et les enfants, mais ils sont habituellement comptés comme travail non salarié. Ceci
signifie que toute la famille est impliquée dans les activités productives, mais le paiement
final va souvent être reçu par le mari. Les femmes sont également responsables de
produire pour la consommation domestique du ménage (légumes, œufs, vêtements, nattes,
briques pour les réparations de la maison, etc.). Ils est clair que ces activités sont substituts
à l'achat de biens, mais elles ne sont probablement pas prises en compte. Typiquement, les
femmes mènent ces responsabilités en même temps que toutes les tâches de reproduction
citées plus haut.
Il est important de noter que, bien que la contribution principale des femmes soit dans le
domaine de la reproduction et du travail non salarié, elles ont souvent leurs propres
activités de production qui leur apportent un revenu propre. Celles-ci sont typiquement
liées à la commercialisation du surplus de la production alimentaire domestique et de
l'extension du travail domestique, tel que le nettoyage et la lessive pour les autres
personnes, en même temps que beaucoup l'artisanat.
2.5. Production de culture de rente versus culture vivrière
Il est également important, au sein du contexte agricole, de distinguer les cultures de rente
et les cultures vivrières. La production de cultures de rente (sucre de canne, cacao,
arachides, coton, ananas, etc.) est entreprise par les fermiers pour recevoir un revenu
liquide. Les cultures vivrières d'autre part sont produites principalement pour satisfaire les
besoins de base du ménage et le surplus est habituellement vendu sur le marché local pour
générer un revenu supplémentaire pour le ménage.
La plupart des différences dans les méthodes de production et la productivité entre ces
deux cultures est un résultat de la différence substantielle dans la recherche et le
développement (R&D) menés par les agences nationales et internationales. La production
de culture de rente est typiquement vue comme un input important de l'industrie et un
contibuteur significatif à la balance des paiements. Elle reçoit, de là, beaucoup de support
et d'attention publique. Les intérêts commerciaux dans la production de rente sont
également grands puisqu'elle requiert un input manufacturé (pesticides, engrais, et
semences de variétés à haut rendement). Ces facteurs expliquent l'implication relativement
intensive publique et commerciale dans les cultures de rente en vue d'augmenter à la fois la
demande d'inputs et la productivité des fermiers.
La production de culture vivrière reçoit, au contraire, bien moins d'attention, probablement
parce que cette production est typiquement basée sur les inputs produits localement (gains
de la récolte de la dernière année, fumier animal et désherbage manuel). La production de
culture vivrière se repose souvent sur la connaissance et la pratique traditionnelle et le
cycle tourne indépendamment des intérêts publics et commerciaux. De plus, les ventes de
surplus prennent habituellement place sur les marchés informels qui typiquement ne sont
pas incorporés dans les statistiques et enquêtes nationales. La conséquence est que la
production et la productivité des cultures vivrières augmente à une vitesse plus lente que
celles des cultures de rente, et l'écart de productivité entre elles s'élargit continuellement.
Il existe aussi une différentiation claire entre genres dans les responsabilités par rapport à
cette division de culture. Tandis que les homme sont typiquement impliqués dans la
production de cultures de rente, les femmes sont habituellement responsables des cultures
vivrières domestiques.