique d'axe (Oz). o Étude des symétries et des antisymétries Le plan qui contient l'axe (Oz) et passe par le point M est plan de symétrie pour la distribution de courants. Or le champ magnétique en un point d'un plan de symétrie de la distribution est perpendiculaire à ce plan. On en déduit : o Étude des invariances La distribution est invariante par rotation atour de l'axe (Oz), on en déduit que la valeur du champ B (M) ne dépend pas de : Laurent Pietri ~ 20 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI o Choix d'un contour d'Ampère Les contours d'Ampère adaptés à la situation sont des cercles passant par M, situés dans des plans perpendiculaires à l'axe (Oz). On distingue les cas où le point M est à l'intérieur ou à l'extérieur du tore. Le premier contour 1, est le cercle centré sur l'axe (Oz) passant par M1, situé dans le tore. Ce cercle est orienté dans le sens de , donc le courant qui traverse chacune des N spires traverse une fois le disque qui s'appuie sur le contour d'intégration puisque celui ci est orienté selon . Au total, le courant enlacé s'élève à NI. La circulation du champ magnétique sur le contour 1 est : Laurent Pietri ~ 21 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI Le second contour 2, est le cercle passant par un point M2 situé à l'extérieur de la bobine torique. Cette fois-ci le courant enlacé est nul. Même si M est situé dans un plan qui passe par le tore, la somme des courants enlacés est nul, puisque dans ce cas le courant d'une spire passe une fois positivement et une fois négativement à travers le disque qui s'appuie sur le contour d'intégration du théorème d'Ampère : VI - Force de Laplace VI-1) Force de Laplace exercée sur une distribution volumique de courant Soit un conducteur ohmique de conductivité non infinie, soumis à un champ magnétique , dans le référentiel d'étude R. Le conducteur est susceptible de se déplacer, on note la vitesse du point M du métal considéré dans R, et la vitesse des électrons libres par rapport au métal, au niveau du même point M. Laurent Pietri ~ 22 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI Les porteurs de charge du conducteur sont de deux sortes : - Les électrons libres de densité no, leur vitesse dans R est : - Les atomes du métal ionisés de même densité n o, la neutralité du métal étant respectée, leur vitesse dans R est La force qui s'exerce sur un volume élémentaire mésoscopique d situé au point M de ce métal est la résultante des parties magnétiques des forces de Lorentz appliquées à tous les porteurs de charges contenus dans le volume d : La force exercée sur l'élément de conducteur parcouru par la densité de courant électrique , aussi appelée force de Laplace, est : VI-2) Force de Laplace exercée sur un conducteur filiforme L'expression de la force de Laplace exercée sur le tronçon est déduite de l'expression de la force de Laplace qui s'exerce sur le volume Laurent Pietri ~ 23 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy Cours : D – Electromagnétisme Les vecteurs d’où : XII – Magnétostatique Sciences Physiques : PSI sont colinéaires, tangents au fil La force exercée sur un élément de conducteur filiforme, soumis à un champ magnétique , est appelée force de Laplace. Elle vaut : Laurent Pietri ~ 24 ~ Lycée Henri Loritz - Nancy