M2 Géobiosphère / 1. Le rôle de l’océan dans la machine climatique terrestre Parcours Environnement-Climat UE 2 – Variabilité climatique et Impacts Océans et variabilité climatique L’océan et l’atmosphère : deux enveloppes fluides participant à la redistribution de l’énergie autour du globe. Pierre CAMBERLIN Centre de Recherches de Climatologie / Biogéosciences UMR 6282 Univ. Univ. de Bourgogne / CNRS 1 2 Transport de Chaleur Le bilan radiatif terrestre A Rayonnement Infra-Rouge Perte A A Atmosphère Océan Soleil Atmosphère D D Océan Gain A+O S N O Équateur La machine thermodynamique terrestre Eq. Bilan radiatif 3 (adapté d’E Guilyardi) 4 (adapté d’E Guilyardi) Mais l’océan et l’atmosphère ont des propriétés énergétiques très différentes… Vents et courants modèrent le froid / chaud des régions polaires / tropicales Chaleur spécifique Eau liquide 1000 4000 J/kg/degré (heat capacity) = énergie nécessaire pour élever la T d’un corps d’un degré Densité 1,2 1000 kg/m3 Or : Océan : env. 25% des transferts méridiens d’énergie Energie = masse x chaleur spécifique x température ⇒ la capacité de l’océan à stocker l’énergie est incomparablement supérieure à celle de l’atmosphère ⇒ l’océan a une « mémoire » des phénomènes climatiques + grande 5 http://planet-terre.ens-lyon.fr ⇒ l’atmosphère a une réponse beaucoup plus immédiate que l’océan 6 au forçage radiatif (cf. saisons thermiques +/- marquées) (chaleur sensible et latente) 2. La réponse de l’océan de surface au forçage atmosphérique L’océan, mémoire du climat Atmosphère • Relativement transparente au Rg • Chauffée par le bas • Variabilité rapide (jour - 3 semaines) • Peu de mémoire Vent Chaleur Eau Air (NB : éléments généraux – ne sont considérés ici que ceux qui rétroagissent sur le climat) Chaleur Vapeur d’eau • • • • Océan • Opaque • Chauffé par le haut • Variabilité lente (saison – 1000 ans) • Inertie thermique Deux systèmes qui échangent entre eux… mais à des pas de temps différents 7 Transport d’Ekman Courants de bordure et gyres océaniques Upwellings Thermocline 8 La spirale d’Ekman et le transport d’Ekman La circulation de surface forcée par le vent: gyres et grands courants Action du vent sur la surface de l'eau : gyres - transmission aux couches plus profondes avec diminution progressive de la vitesse ; Déplacement moyen de l'eau (=transport d’Ekman): à 90° à droite du vent. grands courants + + - du fait de la force de Coriolis, déviation vers la droite (HN) de plus en plus sensible jusqu'à ce que les couches profondes (>100 m) se déplacent en sens inverse de celles de surface : spirale d’Ekman. - - Forces de pression et de Coriolis Hémis. Sud (hémisphère nord) 9 • Gradient de pression • Déviation de Coriolis Hémisphère Nord + gyres : flux circulaires autour de la périphérie d’un bassin Gulf Stream 10 (adapté d’E Guilyardi) Les courants de surface Du fait du transport d’Ekman, l’eau tend à s’accumuler dans le centre des gyres. Niveau moyen de la mer ~2m plus haut au centre des gyres (source : Ruddiman) 11 (source : Ruddiman) 12 Les courants de surface contribuent à l’advection d’eaux chaudes / froides… qui exercent une rétroaction sur le climat des régions concernées Transport d’Ekman et remontées d’eau froide (upwellings) Upwelling côtier Températures de surface océaniques (TSO /SST) - moyenne annuelle. Source : NOAA vent parallèle au littoral 13 14 (exemple de l’hémisphère sud) Régions d’upwellings et TSO Upwelling équatorial Températures de surface de la mer - moyenne annuelle. Source : NOAA alizés alizés Ekman Transport (source : Ruddiman) 15 Upwelling équatorial Upwelling côtier 16 Régions d’upwelling et précipitations Structure thermique verticale de l’océan (source : Ruddiman) Précipitations annuelles (en mètres). température de surface Sources : Dorman et Bourke (79,81), Dorman (82), Baumgartnet et Reichel (75) Précipitations faibles ou absentes à cause de : -la réduction du flux de chaleur latente -l’existence d’une inversion de basses couches, s’accompagnant de stratus, et stabilisant la masse d’air (pas d’ascendances / de convection) 17 50m Coupe verticale des températures marines dans l’océan Pacifique, années 2000 et 2006 température à 3000 m La profondeur de la thermocline 18 varie avec la latitude et la saison 3. Le forçage de l’atmosphère par les TSO et le couplage océan-atmosphère Profondeur de la thermocline (20°C) • Contrôle de l’océan sur les types de climats • Variabilité temporelle des TSO et du climat • Modèle de Gill • ENSO et autres modes couplés O-A 100m 19 20 (a) Types de climats - Echelle zonale • Moyennes latitudes, ouest des continents : inertie thermique de l’océan + vents d’ouest (et dans une moindre mesure courant de dérive chauds) => climats thermiquement pondérés • Zone subtropicale, ouest des continents : courants froids + upwellings => masses d’air stables => climats arides Les climats marins… et des façades continentales Températures de l’air en décembre-janvier-février exprimées en écarts à la moyenne zonale 21 22 Source : Seager - http://www.ldeo.columbia.edu/res/div/ocp/gs Le rôle des courants… et de l’atmosphère. Températures moyennes de janvier Observations Québec -12°C Types de climats - Echelle locale Climats maritimes (10 à 50 km le long des côtes) définis par les circulations locales (brises), induites par l’inertie thermique différentielle de l’océan et du continent, et qui modulent T et P Brest +6°C Simulation sans transport océanique Circulation de brise Front de brise à Cuba jour / nuit Simulation avec transport océanique Source : Seager, 2006 American Scientist 23 (source : http://www.srh.noaa.gov/jetstream/ocean/seabreezes.htm) 24 Cycle diurne des précipitations (b) Variabilité interannuelle des TSO et du climat Contraste entre aires marines +côtières et intérieurs continentaux Inertie thermique des océans = des anomalies de températures marines persistantes… déc.97 1e harmonique du cycle diurne des pluies zone Nino 3-4, Pacifique Central déc.09 nov.02 nov.06 précipitations uniformément réparties…. ou concentrées dans le temps oct.12 Données TRMM Microwave Imager (TMI), toutes saisons confondues 25 h locales 26 Nesbitt et al., 2006 Part de la variance des précipitations induite par les variations des TSO. Inertie thermique des océans = des anomalies de températures marines persistantes… qui impriment leur marque sur l’atmosphère tropicale Pression atm. Précipitations % 70 Déc- Fév 60 70 50 50 40 40 30 30 20 Juin- Août 60 Amplification de la variance due aux rétro-actions continent-atmosphère 20 10 10 0 (Koster et al., 2000) 0 90S 60S 30S Equ 30N 60N 90N 90S 60S 30S Equ 30N 60N Parts de la variabilité interannuelle des précipitations et de la pression atmosphérique expliquées par les TSO, dans le modèle ECHAM-4, en fonction de la latitude (Moron et al., 1998). 27 90N 28 • Local : Eaux chaudes ZCIT • A distance : Modification des gradients d’énergie Déplacement de la Zone de Convergence Intertropicale + de vapeur d’eau en basses couches Convection humide Pluies convectives ZCIT Des régions plus arrosées… et d’autres plus sèches Écarts à la moyenne (standardisés) ( c ) Les mécanismes : forçages par les TSO Le cas de l’assèchement climatique sahélien (source : Earth Observatory, NASA) Hypothèse initiale (Charney, 1975) : surpâturage > albédo + fort > moins de convection > moins de pluies En réalité, cause principale = gradients de température océanique à l’échelle du globe (réchauffement des océans austraux + rafraîchissement relatif de l’Atlantique nord) 29 Les gradients de TSO entre l’Atlantique Nord et Sud expliquent aussi la variabilité des pluies au « Nordeste » brésilien pluvieux sec 30 Le modèle de Gill (1980) Réponse de l’atmosphère à une anomalie positive de température marine centrée sur l’équateur Relations précipitations Amérique du Sud tropicale TSO globales (Février-Mai) (P.Roucou, 1998) Circulation dans le plan équatorial chaud frais 31 Vue en plan : pression, u, 32 v Application à la circulation moyenne zonale le long de l’équateur (Walker) ( d ) Les mécanismes : couplages océan-atmosphère L’exemple du Pacifique équatorial 33 34 L’ENSO : signature océanique = El-Nino Le fort couplage océan l’atmosphère dans le Pacifique est à l’origine du principal mode de variabilité climatique interannuelle de la planète : ENSO (El-Nino Southern Oscillation) • Réchauffement occasionnel (tous les 3 à 6 ans en moyenne) des eaux du Pacifique est-équatorial • Baptisé « El-Nino » car réchauffement souvent maximal vers Noël, mais chaque événement dure 6-12 mois. 35 36 L’ENSO : signature atmosphérique = l’Oscillation Australe Tension des alizés liée à gradient de pression entre l’anticyclone de l’île de Pâques et les BP équatoriales au nord de l’Australie. Darwin Suivi : 3 indices de TSO (anomalies) Indice de pression TAHITI moins DARWIN. Tahiti Depuis 20 ans, 4 épisodes El Nino (anomalies > 0,75°C durant au moins 3 mois), dont 2 majeurs 37 Couplage entre vents et TSO : exemples 1982-1990 Identifiée par Walker (1924) , reliée à El-Nino par Bjerkness (1969) 38 Origine : Wyrtki (1975) montre que le vent local ne peut à lui seul produire l’augmentation des TSO au large de l’Amérique. Initiation : rôle des « coups de vents d’ouest » dans le Pacifique Occidental. Le relâchement des alizés à l’ouest libère les eaux chaudes accumulées à l’ouest, sous la forme d’une onde équatoriale de Kelvin se propageant jusqu’au bord est de l’océan en 2-3 mois. Evolution idéalisée du niveau marin et de la TSO Fin de l’événement : théorie de l’« oscillateur retardé » Réflexion des ondes à l’E du bassin => propagation d’ondes de Rossby vers l’O => Utilisation d’indices « multivariés » de l’ENSO 39 => oscillations naturelles, vues comme un ajustement du système océanatmosphère au forçage radiatif (Sun, 1997) 40 Téléconnexions atmosphériques associées à l’ENSO Effets des événements chauds associés au phénomène « El-Niño / Southern Oscillation (ENSO) » => épisodes de sécheresse ou d’inondations dans une bonne partie de la zone tropicale + certaines régions extra-tropicales ENSO (El-Niño Southern Oscillation) = El-Niño / La-Niña + modif. de la circulation atmosphérique Ex : Evénement El-Niño de 1997 Anomalies de précipitations, août 1997 Températures marines Écarts à la moyenne de la période 1979-1995 (mm) Pression atmosphérique + chaud + froid + basse + haute Vents 41 42 (http://geosci.sfsu.edu) Sécheresse en Afrique de l’Ouest / Éthiopie Effets des événements El-niño sur les précipitations africaines A distance du Pacifique, la la téléconnexion peut être instable (corrélations avec Nino 3.4, 1951-2006) + pluvieux … en année El-Niño 1er mode propre de variabilité, JFM exemple : Afrique Australe Saison des pluies Novembre-Mars Janvier -Mars + sec Sécheresse en Afrique Australe, en Éthiopie et, certaines années, au Sahel Cas de la 2e partie de saison (JFM) AvrilJuin Indice pluviométrique, 1945-1994 (Richard et al., 2001) « La-Niña » Inondations en Afrique de l’Est « El-Niño » JuilletSeptembre OctobreDécembre 43 44 Autre exemple de couplage océanatmosphère : 4. Les océans et la prévision climatique saisonnière le « mode dipolaire » de l’Océan Indien • La prévision saisonnière - Très différente de la prévision météorologique (celle du temps) Circulation est-ouest le long de l’OI équatorial, couplée avec l’océan, et associée à anomalies de pluies opposées en Afrique de l’est et Indonésie (Reverdin, 1986 ; Le temps est imprévisible au-delà d’une quinzaine de jours… mais pas forcément les anomalies climatiques saisonnières (2 à 6 mois), dès lors qu’elles sont contraintes par les conditions de surface - Du fait de l’inertie thermique de l’océan, connaître les TSO à une date t permet d’anticiper leur influence sur les précipitations à une échéance de quelques mois. Beltrando & Cadet 1990 ; Beltrando et Camberlin 1993 ; Hastenrath et al., 1993….) - A cause de l’étroit couplage O-A en zone tropicale, le potentiel prédictif y est meilleur que dans la zone tempérée Moins franc que dans le Pacifique, car fortement affecté par l’ENSO via la circulation de Walker. 45 46 Webster et al. (1999) 1951-1996 (r= -0.59) => statistiques : à partir des séries d’observations Précipitations Antilles Néerlandaises, Oct-Jan • Quels outils ? Prévision statistique Identifier des relations statistiques robustes à partir des événements passés Ex. Rainfall in East Africa vs Nino3.4 SST Ex. 3 SST indices used in statistical forecast of seasonal rainfall in JAS in the Sahel Nino3 Juin-Sept => numériques (dynamiques) : (source : S. Trzaska, IRI) à partir de modèles de climat Méthodes : 47 Régressions linéaires simples ou multiples reliant un prédictant (P, T…) à un/des prédicteur(s) décrivant les SST (indices régionaux ou composantes principales) Problèmes potentiels : • Réalité des liens physiques • Instabilité de la relation (interannuelle ou décennale) (ex : ENSO et pluies en Afrique Australe 48 ou au Sahel) Prévision numérique Importance : Simuler sur un modèle de climat l’évolution de l’atmosphère au cours des prochains mois, en prenant en compte son interaction avec l’océan • de réaliser plusieurs jeux de simulations (pour réduire la sensibilité aux conditions initiales) • d’utiliser plusieurs modèles 2 méthodes : • on prévoit les TSO, puis le climat => modèle atmosphérique (AGCM) forcé par les TSO prédites • on prévoit ensemble océan + atmosphère => modèle couplé océan-atmosphère (AOGCM) initialisé à partir des observations actuelles « 2-tiered system » ⇒ travail sur moyennes d’ensembles (intérêt : permet de préciser la robustesse des prévisions : prévisions probabilistes) Incertitude liée aux conditions initiales « 1-tiered system » Sources d’erreurs : • Echelle des processus représentés < maille des modèles • Différentes composantes (sol, océan…) développées séparément = couplage délicat Initial IRI DYNAMICAL CLIMATE FORECAST SYSTEM 2-tier OCEAN ATMOSPHERE SST GLOBAL ATMOSPHERIC MODELS ANOMALY ECPC(Scripps) ECHAM4.5(MPI) 10 24 24 10 Persisted SST Ensembles 3 Mo. lead FORECAST SST TROP. PACIFIC (multi-models, dynamical and statistical) TROP. ATL, INDIAN (statistical) EXTRATROPICAL (damped persistence) CCM3.6(NCAR) 12 NCEP(MRF9) NSIPP(NASA) COLA2 GFDL Forecast SST Ensembles 30 3/6 Mo. lead En prévi dynamique : « hindcasts » ou rétro-prévisions En prévi statistique : POST PROCESSING MULTIMODEL ENSEMBLING 24 24 12 30 - découper en deux la série disponible : (1) période d’apprentissage pour caler le modèle (2) période de validation pour le vérifier 30 (source : S. Trzaska, IRI) 51 50 • Précautions (prévi. statistique / dynamique) : Valider les performances des modèles sur la période historique PERSISTED GLOBAL Final 49 - ou procéder par validation croisée (« cross-validation ») « hindcasts » des précipitations au Nordeste prévues à partir d’un GCM (source : Sun 2006) FMAM Rainfal Anomalies 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 1970 OBS RSM r=0.84 1980 1990 2000 Critères de performance : - Corrélation entre valeurs prévues et observées - RMSE - Heidke skill scores - ROC… 52 Les performances varient spatialement / saisonnièrement… du fait de la qualité des modèles …et de la +/- forte réponse de l’atmosphère aux TSO Déc-Fév Pourcentage de variance des précipitations africaines expliquée par les TSO - Modèle ECHAM4 Mars-Mai (Friederichs et Paeth, 2006) Juin-Août Exemples NB : Prévisibilité potentielle des pluies • maxi sur océans et littoraux, et certaines marges climatiques • mini vers mars53 avril (ENSO) Sep-Nov Puies observées OND 2010 (données multi-modèles, IRI) (données CAMS_OPI / CPC) PRESANOR PRES-AO (11) GHACOF (22) PRES-AC (3) - quelques semaines avant le début de chaque saison des pluies pour les seconds (« seasonal climate outlook forums ») ACMAD, Niamey SARCOF (11) ICPAC, Nairobi Météo-France s’y essaie… avec peu de succès pour la métropole… Ce sont des prévisions probabilistes sous forme de cartes 54 Précipitations de la saison d’Octobre-Décembre 2010 Prévision saisonnière consensuelle établie en sept. 2010 (GHACOF, Kisumu,Kenya) Sécheresse bien prévue Probabilité de pluies : Inférieures à la normale Normales Excédentaires Seasonal Climate Outlook Forums - en routine pour les premiers Exemples Précipitations de la saison d’Octobre-Décembre 2010 Prévision saisonnière établie en sept. 2010 Quelques grands centres internationaux (IRI, ECMWF…) relayés par des centres régionaux (ex en Afrique : ACMAD, ICPAC…) réalisent depuis 15 ans env. des prévisions saisonnières opérationnelles Puies observées OND 2010 (données CAMS_OPI / CPC) Sécheresse bien prévue Précipitations observées : Inférieures à la normale Normales Excédentaires 55 Précipitations observées : Inférieures à la normale Normales Excédentaires 56 • Ce qui limite l’utilité des TSO pour la prévision saisonnière Exemple de superposition des échelles temporelles de variabilité - Dans certaines régions, rôle majeur / additionnel des conditions de surface continentale locales - Entrecroisement des échelles temporelles de variabilité du climat : Affaiblissement / renforcement décennale des téléconnexions - Echelle spatiale des prévisions : Essentiellement nationale ou sub-continentale (variabilité locale des pluies) > Intérêt modéré pour les petits producteurs - et prévision… n’est pas automatiquement prévention : Comment communiquer efficacement les résultats scientifiques ? Comment aller au-delà de simples alertes, et faire des prévisions de véritables outils de gestion ? > La prévision n’a d’intérêt que si elle s’articule avec de véritables plans de prévention des risques... réellement appliqués 57 Les solutions au problème des échelles spatiales (et/ou temporelles) : - modèle régional (à aire limitée) utilisant les sorties du modèle global (2 à 3° lat/lon => qq dizaines de km) - désagrégation (« downscaling ») par méthodes statistiques (méthode statistico-dynamique, ou « MOS : Model Output Statistics ») Ces outils permettent aussi de tenir compte (implicitement ou explicitement) de l’influence des conditions locales de surface continentale 59 (source : S. Trzaska, IRI) 58