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- la présence d’un seuil d’intensité pour l’apparition d’une réponse. En dessous de ce seuil
(stimulation S1), aucune réponse n’apparaît : on parle de stimulation infraliminaire. Au dessus de ce
seuil, un PA est généré, on parle de stimulation supraliminaire. Ce PA est caractérisé par une phase
de dépolarisation suivie d’une phase de repolarisation.
- le fait que la réponse de la fibre n’est pas graduable. Lorsque le PA apparaît, il a toujours la même
amplitude quelle que soit l’intensité de la stimulation.
La fibre nerveuse répond selon la loi du tout ou rien. La réponse est non décrémentielle.
2. Analysons les réponses obtenues en éloignant les électrodes stimulatrices et réceptrices. On constate
que les points A1 et A4 sont alignés et définissent une droite de pente constante. Cette pente
correspond à la vitesse de propagation des P (v = d / t = Y / x).
La vitesse est donc constante sur toute la longueur de la fibre. La pente de la droite est :
Y4 – Y1 / x4 – x1 = 35 – 10 / 1,03 – 0,34 = 36
Donc v = 36 mm/ms soit 36 m/s.
Exercice 6 :
1. Le message nerveux moteur répond à une stimulation efficace (c'est-à-dire génératrice d’un PA)
effectuée sur les fibres afférentes. Ce n’est que dans le troisième cas (lorsqu’on stimule F1 + F2 + F3)
que ce PA va se transmettre au motoneurone M1 et se propager sur son axone (on peut l’enregistrer
en A). C’est ce PA qui constitue le message moteur qui va provoquer la contraction de fibres
musculaires innervées par M1.
Le message moteur naît si la dépolarisation dépasse le seuil critique. Celui-ci se propagera sans perdre
l’amplitude.
2. Les différents enregistrements obtenus en M1 sont les réponses à des stimulations qui concernent un
nombre croissant de fibres afférentes : F1 puis F1 + F2 puis F1 + F2 + F3. La stimulation sur la seule
fibre F1 est suivie en M1 d’une légère dépolarisation appelée PPSE (potentiel postsynaptique
excitateur). Lorsqu’on stimule F1 + F2, on enregistre encore un PPSE en M1 mais son amplitude est
plus importante : il y a eu sommation des deux réponses. Lorsqu’on stimule F1 + F2 + F3, il y a
encore sommation, mais l’amplitude de la réponse dépasse une valeur critique à partir de laquelle un
PA apparaît sur le cône initial du motoneurone M1. On appelle la propriété intégratrice cette aptitude
que présente le motoneurone M1 à réaliser la somme des PPSE dont il est le siège.
3. Le Document 2 nous montre qu’en réponse à une stimulation efficace, le motoneurone M2 présente
dans le deuxième cas (F1 + F2) puis dans le troisième cas (F1 + F2 + F3) des hyperpolarisations
d’amplitude croissante. Il s’agit de PPSI (potentiel postsynapique inhibiteur), qui manifestent,
comme les PPSE, la particularité de se sommer, à la différence qu’une hyperpolarisation de plus en
plus forte nous éloigne de la possibilité d’observer un PA en M2.
L’analyse des enregistrements montre que c’est au niveau de l’interneurone que se crée un PA en
réponse à la stimulation F1 + F2. Mais la synapse que fait celui-ci avec M2 n’est pas génératrice de
PPSE ; bien au contraire, on y relève la formation de PPSI. Il s’agit d’une synapse inhibitrice et
l’interneurone est qualifié d’inhibiteur. Ce dispositif réalise ce qu’on appelle l’innervation réciproque
c'est-à-dire que la contraction d’un muscle inhibe l’antagoniste.
Exercice 7 : La transmission synaptique
I.
1. - Une stimulation du neurone A entraîne une réponse (activité électrique) des neurones A et C.