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médicaments Mercredi 28 août 2013
Le Surveillant des prix s’
s’attaque aux génériques
Par Willy Boder berne
Nouvelle pression à la baisse des prix des médicaments en Suisse Stefan
Meierhans souhaite l’
l’introduction du système européen du prix de référence
par substance active
Stefan Meierhans n’est pas satisfait de l’accord de paix conclu mi-avril entre le conseiller fédéral Alain
Berset et l’industrie pharmaceutique, sur la base d’économies de 720 millions de francs dès 2015,
réparties en trois tranches.
Le surveillant des prix a lancé mardi un pavé dans la mare en exigeant une nouvelle forte réduction
des prix des médicaments, visant cette fois précisément les préparations génériques. Il demande un
changement fondamental du système, soit la fixation d’un prix de référence pour les médicaments
non protégés par un brevet, correspondant au prix du générique le meilleur marché. Un achat
différent serait en partie facturé au patient.
L’effet sur la baisse des prix serait spectaculaire, selon Stefan Meierhans. L’étude, sur laquelle se
basent ses conclusions, parvient à une économie de 388 millions de francs pour l’assurance maladie
obligatoire, correspondant à une réduction moyenne de 24% du prix des médicaments hors brevet.
Cette estimation est considérée comme conservatrice, car selon le mode de comparaison choisi et la
manière de rétribuer les substances actives concernées, l’économie pourrait se monter à 808 millions
de francs. Et cela sans tenir compte d’un effet de stimulation de la concurrence entre fabricants qui
pourrait conduire, dans un deuxième temps, à une nouvelle réduction des prix à hauteur de
260 millions de francs.
Le cas du Danemark, qui connaissait en 2003 le même système que la Suisse, a été analysé dans le
détail par le surveillant des prix. La transition danoise vers un modèle de prix de référence a fait
chuter les prix des génériques de 35,8%, et introduit une concurrence qui, rapportée à la Suisse,
représenterait une économie de 700 millions de francs.
Contrairement à santésuisse et à la branche pharmaceutique représentée par Interpharma, le
surveillant des prix a établi une comparaison englobant 14 pays européens, et non les seuls six pays
pris en compte dans le modèle officiel. Interpharma constate, pour les génériques, un prix moyen
inférieur de 49% dans les pays européens, alors que l’étude du surveillant des prix révèle une
différence de 58%. L’écart le plus important concerne les médicaments qui ont perdu leur brevet mais
que le fabricant continue à vendre sous sa marque originale. Interpharma affirme que les prix sont de
2% inférieurs en Suisse, alors que Stefan Meierhans constate un prix majoré de 29%.
Au-delà de cette guerre des chiffres, le surveillant des prix estime que seule la méthode du prix de
référence basé sur le générique le meilleur marché, associée à un système de substitution
automatique ou financièrement avantageuse pour le pharmacien, permettra d’augmenter la part de
marché des génériques. Faible en Suisse (20%), elle atteint 57% aux Pays-Bas, et 65% en Allemagne.
Intergenerika, l’association de défense des fabricants de médicaments génériques, n’est pas opposée
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au principe d’un montant fixe par substance active hors brevet. Mais elle combat avec vigueur un
système basé sur le prix le plus bas, qui conduirait, selon elle, à des changements fréquents de
médication au détriment du patient.
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