L’origine de l’archipel des Comores, dont Mayotte fait
partie, serait issue de la dérive de la plaque somalienne
sur un point chaud. L’édification de Mayotte est le
résultat de la présence d’une chaîne de plusieurs
volcans. L’édification volcanique de Mayotte est le
résultat d’une évolution en plusieurs phases :
1) un volcanisme initial (entre 10 et 15 Ma);
2) un volcan bouclier primitif (ou des volcans
coalescents) dont les coulées de base subaériennes
sont datées aux environs de 8 Ma jusqu’à 3,25 Ma.
3) entre 3,3 et 2,5 Ma, la composition du magma évolue
pour donner des laves plus visqueuses formant des
coulées épaisses.
4) la mise en place du massif du M’Tsapere au nord de
l’île avec son cortège de phonolites intrusives (1,5 à 1,8
Ma) et de coulées tardives de vallées (1,4 à 1,5 Ma) ;
5) une phase de volcanisme explosif récente (moins de 1
Ma) entraînant d’abord la formation des cratères de
Kaweni et Cavani sur Grande Terre puis la formation de
structures de type maar (cratères à fond plat) encore
bien préservées sur la Petite Terre avec les cratères de
Moya et celui du Dziani-Dzaha marquant la fin de la
construction volcanique de Mayotte.
Depuis au moins 1,5 Ma, l’île est soumise à une
subsidence sous l’effet de son propre poids alors que les
coraux édifient une barrière récifale qui délimite un vaste
lagon. Les plaines sédimentaires côtières actuelles
correspondent principalement au comblement récent de
vallées entaillées lors des bas niveaux marins durant les
périodes glaciaires.
3. Mayotte (et l'archipel des Comores)
http://ddrm.mayotte.pref.gouv.fr/geologiestructurale.htm D'après http://daf.mayotte.agriculture.gouv.fr/Geologie-et-Hydrogeologie