PDF - TDAH Estrie

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Juin 2016
INFO TDAH
Souvent, lorsque les parents nous contactent pour la première fois, c’est bien souvent en étant
totalement désemparés. Ils viennent d’apprendre LA nouvelle : leur enfant est atteint d’un TDA ou
d’un TDAH. Dès ce moment, les idées et sentiments s’embrouillent dans leur tête. Qu’est-ce que j’ai
fait? Qu’est-ce que je n’ai pas fait? Qu’est-ce qui se passera? Les questions se bousculent et parfois,
les informations trouvées sur Internet n’aident en rien à calmer leurs doutes et leurs inquiétudes. C’est
donc notre rôle, chez TDA/H Estrie, de les supporter et de bien les guider, non seulement lors de
l’annonce du diagnostic mais également, dans toutes les étapes importantes dans la vie de leur
enfant.
Quand les parents entrent dans nos bureaux, la honte les habite bien trop souvent. Oser demander
de l’aide; dire qu’on ne peut plus y arriver seul; et reconnaître que l’on fait face à un manque de
connaissances peuvent parfois être très difficiles. On se dit qu’après tout, les parents devraient être
les spécialistes qui connaissent le mieux leur enfant. C’est alors que plusieurs osent nous démontrer
leur vulnérabilité en laissant couler quelques larmes. Ils se qualifient de mauvais parents alors que
bien au contraire, reconnaître et accepter qu’il leur faudra modifier leurs comportements et leurs
attentes vis-à-vis leur enfant démontre à quel point ils sont de merveilleux parents.
Certains nous consultent seuls, les difficultés familiales ayant eu raison de leur relation conjugale.
D’autres se présentent en couple avec des discours parfois différents, pour ne pas dire à l’opposé.
Ce qui rend la rencontre un peu plus…corsée. Tenter de mettre en place des stratégies lorsque les
pensées ne sont pas les mêmes rend le défi plus grand. Heureusement, bien des couples mettent
tout en œuvre pour former une équipe forte, soudée et équilibrée. Sans oublier cette toute petite
variante : la génétique! L’un ou les deux parents sont peut-être eux-mêmes atteints d’un TDA/H.
Encore un autre aspect pouvant être confrontant et culpabilisant.
Quand l’orage est passé, que les parents font le deuil de "l’enfant régulier", c’est-à-dire qu’ils
acceptent le diagnostic et ses réalités, notre travail avec eux peut commencer :
L’éducation : comprendre ce qu’est le trouble pour mieux intervenir.
L’observation : identifier les comportements qui doivent être modifiés. À travers nos discussions,
nous tentons de choisir les combats. Certains seront temporairement mis de côté, d’autres
carrément abandonnés.
La mise en action : étape la plus importante et exigeante. Avec les parents, nous trouvons des
interventions qui leur ressemblent.
L’évaluation : l’évaluation de ces interventions par la suite est nécessaire. Avec les parents, nous
pouvons voir ce qui a fonctionné et ce qui a été plus difficile afin de pouvoir réajuster le tout.
Parents d’un enfant ayant un TDA/H, vous êtes forts. Vous êtes courageux, tenaces et persévérants.
Vous êtes en action et vous impliquez tout votre entourage. Vous utilisez tout le soutien nécessaire;
vous lisez des livres portant sur le sujet; vous venez à nos ateliers; et vous participez aux conférences.
Hommage à vous, "SUPERparents"! L’amour que vous portez à votre enfant différent est plus que
nécessaire alors qu’en rencontre de groupe, vous inspirez d’autres parents.
Nous, chez TDA/H Estrie, nous vous admirons, nous vous félicitons et nous vous encourageons à
continuer. BRAVO!
www.tdahestrie.org
819 565-7131 (1 888 392-2993)
Le temps que l’on prend à penser à des choses positives permet à notre
cerveau de stocker ces pensées pour y avoir accès plus facilement. Plus on
emmagasine des éléments positifs, plus notre cerveau tentera de continuer
à chercher des pensées similaires, jusqu’à créer un filtre sélectif en laissant
passer les pensées dominantes.
Les personnes vivant plusieurs échecs se créent trop souvent un schéma négatif de pensées, les
amenant à ruminer et à avoir de la difficulté à déplacer leur attention sur autre chose. Celles-ci
passent alors beaucoup de temps à penser à ce qu’elles n’aiment pas d’elles et ont même du
mal à arrêter. De fait, ces personnes pourraient recevoir 10 compliments dans la même journée,
dont celui d’un collègue soulignant que leur nouveau chemisier est "original". La personne pourra
alors focaliser sur ce commentaire ambigu et le transformer comme suit : Je me demande ce qu’il
y a de mal avec mon nouveau chemisier. Est-ce que j’ai l’air d’une idiote.
Voici donc un petit exercice simple ayant pour but de se désengager d’un flux de pensées
négatives et de rediriger notre attention sur des aspects positifs de nous-mêmes.
À force de faire cet exercice, nous commençons à prendre conscience de plusieurs de nos
attributs positifs et ils deviennent plus disponibles lorsque nous interprétons les événements qui se
passent autour de nous. Un compliment devient alors quelque chose que nous pouvons entendre
et accepter parce qu’il est en harmonie avec notre vision de nous-mêmes. Au fil du temps, cet
effet cumulatif augmente la conception positive de soi, et ainsi notre bien-être général.
Maintenant, à vous de jouer! Car il n’y a aucun avantage à comprendre comment fonctionne
notre cerveau et qu’elle exercice pourrait lui être bénéfice, comme il n’y a aucun avantage pour
votre santé physique de savoir comment fonctionne un tapis roulant. Les bienfaits viennent lors de
la mise en application.
Voici l’exercice en question :
 Garder un carnet de notes à côté de son lit et tous les soirs, avant d'aller se coucher,
noter trois choses que nous avons appréciées de nous-mêmes au cours de la journée;
 Le lendemain, à la levée, lire la liste avant de sortir du lit;
 Ajouter 3 nouvelles choses à cette liste tous les jours afin de la garder croissante;
 Et ce, tous les jours pendant 30 jours.
Les choses notées peuvent être très simples comme :
Source :
VILHAUER Jennice. (Janvier 2015). One exercise sure to make you fell better about
yourself. Psychology Today. [En ligne]. [https://www.psychologytoday.com/blog/
living-forward/201501/one-exercise-sure-make-you-feel-better-about-yourself].
(Consulté en mai 2016)
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


Je suis une personne gentille;
J’ai félicité un ami pour sa réussite personnelle;
Même si je n’ai pas réussi un exercice, j’ai mis tous les
efforts qu’il m’était permis pour y arriver.
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Le TDA/H vient bien trop souvent avec des comportements impulsifs. Les personnes ayant ce type de
comportement regrettent souvent leurs paroles ou leurs gestes, d’où l’importance pour celles-ci de
savoir et d’être à l’aise de s’excuser. Mais qu’est-ce qu’une bonne excuse et quand doit-elle être
utilisée?
Les excuses peuvent être nécessaires particulièrement à deux moments :
¢ Lorsque l’on regrette vraiment nos actions;
¢ Lorsque l’on ne regrette pas nécessairement nos actions ou nos paroles mais que nous
regrettons le résultat.
ACTIONS QUE L’ON REGRETTE
Exemple : Vous avez agi avec négligence ou vous avez fait quelque chose qu’il ne vous était pas
permis de faire.
1) Je suis désolé d’avoir description de l'action regrettable.
2) Je ne voulais pas causer description de ce qui a été causé. (Ce qui démontre que vous
comprenez le résultat de votre action.)
3) Cette situation ne se reproduira plus. (Ceci seulement si vous en êtes sûr.)
Ou
Je prendrai les mesures pour que cette situation ne se reproduise plus. (Ceci démontre
votre mise en action.)
Ou
Si je pouvais revenir en arrière, je ferais les choses autrement. (Ceci démontre que vous
apprenez de vos erreurs.)
4) J’apprécie notre amitié et j’espère que vous pourrez me pardonner.
RÉSULTAT QUE L’ON REGRETTE
Éléments à garder à l’esprit :
Exemple : Vous avez donné votre point de
vue et dans les circonstances, il aurait été
préférable de garder sa bouche fermée.

Vous n’avez aucun contrôle sur le désir de la personne de
vous pardonner. Soyez fier d’avoir su présenter vos
excuses.

À force de s’excuser, certaines personnes prennent trop
souvent le blâme pour des choses dont elles n’ont pas le
contrôle, comme le fait d’avoir invité un ami au restaurant
alors que le service est inhabituellement mauvais. Ne vous
excusez pas si vous n’êtes pas LE responsable.
2) Je respecte votre opinion et je
ne voudrais pas faire quoi que
ce soit pour vous blesser.

Tout le monde fait des erreurs et il n’est pas nécessaire de
se culpabiliser. Rappelez-vous que vous vous êtes excusé
pour votre comportement, et non pour ce que vous êtes.
3) J’apprécie notre amitié et
j’espère que vous pourrez me
pardonner.

Un message courriel peut être intéressant si vous n’avez
pas eu l’occasion de vous excuser en personne ou si vous
sentiez, lorsque vous étiez en présence de la personne,
qu’elle n’était pas en mesure de bien recevoir et
reconnaître vos excuses.
1) Je suis désolé de vous avoir
blessé. (Déclaration du résultat
de vos actions)
Source : PAXSON Marie S. « How to Make a Good Apology », Attention, vol. 23, no. 1, February 2016, p.14
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Avoir un TDA/H signifie être stupide
L’intelligence des personnes atteintes d’un TDA/H varie, autant que dans la
population en général. Beaucoup de personnes atteintes d’un TDA/H sont
extrêmement intelligentes, et en particulier dans les domaines qui
demandent de la créativité, de l’originalité, de l’intuition, de l’ingéniosité et
le sens émotionnel. Bien souvent, une personne atteinte d’un TDA/H a des
talents cachés qu’il faut savoir reconnaître et mettre en valeur.
Avoir un TDA/H nous handicap pour le reste de notre vie
Même si une personne atteinte d’un TDA/H rencontre souvent plusieurs défis
au cours de sa vie et que si elle n’est pas bien supportée, les échecs peuvent
malheureusement prendre le dessus par rapport aux réussites, les personnes
atteintes d’un TDA/H ont de nombreuses qualités pouvant les amener vers un
énorme succès. La clé est de bien identifier les symptômes menant à plus de
difficultés et de trouver l’aide et les outils pour mieux les gérer.
La gestion du TDA/H passe nécessairement par un traitement
pharmacologique
Bien que les médicaments peuvent être utiles pour le traitement du TDA/H, ils
ne sont pas toujours nécessaires et efficaces. Le point de départ quand on
parle de traitement du TDA/H est l’éducation. Il faut tout d’abord en
apprendre davantage sur ce trouble, ce qu’il est, ce qu’il n’est pas.
Consulter des livres et des sites Internet sur le sujet représente un bon moyen
de s’informer. Les associations de patients (comme TDA/H Estrie)
représentent également des ressources incontournables.
Le diagnostic passe obligatoirement par une consultation auprès d’un
psychiatre
Qu’il s’agisse d’un psychiatre, d’un pédiatre, d’un médecin de famille, d’un
psychologue ou d’un neuropsychologue, tous ces professionnels peuvent
poser un diagnostic de TDA/H. Cependant, ce ne sont pas tous les
professionnels qui se sont bien formés et qui ont beaucoup d’expérience
face à ce trouble. Par exemple, certains professionnels sont à l’aise avec le
TDA/H chez l’enfant, mais peu ou pas avec les adultes. Si l’on envisage un
traitement pharmacologique, il est cependant nécessaire qu’un médecin
fasse partie de l’équipe soignante.
Le TDA/H ne touche que les garçons
Les personnes de tous âges peuvent avoir un TDA/H, homme ou femme. Le
groupe le plus sous-diagnostiqué reste cependant les femmes adultes.
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Une personne ayant un TDA/H est nécessairement perturbatrice et
hyperactive
Si certaines personnes ayant un TDA/H se font particulièrement remarquer
par, entre autres, leur hyperactivité physique ou verbale, d’autres peuvent
être beaucoup moins identifiables par leur tempérament calme, rêveur,
perdu dans leurs pensées. Ce sous-type inattentif reste plus difficile à
identifier mais pas nécessairement moins handicapant pour la personne qui
en est atteinte.
Les personnes atteintes d’un TDA/H ne peuvent pas bien réussir au niveau
scolaire et professionnel
Bien que les personnes atteintes d’un TDA/H peuvent avoir des difficultés au
niveau des apprentissages et de l’exécution des tâches, elles sont souvent
en mesure d’exceller si elles sont bien outillées et qu’elles savent bien
s’entourer.
Les personnes atteintes d’un TDA/H ne peuvent, en aucun cas, être attentives
à une tâche particulière
Les personnes atteintes d’un TDA/H peuvent parfois être très attentives et
même hyperfocussées lorsqu’elles effectuent une tâche qui les intéresse,
allant jusqu’à perdre la perception du temps qui passe et ne pas être à
l’écoute de leurs besoins physiologiques. C’est quand l’activité ne les
intéresse pas que leur esprit vagabonde d’une idée à l’autre et rarement en
mesure de pouvoir faire le vide.
Les médicaments utilisés pour traiter le TDA/H sont dangereux et à risque de
dépendance
Tout médicament, que ce soit pour traiter un trouble de santé mentale ou
physique, peut représenter un danger s’il n’est pas utilisé correctement.
Quand ils sont utilisés correctement, qu’une personne y répond bien et que
les principaux effets secondaires (perte d’appétit et de poids) peuvent être
gérés adéquatement, ils peuvent changer la vie d’une personne. Bien peu
de gens savent que les médicaments pour traiter le TDA/H sont utilisés depuis
1937. Mais il faut se rappeler que la médication ne devrait JAMAIS être le seul
traitement. Elle doit donc être combinée à d’autres interventions comme
l’éducation, la modification des mauvaises habitudes de vie et les
interventions comportementales et sociales.
Le TDA/H est le fruit d’une mauvaise éducation, de la pollution
environnementale et des facteurs de stress
Bien que ces différents facteurs peuvent exacerber les symptômes de TDA/H
chez une personne, ils ne provoquent pas cette condition. Encore une fois,
comme dans toute problématique de santé mentale ou physique, il faut
prendre en considération les interactions entre les facteurs génétiques d’une
personne et l’environnement dans lequel elle vit.
Source : STRAUSS Valérie. (Mars 2016). If you can pay attention, you do not have ADHD and 9 other misperceptions about the disorder. The Washington Post. [En ligne]. [https://
www.washingtonpost.com/news/answer-sheet/wp/2016/03/02/if-you-can-pay-attention-you-do-not-have-adhd-and-9-other-misperceptions-about-the-disorder/]. (Consulté en avril 2016)
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Étant donné que nous attendons parler davantage du TDA/H seulement depuis les 20 dernières
années, certaines personnes pourraient penser que ce trouble n’existe que depuis les années 1990.
Évidemment, ce n’est pas le cas. La condition que nous appelons aujourd’hui Trouble du Déficit de
l’Attention, avec ou sans hyperactivité est connue et documentée déjà depuis plus d’un siècle.
Voici donc un petit résumé historique démontrant que ce trouble, considéré à tort comme moderne,
n’est pas une invention des compagnies pharmaceutiques et qu’il représente l’un des troubles
neurodéveloppementaux les plus soigneusement étudiés malgré qu’il reste un diagnostic controversé.
1775 - Melchior Adam Weikard
Attention Deficit (“Mangel der Aufmerksamkeit” or “Attentio Volubilis”)
Médecin allemand, Dr Weikard a publié entre 1773 et 1775 la première édition d’un livre
intitulé Der philosophische Arzt dans lequel il parle du trouble des émotions et du
comportement découlant d’un trouble médical et physiologique, et non d’hypothèses
médiévales comme la sorcellerie. Son livre comprend un chapitre qui fournit ce qui
pourrait être la plus ancienne description des comportements liés au TDA/H. Dr Weikard
décrit des enfants et des adultes souffrant d’un manque d’attention et facilement distraits
par quoi que ce soit, même par leur propre imagination. Il décrit un manque de
persévérance, de persistance, d’hyperactivité et d’impulsivité généralement caractérisé
par de l’imprudence, de la négligence, un côté volage, téméraire et inconstant face à
l’exécution des tâches.
1798 - Alexander Crichton
Disease of attention
En 1798, Sir Alexander Crichton publie un livre : An inquiry into the nature and origin of
mental derangement : comprehending a concise system of the physiology and
pathology of the human mind and a history of the passions and their effects dans lequel il
inclut un chapitre sur "les maladies de l’attention". Il décrit un trouble caractérisé par des
degrés anormaux d’inattention, de distraction et une incapacité à rester constant face à
la tâche, le tout associé à des degrés inhabituels d’impulsivité, d’agitation et de réaction
émotionnelle. Il souligne que la personne naît avec ce trouble qui se manifeste dès
l’enfance.
1812 - Benjamin Rush
A syndrome involving inability to focus attention
Considéré comme étant le père de la psychiatrie américaine, Dr Benjamin Rush a publié
un livre Medical Inquiries and Observations upon the Diseases of the Mind dans lequel il y
décrit un syndrome impliquant l’incapacité à garder son attention. Entre autres, il y décrit
ses observations auprès d’enfants et d’adultes incontrôlables en spéculant qu’il pourrait
s’agir de défectuosités au niveau de certaines parties du corps responsables des facultés
morales.
1848 - Charles West
The nervous child
Pédiatre éminent, le Dr Charles West souligne l’existence d’enfants difficiles et nerveux,
mais ni idiots et ni fous. Plus tard en 1892, Sir Thomas Clifford Albutt a rapporté ces enfants
comme ayant un système nerveux instable.
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1859 - Heinrich Neumann
Hypermetamorphosis
Le psychiatre allemand, Dr Heinrich Neumann, a présenté en 1859 le terme anglais
“hypermetamorphosis” faisant référence à des enfants avec une incapacité à rester
concentrés, volages, agités, en perpétuel mouvement, incapables de rester en place. Il
souligne également la présence de sentiments ambigus des parents par rapport à leurs
enfants.
1885 - Désiré-Magloire Bourneville
Mental instability
L’émergence en France du concept de TDA/H selon la terminologie moderne peut
découler de la notion d’instabilité mentale introduite en 1885 par le Dr Désiré-Magloire
Bourneville à la suite de ses observations auprès d’enfants et d’adolescents considérés
comme anormaux et placés dans des établissements médicaux et éducatifs. Il a été le
pionnier face à la prise en charge de ces enfants en développant ce qu’il a appelé
l’approche médico-pédagogique pour les enfants ayant des déficits importants au niveau
cognitif, de l’agitation psychomotrice, de l’inattention, ainsi que de l’indiscipline et de la
désobéissance marquée.
1899 - Thomas Smith Clouston
Simple hyperexcitability
La description du psychiatre Sir Thomas Smith Clouston démontre une plus grande
ressemblance avec la conception actuelle de l’enfant hyperactif. Dans l’un de ses écrits, il
relate le cas de trois enfants qu’il décrit comme étant hyperexitables, hypersensibles et
avec une activité mentale excessive. Il souligne que ces enfants deviennent sans cesse
actifs et qu’ils ont des réactions excessives aux stimuli émotionnels et mentaux. Il estime que
ces conditions étaient dues à une suractivité des cellules nerveuses situées dans le cortex
cérébral, comme on le démontre aujourd’hui. De plus, Sir Clouston fait mention d’une
thérapie multimodale comprenant une intervention pharmacologique constituée de grains
soigneusement dosés.
1902 - Sir George Frederic Still
Abnormal defect of moral control
Sir George Frederic Still est l’un des pédiatres les plus reconnus pour ses conclusions par
rapport à des maladies chroniques chez les enfants. C’est en 1902 qu’il décrit comme étant
agressifs, provocateurs, résistants à la discipline ainsi que trop émotifs et passionnés des
enfants ayant également des problèmes de concentration et d’attention soutenue et ne
pouvant tirer de leçons des conséquences de leurs actions.
Bien que certains des enfants décrits par ces différents médecins peuvent avoir souffert d’une variété
de troubles comme le trouble des conduites, le trouble oppositionnel avec provocation et les troubles
des apprentissages, beaucoup de ces enfants ont montré des symptômes clairs de TDA/H ainsi que
d’autres troubles concomitants, comme c’est souvent le cas dans la pratique clinique actuelle.
Alors, bien que les symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité ne sont pas exclusifs au
TDA/H, la présentation clinique de ces symptômes est typique de ce trouble neurodéveloppemental
bien connu aujourd’hui, non seulement par les nombreuses recherches des dernières années mais
également, par les descriptions cliniques publiées au cours des 18e, 19e et 20e siècles.
Source : MARTINEZ-BADIA Jose. (Décembre 2015). Who says this is a modern disorder? The early history of attention deficit hyperactivity
disorder. Baishideng Publishing Group. [En Ligne]. [http://www.wjgnet.com/2220-3206/full/v5/i4/379.htm]. (Consulté en mars 2016)
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Le retour du beau temps et synonyme de soleil, fleurs, feuilles et…pollen! C’est une période
parfois difficile pour les personnes aux prises avec des allergies saisonnières. Si vous utilisez
des médicaments acquis en vente libre pour soulager vos symptômes d’allergies, avez-vous
déjà envisagé que ceux-ci pourraient avoir des interactions avec votre médication pour le
TDA/H?
La plupart des médicaments en vente libre sont généralement considérés comme sûrs pour
le soulagement occasionnel des symptômes liés, par exemple, aux allergies, au rhume et à
la congestion nasale. Cependant, certains de ces médicaments peuvent nuire à l’efficacité
d’autres médicaments utilisés sous ordonnance. Donc, si vos allergies ne peuvent être
soulagées sans médicament, il serait important d’en discuter avec votre médecin ou votre
pharmacien avant de choisir vous-même un produit en vente libre qui semble vous
convenir.
Voici donc quelques conseils importants avant de choisir des médicaments en vente libre,
et ce particulièrement si vous utilisez déjà d’autres médicaments :

Obtenir, via son médecin ou son pharmacien, une liste de médicaments ou
d’ingrédients à éviter lorsque l’on cherche un médicament en vente libre;

Lire attentivement les étiquettes des produits et bien connaître les mises en garde des
médicaments utilisés;

S’informer auprès de son médecin ou de son pharmacien de ce que l’on doit éviter
de consommer avec l’usage de médicaments prescrits : aliments, boissons, autres
médicaments et suppléments;

Informer son pharmacien de tout ce que l’on prend comme médicaments, y compris
ceux en vente libre ainsi que les vitamines et suppléments.
Autres conseils pour un bon usage des médicaments
1. Pas de médicament au moindre bobo.
2. Ne pas exiger un médicament à chaque visite chez le médecin ou
le pharmacien.
3. Bien s’informer : les médecins et les pharmaciens connaissent les
médicaments.
4. Les médicaments sont très utiles, mais ils peuvent parfois être
nuisibles.
5. Bien suivre les règles de bon usage des médicaments.
6. Respecter la date de péremption des médicaments et rapporter les
médicaments périmés à son pharmacien.
7. Les médicaments doivent être gardés hors de la portée des enfants
et des petits-enfants!
8. Vos médicaments sont aussi personnels que votre brosse à dents!
9. Stocker des médicaments est coûteux et peut constituer un danger.
10. Une bonne communication avec un professionnel de la santé
(médecin, pharmacien, personnel infirmier, dentiste) : la clef du
succès!
Sources :
 CHADD. Got Allergies? Check for Allergy & ADHD Medication Interactions. [En ligne]. [http://www.chadd.org/Understanding-ADHD/About-ADHD/ADHD-Weekly-Archive/NewsletterArticle.aspx?id=46#sthash.dHHDO5jM.dpuf]. (Consulté en avril 2016)
 MSSS. Dix conseils pratiques pour un bon usage des médicaments. [En ligne]. [http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/organisation/medicaments/index.php?aid=18]. (Consulté en juin 2016)
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