Dépistage et diagnostic précoces
L'imagerie médicale, grâce à toutes ces nouvelles techniques, permet de réaliser des
économies grâce à des diagnostics plus précis et plus rapides, qui améliorent l’orientation des
patients dans leur parcours de soins et réduisent les durées d'hospitalisation.
Le dépistage du cancer du sein en est un excellent exemple. Généralisé depuis 2005, ce
dépistage a été déployé par la volonté des médecins radiologues avec le soutien de
l’Assurance maladie. Il permet une prise en charge précoce, moins lourde sur le plan médical
et psychologique pour les patientes, moins onéreuse en termes de traitements, de consultations
et d’hospitalisations pour les pouvoirs publics.
La radiologie interventionnelle, une source d’économie en manque de moyens
La radiologie Interventionnelle (RI) comprend l’ensemble des actes médicaux invasifs,
réalisés par les radiologues, ayant pour but le diagnostic anatomo-pathologique et/ou le
traitement d’une pathologie, réalisés sous guidage et sous contrôle d’un moyen d’imagerie,
rayons X, ultrasons, scanner, imagerie par résonance magnétique. Son champ d’utilisation est
de plus en plus large, des domaines de l’oncologie et de l'athérome à l'urgence avec la prise en
charge des hémorragies. En 2010, l’ensemble des actes de RI représentait un volume
d’activité supérieur à 500 000 patients en France ; le plan cancer 2014-2019 prévoit une
multiplication par quatre des actes de RI en 2020.
L’imagerie interventionnelle permet de réaliser des actes thérapeutiques autrefois uniquement
chirurgicaux et qui, effectués désormais sous le contrôle de l’image, sont moins agressifs pour
les patients et moins onéreux pour la société. Le coût des actes de radiologie interventionnelle
est en effet le plus souvent inférieur de trois à cinq fois à celui des actes de chirurgie. En cas
d’hospitalisation, les durées de séjour sont, en outre, fortement réduites.
La RI est une évolution fantastique de la médecine, apportant des solutions mini-invasives
aux malades, et des coûts de santé très avantageux pour la société. Malgré ses atouts
incontestés, le développement de la RI se heurte à un manque de mesures tarifaires et à la non
prise en compte du matériel utilisé. Les établissements de soins sont en effet confrontés à la
difficulté de faire face aux surcoûts liés au matériel dédié ultrasophistiqué, avec des cotations
inadaptées des groupes homogènes de séjours (GHS). Le tarif des actes est souvent sous-