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Dr.C.Delcour.CHU de Charleroi.Service d’Imagerie Médicale. 
Il est dès lors très étonnant de constater que le budget de l’imagerie reste une des rares 
cibles  des  mesures  d’économies  dans  le  secteur  des  soins  de  santé  et  qu’il  n’y  ait 
jamais eu la moindre consultation des représentants des radiologues. 
 
Nous  sommes  bien  conscients  depuis  de  nombreuses  années  que  d’importantes 
mesures  d’économie  doivent   être  entreprises  dans  les  soins  de  santé  et  donc 
également dans l’imagerie médicale, par contre il n’y a aucune rationalité à cibler la 
radiologie sans aucune mesures concomitantes corrigeant l’origine des problèmes.  
Comment  faut-il  expliquer  aux  journalistes,  aux  politiques  et  à  la  population  que 
diminuer  les  remboursements  de  ces  examens  ne  réglera  en  rien  les  excès  de 
prescription qui sont bien la source de leur prestation excessive? 
Les  sanctions  financières  devraient  être  également  supportées  par  les  prescripteurs 
abusifs et les patients sur-consommateurs. 
La communauté radiologique passe une partie de son temps à récuser les prescriptions 
abusives  (notamment  venant  des  services  d'urgence,  obligés  eux  de  se  couvrir 
médico-légalement). 
 
Un groupe de travail est chargé du dossier de la radioprotection. La première mesure 
pour  diminuer  l’irradiation  d’origine  médicale  de  la  population  belge  est  bien 
évidemment de ne pas faire d’examen radiologique inutile. 
Il  faut  également  favoriser  les  examens  non  irradiants  comme  l’IRM.  Le  nombre 
d'IRM est limité en Belgique, et reste très mal reparti géographiquement 
Avoir  plus  d'IRM  disponibles  permettra  de  diminuer  les  délais  de  rendez-vous  qui 
découragent  les  prescripteurs  et  les  amènent  à  prescrire  plus  de  CT  dont  la 
disponibilité  est  plus  grande.  Au  lieu  de  favoriser  les  examens  IRM,  les  mesures 
budgétaires  envisagées  sont  de  diminuer  leur  financement  via  une  réduction  de 
l’A3B3 !  
 
L'installation  des  CT  reste  totalement  libre  et  de  nouvelles  techniques  hybrides 
(caméra de médecine nucléaire associée à un scanner) voient leur nombre croître sans 
aucun  contrôle  ni  programmation,  alors  qu'il  s'agit  de  techniques  doublement 
irradiantes  (isotopes plus rayons X). 
Il est malhonnête d'utiliser le prétexte de la radioprotection pour imposer aveuglement 
des mesures d'économie sans  résoudre les causes du problème. Les radiologues sont 
les premiers impliqués dans les groupes de travail au niveau du ministère de la santé 
afin de réduire l'irradiation d'origine médicale. 
Un  scanner  récent,  utilisé  avec  les  divers  programmes  de  diminution  de  doses  n'est 
plus un examen très irradiant. De nombreux examens irradiants utilisant les rayons X 
sont  effectués  sans  aucun  contrôle  en  dehors  des  services  de  radiologie  et  ne  sont 
jamais la cible de telles mesures d'économies, pourquoi? 
 
Les vraies économies viendront de l'utilisation rationnelle de nos ressources et impose 
une responsabilisation de tous: le malade, le médecin prescripteur, le radiologue (sans 
oublier le SPF, l’INAMI et les mutuelles). 
Si  certains  estiment  que  l’on  fait  trop  d’examens  radiologiques  en  Belgique,  ce  ne 
sont pas les radiologues qui en sont les responsables, car ils exécutent les demandes 
d’examens  qu’ils  reçoivent.  La  substitution  par  le  radiologue n’est  pas  prévue dans