Dans notre échantillon de produits,
M-Budget et Aldi sont ceux qui
comptabilisent le plus d’exhausteurs de goût.
40%
Jusqu’où peut aller la diminution des
coûts pour la fabrication et le
conditionnement de lait à bas prix.
ALIMENTS BON MARCHÉ La qualité est variable
Notre test révèle quelques cauchemars nutritionnels, mais aussi une série
de produits offrent d’excellents rapports qualité - prix.
F R C
magazine
AVRIL 2009 NO 17
ALIMENTATION
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mies qui valent la peine uniquement
si ces grandes quantités peuvent être
consommées avant la date limite. Les
emballages de grande taille incitent à
consommer de plus grandes quanti-
tés, ce qui n’est pas souhaitable pour
des aliments très sucrés ou très gras
comme par exemple les chips.
La quantité et la qualité des grais-
ses influencent la valeur nutrition-
nelle. Les acides gras poly- et mo-
noinsaturés, présents par exemple
dans l’huile de colza et d’olive, doi-
vent être préférées aux acides gras
saturés présents dans les graisses
animales et dans les huiles de palme
ou de coco.
Les analyses du profil des grais-
ses n’ont pas montré de différences
significatives, sauf pour les marga-
rines (cf. page suivante). Quant aux
acides gras trans, les plus nocifs pour
la santé, leur teneur est limitée à 2%
de la matière grasse végétale depuis
2008. Bonne nouvelle, toutes les mar-
garines et les chips analysées présen-
tent des valeurs inférieures à 1%.
La provenance compte aussi
La qualité nutritionnelle et le prix
ne sont pas les seuls facteurs d’achat.
Selon une étude de Sophie Réviron,
de l’Observatoire des marchés chez
Agridea, 60% des consommateurs se-
raient attentifs à la provenance suisse
des produits. Chez Aldi, 45% des pro-
duits de notre échantillon étaient fa-
briqués en Suisse, contre 75% dans la
gamme M-Budget. Quant à la viande,
ce sont les produits de référence qui
font le plus usage de matière première
helvétique, 57% des mentions contre
40% pour les produits premier prix.
Pour certains produits comme le
lait, les pommes, les carottes ou le
pain toast, la qualité nutritionnelle est
équivalente et l’économie réalisée ne
se fait pas au détriment de la valeur
nutritive. Pour d’autres produits qui
semblent présenter les mêmes carac-
téristiques que le produit de référence
(margarine, yogourt ou lasagne), le
manque d’information sur la qualité
des graisses utilisées ou la provenance
exacte de la viande (mention Europe)
et une liste d’ingrédients à rallonge
laissent planer un doute et ne permet-
tent pas d’effectuer un choix en toute
connaissance de cause. Quant à la
qualité des produits à base de viande,
elle est souvent inférieure, car ces
aliments contiennent presque tous
moins de protéines que la version de
référence.
Certains des produits à bas prix,
s’ils sont choisis intelligemment, peu-
vent donc alléger utilement le bud-
get. Si vous faites ce choix, n’oubliez
pas de comparer les teneurs en pro-
téines et les teneurs en viande. Lisez
aussi la liste des ingrédients: préférez
les recettes avec un nombre limité
de composants et d’additifs, spécia-
lement pour des produits simples
comme le yogourt. Les ingrédients
sont indiqués dans l’ordre décrois-
sant de leur importance. Enfin, ache-
tez des produits non alimentaires
en gamme bas prix, par exemple les
films alimentaires (FRC Magazine No
13). Vous réaliserez ainsi des écono-
mies sans nuire à la qualité de votre
alimentation. A. C.
M-Budget, Prix Garantie, hard discounters, que valent les gammes à bas prix du point de vue nutritionnel?
ARC/Jean-Bernard Sieber