Groupes Rang de linéaires de Morley fini Bruno POIZAT [email protected] Oberwolfach, janvier 2013 1 THEOREME Tout groupe linéaire de rang de Morley fini a un sous-groupe nilpotent définissable connexe et généreux. En outre, s'il est simple (ou plus généralement sans sous-groupe normal unipotent), ce sous-groupe généreux est commutatif et divisible. 2 PRELIMINAIRES H linéaire : H ⊆ GLn(K) où K est algébriquement clos H de Rang de Morley fini Sens plus fort : H définissablement linéaire de RM fini, ie la structure 2 (K, H(x)) , où H(x) est la relation n aire interprétant H , est de RM fini. 3 RESULTATS CONNUS 1. Un sous-gpe superstable de SL2(K) est résoluble par fini ou de la forme SL2(k) ; idem pour PSL2 . 2. En caract. p , un groupe simple déf. linéaire de RM fini est algébrique. 3. En caract. 0 , un gpe simple déf. lin. de RM fini non-alg. est un mauvais gpe dont les borels sont de mauvais tores. 4 A ⊆ H est générique si H est recouvert par un nb fini de translatés de A : H = a1.A.b1 ∪ ... ∪an.A.bn . Si A est définissable et H de RM fini, A générique ⇔ RM(A) = RM(H) . A est généreux si la réunion de ses conjugués est générique. 5 LEMME DE JALIGOT. Si H est de RM fini, un sous-groupe définissable T de H est généreux ssi : (i) T est d'indice normalisateur fini dans son (ii) L'ensemble des points de T qui n'∈ qu'à un nb fini de conjugués de T est générique dans T . 6 COMPLEMENT. Si T est généreux, connexe et commutatif, il est conjugué de la composante connexe du centralisateur d'un point générique g de H° . T ne contient qu'un nombre fini de conjugués de g , et est génériquement disjoint de ses conjugués. 7 Deux types d'ingrédients : 1. Des propriétés bien connues des groupes algébriques. 2. La théorie de Wagner (1990) de la généricité dans les sous-groupes non définissables d'un groupe stable. 8 LA THEORIE DE WAGNER LEMME DE WAGNER. Soit G un groupe algébrique, et soit H un sousgroupe de G dont il soit la clôture de Zariski ; alors tout type générique de S1(G) est finiment satisfaisable dans H. 9 COROLLAIRE 1. Sous les hypothèses du lemme précédent, si A est une partie constructible générique de G , on peut trouver un uplet a0 , … an d’éléments de H tels que G = a0.A ∪ … ∪ an.A . 10 COROLLAIRE 2. Sous ces mêmes hypothèses, et si A est une partie constructible de G , A est générique dans G si et seulement si B = A∩H est générique dans H . 11 COROLLAIRE 3. Sous les mêmes hypothèses, on suppose en outre que H est de RM fini et connexe relativement à sa propre théorie, et que la paire (G,H) est suffisamment saturée. Alors on peut o trouver g dans H∩G qui soit générique (sur ∅ , ou sur un ensemble convenu de paramètres dans H ) à la fois au sens de G et au sens de H . 12 DEMO. DU THM (CAS SIMPLE) Hypothèses : H simple, de RM fini ; H ⊆ GLn(K), G = sa clôture de Zariski N sous-gpe algébrique normal de G ⇒ G/N groupe alg. linéaire ⇒ par induction on peut supposer G simple Soit g dans H générique à la fois au sens de G et au sens de H . 13 Centralisateurs génériques dans G Le centralisateur T de g dans G est un tore connexe généreux ⇒ (i) T ne contient qu'un nb fini de conjugués de g (ii) g est générique dans T , si bien que T est le centralisateur de chacun de ses points génériques. 14 Rigidité des tores algébriques Les sous-gpes alg. de T forment une famille bornée ⇒ comme g est générique dans T , T est le plus petit sous-gpe alg. contenant g . 15 Centralisateurs génériques dans H Z = T∩H = centralisateur de g dans H ; Z ne contient qu'un nb fini de conj. de g (ds G , a fortiori ds H ). T = clôture de Zariski de Z . Génériquement dans Z , T = centralisateur de x ds G , et Z = centralisateur de x ds H ! Conclusion : Z est généreux ds H . 16 Connexité de Z Comme T est divisible, pour chaque n , g a une racine n-ème γ , qui est générique ds G , de centralisateur T . n Dit autrement, g a même centralisateur T que g ; comme la torsion de Z est bornée, il algébrise g dans H , et est aussi générique dans H . 17 n Pour n assez grand, g est dans Z° ; il est donc dans la composante connexe de son centralisateur dans H , et g aussi, qui a même type. Comme Z° est divisible (torsion bornée), les cossettes de Z/Z° sont de la forme α.Z° , où α est d'ordre fini n n n ; (α.g) = g est générique dans H , ainsi que α.g ; donc Z = Z° . 18 QUESTIONS SUR LA DEMONSTRATION 1. Est-ce-que Z est le plus petit sousgpe déf. ds H contenant g ? 2. Est-ce-que la réunion des conjugués de Z = points semi-simples de H ? 3. Quelles autres propriétés passent de G à H ? Conjugaison des borels ? des carters ? des tores maximaux ? 19 FIN DE LA DEMONSTRATION Les propriétés des centralisateurs génériques utilisées sont valables quand G est réductif ; la démo reste valable quand H n'a pas de sous-gpe normal nilpotent. Ergo H a toujours un sousgpe déf. résoluble connexe généreux, qui a lui-même un carter généreux. 20