TRAME VERTE ET BLEUE
RÉFÉRENTIEL DE BONNES PRATIQUES EN FAVEUR
DU MAINTIEN DE CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES
Encadrement :
DIREN Franche-Comté : Arnaud PIEL
Université Renens 1 : Joan Van BAAREN
Laurent STRUB
Master 2e année ERPUR (gestion des
espaces ruraux et périurbanisation)
Université Rennes 1
Rapport de Stage, septembre 2008
Rapport de stage – Laurent STRUB – 2008 - 1 -
TABLE DES MATIERES
Table des matières _________________________________________________________________ 1
Figures et tableaux _________________________________________________________________ 1
Remerciements____________________________________________________________________ 1
A - Introduction ___________________________________________________________________ 2
1 - Biodiversité et développement humain _____________________________________________ 2
2 - Des aires protégées au réseau écologique____________________________________________ 3
B - Problématique et contexte du stage__________________________________________________ 6
1 - Présentation de l’organisme ______________________________________________________ 6
2 - Bilan sur les travaux réalisés sur le réseau écologique régional ____________________________ 6
3 - Les attentes de la structure_______________________________________________________ 7
4 - Problématique ________________________________________________________________ 7
C - Méthodologie __________________________________________________________________ 9
1 - Cadrage sémantique____________________________________________________________ 9
2 - Le recensement des actions en faveur des continuités écologiques_________________________ 9
3 - Organisation et valorisation des résultats ____________________________________________11
D – Résultats _____________________________________________________________________13
1 – Actions thématiques : la mise en oeuvre de la trame verte et bleue sur le terrain ______________13
a – Infrastructures _____________________________________________________________13
b - Ville et urbanisme___________________________________________________________18
c – Continuum forestier_________________________________________________________22
d – Le continuum agricole extensif (milieux ouverts) ___________________________________25
e - Le continuum aquatique (déplacement aquatique ) __________________________________29
f - Le continuum des milieux humides _____________________________________________30
2 / Actions transversales – La trame verte et bleue : une nouvelle façon d’aménager l’espace _______32
a – Fédérer les acteurs pour construire un diagnostic trame verte et bleue ___________________32
b – Intégrer trame verte et bleue __________________________________________________33
c - Communiquer sensibiliser_____________________________________________________36
3 / Tableau de synthese ___________________________________________________________37
E - Discussion ____________________________________________________________________39
F – Conclusion____________________________________________________________________41
G - Bibliographie __________________________________________________________________41
H - Resume ______________________________________________________________________43
I – Annexes ______________________________________________________________________43
ANNEXE 1 : les questionnaires lime survey _____________________________________________44
ANNEXE 2 : Base de Donnée projets recensés __________________________________________61
Rapport de stage – Laurent STRUB – 2008 - 1 -
FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : les principaux éléments structuraux d’un réseau écologique (schéma ECONAT)
Figure 2 : représentation schématique de la fragmentation du territoire franc-comtois (Lethuillier,
2007)
Figure 3 : panneau signalétique A15B
Tableau 1 : tableau synthese des orientations de gestion pour le maintien des continuités écologiques
REMERCIEMENTS
Dans un premier temps, je remercie Monsieur BERNE André, Directeur de la DIREN
Franche-Comté pour l’accueil et la confiance qui m’a été accordée. Je tiens à remercier tout
particulièrement mon maître de stage, Arnaud PIEL, chargé de mission au Service du
Développement Durable, de l’Évaluation Environnementale et des Paysages, pour sa
disponibilité, son encadrement et tout le professionnalisme dont il a fait preuve pendant mon
stage. Je remercie également toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement de mon
stage que ce soit au sein de la DIREN Franche-Comté, ou ailleurs.
Je tiens également à remercier Anéli LOISY et Julie MARSAUD, stagiaires tout comme
moi pour leur aide et leur soutien.
Rapport de stage – Laurent STRUB – 2008 - 2 -
A - INTRODUCTION
1 - BIODIVERSITE ET DEVELOPPEMENT HUMAIN
La diversité du vivant connaît une érosion sans précédent depuis les débuts de
l’industrialisation. Le taux actuel d’extinction des espèces est entre 100 et 1000 fois supérieur au
taux naturel et continue de s’accélérer, d’après May et al. (1995). La planète Terre pourrait
connaître sa sixième crise massive d’extinctions des espèces, d’après Spekoski (1986). Cette perte
de biodiversité qui affecte l’ensemble de la planète est principalement due au développement des
activités humaines. L’agriculture, la sylviculture, l’urbanisation et les infrastructures de transport
en sont les causes principales par la dégradation partielle ou totale (destruction) et la
fragmentation des habitats naturels qu’elles provoquent, d’après Delbaere (1998). En plus des
conséquences du développement des activités humaines, selon les scénarios du réchauffement
climatique, entre 15 et 37% des espèces pourraient être menacées d’extinction d’ici 2050, d’après
Thomas et al. (2004).
La prise de conscience du poids de l’espèce humaine dans les dynamiques de la biosphère et
sa dépendance vis à vis de celle ci, va entraîner l’essor de la protection de la nature au milieu
du XXème siècle. Dans un premier temps, cette conservation s’oriente vers la protection
d’espèces au sein de réserves naturelles. En 1992, la publication de la « Global Biodiversity
Strategy » par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, met en exergue le besoin
de sauvegarder le fonctionnement des processus écologiques tout en prêtant attention aux
exigences de développement, d’après Génot J. C. & Barbault R. (2005). Avec la conférence de
Rio, le concept de biodiversité s’applique maintenant à l’ensemble constitué par la diversité
génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique ainsi qu’à leurs interactions. (Di Castri
et Younès, 1995). Ainsi pour protéger les espèces et leur capital génétique, la protection de la
nature se sépare progressivement de l’approche « espèce » pour s’orienter vers la
protection des habitats naturels. De plus, la biodiversité n’est plus un simple constat
biologique mais devient un concept de cadrage « sociétal » qui en souligne les dimensions
sociales, économiques et politiques Perrings et Gadgil (2002).
Pourtant, en dépit des efforts réaliser pour mettre en place ces aires protégées,
l’extinction des vertébrés continue d’augmenter, montrant les limites des politiques de
conservation engagées depuis plusieurs décennies, d’après Ramade F. (1999). Les espaces
protégés actuels ne peuvent répondre seuls aux enjeux de biodiversité : de nombreuses
espèces à large domaine vital ne peuvent survivre dans ces espaces trop restreints d’après Grenier
(2000). Au niveau international, les aires protégées bénéficient d’une protection réglementaire
Rapport de stage – Laurent STRUB – 2008 - 3 -
forte mais elles ne peuvent à elles seules prétendre enrayer le déclin de la biodiversité. Parce que
les espaces protégés par les parcs ou réserves n’ont pas la taille adéquate pour garantir à eux seuls
le bon fonctionnement des écosystèmes, il est nécessaire d’assurer un continuum entre les
écosystèmes à préserver. En effet d’après Webb (1993), en reliant ces espaces on peut
satisfaire les exigences écologiques des espèces qui ont besoin d’une grande superficie pour
accomplir leur cycle de vie. Un réseau d’aires protégées connectées permettrait d’assurer
l’aire minimale dynamique (espace minimum vital).
2 - DES AIRES PROTEGEES AU RESEAU ECOLOGIQUE
C’est ce constat qui depuis environ 20 ans a donné tout son poids aux réflexions sur
l’écologie du paysage et au concept de réseau écologique qu’on peut y associer. L’écologie
du paysage étudie les interactions entre l’organisation de l’espace et les processus écologiques.
L’utilisation du modèle tâche-corridor-matrice permet de comparer des paysages dissemblables,
tout en offrant une base à la gestion de l’organisation spatiale des systèmes écologiques, d’après
Dramstad et al. (1996). L’échelle du paysage se prête particulièrement bien aux approches
interdisciplinaires, de plus en plus indispensables pour prendre en compte les problèmes
environnementaux actuels. De plus, selon sa composition ou son organisation, une mosaïque
paysagère affectera différemment les systèmes écologiques, d’après Decamps H. (2008).
Un réseau écologique peut se définir comme l’ensemble des milieux qui permettent
d’assurer la conservation à long terme des espèces sauvages sur un territoire. Il implique le
maintien d’un réseau cohérent d’écosystèmes naturels et semi-naturels, d’après Marie Bonin
(2008), parmi lesquels on distingue trois types d’éléments :
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